Wayne Mc Gregor

Nouvelles de la semaine du 13 juin

Copyright Deyan Parouchev

© Deyan Parouchev

Quoi?! Vous n’avez jamais cliqué sur le lien quand je parle de mon photographe préféré? Pfff ! Mon ami Deyan a profité du week end de la Pentecôte pour faire de superbes photos de Sarah Kora Dayanova et d’Allister Madin (tous deux sujets à l’Opéra de Paris… moi pendant ce temps là je faisais trempette dans la Méditerranée). Ce que j’aime dans les photos de Deyan c’est ce qu’il capte des gens, la fragilité de l’instant. J’aime ses portraits qui font ressortir à merveille les personnalités, qui montrent forces et faiblesses, tout en gardant une distance esthétique qui me plaît beaucoup (le petit rat a servi de cobaye il en sait quelque chose ! Sacré rat de laboratoire, on est bon à tout faire !). En tous les cas, ses images ont charmé plusieurs artistes, et la série risque de continuer pour de belles aventures. Je lui ai déjà dit mais je le redis, bravo !

 

  • La sortie de la semaine : encore du théâtre ! 

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© Élisabeth Carecchio

Dernière pièce de la saison à La Colline, mais très prometteuse tant les critiques élogieuses sont nombreuses. Réservez donc vos places pour aller voir Que faire ? (le retour) de Charles Massera et Benoit Lambert. J’y vais le 29 juin j’ai hâte de voir cette dernière pièce. L’humour y est au rendez vous pour finir l’année dans la joie et la bonne humeur.

A lire dans la presse : Marianne 2, Le monde, Rue89, Telerama.

« Cent ans après la parution du célèbre Que faire? de Lénine, un couple dans sa cuisine prend soudain conscience de la vacuité des modes de vie dans les pays de l’hémisphère nord en ce début de siècle. Ils décident alors de faire le tri dans l’Histoire, l’Art et la Pensée : la Révolution française, on garde? et la Révolution russe? et Nietzsche? et Mai 68 ? et l’Art conceptuel ?… Tels Bouvard et Pécuchet affrontant les contradictions du néo-libéralisme et de la post-modernité, ils se (re)mettent à l’ouvrage, et cherchent une issue. Les textes de Jean-Charles Massera fournissent ici l’impulsion d’un ensemble où l’on pourra trouver aussi bien des considérations sur le bricolage que les traces d’un lyrisme politique oublié, ou encore une table, des chaises, des assiettes, des verres et une soupière… Mais peut-être aussi Descartes, Deleuze, Malevitch ou Flaubert… Par la confrontation rêvée de deux acteurs singuliers, Martine Schambacher et François
Chattot, Benoît Lambert continue d’explorer nos inquiétudes, nos préjugés, nos espoirs et nos déceptions. “Que faire ?”, la question politique par excellence, fait ainsi retour en cuisine pour une comédie dans laquelle des gens ordinaires tentent, dans la confusion ambiante, de reprendre leur vie en main. »

  • La conférence de la semaine : Noureev

Confirmation un peu tardive, jeudi 16 juin, aura lieu une conférence sur Rudolph Noureev au Salon Florence Gould à 17h30. Un peu trop tôt pour moi je ne pourrais m’y rendre, dommage j’aurais voulu entendre Ariane Dollfus parler de son sujet de prédiclection. Pour se consoler, vous pouvez lire sa bio de Noureev, passionnante et très facile d’accès si vous ne connaissez rien à la danse ou à Noureev.

noureev l'insoumis par Ariane Dollfus aux Editions Flammarion

« À l’occasion des cinquante ans de son passage à l’ouest, l’Opéra organise cette table ronde sur Rudolf Noureev et la dissidence jeudi 16 juin à 17h30, au Palais Garnier (Salon Florence Gould). Une rencontre animée par Brigitte Lefèvre (Directrice de la Danse de l’Opéra national de Paris) et Christophe Ghristi (Directeur de la Dramaturgie de l’Opéra national de Paris), avec la participation de Pierre Lacotte (chorégraphe, spécialiste de la reconstruction des ballets de répertoire du XIXe siècle), André Larquié (Président du Cercle des Amis de Rudolf Noureev) et Ariane Dollfus (journaliste, écrivain). Places à retirer au guichet, sur place, au Palais Garnier. »

  • Le buzz de la semaine : Mc Gregor ou comment l’Opéra se met à la communication

Ouh on en fait du bruit de cette nouvelle création du mutant anglais. Un diaporama très vendeur avec Jérémie Bélingard et Mathias Heyman shootés par Anne Deniau, une répétition que l’on met en ligne (n’est-ce pas Bri-Bri qui fait la chasse aux petites vidéos?) avec Josua Hoffalt et Alice Renavand, une vidéo du compositeur, le retour d’Aurélie Dupont sur ce ballet (voir le communiqué de presse via Danses avec la plume) sur toute la comm qui est faite sur ce ballet qui à mon humble avis va laisser une grande partie de la salle vide. J’attendrais donc le 14 juillet pour y aller gratuitement… ou pas je préfère me refaire les Enfants du Paradis à Garnier.Mac Gregor c’est un peu comme la remarque de Katie dans Singing in the Rain « When you have seen one you have seen them all… ».

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© Anne Deniau/ Opéra de Paris

  • L’expo photo de la semaine : Agathe Poupeney met les femmes à l’honneur

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La talentueuse photographe de l’Opéra expose ses photos à Montmorency. Je sais que certains ont du mal à passer le périph pour qui derrière c’est la province (oui oui Palpatine c’est bien à toi que je pense), mais cela vaut le coup de faire une petite promenade
en banlieue pour voir les photos d’Agathe Poupeney. L’expo dure jusqu’au 28 juin.

Sinon vous pourrez aussi voir les photos d’Agathe cet été lors du festival Paris quartier d’été où elle exposera dans La cour d’honneur des Invalides, mais je vous en reparlerai
à ce moment là.

Entrée gratuite
du lundi au vendredi de 15h à 18h.
le samedi et dimanche de 11h à 13h et de 15h à 18h.

  • Le bonus vidéo de la semaine : Le Lac des cygnes par Mats Ek

J’ai regardé cela l’autre soir et j’y ai pris beaucoup de plaisir. Je trouve ça chirurgical et très drôle, souvent angoissant, et superbement chorégraphié. A vous d’apprécier !

Convergences avec le mutant Wayne Mc Gregor

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La séance de répétition commence en retard, Brigitte Lefèvre revenait de Garnier, où elle avait vu Rain. Elle nous redit à quel point ce ballet est merveilleux et je suis bien d’accord avec elle, puisque j’y vais ce soir à nouveau. Elle rappelle le succès de Genus, et le grand plaisir qu’avaient eu les danseurs de travailler avec lui. Il y a donc eu l’envie de continuer un travail ensemble. Le ballet s’appelle L’anatomie de la sensation pour Francis Bacon et la musique sera de Marc-Anthony Turnage. La musique sera interprétée par l’ensemble inter-contemporain. Il y a neuf couples dans ce ballet, il y aura deux distributions. Parmi les danseurs, nous pourrons admirer Gilbert, MAG, Bélingard, Heymann, Ganio, Froustrey, Abbagnato, Meyzindi, Ould-Braham et j’en passe.

Le « mutant » comme on l’appelle va faire répéter Alice Renavand (criiii de joie) et Josua Hoffalt . Il entre s’excuse de parler anglais, parle d’Alice and « Josh » comme de ses « favorite dancers ». Toute la séance va être sur le ton de la bonne humeur. Il nous explique qu’aujourd’hui il va essayer de leur créer un passage nouveau dans la création.

Il nous explique que quand Francis Bacon avait une idée pendant qu’il peignait, il s’arrêtait, puis sa peinture se transformait en quelque chose de nouveau. C’est cela que veut faire Mc Gregor, il veut se divertir pour aller d’une idée à une autre pour sans cesse transformer sa danse. C’est une des seules explications que nous donnera le chorégraphe.

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Il branche son Ipod. En effet, Mac Gregor à la manière de Cunnigham ne fait pas travailler sur la musique du spectacle. Je suppose qu’il veut qu’il trouve un rythme interne dissocié de la musique. Il y a quoi dans l’Ipod de Wayne Mc Gregor? Euh… de la musique conceptuelle, des bruits d’interférences de portable, des chuchotements, des sons métalliques.. bref ça fait un peu frémir le public.

Mac Gregor crée à la demande, on a l’impression qu’il a un sacré stock de mouvements qu’il peut sortir à tout moment. Son langage se démultiplie à l’infini, dans tous les déhanchements, les passés de bras, les dos qui se tordent, se tournent. Il montre à ses deux interprètent ce qu’il attend, l’explique par des sons. Sur mon carnet j’écris « dja oum eh dja eh oh », je jette un œil sur le carnet de Fab, qui elle aussi tente de transcrire les sons. Il rythme tout par la bouche et quand les danseurs demandent plus d’explications, c’est toujours un langage classique qu’il choisit.

C’est très impressionnant la vitesse à laquelle Mc Gregor crée, et la vitesse à laquelle les danseurs s’approprient ce langage qui semble par moment si difficile par l’endurance et la souffrance qu’il provoque dans muscles et articulations qui sont toujours sollicités. Mais je ne comprends pas où il veut en venir, ce qu’il veut dire par cette danse. C’est toujours impressionnant, joli parfois, physique souvent, disloqué toujours, mais je trouve que cela n’a pas de sens. Pour moi c’est du mouvement un peu vide.Il donne des images à ces gestes, mais qui sont sans lien avec ce qu’il veut dire. Où est la peinture? Est-ce par le travail sur le corps? Mais ce n’est pas à la manière de Bacon mais à la sauce Mc Gregor comme tous ses autres spectacles.

Quand les deux interprètes montre leur travail, la salle affiche un silence quasi religieux. Je suis admirative de leur travail qui me semble bien difficile pour les chevilles et le dos. Je
m’étonne des capacités à emmagasiner tous ces mouvements sans plus d’explications. N’est-il pas plus facile de savoir où l’on va?

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A la fin de la répétition, Mac Gregor nous explique que ce que l’on a vu est le commencement de quelque chose, que peut être on le verrait dans le spectacle, peut être pas. c’est une sorte de base de travail. Il conclut la séance avec enthousiasme « It was terrific, it was very ruff ».

A voir sur le site de l’Opéra de Paris, les  photos d’Anne Deniau.

L’anatomie de la sensation pour Francis Bacon c’est du 29 juin au 15 juillet. Il reste plein de places.

Nouvelles de la semaine du 23 mai

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Voilà à quoi ressemblent les studios de répétitions à Garnier en ce moment. Des lignes, des points, des couleurs… intriguant non? Pas tant que ça, quand on monte une pièce avec Anne Teresa de Keersmaeker.

  • La sortie de la semaine : Rain d’Anne Teresa de Keersmaeker

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© Agathe Poupeney / Opéra de Paris

Après la rencontre avec la chorégraphe il y a quelques semaines, ce soir je vais pouvoir assister à la séance de travail. Je suis très impatiente de voir cette œuvre. Les danseurs sont tous très enthousiastes de danser cette pièce qui a l’air épuisante, mais très entrainante dans un univers nouveau.

Au passage, si quelqu’un a une place pour la générale de demain, je suis preneuse..

A lire dans Le soir, journal belge, un article sur Rain vu des coulisses de Garnier avec interview de Vincent Chaillet.

La page de l’Opéra de Paris, où vous pouvez réserver vos places. Rain a lieu jusqu’au 7 juin 2011.

Deux distributions sont en alternance :

MARTHA Valentine Colasante
FUMYO Miteki Kudo
URSULA Amélie Lamoureux
ROSALBA Ludmila Pagliéro
ALIX Léonore Baulac
TAKA Aurélia Bellet
CYNTHIA Muriel Zusperreguy
IGOR Vincent Chaillet
CLINTON Daniel Stokes
JAKUB Nicolas Paul

 

MARTHA Juliette Hilaire
FUMYO Sarah Kora Dayanova
URSULA Laurence Laffon
ROSALBA Christelle Granier
ALIX Charlotte Ranson
TAKA Amandine Albisson
CYNTHIA Caroline Robert
IGOR Florian Magnenet
CLINTON Adrien Couvez
JAKUB Marc Moreau
  • L’achat de la semaine : la ballerine Repetto pour le Japon

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Repetto lance cette ballerine « Japon Solidarité » au prix de 165€. Les bénéfices seront reversés à la Croix rouge pour les victimes des séismes qui ont secoué le Japon. Repetto espère collecter 200 000€ avec la vente de cette BB en chèvre blanc, en collection limitée.

  • La pause gourmande de la semaine : Christophe Aribert au restaurant de Garnier

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Le chef doublement étoilé du restaurant Les Terrasses, à Uriage, dirigera le restaurant de l’Opéra Garnier qui ouvrira ses portes le 27 juin prochain. Le restaurant sera ouvert
de 7h à minuit tous les jours et on pourra y manger pour un minimum de 60€ (entrée plat dessert).

Pour postuler pour y travailler c’est par ici.

A lire, Le progrès et Le Dauphiné libéré.

  •   En vrac

Ce soir, à 18h a lieu la présentation de la saison 2011-2012 du Théâtre de la Ville.

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Le CND quand à lui présentera sa saison le mardi 24 mai à 19h.

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Samedi 28 mai, à 16h à l’amphi Bastille aura lieu une rencontre avec Wayne Mc Gregor qui fera répéter Josua Hoffalt et Alice Renavand (criiiiiii de joie!).

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Dimanche 29 mai, vous pouvez aller voir en direct du Bolshoï, au cinéma,  Coppélia.

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Allez découvrir le théâtre Dunois dans le 13ème arrondissement de Paris, qui propose un spectacle, Je suis de neige, accessible aux enfants, puisque le spectacle est donné aussi pour des scolaires. Plus d’infos sur www.theatredunois.org

  • Le bonus vidéo de la semaine : envie de traverser la Manche…

En ce moment, à Londres, on peut aller voir Manon, de Kenneth Mac Millan. Je languis de voir ce ballet l’an prochain, et je pense à tous nos amis brit que j’aime tant, qui peuvent se
régaler avec cette œuvre majeure.

Extrait de l’acte 1 avec Tamara Rojo et Carlos Acosta.

 

Programme Millepied/Paul/Mc Gregor à Garnier


Quinze jours se sont écoulés entre la répétition à laquelle j’avais assistée (

Un avant goût de danse contemporaine… ) et le spectacle. J’avais changé mes places du 14/11 pour le 21/11 pour ne pas avoir la même distribution.  Beaucoup de choses ont donc mûri dans mon esprit depuis. J’ai aussi beaucoup lu sur chacun des trois chorégraphes et j’ai un avis quelque peu différent de ma première impression. 


Amoveo est définitivement le ballet que j’ai le plus apprécié. Très belle distribution ce soir. Aurélie Dupont et Nicolas Le Riche, parfaits. J’avais des places en 2ème loges de côté
n°2. C’est intéressant car on est très proches de la scène et à tout au plus trois mètres des visages des danseurs. La visibilité n’est pas réduite. J’ai pu admirer avec aisance le jeu théâtral d’Aurélie Dupont et de Nicolas Le Riche. Ils avaient été choisis par Millepied pour la création de la pièce. La chorégraphie va de soi pour eux comme pour les danseurs du corps de baleet qui étaient remarquables. Alice Renavand est définitivement mon coup de coeur, ; rayonnante, fluide, légère. Elle prend un plaisir fou à partager sa danse avec le public, et cela se sent.
Un bémol toutefois… les nouveaux costumes de Paul Cox. Ceux dessinés par Marc Jacobs en 2006 étaient bien plus beaux et apportaient bien plus au ballet. Ils prenaient un sens dans la création de Millepied de part les rainures qui comme des vagues parcouraient le corps des danseurs, mais qui selon Brigitte Lefèvre, ils grossissaient les danseurs. Les couleurs et les formes des nouveaux costumes sont non seulement moches (excepté le justaucorps de la danseuse soliste) mais sont une redondance de la musique et du décor. 

Les éclairages de Répliques avaient bien changé depuis la séance de travail. J’ai alors vu toute la dimension du travail sur le miroir et le mimétisme. J’y ai aussi vu l’écho la répétition vous allez me dire que ce sont des synonymes et que tout cela se rejoins et pourtant j’y vois une nuance qui me semble capitale. Il y a non seulement ce jeu de reflet qui est sublime grâce aux tulles et aux éclairages mais aussi la répétition des mouvements qui s’inscrit dans le corps des danseurs et qui se complexifie ou se simplifie au fur e t à mesure de la création. C’est cela que je trouve intéressant d’un point de vue chorégraphique. Nicolas Paul signe avec Répliques sa première chorégraphie
pour sa propre maison. Je crois qu’il aurait pu aller plus loin. La copie est propre est soignée. J’attends avec impatience la suite de ses créations. 

 

J’ai découvert une très belle Ciaravola ce soir. Je ne l’avais jamais vue en contemporain et je dois dire que je l’ai trouvée merveilleuse. Fluide, nuancée dans ses énergies, complètement entrée dans la chorégraphie et le vocabulaire de Nicolas Paul. Bravo!A revoir Genus, si adulé par le monde médiatique et par les critiques j’ai essayé d’avoir un regard plus neutre. Bien difficile quand on sent que tout la salle attend ce ballet. Le style
de Wayne Mc Gregor est tout particulier et je trouve que pour traiter le sujet ( Darwin et son ouvrage L’origine des espèces) ce style complètement déstructuré va très bien. Le problème réside dans le fait que c’est toujours ce que fait Mc Gregor dans ses créations. Le mouvement qui existe dans la nature est souple pas déstructuré. Veut il nous montrer que l’évolution et la révolution technologique que nous connaissons et qui va de plus en plus vite va nous mener à une robotisation, une mécanisation extrême qui touchera même le corps? On peut en faire cette lecture. Je crains que Mc Gregor n’ai pas traité le sujet de façon juste. Veut-il nous dire que l’on va aller vers une sélection naturelle dont la technologie sera la cause? Je ne sais pas. Je n’ai pas trouvé mes réponses dans les interviews et le programme. Ce qui est sûr c’est que les danseurs signent une prouesse technique en signant ce ballet. Tous sont parfaits il n’y a rien à dire. Petite déception pour Agnès Letestu que je n’ai trouvé en forme et bien classique.



Très belle vidéo sur le travail de création de Benjamin Millepied avec Aurélie Dupont et Nicolas Le Riche

 

Amoveo extrait de 2006 avec DUPONT/Le RICHE.Malheureusement, le code vidéo a été enlevé donc je vous mets le lien:
http://www.youtube.com/watch?v=DnaYhPa9Wc4&feature=related

Distribution:

Amoveo

 

Aurélie Dupont
  Nicolas Le Riche


Répliques

isabelle Ciaravola
Muriel Zusperreguy
Christelle Granier
Charlotte Ranson
  Stéphane Bullion
Josua Hoffalt
Bruno Bouche
Jean-Christophe Guerri


Genus

 

COUPLE Agnes Letestu
Audric Bezard
COUPLE Marie-Agnes Gillot
Benjamin Pech
SEXTET Simon Valastro
SEXTET Mathias Heymann
SEXTET Julien Meyzindi
SEXTET Dorothée Gilbert
SEXTET Myriam Ould Braham
SEXTET Laurene Levy