Rudolf Noureev

Don Quichotte pour la première fois !

Evidemment je suis taquine. Je ne vois pas Don Quichotte pour la première fois. Je ne me souvenais plus de la première fois que je l’avais vu, alors je suis allée dans ma bibliothèque ou plutôt l’un de mes étagères – mon appartement est un petit cafarnaüm où les livres ont plus de place que le reste – pour chercher programme et anciennes distributions de Don Quichotte. Voilà la première fois que j’ai vu Don Quichotte c’était en 1998.

La première fois que j’ai été confrontée à Don Quichotte c’était surtout en le dansant. J’ai une professeure de danse qui est une personne formidable. On s’est toujours éclaté sur scène grâce à elle car elle n’avait jamais peur de nous faire danser des ballets énormes. J’ai donc découvert les variations de Don Quichotte en les dansant. J’ai dansé la variation Kitri acte I (castagnettes), appris la reine des dryades (pas dansé, ce n’est pas mon truc), l’adage et la variation de la demoiselle d’honneur à l’acte trois, plus toutes les parties collectives. Don Quichotte c’est long et c’est difficile.

Je ne suis pas une grande fan de ce ballet, qui passe parfois pour une suite de prouesses techniques et ce n’est pas franchement ce qui me touche dans la danse. Je suis touchée par l’âme que mettent les danseurs en scène, ce avec quoi ils viennent sur le plateau, ce qu’ils décident de donner ou non au public.

Jeudi 14 décembre, 4 h de sommeil la nuit d’avant, la journée de boulot dans les pattes. J’en suis sortie complètement émerveillée. C’est la force du classique magnifiquement dansé. A l’instar de certaines musiques tonales, la danse classique, quand on la connaît bien, n’apporte pas de surprises. Elle est bien ordonnée, on sait parfaitement ce qui vient après. C’est comme un gâteau bien ordonné. Adage, variation du garçon, variation de la fille, coda. Divertissement, pantomime, variation soliste, pantomime, etc. Passage en tutus où la ballerine principale est multipliée par le corps de ballet, souvent dans une forme féérique. Bref, à moins qu’on ne découvre le ballet classique dans sa forme du XIXème, on sait parfaitement comment va se dérouler le ballet quelque soit l’histoire. On ne fait donc pas beaucoup d’efforts d’attention, il y a une forme de confort en tant que spectateur dans cette forme classique.

C’est là que viennent vous réveiller Mathias Heymann et Ludmila Pagliero. Leur maitrise technique incroyable de la danse parfois si difficile de Noureev, leur laisse une liberté d’interprétation des personnages. Ils proposent un couple complice à la fois drôliques et élégants. Ludmila Pagliero montre de grandes qualités : elle sait jouer de la séduction jusque dans la fermeture de ses 5ème. Les fouettés faits avec l’éventail captent le public que cette belle Kitri ne quitte pas du regard. Mathias Heymann est à son plus haut niveau : il brille à tous les moments. Le public ne s’y trompe pas et s’enthousiasme pour ce couple de toutes beauté. Une représentation qui atteint son apogée grâce aux rôles secondaires exéctués sur la même longueur d’ondes. Amandine Albisson est une reine des Dryades impériales (quelle musicalité !) et Dorothée Gilbert n’a plus à démontrer sa finesse en Cupidon.

J’ai été éblouie ce soir là. J’ai ressenti ce que j’avais ressenti les premières fois, quand j’ai vu les classiques comme Don Quichotte. De la féérie et du rêve à Noël, quoi de mieux ?

Léonore Baulac est nommée danseuse étoile !

A l’issue de la représentation du Lac des cygnes, où elle interprétait pour la première fois le rôle d’Odette/Odile, Léonore Baulac a été nommée danseuse étoile par Stéphane Lissner, sur proposition d’Aurélie Dupont. Voilà une deuxième étoile sur la série du Lac des cygnes. Aurélie Dupont surprend par le choix des dates (sur la deuxième pour Germain Louvet, sur la seule prise de rôle de Léonore Baulac en cygne).

 

Léonore Baulac est à l’instar de Germain Louvet, une danseuse siglée « génération Millepied ».Repérée à 11 ans dans un concours de danse à Caen, elle intègre à 15 ans l’école de l’Opéra de Paris. Après être entrée dans le corps de ballet en 2008, elle a une ascension fulgurante avec l’arrivée de Benjamin Millepied. Coryphée en 2014, puis sujet. Elle reçoit le prix de l’AROP et devient première danseuse en 2016. Ne lâchant jamais son rêve, elle déclare  dans un documentaire à France 2 : « Devenir danseuse étoile, évidemment que c’est un rêve, sinon je ne me lèverai pas le matin ». Elle décolle aussi grâce à Aurélie Dupont, qui la coatche pour son concours. Son cygne noir marque le jury, mais elle devient coryphée que plus tard, après une variation remarquée d’In the middle. 

A partir de ce moment-là, elle enchaine les rôles. On se souvient d’elle en Clara, mutine et enfantine aux côtés de Germain Louvet, mais aussi de sa Juliette. Benjamin Millepied la choisit dans toutes ses créations : Daphnis et Chloé, Clear Loud Bright Forward. Elle danse Forsythe, qui lui écrit un joli pas de deux avec François Alu, mais aussi Anne Teresa De Keersmaeker. Léonore Baulac était promise à ce destin d’étoile, souhaitons lui maintenant bonne route dans la voie lactée.

Roméos & Juliettes 2016

Cette année, je n’ai pas beaucoup de temps. Un peu pour aller au spectacle, très peu pour écrire, d’autant que j’ai retrouvé un peu ma boulimie de lecture et je préfère passer mes soirées le nez dans les livres. Roméo et Juliette fait vraiment partie de mon top 10 des ballets. Une occasion pour revoir la version Noureev trois fois et passer des soirées très diverses sur le plan émotionnel. Retour sur 3 couples : Mathieu Ganio & Amandine Albisson (19 mars), Léonore Baulac & Germain Louvet (24 mars), Dorothée Gilbert & Hugo Marchand (15 avril).

Roméo & Juliette Danse des Capulets

J’appréhendais un peu cette série. Le remue-ménage à l’Opéra de Paris, avec tout le rabattage médiatique autour de Benjamin Millepied, ce n’est jamais une bonne chose pour l’unité qui est nécessaire à ce genre de grosses productions. Avant le ballet, j’avais très envie de voir Myriam Ould-Braham que j’avais trouvé lumineuse en Nikiya à Noël. Malheureusement, l’étoile s’est blessée quelques jours avant que je trouve enfin un billet pour la voir.

Pour le reste des distributions, j’avais plutôt hâte de découvrir de nouvelles Juliettes. Laëtitia Pujol m’avait laissé un souvenir mémorable. Avec Mathieu Ganio, ils formaient pour moi le couple parfait, fusionnel dans la danse comme dans le jeu. Je n’ai pas été déçue des nouvelles Juliettes découvertes sur cette série. Amandine Albisson a ouvert la série avec beaucoup de force. Je l’ai trouvée juste, parfois un peu timide dans le jeu, mais elle a cette finesse qui permet de ne pas en faire trop pour convaincre le public. Le couple fonctionne parfaitement, d’autant que le reste de la distribution brille par une certaine harmonie. François Alu et Fabien Révillon sont accordés comme deux frères de sang. Mathieu Ganio au milieu de ses deux compères a le visage angélique qu’on prête naturellement à Roméo dans l’imaginaire. La magie de la musique de Prokofiev accompagne les émotions et ajoute une note tragique qui manque un peu parfois dans cette distribution très léchée.

Roméo & Juliette LB GL 2016

Léonore Baulac et Germain Louvet ont remplacé au pied levé MOB et Hoffalt qui ne pouvaient danser. Il était assez impressionnant de voir comment cette représentation, à qui il manquait sans doute un peu de préparation. Germain Louvet campe un Roméo juvénile et transi, à l’instar de sa Juliette, Léonore Baulac. Le couple incarne certainement cette jeunesse sans filtre, amoureuse, faisant fi du reste du monde, l’espace d’un instant, lors de la scène du balcon. On voit dès les premiers instants sur scène, la joie de Léonore Baulac d’incarner ce rôle. Elle est pétillante et très investie : elle montre beaucoup de charisme, elle parvient à attirer le regard en permanence sur elle. J’ai trouvé son interprétation un peu forcée, manquant de nuances parfois entre le bonheur et le tragique.

Roméo & Juliette DG HM 2016

L’adhésion complète au personnage de Juliette a été offerte par Dorothée Gilbert, qui a réussi à mon sens à allier perfection technique, fusion avec son partenaire – Hugo Marchand prend une vrai maturité avec ce rôle et on oublie le côté lisse dû à sa jeunesse – et comédienne investie. J’ai été soufflée par le pas de deux du balcon : les deux danseurs sont parvenus à donner quelque chose de très fort au public, proche dans leurs gestes des mots de Shakespeare. La confiance que Gilbert accorde à son partenaire ne rend que l’histoire plus crédible. Elle se jette dans ses bras comme l’adolescente Juliette à corps perdu dans l’amour. Dorothée Gilbert passe par toutes les émotions, sans laisser de côté la danse. Elle transcende le rôle, comme si chaque pas, chaque tout petit pas que Noureev a chorégraphié, prenait sens au bout de ses chaussons. On redécouvre presque le ballet. C’est merveilleusement dansé, c’est admirable de justesse et cela nous laisse forcément dans une émotion nouvelle, que l’on avait pas ressentie avant.

Convergences Lac des cygnes

Du 11 mars au 9 avril 2015, l’Opéra de Paris présentera le Lac des cygnes dans la version de Rudolf Noureev. La première sera assurée par Emilie Cozette, Stéphane Bullion et Karl Paquette. Ludmila Pagliero dansera aussi ce rôle ainsi qu’Héloïse Bourdon. Ces grands ballets classiques sont l’occasion de donner la chance à des jeunes de danser, le temps d’une soirée ou deux le rôle de l’étoile. Ce sera le cas pour Sae Eun Park (distribuée le 9 avril) qui est sujet dans la compagnie. Yannick Bittencourt et Jérémy Loup Quer apprennent respectivement les rôles de Siegfried et de Rothbart. Hier à l’amphithéâtre, Elisabeth Maurin, menait la répétition du Lac des cygnes. L’ancienne étoile connaît bien le style Noureev (elle fut nommée étoile dans le rôle de Clara et dansa le Lac de nombreuses fois) et ce fut un délice de la voir expliquer et transmettre tout son art avec un large sourire.

Lac des cygnes

 

Benjamin Millepied arrive à 15h50, traverse la foule qui fait la queue pour assister à la répétition publique. Il présente la répétition, avec son style décontracté. Les danseurs entrent, ainsi que le pianiste et Elisabeth Maurin. La répétition du Lac des cygnes peut commencer. Les danseurs vont répéter le pas de 3 de l’acte III. La répétition commence et très vite, Benjamin Millepied intervient pour corriger les jeunes danseurs . Ce sont les prises dans le pas de deux qui intéressent particulièrement le chorégraphe. Pour lui « il faut toujours se mettre à la place de la fille ». Les mains doivent être élégantes, glisser dans celles du partenaire. Le placement semble aussi très important pour le chorégraphe. Il faut laisser de la place à la fille pour lui laisser l’occasion de s’envoler dans les sauts. Bref, il faut lui faciliter la vie pour la mettre en valeur. Benjamin Millepied se montre très investi, il est enthousiaste et veut tout corriger. Il prend la place du danseur pour montrer, n’hésite pas à refaire lui-même les pas. Dans une de ces interviews, il avait déclaré ne plus vouloir danser ; vraiment M. Millepied ? Il encourage ses danseurs et les félicite avec des petits mots en anglais qui font sourire l’audience.

Yannick Bittencourt et Sae Eun Park par Isabelle  Aubert

De son côté, Elisabeth Maurin transmet le style Noureev. Elle qui a travaillé au côté du maître explique le sens de la danse de celui-ci. Ainsi les bras de l’arabesque doivent exprimer une direction, vers Rothbart, ou vers Siegfried. Elle rappelle les intentions du chorégraphe, « Il faut que tu arrives comme une image » ainsi que sa chorégraphie « là c’est arabesque, puis fermer 5ème, il faut la marquer ». Avec beaucoup d’humour, elle règle les petites difficultés de chacun : « Dans ce pas de trois, on est 4 avec la cape ! ».

Après le pas de trois, on passe à l’entrée du cygne à l’acte II. C’est un passage délicat, car il faut maîtriser la pantomime qui raconte l’histoire de cette princesse prisonnière dans le corps d’un cygne. Quelques années auparavant, le public s’était délecté des explications de Patrice Bart, dans ce même amphithéâtre. Noureev a fait de la pantomime une danse raffinée, pleine de finesse. Qu’on comprenne ou non la pantomime, cette première rencontre doit être magique, électrique entre les deux danseurs. Sae Eun Park et Yannick Bittencourt dansaient pour la première fois ce passage et ils n’ont pas démérité.

Répétition Lac

 

Saison 15 16 du ballet de l’Opéra de Paris

Très attendue, Benjamin Millepied a dévoilée cette toute nouvelle saison le 04 février. Nouveau site internet, vidéos de présentation des étoiles, une communication ultra efficace, Millepied a décidé de changer de vitesse. Il présente une saison quelque peu surprenante, qui lui ressemble, entre classique et nouveaux chorégraphes en vogue. Mais aussi de belles initiatives émanent de ce projet comme l’association de William Forsythe comme chorégraphe résident, ou encore l’Académie, cette nouvelle institution qui aura pour entre autres buts de permettre à de jeunes chorégraphes de se lancer, mais aussi d’apprendre à construire une chorégraphie. Millepied a su convier des invités d’exceptions pour cette première saison : Anne Teresa de Keersmaeker, Maguy Marin, la Batsheva Dance Company. On ne peut que s’en féliciter. Beaucoup de soirées mixtes, ce qui est un risque quand on sait que ces soirées parfois déçoivent et ne font pas le plein ; c’est aussi une manière pour Millepied de faire découvrir sa culture très américaine au public français, avec de nombreux Balanchine mais aussi les chorégraphes à la mode comme Justin Peck , Christopher Wheeldon ou Liam Scarlett.

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Regardons cette saison, qui comme chaque année fera des heureux et des malheureux !

  • Gala d’ouverture de saison, 24 septembre 2015

Millepied l’américain ! Et oui c’est comme ça que le voient les balletomanes les plus conservateurs. En effet, comme dans les compagnies américaines, Millepied a choisi de démarrer la saison avec un Gala, qui ne peut pas se prendre dans un abonnement. Un soirée spéciale réservée aux privilégiés, ambiance tapis rouge et glamour garantie ! Sauf que c’est la seule soirée où il y aura le défilé du ballet et là, les amoureux du ballet et de cette tradition font grise mine. D’autant que (ô sacrilège !!) Millepied a décidé d’en change la musique : la compagnie ne défilera pas sur La marche troyenne mais sur du Wagner… Une décisison qui fait jaser !

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Lieu : Palais Garnier
Durée : 1h40 avec entracte

  • Jérome Robbins, George Balanchine, Benjamin Millepied 22 sept au 11 octobre 2015

Première soirée de l’année qui donne le ton pour la suite, une soirée mixte, très NYC Ballet, avec l’ Opus 19/ The dreamer (musique : Prokofiev concerto pour violon n°1 en ré majeur), qui fait son entrée au répertoire. Millepied donnera une création sur une musique de Nico Muhly qui ne manquera pas de se fondre dans cette soirée néoclassique. Pour terminer en beauté, le très beau Thèmes et Variations de Balanchine. Un classique à voir et à revoir.

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Lieu : Palais Garnier
Durée 2h00
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Réservation hors abonnement le 26 mai

  • 20 danseurs pour le XXème siècle Boris Charmatz

Millepied l’avait promis, il l’a fait. Il voulait que la danse se diffuse partout, pas forcément dans les salles de spectacle. Il convie donc Boris Charmatz à venir faire une création qui sera visible dans les espaces publics de Garnier. Passé le côté amusant de la chose, on se demande comment cela va-t-il se passer. Est-ce que ce sera une balade dans le Palais Garnier ou est-ce qu’il va utiliser l’espace du grand escalier comme l’a déjà fait José Martinez dans son ballet Les enfants du Paradis ? A voir.

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Lieu : dans les espaces publics de Garnier
Durée : 2h
Réservation hors abonnement le 26 mai

  • Anne Teresa de Keersmaecker du 21 octobre au 8 novembre

Excellente idée que de convier Anne Teresa de Keersmaecker qui a défaut de ne plus avoir sa place à la Monnaie (ndrl : l’Opéra belge a décidé qu’il n’y aurait plus de programmation danse la saison prochaine) pourra confier ses œuvres au ballet de l’Opéra de Paris. On sait la joie que ce fut pour nombreux danseurs de danser Rain. C’est avec 3 œuvres et non des moindres que la chorégraphe vient présenter son travail : Quatuor n°4 (Bartok)/ Die grosse Fugue (Beethoven) / La nuit transfigurée (Schönberg).

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Lieu : Palais Garnier
Durée : 1h45
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Réservation hors abonnement le 9 juin

  • La Bayadère du 17 novembre au 31 décembre 

Sans nul doute, le plus beau et majestueux ballet de Rudolph Noureev. L’histoire de Nikiya et de Solor qui tombent amoureux dans un temple sous l’œil d’un Brahmane jaloux. Cet amour est contrarié par le Rajah qui a choisi Solor pour sa fille Gamzatti. S’ensuivent jalousie, revanche, meurtre, pardon, mort, résurrection. Bref c’est mieux qu’un film ! Entre l’Inde fantasmée du XIXème siècle et la descente des ombres en tutu blanc, on ne peut qu’être émerveillé. A voir et à revoir.

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Lieu : Opéra Bastille
Durée : 2h50
En vidéo, clic
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Réservation hors abonnement le 8 septembre

  • Christopher Wheeldon / Wayne Mc Gregor / Pina Bausch du 1er au 31 décembre

La soirée mixte à ne pas manquer, pour le Sacre du printemps de Pina Bausch. Pour moi c’est la plus oeuvre du répertoire. La soirée commencera avec Polyphonia de Christopher Wheeldon et une création de Mc Gregor sur une musique de Pierre Boulez.

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Lieu : Palais Garnier
Durée : 2h10
Le sacre extrait vidéo, clic
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Réservation hors abonnement le 15 septembre

  • Démonstrations de l’école de danse du 5 au 20 décembre

Comme tous les ans, les petits rats viennent sur la scène de Garnier présenter leur travail. On assiste à plusieurs cours de danse, impeccablement réglés. C’est toujours plaisant à voir. On peut même déceler des futurs talents !

Lieu : Opéra Garnier
Durée : 2h
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Réservation hors abonnement le 15 septembre

  • Batsheva Dance Company du 5 au 9 janvier

Voilà qu’après Chaillot, la Batsheva s’invite à l’Opéra de Paris. L’occasion de découvrir une nouvelle pièce du répertoire de cette compagnie si géniale ! Danseurs fabuleux, une énergie incroyable, l’assurance d’une bonne soirée !

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Lieu : Palais Garnier
Durée : 1h
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Réservation hors abonnement le 6 septembre

  • Jérome Bel Jérome Robbins, du 5 au 20 février 

Jérôme Bel est de retour à l’Opéra de Paris après le solo qu’il avait fait pour Véronique Doisneau. Il sera accompagné des variations de Goldberg de Jerome Robbins. Les pièces néoclassiques se suivent et ne se ressemblent pas…

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Lieu : Palais Garnier
Durée : 2h avec 1 entracte
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Réservation hors abonnement le 6 octobre

  • Rosas compagnie invitée  du 26 février au 6 mars

L’invitation d’Anne Teresa de Keersmaeker s’est aussi faite avec sa compagnie. Elle dansera ua Centre Pompidou cette pièce mystérieuse Work / Travail / Arbeid qui dure plus de 10 heures et qui peut donc se vivre d’une seule traite ou en plusieurs fois.

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Lieu : Centre Pompidou
Durée : 11h
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Réservation hors abonnement en septembre

  • Soirée Iolanta / Casse Noisette

Une soirée mixte au sens propre du terme : de l’opéra et du ballet réunis pour cette soirée Tchaikovsky. Côté ballet, un Casse Noisette chorégraphié à 5 : Sidi Larbi Cherkaoui, Édouard Lock, Benjamin Millepied, Arthur Pita, et Liam Scarlett. Cinq écritures, cinq artistes, qui peuvent donner une pièce qui promet le meilleur comme le pire.

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Lieu : Palais Garnier
Durée : /
Réservation hors abonnement le 6 novembre

  • Roméo & Juliette du 19 mars au 16 avril 2016 

 

Tout le monde connaît l’histoire et pourtant on ne s’en lasse pas. Sur la musique très narrative de Prokofiev, Noureev signe sans aucun doute son ballet le plus cinématographique. Un chef-d’oeuvre !

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Lieu : Opéra Bastille
Durée : 3h
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Réservation hors abonnement le 17 novembre

  • Ratmansky / Balanchine / Robbins / Peck du 22 mars au 5 avril 2016.

Encore une soirée mixte qui réunira Ratmansky et son Seven Sonotas (musique de Scarlatti). Ceux qui me lisent savent que je n’ai pas encore adopté le #Ratmanskyness… Mais je n’attends que d’être convaincue. Encore un Balanchine qui fait son entrée au répertoire, Duo concertant, sur une musique de Stravinsky. Puis le très beau Other Dances de Jerome Robbins et In Creases de Justin Peck sur une musique de Philip Glass (décidément!)

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Lieu : Palais Garnier
Durée : 1h45
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Réservation hors abonnement le 17 novembre

  • Spectacle de l’école de danse du 14 au 18 avril 2016.

Toujours d’une grande qualité, le spectacle de l’école est l’occasion de découvrir un peu mieux les personnalités de l’école de danse. Cette année, ils danseront Les forains de Roland Petit et Piège de lumière de John Taras.

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Lieu : Palais Garnier
Durée : /
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Réservation hors abonnement le 15 septembre

  • Maguy Marin du 25 avril au 3 mai 2016

Les applaudissements ne se mangent pas, musique de Denis Mariotte : avec un tel titre, on a déjà une folle envie de découvrir cette pièce, si on ne l’avait pas déjà vue (Biennale de Lyon 2002). La pièce traite des rapports de force entre les êtres, en s’appuyant sur les cultures d’Amérique latine. On connaît le talent de Maguy Marin, pour faire avec juste un regard ou un geste, quelque chose de grandiose. Donner cette pièce à l’Opéra de Paris, c’est faire entrer les danseurs dans une autre dimension que la simple exécution de mouvements. Quand on connaît la force des pièces de Maguy Marin, on a très envie de voir les danseurs de l’Opéra de Paris s’en emparer.

Lieu :  Palais Garnier
Durée : 1h
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Réservation hors abonnement le 17 novembre.

  • Giselle du 27 mai au 14 juin 2016

C’est avec grande joie que l’on va revoir Giselle au Palais Garnier. En effet, le ballet romantique n’avait pas été donné depuis bien longtemps. Sur un argument de Théophile Gauthier, le ballet raconte l’amour trahi d’une jeune paysanne. Elle en mourra de folie et entrera au pays des Willis, créatures de la forêt qui se vengent des hommes. Giselle est un bijou dont on ne saurait trouver meilleur écrin que la scène de Garnier. On espère qu’on y verra de jeunes danseuses s’y révéler dans le rôle titre et de beaux princes. Un rêve à vivre plusieurs fois.

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Lieu : Palais Garnier
Durée : 2h05
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Réservation hors abonnement le 12 janvier 2016

  • Compagnie invitée : English National Ballet du 21 au 25 juin 2016

A défaut d’avoir de Royal Ballet, Millepied a convié sa petite sœur dirigé par Tamara Rojo. La compagnie vient danser Le Corsaire, ballet de plus de deux heures.

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Lieu : Garnier
Durée : 2h20 avec entracte
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Réservation hors abonnement le 12 janvier 2016

  • Soirée Peck / Balanchine du 2 au 15 juillet 2016

Une soirée composée d’une création de Justin Peck sur le concerto pour pianos et orchestre en ré mineur de Poulenc et le Brahms-Schönberg Quartet de Balanchine. Encore une entrée au répertoire de Balanchine ! Un petit goût de nostalgie du NYCB M. Millepied ? Benjmain Millepied adore Justin Peck, il veut donc faire découvrir ce chorégraphe au public français. On en avait eu un aperçu lors de la venue du L.A. Dance Project. Personnellement, cela ne m’avait pas emballée.

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Lieu : Bastille
Durée : 1h30 avec entracte
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Réservation hors abonnement le 28 janvier 2016

  • Soirée William Forsythe du 4 au 16 juillet 2016

Quel honneur d’avoir le génial William Forsythe à résidence à Paris ! Il ne faut pas manquer cette soirée qui réunira Approximate Sonata dans une nouvelle version, une création sur une musique de James Blake, et Of any if end. D’habitude les fins de saison ont plutôt un goût fade, avec des ballets mièvres ou des spectacles peu attirants. Là on se précipitera pour voir cette soirée (avant de filer à Avignon?).

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Lieu : Garnier
Durée : 1h50 avec 2 entractes
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Réservation hors abonnement le 28 janvier 2016

Une saison 15/16 riche tant en chorégraphes invités qu’en tant  qu’artistes. Millepied a choisi de montrer deux siècles de danse en partant de Giselle, en passant par les ballets du XIXème récrits par Noureev, les néoclassiques du XXème que sont Balanchine et Robbins pour arriver à montrer les nouvelles écritures de Wheeldon, Peck, Ratmansky, mais aussi celles de Maguy Marin, ATDK et Forsythe. Il y a forcément des absents, les chorégraphes français Béjart et Petit (exception faite du spectacle de l’EDD). Millepied a promis qu’on les verrai dans de prochaines saisons. Comme il l’a répété de nombreuses fois, dans les dizaines d’interviews qu’il a données ça et là, il donne beaucoup d’importance à la musique, source d’inspiration infinie pour la danse.

Pour vous abonner vous pouvez le faire en ligne ou par correspondance. J’ai une préférence pour le papier car avec un petit courrier on peut émettre des préférences de placement. L’abonnement à l’Opéra n’offre pas de réduction du prix contrairement à d’autres théâtres. Il garantit d’avoir une place et offre une priorité de réservation pour prendre des places supplémentaires. En champ libre, vous devez prendre au moins quatre spectacles.

Si il ne fallait en choisir que 4 :

  • Vous n’aimez que la danse classique : Bayadère, Roméo et Juliette, Giselle et English National Ballet.
  • Vous vous sentez l’âme d’un New-Yorkais : Soirée Balanchine/Millepied/Robbins, soirée Peck/Balanchine, soirée Ratmansky/Balanchine/Robbins/Peck, soirée Bel/Robbins. Du néoclassique en veux-tu, en voilà !
  • Vous aimez découvrir des compagnies étrangères : Rosas au Centre Pompidou, English National Ballet, Batsheva Dance compagnie + soirée Forsythe (et oui il en faut 4 !)
  • Vous aimez les salades composées : Bayadère, Wheldoon/Mac Gregor / Bausch, Ratmansky/Balanchine/Robbins/Peck et soirée Forsythe.
  • Vous n’aimez que la danse contemporaine : Soirée ATDK, Maguy Marin, soirée Christopher Wheeldon / Wayne Mc Gregor / Pina Bausch et journée Rosas au Centre Pompidou ou la Batsheva Dance Company.

Si vous êtes jeune (- de 30 ans) ou étudiant je vous conseille vivement de regarder l’abonnement AROP. Les dates sont certes fixées mais la réduction vous fera vite changer d’avis ! -50% pour les étudiants et -25% pour les jeunes ! Alors ? Qu’est-ce qu’on attend ? A ce prix là vous pouvez en prendre 8 ! Le site de l’Arop, clic

Qu’irez-vous donc voir la prochaine saison ?