Il y aura t-il de la neige à Noël? Il y en a dans les rêves de Clara. Des flocons brillent comme des diamants dans le ciel de l’Opéra Bastille. Casse Noisette est un conte féérique qui nous donne envie de croire que tout est possible à Noël. Le sourire et la grâce de Dorothée Gilbert nous emmène dans cette histoire merveilleuse. La danseuse revient sur la scène de l’Opéra deux ans après sa nomination courageuse, puisque pour cause de grève, la belle Dorothée avait dansé sans décors et sans costumes. Quelle joie nous transmet elle!
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Elle rayonne sur toute la scène et domine parfaitement le sujet. Elle est parfaite techniquement, mais a très bien saisi le rôle. Ce rôle spécifique qu’a écrit Noureev qui passe de l’enfant à la jeune femme en passant par la princesse. Dorothée Gilbert est juste dans toutes ses émotions. Elle vit et respire à travers Clara jusqu’au salut où l’expression du personnage ne la quitte pas. La pauvre est accompagnée par Mathieu Ganio. Le jeune homme au physique de prince charmant m’est apparu bien ennuyeux. Une belle technique, mais beaucoup de fautes de placements dans les portés, une interprétation assez mauvaise somme toute. Ceci dit ce n’est pas le seul, le corps de ballet est bien mauvais au second acte. Toute cette semaine je me suis replongée dans mes dvd et divers enregistrements sur Noureev. J’ai relu quelques articles et j’ai bien vite compris que danser Noureev était une chose presque impossible. Quand Noureev donnait le cours, les danseurs avaient l’habitude de cette exigence folle, de ces pas impossibles à placer sur la musique. Aujourd’hui ce n’est plus pareil, et le tableau du bal est un peu brouillon.
Pour ce qui est des danses, cela m’a tout de même affolée sur le choix des danseurs et danseuses qui montent en hiérarchie en ce
moment. Dans la danse arabe, encore une fois bravo Karl Paquette (mais quand est ce qu’un jour quelqu’un va avoir l’intelligence de nommer ce danseur???), au secours Stéphanie Romberg. Il n’y a que Marie Agnès Gillot qui peut éblouir parce qu’elle a un tel talent, qui va au delà de son physique. Mais Stéphanie Romberg, franchement, on ne peut pas dire que ce soit la grace incarnée.
Ensuite la danse des trois Chinois, dans laquelle j’ai apprécié la prestation d’Aurélien Houette, mais encore une fois le beau Josua Hoffalt ne tenait pas sur ses jambes (NDLR Séance de travail autour des ballets russes ).
Le conte est tout de même très réussi et c’est un moment magique que nous vivons tous. Bravo encore à Dorothée Gilbert qui est de plus en plus étonnante. Elle parvient à nous emmener aux pays des
rêves.
CLARA | Dorothée Gilbert |
DROSSELMEYER | Mathieu Ganio |
LUISA | Muriel Zusperreguy |
FRITZ | Alessio Carbone |
LE CASSE NOISETTE | Adrien Bodet |
LA MERE | Béatrice Martel |
LE PERE | Vincent Cordier |
LA GRAND MERE | Céline Talon |
LE GRAND PERE | Fabien Roques |
DEUX FLOCONS | Mélanie Hurel Mathilde Froustey |
1 COUPLE DANSE ARABE FEMME | Stéphanie Romberg |
1 COUPLE DANSE ARABE HOMME | Karl Paquette |
3 DANSEURS CHINOIS | Josua Hoffalt Aurelien Houette Sébastien Bertaud |
LA PASTORALE | Mathilde Froustey Ludmila Pagliero |
LA PASTORALE | Mallory Gaudion |
Eh bien nous, c’était Karl Paquette qui jouait Drosselmeyer/le prince. Je n’avais pas retenu le nom, mais j’étais surprise de ta description jusqu’à ce que je m’aperçoive qu’on n’avait pas vu la
même distribution : il était en effet super (na-na-nè-re !)
Ould-braham parfaite elle aussi dans Clara : faculté à évoluer de la petite fille à la jeune fille, très élégante et très belle tenue dans le pas de deux final (si horriblement difficile que j’en
suis stressée quand je le vois). Une sorte d’aura se répand autour d’elle, autour de ces ronds de jambes infinis… Et Thibault, la ballon, l’énergie, j’adore!