Roland Petit

Bilan de la saison 2012 2013

Le temps laisse place aux souvenirs, voilà que je me remets à penser à tout ce que j’ai vu, ce qui m’a touchée, parfois bouleversée, souvent émue et changé mon regard.

Les dix spectacles qui ont retenu mon attention, et auxquels je repense souvent, sont :

  1. Desh d’Akram Khan, vu au Théâtre de la Ville le 29 décembre 2012. Incontestablement celui qui m’a le plus touchée, en alliant la beauté la beauté de la danse et la justesse du propos. La question des origines y est traitée avec beaucoup d’humilité et d’émotion. Relire ma chronique, clic
  2. Medea de Pascal Dusapin, chorégraphie de Sasha Waltz, vu au T.C.E. le 10 novembre 2012. Force, élégance du geste, puissance narrative sur la très belle musique de Dusapin, cette pièce m’a marquée par sa richesse chorégraphique, dont certains passages continuent d’aller et venir dans mon esprit. Relire ma chronique, clic
  3. Kontakthof de Pina Bausch, vu au Théâtre de la Ville les 11 et 21 juin 2013. On se passerait presque de commentaires tant le chef d’œuvre parle de lui-même. Un très grand moment d’émotion, les mots m’ont manqué pour en parler. Non chroniqué.
  4. May B de Maguy Marin, vu au Théâtre du Rond-Point le 1er décembre 2012. Je crois que ce soir là je n’ai pas décollé mon dos de mon siège et mes yeux n’ont pas cligné, tant j’étais absorbée par l’univers beckettien de cette pièce remarquable. Les mouvements et les intentions peignent avec beaucoup de véracité la complexité de la nature humaine. Relire ma chronique, clic
  5. Désordres de Samuel Murez, vu au Théâtre André Malraux de Rueil-Malmaison le 8 juin 2013. La belle surprise de l’année. Un spectacle brillant, moderne où la forte théâtralité met toujours en valeur la danse, très virtuose, servie par des interprètes comme on ne les voit nulle part ailleurs. Relire ma chronique, clic
  6. Soirée Forsythe/Brown, vu à l’Opéra de Paris, les 3 et 31 décembre 2013. Meilleur programme pour moi de la saison à l’Opéra, j’en garde un excellent souvenir. Le très beau Pas./Parts emportait définitivement le public, avec des danseurs très engagés et lumineux. Aurélia Bellet signait quant à elle une belle performance dans In the middle. Je n’ai pas encore enlevé la musique de Thom Willem dans mon ipod. Relire ma chronique, clic
  7. Soirée Roland Petit, vu à l’Opéra de Paris, vu les 26 et 27 mars 2013. La danse narrative et sensuelle de Roland Petit me fascine. Revoir Carmen était un vrai délice, la nomination d’Eleonora Abbagnato, la cerise sur le gâteau. Le genre de soirée dont je ne saurais me lasser. Relire ma chronique, clic
  8. Brilliant Corners d’Emanuel Gat, vu au Théâtre de la Ville le 6 avril 2013. Très belle chorégraphie, dans cette pièce les corps s’emmêlaient et se démêlaient. Un véritable kaléidoscope. L’exigence et la lisibilité de l’écriture rappellent qu’Emanuel Gat fait partie des chorégraphes inventifs et modernes. Non chroniqué.
  9. Elena’s Aria d’Anne Teresa de Keersmaeker, vu au Théâtre de la Ville le 15 mai 2013. Le silence que sait imposer la chorégraphe belge m’a amené dans une lente contemplation. Une phrase, rien qu’une phrase, qui se construit à travers un dédale de chaises. Une épreuve pour certains, un ravissement pour d’autres. Relire ma chronique, clic
  10. Hasta Donde de Sharon Fridman, vu le 21 novembre 2012 au Silencio. Petite madeleine, qui me fait immédiatement remonter les émotions en tête. Le lieu, l’ambiance, la danse, la fluidité des corps, une soirée remarquable avec A***. Non chroniqué.

Akram Khan Desh

Pour mes grosses déceptions, je dirai dans le désordre, Ballet am Rhein vu au théâtre de la Ville, Israël Galvan (je n’aime toujours pas le flamenco…), le Gala Noureev à l’Opéra de Paris, et Tabac Rouge de James Thiérrée dont j’attendais sans doute trop.

Côté théâtre et « autres spectacles » mes coups de cœur de la saison vont à Nouveau Roman de Christophe Honoré (vu le 24 novembre au théâtre de la Colline), Grandeur et misère du IIIème Reich par le Berliner Ensemble (vu le 25 septembre au Théâtre de la Ville), Fin de partie, mise en scène d’Alain Françon (vu au Théâtre de l’Odéon le 16 janvier 2013), Mahabharata, vu au musée du Quai Branly le 8 février 2013.

Et vous, après ce bel été, que retenez-vous de la saison dernière ?

Soirées Roland Petit

Deux soirées, deux soirs de suite, deux ambiances. La première le mardi 26 mars et la deuxième, le mercredi 27 sorte de bonne intuition pour une date de nomination.

Le rendez-vous est une pièce que j’aime beaucoup par son aspect cinématographique. Au premier rang de l’orchestre, on a l’impression d’être seul au monde à vivre ce drame digne d’un film. La musique et le chant, d’abord, comme un générique de vieux film en noir et blanc, les danseurs ensuite, qui apparaissent déjà plus comme des comédiens que dans un ballet traditionnel. Le film commence, on ne lâche pas le personnage principal du regard. Le jeune homme part vers son destin, en compagnie d’un bossu, ami qui ne se révèlera pas chanceux. La valse qui les emmène vers la plus belle fille du monde, est un passage une fois encore très prenant. On oscille entre la comédie musicale et une pantomime qui fait avancer l’histoire. Hugo Vigliotti se montre un brillant partenaire. Danse, expression, technique, tout y est et sa joie de danser transperce l’écran. Nicolas Le Riche se montre comme il y a deux ans, admirable et juste dans ce rôle. Sa jeunesse et sa fraîcheur sont incomparables. Eleonora Abbagnato est la plus belle fille du monde, il ne faut pas en douter. Sublimée par ses talons, sa robe qui forge une silhouette de rêve, le jeune homme ne pouvait qu’être dupé.
Le lendemain, distribution différente mais non moins intéressante. Amandine Albisson se révèle très juste dans le rôle de la plus belle fille du monde. Quant à Alexandre Gasse, il ne démérite pas. Sa technique est franchement impeccable et son interprétation encore un peu timide me convainc, par sa sincérité. Il n’imite personne et veut s’imposer. On découvre bien le potentiel de soliste de ce jeune garçon.

Nicolas LeRiche et Eleonora Abbagnato dans Le Rendez-Vous de Roland Petit

Le rendez vous le 26 : avec Nicolas Le Riche, Eleonora Abbagnato, Hugo Vigliotti, Stéphane Phavorin.
Le rendez vous le 27 : avec Alexandre Gasse, Amandine Albisson, Hugo Vigliotti, Stéphane Phavorin.

Deux soirées mais une seule distribution dans Le Loup. Là encore, dans un autre domaine cinématographique, cette pièce est très visuelle. On est dans l’univers de la Belle et la Bête. Les gestes de la danseuse ressemblent tant à ceux de Josette Day dans le film de Cocteau, qu’on lit immédiatement l’amour qui s’empare d’elle pour cet être à l’humanité cachée mais bien plus grande que celles des hommes et femmes qui l’entourent. Les femmes apparaissent souvent plus cruelles que les hommes chez Roland Petit. La bohémienne est de cette catégorie d’héroïnes, qui tuent, comme par plaisir. Sabrina Mallem, est brillante dans l’exercice. Séductrice, délicieuse et cynique à la fois. L’interprétation de Stéphane Bullion et Emilie Cozette est très juste comme il y a deux ans. La musique de Dutilleux les porte, c’est très narratif et on se laisse vite emmener dans la naissance des sentiments entre ces deux êtres. La séduction, la méfiance, le doute, la passion, l’amour raisonnable, tout y est et c’est une vraie carte du Tendre que parcourent nos deux héros. La chorégraphie du pas de deux est pleine de petits détails qui rendent une fois encore cette oeuvre, facile à suivre,tout en gardant des exigences techniques incroyables.

Le Loup, avec : Emilie Cozette, Stéphane Bullion, Sabrina Mallem et Christophe Duquenne.

Aurélie Dupont dans Carmen

Carmen… La nouvelle de Mérimée est déjà un chef d’œuvre, la musique de Bizet semble écrite pour la danse. Quand il crée Carmen, Roland Petit voit là encore son ballet comme un film avec un décor et des accessoires très forts visuellement. Les chaises de la scène de la taverne, déjà utilisées à bon escient dans Le jeune homme et la mort, signe l’identité de la pièce.

Deux Carmen et deux spectacles complètement différents. Aurélie Dupont est une Carmen noble,parfois trop pour moi.Le travail des bas de jambes est impeccable, les jambes sont montées à 90°, les positions cinquième, ouvertes au maximum, comme une provocation érotique sont là, et bizarrement, je ne me laisse pas séduire. Trop aristocratique, manque de noirceur malgré la perruque. La surprise est du côté de Karl Paquette, délicieusement espagnol et complètement étonnant. Voilà l’homme caliente qu’il nous fallait pour compenser la froideur de sa partenaire. C’est un Don José faillible, aveuglé. Côté seconds rôles, c’est très réussi. Allister Madin comme François Alu sont des chefs gitans qui n’hésitent pas à exagérer le caractère filou de leur personnage (et les mains posées sur les fesses de ces demoiselles en sont une bonne occasion)
Une étoile en chasse une autre. Ou plutôt deux même. Nicolas Le Riche, c’est Don José. C’est évident, c’est Roland Petit qui souffle les pas dans ses jambes et qui donne le regard juste à l’espagnol. Abbagnato avait déjà travaillé le rôle, mais pas comme cela. Là, c’est magique. On retiendra deux moments : la sensualité du pas de la chambre et la corrida entre Carmen et Don José. A en avoir des frissons. La suite, c’est la nomination. Elle devait arriver à la première et puis on ne sait pour quelle raison obscure, dont seul l’Opéra a le secret, il a fallu attendre le 27 pour que la belle soit couronnée. Trop tard certains diront. Il n’empêche que ce soir, Eleonora a montré qu’elle en avait encore sous la pointe. C’est une interprète à la technique encore admirable. L’interprétation de Carmen était belle, la salle l’a suivie dans un silence quasi religieux. Ovation méritée pour cette nomination tant attendue. Encore bravo.
J’espère que mon ami F***qui était pour la première fois à Garnier n’a pas été déçu du voyage, mais j’ai un peu regardé ses yeux et je ne le crois pas.

Nomination Eleonora

Merci à JMC pour la soirée du 26 du spectacle au dîner ! C’était une excellente soirée !
Merci à Julien Benhamou pour les photos reçues.

Nouvelles de 2013 n°8

L’actualité de la semaine danse a beaucoup tourné autour du gala Noureev quelque peu décevant organisé par l’Opéra de Paris. On retiendra donc les beaux moments offerts par Mathias Heymann, Nicolas Le Riche et Laëtitia Pujol. A relire donc, si vous l’avez ratée, ma chronique sur cette soirée, clic. Mais aussi :
Laura Capelle, FT, Homage to Rudolf Nureyev, clic
Le JDD, Une hommade ému à Noureev, clic
Culturebox, Une pluie d’étoiles dansent en souvenir de Noureev, clic
Les Balletonautes, par Fenella, clic, en anglais, et Un enterrement de 2e classe, clic
Danses avec la plume, Un hommage à Noureev sans panache, clic
A petits pas, Retour en images, clic
Une saison à l’opéra, clic

Noureev le jour d'une répétition de Manfred

J’ai aussi fait un gros rattrapage cinéma depuis 15 jours.  J’ai vu Amour d’Haneke, deux fois, c’est un chef d’œuvre, si vous ne l’avez pas vu, foncez. C’est beau, tout en retenue, admirablement filmé, écrit, joué, du grand cinéma en somme. Dans un tout autre genre, j’allais au cinéma des cinéastes voir Wajda, arrivés trop tard, F*** et moi nous sommes repliés sur  Blancanieves, du réalisateur Pablo Berger (bande annonce, clic). Le film raconte dans une Espagne des années 20, le conte de Blanche-Neige. C’est un film en noir et blanc, à l’ancienne, avec des cartons. Le film oscille entre des purs moments de génie, par la beauté des images et des plans, et des faiblesses de scénario. Les actrices sont sublimes, les scènes de corrida aussi. On en ressort avec de très belles images, mais un sentiment mitigé. Encore un genre complètement différent, j’ai vu Zero Dark Thirty que j’ai adoré (bande annonce, clic). Jessica Chastain tient le film avec une performance formidable. Le scénario nous tient en haleine, c’est bien mené, bien écrit.

J’étais à Marseille en fin de semaine, j’ai fait un tour au Pavillon M, structure éphémère pendant l’année européenne de la culture 2013, qui est censé être une vitrine du programme proposé. J’ai été quelque peu perdue dans une structure où le chemin n’est pas bien construit. Au final, comme sur leur site internet, je suis sortie en ne sachant pas quoi faire. Pas de découpage par discipline, pas de carte lisible des lieux, bref, pour le touriste, on sort sans information réelle. Le plus clair étant encore le guide de 362 pages, à feuilleter en pdf, ici. J’espère pouvoir un peu plus explorer la prochaine fois, les installations proposées. Il faudra voir le musée des civilisations de l’Europe et de la Méditerrannée dès qu’il ouvrira.

Cette semaine, je fais escale à Bruxelles. J’y étais allée lors d’un week-end proposé par l’Arop (relire ma chronique, clic). J’avais été un peu frustrée après deux jours, c’est pourquoi j’ai décidé de remettre pour une semaine. Après le soleil du sud, voilà la neige de Bruxelles ! Je prévois de belles visites de musée !

  • Les sorties de la semaine

A ne pas manquer au Théâtre des Champs-Elysées, le Eifman Ballet qui vient avec Rodin et son Eternelle Idole qui est un ballet en 2 actes. Eifman a un certain talent pour raconter des destins. Son Anna Karénine était très réussie, et saluée par la critique. Il raconte la relation entre les deux sculpteurs, Rodin et Claudel. Par la danse, il raconte l’amour et la passion des deux artistes, leurs tourments, leur amour et leur haine.
Plus d’infos et réservations, clic

Eifman Ballet danse Rodin © Mikael Khoury

A partir de vendredi, commence la soirée Roland Petit à Garnier. On y verra trois pièces, Le Rendez-Vous, Le Loup et Carmen. Ces trois pièces narratives sont trois petits chefs-d’œuvre. Dans chaque pièce, la femme est associée à la mort. Charmeuse, elle attire l’homme dans ses filets. La danse de Roland Petit est exigeante, nécessite un investissement entier. Avec des livrets signés Prévert, Mérimée, ou Anouilh, Roland Petit propose une danse narrative, simple et belle.
Côté distributions, on verra de beaux partenariats. Les distributions date par date, sont sur le site de l’Opéra, clic.
Plus d’infos et réservations, clic

Carmen avec Nicolas Le Riche et Eleonora Abbagnato

  •  La beauté de la semaine : Sarah Kora Dayanova

Sarah Kora Dayanova photographiée par Julien Benhamou

  • En vrac

Les réservations pour le Gala Noureev & Friends les 31 mai et 1er juin ouvrent aujourd’hui au Palais des Congrès. Pour réserver, clic.

Gala-Noureevfriends

Les réservations pour les Etés de la danse sont ouvertes, clic

Les étés de la danse

 Marie-Agnès Gillot et Vincent Chaillet ont fait une petite performance privée pour le lancement du CR Fashion Book de Carine Roitfeld. Des photos sont à voir ici.

A lire, une interview d’Aurélie Dupont dans le JDD : son rôle dans Carmen, la venue de Millepied à l’Opéra, sa retraite.

  • La vidéo de la semaine

Hommage à Noureev, quoi de mieux que de le regarder danser.

Nouvelles du 10 octobre

 

Divers-0894.jpg

 

Je suis allée voir l’exposition sur l’aventure des Stein au Grand Palais, et même si l’expo ne rend pas ce que devait être cette collection dans ces superbes appartements, avec les tableaux entassés les uns sur les autres, elle laisse à voir de superbes toiles, qui interpellent toujours le passant. Des Matisse plein de couleurs, des Picasso qui me fascinent toujours autant, bref une expo que je vais retourner voir, car elle m’a beaucoup émue.

J’ai enchaîné avec l’exposition sur les jouets et ce fut un plaisir non feint. On replonge en enfance, on se rappelle de jolis souvenirs. L’expo est bien construite et vaut le détour, surtout si vous avez des enfants, vous vous amuserez bien.

Cette semaine, pas de danse pour moi, à moins que je ne trouve le (et les !) moyen d’aller voir Trisha Brown. Ce soir, je vais voir Raphaël Enthoven qui présente le DVD de son émission Philosophie à la Pagode. Je vais retourner dans mes souvenirs de fac. Un peu d’humour avec Gaspard Proust au Rond Point, la remise des Prix de la danse Arop, peut être celle du Prix Carpeaux, sûrement un cinéma (je n’ai toujours pas vu Crazy Horse ! ).

  • La sortie de la semaine : Enfant de Boris Charmatz

Enfant de Boris Charmatz

Après le succès au festival d’Avignon, le voilà de retour avec sa pièce phare sur la scène du Théâtre de la Ville. La création n’est présente à Paris que quatre jours, alors foncez!

« Artiste associé du Festival d’Avignon 2011, Boris Charmatz crée pour la Cour d’honneur du palais des Papes une pièce qui reprend les recherches
initiées avec régi (2006) autour de machines-chorégraphes. Avec enfant il propose une remise en chantier de cette chorégraphie pour corps inertes. enfant, comme une matière
malléable, fragile et incontrôlable. Une charge de réel bouleversant l’équilibre de la scène. Transportés, déposés, manipulés par des danseurs, les corps d’enfants envahissent l’espace, l’agrandissent, le sculptent. De leurs relations naît un jeu de tension et de relâchement qui conjugue force d’inertie et processus de transformation. Progressivement, les rapports s’inversent, la frontière entre grands et petits, professionnels et amateurs, animé et inanimé se dénoue, laissant place à une masse en devenir, une nuée impétueuse qui emporte tout : envahissement ou récréation – qui redonne aux enfants leur place d’inconnue esthétique et politique dans l’équation de la représentation. » Théâtre de la Ville

A lire : Le nouvel Obs, Le monde, Libération article enfant à corps perdu, Libération article sur scène les enfants procurent des vertiges, Télérama.

  • Le shopping de la semaine : plein de nouveautés en DVD

 Depuis la rentrée, je suis débordée mais j’ai tout de même eu le temps de fouiner à la boutique de l’Opéra. Mon anniversaire et Noël étant séparés par seulement quelques jours, je suis toujours à la recherche d’idées et de suggestions (rien de pire que de dire merci à un cadeau qui ne nous plaît pas… heureusement Maman Souris est experte et m’offre toujours des merveilles!). Deux DVD sont en exclusivité à la Galerie de l’Opéra pour la modique somme de 29,90€ à partir du 12 octobre : Coppélia et l’hommage à Mats Ek. Le deuxième me tente tout particulièrement…

299327_10150328232366977_708141976_8437320_1318693552_n.jpg

Très envie de revoir ce ballet de Millepied dans cette soirée, ainsi que In The Night et The concert. J’avais beaucoup aimé cette soirée.

321557_10150328231006977_708141976_8437319_811044406_n.jpg

Il y a aussi de très beaux livres, un sur Mats Ek notamment, un autre sur des photos des ballets de Cunningham prises par Baryshnikov. Pour l’hiver aussi, d’adorables petits cachemires Zadig et Voltaire spécial Opéra de Paris.. Quelque chose me dit que je vais craquer…

  • L’hommage de la semaine : Roland Petit à l’Opéra

RolandPetit09

 

Samedi, Brigitte Lefèvre nous confiait qu’elle ne savait pas trop comment rendre hommage au grand chorégraphe qui aimait danser avec la mort et qui a finit par la suivre dans un paradis où il doit faire danser les plus belles étoiles.

Elle aurait aimé organiser un gala mais aussi rapidement, les choses sont complexes et difficiles à organiser. Pour ne pas bâcler l’exercice, elle a préféré faire une soirée hommage sous forme de cinéma. Le 11 octobre aura donc lieu à l’amphithéâtre Bastille une soirée où sera diffusé Le Rendez-vous et Proust ou les intermittences du coeur. Roland Petit aimait la réalisation vidéo de ces deux ballets. Si vous voulez découvrir ces ballets que vous ne connaissez pas l’occasion est toujours bonne !

 

Cet été un bug informatique nous avait permis de voir ce site ma foi très pratique. Il avait donc disparu et est réapparu ! Très très pratique pour tout savoir, se remémorer des distributions, des soirées.

A fouiller donc !

  • La vidéo de la semaine : Gallotta met en scène le Sacre

La musique me suffira pour me déplacer. J’ai hâte de voir cette nouvelle version. En voici donc un avant goût.

La rentrée du petit rat

Divers-0812.jpg

Le petit rat est sur le chemin des écoliers ce matin, après avoir passé des vacances reposantes. Pas de danse, peu de spectacles, mais de belles expos et des lectures passionnantes. Entre autres, l’expo à Marseille sur l’Orientalisme, la collection Jean
Planque à AIx, une escapade à Versailles, et plein d’autres merveilles. Côté lecture, beaucoup de romans, les derniers Katarina Mazetti, toujours les Cahiers de Cioran, le dernier Beigbeder qui m’a donné envie de lire plein de romans que je n’ai pas encore lus. La météo n’ayant pas toujours été clémente, les salles obscures sont devenues une deuxième maison. Parmi mes coups de coeur, Une séparation, juste superbe et bouleversant, Melancholia, qui m’a collée au fond de mon siège et que j’ai adoré, La piel que habito, dérangeant et bien mené. Mes larmes ont aussi coulé en regardant La guerre est déclarée, film pop, difficile à classer, mais qui sur un fond difficile raconte une belle histoire. Bref l’été s’achève et une nouvelle saison commence, pour mon plus grand plaisir. D’ailleurs, bloggueurs et bloggeuses se sont donnés rendez vous la semaine dernière et ont commencé un debrief de la saison à venir. Le tout autour d’un restaurant japonais dégoté par notre seul homme de la soirée, Palpatine, rat et souris se sont régalés, surtout quand le dessert est arrivé…

Le petit rat hyperactif reprend du service et vous donne les news de la semaine.

  • Le ballet de la semaine : In Paris à Chaillot

Une jolie histoire d’amour adaptée de la pièce d’Ivan Bunin, où deux immigrants russes se rencontrent à Paris. Une passion naît entre eux, mais elle est interrompue par le décès de l’un des deux amoureux. L’amour laisse place à une solitude, un vide, qui va être un des enjeux de la pièce. Ne vous attendez pas à voir de la danse pure, la pièce mélange les arts, danse théâtre vidéo et bien sûr musique forment le tissu de cette oeuvre.

Je n’ai pas encore pris de place pour le spectacle mais il faut que je le fasse d’urgence! Profitez en pour faire de même, les prix ne sont pas exorbitants. Cela a lieu au Théâtre de Chaillot, du 08 au 17 septembre. Plus de renseignements, ici.

A lire, une interview de Baryshnikov dans Le Monde.

baryshnikov.jpg

Adaptation d’une nouvelle d’Ivan Bunin
Mise en scène Dmitry Krymov
Scénographie Mari Tregubova
Musique Dmitry Volkov

Avec Mikhail Baryshnikov, Anna Sinyakina
et le Dmitry Krymov Laboratory

  • La presse de la semaine : hommage à Roland Petit

Danser qui avait fait un numéro double pour l’été commence la saison avec bien entendu un hommage à Roland Petit. Toutes les infos de la rentrée et les critiques
sont bien sûr dans Danser. Pour gagner des places gratuites, suivez le lien…

Danser mois de septembre


Décidément, Balanchine est à l’honneur puisqu’il fait la couv de Danse Magazine avec Marc-Emmanuel Zanoli du ballet de Bordeaux dans Flegmatique des Quatre Tempéraments. Au sommaire, le portrait du danseur qui fait la couverture, plein de comptes rendus dont ceux des certificats du CNSMDP, des Enfants du Paradis, de Guillem à Londres. Un petit article aussi sur José Martinez à Madrid.

Danse magazine mois de septembre

Dans la presse générale, Rosita Boisseau fait sa rentrée dans Le Monde, Dorothée Gilbert donne une interview à La depêche. L’info cocasse de la semaine, c’est dans Métro qu’on la trouve, puisque des malfaiteurs ont caché de la cocaïne dans des chaussons de danse !

A noter côté blog : Pink Lady a changé l’adresse de son blog. Veuillez noter sa nouvelle adresse : http://londonballetomane.blogspot.com/

  • Le nouveau lieu dansant de la semaine : KLAP à Marseille !

C’est à l’initiative de la compagnie Kelemenis que ce nouveau lieu s’ouvre dans la cité phocéenne. Comme quoi la ville n’est pas toujours à l’image que veulent bien donner les medias. KLAP c’est quoi? et bien c’est une sorte de maison de la danse, où vont se produire différentes compagnies contemporaines. L’opéra de Marseille se consacrant entièrement cette année au lyrique, il fallait bien un lieu pour voir de la danse à Marseille. Cela tombe bien le petit rat s’exporte ce week end au bord de la mer, peut être que j’aurai le temps d’aller voir ce nouvel espace consacré à la danse.

  • L’association à découvrir de toute urgence : Danse en Seine

A la rentrée on fait toujours des résolutions. Allez quoi de mieux qu’un groupe pour se motiver, pour sortir et faire de la danse? Des amies ont eu l’idée de monter une association pour faire partager leur passion.

Rendez vous sur leur site pour plus d’info et pour adhérer. Vous pourrez aussi retrouver cette joyeuse bande au forum des associations du 3ème arrondissement.

L’association a organisé un stage de rentrée le 28 août, qui a donné le ton. La bonne humeur fut au rendez vous. Des cours seront bientôt organisés. A suivre donc !

association danse en seine

  • En vrac

La belle Eleonora Abbagnato attendrait un heureux évènement… ce n’est pas encore cette saison que nous la verrons suffisamment danser.

***

Le concours interne de l’Opéra de Paris aura lieu les 9 et 10 novembre 2011. Les danseurs doivent tous être déjà en train de travailler les variations libres, alors bon courage à eux !

***

Un spectacle en hommage à Théophile Gauthier aura lieu à l’amphi Bastille à partir du 27 septembre. Osta et Ganio y danseront.

***

C’est ce matin à 9h, qu’ouvre la billeterie de l’Opéra pour de nombreux spectacles. Pensez à vous connectez !

***

J’ouvre ma saison de spectacle avec de l’Opéra (si, si) puisque ce soir je vais voir la générale de Salomé de Strauss. J’y vais avec Deyan, qui n’a pas chômé cet été, jugez plutôt par ses dernières photos.

Deyan Parouchev Photography

(c) Deyan Parouchev