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La Bayadère au cinéma

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© Agathe Poupeney

Je n’avais jamais pensé aller voir un ballet de l’Opéra de Paris au cinéma, Garnier étant à 5 minutes de chez moi. Il se trouve que j’ai eu deux invitations par Pathé Live suite à un concours. J’avais déjà vu des retransmissions du Bolchoï en direct, qui sont d’une grande qualité.

Je rejoins la salle Marignan sur les Champs Elysées, accompagnée de mon professeur de danse. On commence par être stupéfaite par la moyenne d’âge. On frôle les octogénaires. Je pensais que le cinéma aurait l’avantage de démocratiser l’Opéra, mais non. En fait, c’est un public qui n’a sans doute pas eu de places en première catégorie et qui réserve pour le cinéma. La salle est pleine à craquer. Je ne sais pas si le tarif est attractif. C’est 27€, peut être trop cher pour une famille, et tout de même ce n’est pas la même chose qu’être dans la salle.

Le cinéma a l’avantage d’être au plus près de la scène, voire même sur scène. Le désavantage c’est que l’écran est un rempart à l’émotion. On n’applaudit pas au cinéma (même quand on est très tenté !). On écoute la salle acclamer les danseurs. L’autre inconvénient c’est que la caméra fait des choix, et des fois, on aimerait être une petite voix qui lui dirait « Fais un plan large, il se passe quelque chose à cour ! ». On voit par contre mieux les expressions des danseurs et les jeux du visage. Je ne sais pas si les danseurs ont plus de pression du fait d’être vu par des milliers de spectateurs en Europe, mais être filmés de si près laisse peu de droit à l’erreur. On voit aussi plein de choses que l’ont ne peut pas voir, parce que , scoop, on a que deux yeux.

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© Agathe Poupeney

Entre les mains, la distribution n’est pas la bonne. En effet, la belle Dorothée Gilbert s’est blessée, elle devait être remplacée par Mathilde Froustey, qui elle aussi se fait mal. Ludmila
Pagliero qui avait dansé le rôle en 2010, mais pas distribuée dans cette série, est appelée pour danser Gamzatti. Une répétition plus tard, elle abandonne Garnier pour se retrouver à Bastille, elle passe du contemporain au classique avec une certaine aisance. Si Brigitte Lefèvre a donc choisi de la nommer, ce n’est pas un hasard. En tous les cas, c’était la petite surprise de la fin de la soirée. Deux nominations sur une série, c’est un beau cadeau qu’ a fait Brigitte Lefèvre. J’apprends après, que la décision s’est faite une heure avant la fin du spectacle.

Ce fut une belle représentation. J’ai regardé des choses que je ne peux pas voir d’ordinaire. Aurélie Dupont est un diesel incroyable ! Au premier acte j’ai trouvé qu’elle ne dévoilait pas toute sa danse, mais alors au troisième, et de si près ! Diagonale de déboulés époustouflante, bas de jambes superbes. Le pas de deux de IIIème acte était vraiment très beau et plein de sensibilité. Mon professeur de danse, qui a le même âge me disait que c’était souvent comme cela, mais qu’on vit des choses plus fortes, qu’on fait les choses différemment et que finalement on y prend peut être plus de plaisir.

Josua Hoffalt est un Solor toujours aussi élégant. Son titre d’étoile désormais au dessus de sa tête, il m’a semblé plus détendu et a pu montrer son personnage  à travers une danse aérienne et techniquement impeccable. Les sauts dans la coda du troisième acte, notamment les sysones battues. J’aime beaucoup cette coda d’ailleurs je trouve vraiment, que l’explosion finale est belle. Les ombres qui piétinent ensemble, les pirouettes attitudes des trois ombres, les deux diagonales de Solor et Nikiya avec cette poigne, c’est vraiment bien réglé et ça vous emporte. Et en même temps, ça reste irréel, on reste dans une atmosphère surnaturelle. Au cinéma, avec les effets de caméra, cela accentuait ce côté là.

Mention spéciale au sourire de Charline Giezendanner. En danse Manou et en ombre, elle a brillé ce soir par une danse délicate et une énergie débordante. J’ai adoré ses deux variations.

En somme, le cinéma c’est sympa, mais cela ne remplacera jamais la salle, dans laquelle je serai toujours frustrée de ne pas être dans la salle pour vivre l’instant qu’est un spectacle vivant.

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© Laurent Philippe

  • Distribution du 22 mars 19h30
Nikiya Aurélie Dupont
Solor Josua Hoffalt
Gamzatti Ludmila Pagliero
L’ Idole dorée Florimond Lorieux
L’ Esclave Alexis Renaud
Manou Charline Giezendanner
Le Fakir Allister Madin
Le Rajah Stéphane Phavorin
Le Grand Brahmane Yann Saïz
Soliste Indienne Sabrina Mallem
Soliste Indien Julien Meyzindi
1ère Variation Héloïse Bourdon
2è Variation Charline Giezendanner
3è Variation Aurélia Bellet

 

 

 

Ludmila Pagliero, la bella estrella

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© Sébastien Mathé / Ludmila Pagliero

Ce soir, je me suis rendue au Gaumont Marignan, pour revoir La Bayadère. J’avais envie de voir pour la première fois le ballet de l’Opéra de Paris au cinéma. L’expérience fut excellente, je vous en parlerai plus longuement dans un compte rendu détaillé. Au moment où la salle de cinéma s’est rallumée, Brigitte Lefèvre est arrivée seule, sur scène. En remerciant d’abord Ludmila d’avoir remplacé Dorothée Gilbert au pied levé, blessée quelques jours auparavant, elle décide ensuite de lire le discours de Nicolas Joël.

Ludmila Pagliero est nommée étoile, dans ce rôle de Gamzatti. La jeune femme est très troublée, se jette dans les bras de la directrice de la danse, et sur ses lèvres on peut lire « merci merci merci » d’une sincérité émouvante. saluts au public, puis, elle se tourne vers son partenaire, Josua Hoffalt, qui la prend dans ses bras avec une joie non dissimulée. Aurélie Dupont applaudit avec son plus grand sourire et regarde sa partenaire avec reconnaissance.

Ludmila Pagliero est arrivée dans le ballet de l’Opéra de Paris en 2003 après une carrière au Ballet national du Chili, puis un passage rapide à l’ABT. Elle a vite monté les échelons, s’est fait sa place, pas toujours facilement, quand on ne vient pas du « moule » Opéra. Heureusement que l’Opéra de Paris est une institution pleine de contradictions, qui sait récompenser au bon moment les artistes. Aussi à l’aise dans du contemporain que dans du classique, avec une technique impeccable, Ludmila Pagliero est une artiste étonnante car souvent là où on ne l’attend pas. Comme ce soir, elle est montée au ciel des étoiles. Elle brillera désormais encore plus ses rôles. Félicitations à elle !

 

La Bayadère première !

 

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Mardi soir, je suis allée voir la répétition générale. Les générales, c’est toujours bien, surtout quand on n’a pas de places par la suite. Il manque souvent l’émotion
malheureusement. Les clics des photographes, la pression dans la salle, les derniers réglages techniques. Malgré ce que on peut en dire, il y a des générales qui sont bien des répétitions. Mardi soir, l’ambiance était tendue, Josua Hoffalt a raté son manège au troisième acte, Aurélie Dupont semblait retrouver une fragilité dans les arabesques comme il y a deux ans, dans cette même Bayadère. Emmanuel Thibault s’est réservé en marquant presque la variation de l’idole dorée. Les petits rats, eux aussi, très nerveux et sans aucun doute impressionnés, avaient les pattes tremblantes. Seuls Dorothée Gilbert, Mathilde Froustey et Allister Madin m’ont semblé à l’aise dans leurs chaussons, ils étaient aussi dans des rôles bien maîtrisés. La générale m’a permis d’entrevoir ce que pouvait être cette Bayadère.

De retour à Bastille le lendemain, avec une certaine excitation. Oui, on savait, c’était ce soir que Josua Hoffalt allait être nommé. Après Roméo et Juliette, Cendrillon, un beau Lenski dans Onéguine, voilà peut être le plus beau rôle dans lequel un danseur peut être nommé étoile à l’Opéra de Paris. La salle était pleine à craquer et les balletomanes présents plus excités à l’idée de ce moment. Moi même comme une petite fille, je dois convaincre Y*** de rester au troisième acte. JMC part enquêter auprès des ouvreurs qui
confirment la rumeur.

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Josua Hoffalt entre dans cette histoire en campant un Solor très juste. Il n’en fait pas trop, il met juste sa danse au service du rôle. Les trois grands jetés de l’entrée montre
tout de suite la force avec laquelle il s’impose. Il vole, les pieds effleurent le sol. La pantomime est très lisible et le partenariat avec Aurélie Dupont fonctionne bien. Elle n’hésite pas à se jeter dans ses bras dans le premier pas de deux. Allister Madin est un fakir bien soumis et docile à ses différents maîtres. La danse des fakirs me semble encore un peu brouillon, les jambes s’emmêlent un peu. J’apprécie Aurélie Dupont qui sait passer de la froideur avec un prêtre entreprenant, à une certaine chaleur dans le regard quand elle retrouve Solor. L’ondulation du bras quand elle entre dans le temple me fait frémir à chaque fois.

Dans la deuxième scène, on voit apparaître Gamzatti, fille du Rajah. Ce dernier est joué par un Stéphane Phavorin, très convaincant. Dorothée Gilbert rayonne, elle illumine la
scène de son sourire. Combat d’étoiles quand elle découvre que Nikiya est l’amour caché de Solor. J’adore cette scène, je trouve que très réussie, elle est pleine de petits détails croustillants.

Le deuxième acte est d’un kitch qui défie tout conte de Bollywood, mais j’adore ce faux côté indien. Succession de petits divertissements, la danse indienne est
ma préférée, menée par un Julien Meyzindi, très en forme qui peut s’épanouir sur les sons des tambours. S’ensuivent les petites variations de tutus verts et bleus où le travail de lisibilité des bas de jambe est visible, mais l’alignement n’est pas toujours au rendez-vous. La variation de Solor est bien dansée par Josua Hoffalt même si on sent quelques tremblements dans les pirouettes. Gilbert toujours aussi impeccable en Gamzatti, des pieds sublimes avec une technique de pointes qui me surprend toujours. Je préfère le délié du pied au saut sur la plate forme. Emmanuel Thibault me semble bien en dessous de ses capacités et ne me provoque aucune émotion dans l’idole dorée, variation que j’aime tant. Son costume n’arrange pas les choses. On a atteint le bling-bling maximum avec la peinture archi dorée. Je préfère deviner les muscles derrière une couche mordorée sur le corps du danseur. Aurélie Dupont maîtrise sa danse dans la variation de Nikiya, où elle dessine avec plus d’aisance qu’à la générale, les courbes dans l’espace avec son dos. J’aime sa façon de mourir, avec résignation.

Troisième acte, la tension est à son comble. Je n’ai plus de batterie (je songe sérieusement à avoir deux iphones…), donc pas de twitter pour annoncer la nomination. Autant se concentrer sur cette descente des ombres. Joli travail du corps de ballet, avec des jambes toutes à la même hauteur et un belle musicalité. Comme le dit bien Amélie, le problème c’est que dans nos têtes, il y a la nomination et on ne peut s’empêcher de penser à ça. Du coup, je pense que comme beaucoup j’ai un peu survolé l’acte III. On remarquera une Charline Giezendanner déchaînée qui brille parmi les ombres, comme dans le reste du ballet d’ailleurs. La diagonale en arabesque est superbe, le tout avec un sourire généreux.

La suite, et bien c’est beaucoup d’émotions, quelque chose de particulier. De l’émotion pour le danseur, pour ses partenaires, pour le public qui se lève et applaudit avec
beaucoup de chaleur. Encore félicitations à ce beau danseur, qui j’espère s’épanouira encore plus dans Solor et dans d’autres rôles à venir.

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© Agathe Poupeney / Opéra de Paris.

Sur son facebook, Josua Hoffalt remercie ses amis et ses followers :

« Merci à tous pour vos marques d’affection . C’est un grand moment pour moi et je suis heureux de pouvoir le partager avec vous. Tous vos messages m’ont touché,
j’espère à présent continuer sur cette lancée, cela me donne beaucoup de motivation pour la suite. A très vite pour pleins de futurs spectacles ! »

 

A lire Interview de Josua Hoffalt avec vidéo du Pas de deux du premier acte, target= »_blank »>ici.

La dépêhce AFP target= »_blank »>ici.

Au JT de TF1, petit reportage.

A lire aussi, sur les blogs : Danses avec la plume, Danse Opéra, A petits pas.

  • Distribution des 6 et 7 mars

 

Nikiya Aurélie Dupont
Solor Josua Hoffalt
Gamzatti Dorothée Gilbert
L’Idole dorée Emmanuel Thibault
L’Esclave Alexis Renaud
Manou Mathilde Froustey
Le Fakir Allister Madin
Le Rajah Stéphane Phavorin
Le grand Prêtre Yann Saïz
Soliste Indienne Sabrina Mallem
Soliste Indien Julien Meyzindi
1ère Variation Héloïse Bourdon
2è Variation Charline Giezendanner
3è Variation Aurélia Bellet

 

  • Josua Hoffalt Solor 2ème variation

 

Nouvelles du 05 mars

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  Week-end chargé, mais la semaine à venir l’est aussi. Je n’ai pas pu voir FASE d’ATDK au Centre Pompidou, c’était complet. Cette semaine, plein de belles choses à voir, des ballets, du
théâtre, la nouvelle saison qui arrive bientôt.

 

  • La sortie ballet de la semaine : La Bayadère

Ah voilà enfin le grand ballet de Noureev qui revient à l’Opéra, à Bastille à mon grand désespoir mais qui revient quand même ! Je l’avais vu à Bastille en 2006 avec Aurélie Dupont et Nicolas Le
Riche. J’en garde un bon souvenir car j’avais une jolie place de première catégorie. Je me souviens aussi que j’avais raté Carlos Acosta et impossible d’avoir une place. Bastille permet d’avoir
un décor qui semble immense, mais Garnier donne tellement plus d’émotions… Peu importe l’essentiel reste le ballet. Parlons du ballet justement. Alors pour l’histoire, nous voilà plongé dans un
décor exotique. Au premier acte, nous découvrons notre héroïne Nikiya, belle bayadère vivant dans un temple. Le grand prêtre est amoureux d’elle mais elle refuse cet amour, car
elle aime en secret Solor, un jeune guerrier. Aidés par le Fakir, les deux amants se retrouvent la nuit. Au deuxième acte, on se retrouve dans le palais d’un Rajah, dont la fille
est bientôt en âge de se marier. Son père lui a justement trouvé un beau guerrier, Solor. Il lui fait cadeau d’un portrait de cet homme. Quand Nikiya débarque au palais, elle voit alors en
Gamzatti (la fille du Rajah) une rivale. Elle se permet alors de lui dire que le coeur de Solor lui appartient, ce qui lui coûtera la mort un peu plus tard. Arrivent les fianciailles de Gamzatti
et Solor, pendant lesquelles on voit diverses danses se succéder. Danse Manou, l’idole dorée, la danse indienne (qui n’a rien d’indienne…), solo, grand pas de deux, bref la totale pour arriver
au superbe solo de Nikiya avec son panier de fleurs. dedans un serpent lui mordra le cou et la fera mourir sous les yeux anéantis de Solor. Au troisième acte, dit l’acte des
ombres, on découvre Solor qui se morfond dans l’opium. Est-ce un rêve qui s’ensuit ? Ou le fruit de l’imagination de Solor ? Il retrouve Nikiya dans cet acte en blanc et peuvent s’aimer pour
l’éternité.

 

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Côté distributions, on est plutôt gâtés. Une jolie première distribution avec Aurélie Dupont et Josua Hoffalt, ce qui permet au second de travailler encore plus
ce partenariat. Dans les seconds rôles, on reverra Mathilde Froustey dans la danse manou, Allister dans le Fakir. La deuxième distribution permet une prise de rôle pour une
deuxième étoile, Emilie Cozette, que nous avons découvert lors de la répétition
publique
. On donne sa chance à François Alu qui avait coupé le souffle à tout le monde lors du concours interne. Il dansera le rôle de l’idole dorée, rôle qui lui permettra
de s’envoler. Une petite date pour la sujet Héloïse Bourdon, qui va pouvoir s’exprimer de façon formidable, avec Stéphane Bullion en partenaire et la belle Kora Dayanova en Gamzatti, qui elle
aussi va pouvoir montrer toute l’ampleur de sa danse. Myriam Ould-Braham, après son joli rôle dans  La Source, se voit attribuer 3 dates, avec pour partenaires Florian Magnenet
et Mathilde Froustey. Dernière distribution, la belle Zakharova, invitée pour l’occasion. Dans l’ensemble, on redonne une vraie place aux sujets, qui se voit danser de jolis rôles, à qui on donne
une place pour se préparer au travail de soliste. La série donne très envie, tant pour les seconds rôles que pour les premiers. J’ai la chance pour l’instant d’avoir des places pour le 7 mars, 4
et 11 avril. Je vous raconterai  ces soirées et espère que les pass jeunes me permettront de voir les autres.

 

Les distributions sur le site de l’Opéra sont .

 

Les 7,17, 20, 22 mars 2012

 

Nikiya Aurélie Dupont
Solor Josua Hoffalt
Gamzatti Dorothée Gilbert
L’Idole dorée Emmanuel Thibault
L’Esclave Alexis Renaud
Manou Mathilde Froustey
Le Fakir Allister Madin
Le Rajah Stéphane Phavorin
Le grand Prêtre Yann Saïz
Soliste Indienne Sabrina Mallem
Soliste Indien Julien Meyzindi
1ère Variation Laura Hecquet
2è Variation Charline Giezendanner
3è Variation Aurélia Bellet

 

Les 10, 19, 24 (20h00), 27 mars, 9 avril 2012

 

Nikiya Emilie Cozette
Solor Karl Paquette
Gamzatti Laura Hecquet
L’Idole dorée Florimond Lorieux/François Alu
L’Esclave Yann Saïz
Manou Charline Giezendanner/Eleonore Guérineau
Le Fakir Sébastien Bertaud
Le Rajah Eric Monin
Le grand Prêtre Guillaume Charlot
Soliste Indienne Caroline Bance/Héloïse Bourdon
Soliste Indien Fabien Revillion/Sébastien Bertaud
1ère Variation Sarah Kora Dayanova
2è Variation Mathilde Froustey/ Valentine Cosalante
3è Variation Marie-Solenne Boulet

 

Le 24 mars à 14h30

 

Nikiya Héloïse Bourdon
Solor Stéphane Bullion
Gamzatti Sarah Kora Dayanova
L’Idole dorée François Alu
L’Esclave Grégory Dominiak
Manou Aubane Philbert
Le Fakir Hugo Vigliotti
Le Rajah Stéphane Phavorin
Le grand Prêtre Guillaume Charlot
Soliste Indienne Caroline Bance
Soliste Indien Fabien Revillion
1ère Variation Sabrina Mallem
2è Variation Valentine Colasante
3è Variation Laurène Lévy

 

 

Les 28 mars, 11 et 15 avril 2012

 

Nikiya Myriam Ould Braham
Solor Florian Magnenet
Gamzatti Mathilde Froustey
L’Idole dorée Mallory Gaudion
L’Esclave Cyril Mitilian
Manou Eléonore Guérineau/Marine Ganio
Le Fakir Axel Ibot
Le Rajah Eric Monin
Le grand Prêtre Yann Chailloux
Soliste Indienne Héloïse Bourdon/Sarah Kora Dayanova
Soliste Indien Sébastien Bertaud
1ère Variation Héloïse Bourdon/Sarah Kora Dayanova
2è Variation Valentine Colasante/Charline Giezendanner
3è Variation Sabrina Mallem

 

Les 2 et 4 avril 2012

 

Nikiya Svetlana Zakharova
Solor Stéphane Bullion
Gamzatti Marie-Agnes Gillot
L’Idole dorée Emmanuel Thibault
L’Esclave Grégory Dominiak
Manou Charline Giezendanner/Aubane Philbert
Le Fakir Allister Madin
Le Rajah Stéphane Phavorin
Le grand Prêtre Yann Saïz
Soliste Indienne Sarah Kora Dayanova
Soliste Indien Cyril Mitilian
1ère Variation Héloïse Bourdon
2è Variation Mathilde Froustey/Charline Giezendanner
3è Variation Laurence Laffon
   
  • Les autres sorties de la semaine

 

Orphée de Montalvo Hervieu revient à Chaillot du 06 au 10 mars. Ce spectacle avait été crée en 2010 à Chaillot. On y retrouve toute la poésie du duo de chorégraphes. Les
dispositifs vidéos sont les mêmes que dans les autres spectacles. Les chorégraphes mélangent les genres, ainsi on découvre un danseur unijambiste qui fait du hip hop, des danseuses classiques aux
jambes interminables, tout comme ces échassiers qui agrandissent l’espace scénique. C’est un joli spectacle, plein de tendresse. On passe un bon moment, on rit, on est ému.

 

Mon compte rendu lors de la création est .

 

Pour réserver, suivez le lien

 

Chorégraphie Dominique Hervieu et José Montalvo
Scénographie, conception vidéo José Montalvo
Costumes Dominique Hervieu assistée de Siegrid Petit-Imbert
Musiques Claudio Monteverdi, Christoph W. Gluck, Philip Glass, Francesco Durante, Pau Casals, Giovanni Felice Sanches, Giuseppe Maria Jacchini, Luiz Bonfa, La Secte Phonétik, Sergio
Balestracci

 

Danseurs : Stéphanie Florant, Natacha Balet, Delphine Nguyen dite Deydey, Lazylegz, Babacar Cissé dit Bouba, Grégory Kamoun, Karim Randé, Stevy Zabarel dit Easley

Danseurs/chanteurs : Sabine Novel (soprane), Blaise Kouakou (basse), Merlin Nyakam (basse)

Chanteurs et musiciens : Soanny Fay (soprane), Julien Marine (contre ténor), Sébastien Obrecht (ténor/violoncelliste), et au théorbe en
alternance Florent Marie / Diégo Salamanca

 

OrphéeMontalvoHervieu


 Pendant ce temps, il se passe des choses au Théâtre de la Ville-Abbesses. Solaire est une création de Fabrice Lambert qui se joue du 5 au 10
mars. Cette pièce est une création qui date de 2010. Elle est construite avec un jeu de lumières important. Ainsi, comme avec de la musique, les mouvements des danseurs répondent
à ceux des lumières. Il joue sur les contrastes entre les matières des corps et celles des lumières.

 

Pour plus de renseignement et réserver, suivez le lien.

 

conception & chorégraphie Fabrice Lambert
assistante à la chorégraphie Hanna Hedman
conception lumières Philippe Gladieux
interprétation lumières Mehdi Toutain-Lopez
son Frédéric Laügt
avec la participation d’Alexandre Meyer
costumes Alexandra Bertaut

 

avec Madeleine Fournier, Clémence Galliard ou Hanna Hedman, Fabrice Lambert, Ivan Mathis, Stephen Thompson

 

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Côté théâtre, un pièce qui me fait bien envie au Théâtre de la Colline, Se trouver de Luigi Pirandello du 06 mars au 14 avril 2012. Cette pièce est une
réflexion sur l’être. Le personnage principal est une actrice, qui peut perdre son être essentiel dans la fiction d’un rôle. Se trouver pose la question du soi, de la réalité de l’être.
Emmanuelle Béart tient le rôle principal dans cette mise en scène de Stanislas Nordey, qui a déjà adapté entre autres Les Justes de Camus.

Pour plus de renseignements et réserver, suivez le lien.

 

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  • En vrac

Dimanche 11 mars, il y a une flashmob pour la Journée de la femme au Trocadéro. Plus d’infos en suivant ce lien.

***

La nouvelle collection Repetto dans l’Officiel Mode.

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Ce lundi 5 mars ouverture des réservations internet pour Le Barbier de Séville, Hippolyte et Aricie, Arabella et plusieurs concert à l’amphithéâtre Bastillle. Attention
ouverture à 9h ! Suivez le lien.

***

Vendredi 9 mars aura lieu la séance de travail Mats Ek/Robbins, réservée entre autres, aux membres de l’AROP.

***

Pour revoir l’émission de France 5, sur l’Opéra de Paris, et Raymonda rendez vous sur Pluzzz.

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La compagnie Eco présentera Peau d’âne à l’automne 2012 à Chaillot. C’est le chorégraphe Emilio Calcagno qui en signera la chorégraphie. Plus d’infos ici.

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Un nouveau blog consacré à la danse vient de faire son apparition sur la toile. Pour le découvrir, suivez le
lien
.

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Nouvelle rumeur sur la prochaine saison, que j’ai eu lors d’une conversation avec quelqu’un qui travaille à l’Opéra : il y aura surement Le Lac des Cygnes, l’an prochain
à Bastille. La question des adieux d’Agnès Letestu ne se pose plus dans ce cas là.

  • Bonus vidéo de la semaine

Pour ceux qui ne la connaitrais pas, une petite vidéo d’héloïse Bourdon, ici à l’école de danse.

 

 

 

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Nouvelles du 05 mars:
 

 

  Week-end chargé, mais la semaine à venir l’est aussi. Je n’ai pas pu voir FASE …

Napoli version années 50

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Soirée de gala à Garnier vendredi. On monte les marches du grand escalier entouré de la garde républicaine. Je retrouve JMC et de notre troisième rang d’orchestre, on aperçoit la reine du Danemark qui s’installe en loge présidentielle. Pas loin de ma place quelques balletomanes et journalistes de danse. La soirée promet d’être festive.

Le rideau de scène s’ouvre et sur une toile est projeté un lever de soleil. On se croirait au cinéma, avec le titre du film, Napoli. On est plongé dans un film italien des années 50.
Décors, costumes, tout rappelle effectivement les films de Fellini ou de Rosellini. Les personnages sont quelque peu caricaturaux, ils ressemblent à ceux d’une commedia dell’arte moderne.
Le premier acte présente l’action et n’est fait que de pantomime qui a été réajustée avec le contexte nouveau. On découvre Teresina, l’héroïne que la mère veut marier à un des
deux commerçants du village. La jeune femme leur préfère Gennaro, le jeune pêcheur. A part quelques petits sauts de marins, on reste un peu sur sa fin côté danse. Si la pantomime est très bien exécutée, notamment par les deux amants et par la mère de Teresina, on est un peu frustré quand le rideau se baisse. Trente-six minutes de mime sur un ballet qui en fait 97, cela fait beaucoup. On aurait peut être apprécié que le chorégraphe en remontant le ballet, élimine ce côté un peu désuet. Ce qui est gênant, c’est qu’au troisième rang, on sent qu’ils brûlent de parler, et on entend presque ce qu’ils veulent dire. Je ne suis pas sûre que pantomime soit synonyme de film muet. Pour vous résumer tout de même l’action, puisqu’il est question de cela, Teresina, ne cède pas
aux volontés de sa mère. Avec Gennaro, ils s’avouent leur amour mutuel et fricotent. La nuit tombée, Teresina propose à son amant d’aller en mer. Malgré ses réticences, le jeune pêcheur accepte, mais le malheur arrive et Teresina chute du bateau. Gennaro reçoit les foudres du village. Seule une jeune femme aux pieds nus encourage le jeune homme à chercher son amoureuse. Tout cela est bien long, pas très intéressant.

Je sors donc un peu déroutée de ce premier acte, heureusement que les petits fours et le champagne du salon AROP vont me remonter le moral.

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Le deuxième acte s’ouvre sur un univers féérique, mais parfois un peu trop ambiance Disneyworld. On peut saluer une jolie scénographie avec fumée blanche et écran de fond sur lequel défile des petits poissons. C’est assez réussi cet écran de fond, c’est mieux qu’une toile peinte, cela donne du mouvement. La musique est bien choisie, très mélodieuse, elle permet au spectateur de rentrer facilement dans ce monde sous-marin. Les naïades, sorte de sirènes deviennent agressives face à l’arrivée de Teresina. Tout cela est soutenu par des sons hostiles, pour les chants des sirènes et des bruits de coquillages. Les costumes sont superbes, plein de paillettes. Golfo, notre hôte des lieux, a un costume type  Caligula, mais version poisson, ce qui a tendance à me faire sourire. Ce poisson mauvais génie tente de séduire Teresina. Il l’envoûte dans un pas de deux qui ne restera pas dans les annales de la danse. On voit l’influence de Balanchine dans la chorégraphie de Nikolaj Hübbe, mais pas le talent. Teresina se tranforme peu à peu en naïade. Si au début elle est soumise à Golfo, elle danse peu en peu en harmonie avec lui. Heureusement, Gennaro arrive, et avec une danse de l’amour, dont on ne retient pas grand chose, si ce n’est qu’il gratouille sa guitare, et qu’il parvient à enlever sa belle des griffes du méchant poisson. Si on a complètement changé d’univers par rapport au premier acte, on en est pas plus satisfait. L’ensemble est assez faible, on se perd dans le style.

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A l’entracte, j’aperçois Y*** qui est lui aussi dérouté par tant de faiblesses dans le ballet. Nos attentes ne sont pas du tout comblées.

Le troisième acte va enfin nous permettre de découvrir le style de Bournonville. Enfin ça danse ! Ce qui est intéressant c’est effectivement cette construction du groupe. On
commence sa variation où l’on est, on ne va pas se placer pour démarrer. Cela donne un côté très naturel à la chorégraphie. Du côté du style, on admire la petite batterie de ces messieurs. Les grands jetés en avant sont de mise dans les variations masculines et féminines. Je ne suis pas friande des port de bras qui coupent un peu la silhouette et donne un style un peu coincé aux danseurs. J’apprécie en revanche tous les petits pas liaisons qui mettent en valeur les bas de jambe. Tout cela est plutôt réussi et plein d’enthousiasme. Ça frappe dans les mains pendant la Tarentelle, et on sent que le public aimerait lui aussi accompagner cette fête. Ah oui, parce qu’en fait on célèbre le pariage de Teresina et Gennaro. C’est une autre faiblesse du ballet, l’histoire un peu inexistante, avec des personnages un peu lisses.

Au final je sors mitigée de ce spectacle. Pas envie de le revoir, mais pas mécontente d’avoir vu le troisième acte. C’est maintenant l’heure des mondanités, au grand foyer. On a le droit à un discours de Bri-bri, qui finit d’achever certains. C’est celui de Frédéric Mitterrand qui personnellement me désarme. Si tout ne pouvait pas être présenté comme une nécrologie, et avec plus d’enthousiasme, on y gagnerait.

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Merci à JMC pour l’invitation à cette soirée.

Lien vers la page officielle de l’Opéra de Paris.

A lire aussi Blog à petits pas

 

Edvard Helsted, Holger Simon Paulli, Hans Christian Lumbye Musique
Louise Alenius Boserup Musique de l’acte II
Sorella Englund, Nikolaj Hübbe Chorégraphie et mise en scène d’après August Bournonville
Maja Ravn Décors et costumes
Anton Liep Création graphique
Mikki Kunttu Lumières
Camilla Hübbe Dramaturgie

Orchestre Colonne
David Levi Direction musicale

 

  • Distribution du 6 janvier 2012

Gennaro, un pêcheur : Alban Lendorf

Veronica, une veuve : Lis Jeppesen

Teresina, sa fille : Amy Watson

Giacomo, un marchand de pâtes : Thomas Lund

Peppo, un vendeur de limonades : Morten Eggert

Pascarillo, un travesti : Poul-Erik Hesselkilde

Golfo, un mauvais génie des eaux marines : Jean-Lucien Massot

Corella, une naïade : Amalie Adrian

Argentina, une naïade : Alba Nadal

 

Le corps de ballet

Les élèves de l’école du Ballet Royal du Danemark