Vendredi dernier, direction la Bibliothèque-Musée de l’Opéra Garnier pour voir l’exposition « L’étoffe de la modernité, costumes du XXème siècle à l’Opéra de Paris. » L’exposition présente l’évolution du métier de costumier à travers le XXème siècle. L’exposition se divise en quatre grandes périodes.
- 1900-1914
Dans cette période, il y a un costumier officiel à l’Opéra de Paris. On découvre les dessins de Pichon (vous savez, celui qui a inventé Bécassine). Un seul costumes en exemple, très luxieux, qui montre le faste de l’Opéra de Paris. Quelques dessins sont montrés en parallèle des dessins de Bakst, peintre des Ballets Russes. Cela montre déjà l’influence que Les ballets russes vont avoir ensuite.
- 1914 – 1945
L’Opéra change de directeur. A sa tête, Jacques Rouché. Fasciné par les Ballets Russes, il va utiliser un peu le même procédé. L’artiste va mener un projet jusqu’au bout, décors, costumes, lumières. Jacques Rouché fait appel aux même artistes que ceux des Ballets Russes. Souvent il les « récupère » quand Diaghilev les a mis à la porte. Ainsi, on a dans cette partie de l’exposition de nombreuses estampes de Léon Bakst, Fernand Léger, de Chirico, de Paul Colin. Jean Cocteau fait aussi partie des noms qui ont travaillé pour Rouché, notamment dans la création d’Antigone. On découvre de beaux costumes, issus des Ballets Russes, rachetés par l’Opéra et réutilisés dans diverses productions. Par contre je n’ai pas trop compris pourquoi on les avait mis derrière un grillage. C’était assez sombre et cela les mettait peu en valeur. Les vieux costumes du XIXème eux aussi réutilisés dans diverses productions sont bien mieux mis en valeur alors qu’ils présentent un moindre intérêt.
- 1945-1972
J’ai sérieusement commencé à décrocher à ce moment là. Il faut dire que le guide avait une voix bien monocorde, qui me berçait debout. Ce que j’en ai retenu, c’est que Liebermann arrive et fait appelle à divers artistes, dont ceux de l’école italienne. On retiendra aussi l’arrivée de grands couturiers dans la maison de l’Opéra. C’est ainsi qu’Yves-Saint Laurent crée les costumes pour Notre-Dame de Paris, de Roland Petit. Cela lui donnera l’idée de la robe Mondrian ensuite.
- 1973-2000
Notre guide désespère visiblement de la situation actuelle… Pourtant on trouve de très jolis dessins. Parmi eux, coup de cœur pour ceux de Kenzo Takada dans La Flûte enchantée de Bob Wilson. Les tutus de Christian Lacroix sont magnifiques.
De cette période, c’est l’ouverture à l’international. Les productions étant mondiales, le métier de costumier est en train de disparaître. Les dessins sont numériques pour plus de facilité, pour les refaire dans les autres théâtres.
L’exposition dure jusqu’au 14 octobre et de nombreux costumes sont visibles au rez-de-chaussée à Garnier.
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Droits photos : ©Julien Benhamou, ©ONP, ©BNF