Miami City Ballet

Nouvelles du 1er octobre

La semaine dernière a débuté avec l’ouverture de la saison à Garnier. Les balletomanes étaient au rendez-vous, sauf moi, mais comme j’avais vu la générale, je me consolais largement avec une soirée canapé.

Mardi, direction le Théâtre de la Ville pour voir La Résistible Ascension d’Arturo Ui, pièce de Bertolt Brecht, mise en scène mythique d’Heiner Müller. Soirée magnifique, j’ai adoré la mise en scène, un pur moment de théâtre. Génial ! Martin Wuttke m’a complètement subjuguée, je crois que je n’avais jamais vu un tel jeu, une telle implication dans un rôle. Le travail sur le corps, sur la voix est hallucinant, on est fasciné par ce comédien. Compte-rendu à venir dans la semaine (je l’espère!).

Mercredi, détour par le musée Rodin pour une conférence présentée par la commissaire de l’exposition Rodin, la chair, le marbre. L’expo présente un parcours chronologique autour de cette thématique. On y voit l’évolution du sculpteur, qui commence par des bustes très traditionnels, qui vont peu à peu s’agrémenter de la technique du « non finito » où les visages semblent surgir du marbre, pour donner une autre illusion de la chair. L’expo a lieu dans la chapelle pendant que l’hôtel Biron refait peau neuve. Vous pouvez aussi aller faire un tour à Meudon, où se situe la maison de Rodin, qui fait aussi partie du musée.
Mercredi soir, retour à Garnier, où je retrouve Elendae, Aymeric et Laura Cappelle pour une deuxième soirée Balanchine. Je n’ai pas passé une aussi bonne soirée que lors de la générale. Agon est définitivement le ballet à voir dans cette soirée, car c’est celui qui a le plus de force chorégraphique.

Jeudi, je rejoins un ami pour aller voir le dernier film d’Alain Resnais, Vous n’avez encore rien vu. J’en ressors très mitigée, partagée entre l’objet cinématographique qu’il produit, qui n’est pas inintéressant, et certains ressorts, qui m’exaspèrent assez. La présence de Sabine Azéma m’est insupportable, elle surjoue, elle efface le rôle d’Eurydice pour en faire une femme hystérique. Je me serais concentrée avec bonheur sur le couple Anne de Consigny/Lambert Wilson. Ce que j’ai préféré c’est le film de Bruno Podalydès inséré dans le film de Resnais.

Vendredi, RAS. boulot, repos.

Samedi, journée sportive, pilates, danse classique. Puis je me dirige vers le théâtre de la colline pour voir la pièce d’Anna Rozière La Petite. Mon dieu que c’était mauvais. Nous avons tenu 40 minutes, moi et les copains collinards… Quelle angoisse ! Un texte dit par une voix off, répété par les comédiens. Un texte assez creux, sur cette petite, dont la mère est morte en couches, et elle, enceinte, dont le bébé ne grandit plus depuis le 5ème mois. Les comédiens hurlent, le texte aligne les clichés « oh je me souviens des cerisiers en fleurs »… N’est pas Tchekov qui veut ! Je vous la déconseille donc fortement !

  • Les sorties de la semaine

Direction Chaillot, pour découvrir Système Castafiore. J’avais manqué cette compagnie l’an passé qui était venu jouer un spectacle au Théâtre Sylvia-Monfort. Vous plongerez dans un univers complètement fantastique, aux lumières et à la mise en scène virtuelle, au milieu de laquelle Marcia Barcellos danse. Disciple d’Alwin Nikolais, on retrouve ces gestes, ces mouvements qui vous emmènent vers un instant de poésie. Les Chant de l’Umaï sera vous charmer. Trois dates, 4, 5, 6 octobre, à ne pas manquer donc.

Plus d’infos et réservations sur le site du Théâtre de Chaillot, clic.

Samedi soir, c’est la nuit Blanche à Paris. Cette nuit faire de nombreuses manifestations un peu partout dans la capitale, est souvent victime de son succès, et il y a beaucoup de monde, parfois trop. Allez, on prend son courage à deux mains, il y a souvent des choses agréables à faire. Déjà les quais de Seine sont piétons et on nous promet un éclairage des berges. Julie Desprairies propose une performance avec 200 volontaires le long des berges. C’est une chorégraphe qui s’interroge sur les liens entre danse et architecture. Le travail sera performé 10 minutes toutes les heures.
Pour rire un peu direction le Théâtre du Rond-Point où on vous proposera des séances de psy éclair, 2 minutes pour résoudre vos problématiques !
A Chaillot, il faut découvrir The Clock, Lion d’or à Venise, horloge de 24h qui montre des extraits de films, pour nous faire prendre conscience de l’illusion de la réalité et du temps. Sur l’esplanade, Paul-André Fortier dansera son solo 30×30.
Profitez de la vue du Belvédère au musée du quai Branly pour admirer la ville Lumière, puis filez voir des films d’animations de Motochimi Nakamura à la maison de la culture du Japon.
Quoi de mieux qu’un peu de lecture, allez donc écouter Proust au Musée d’art moderne de la ville de Paris. Véronique Aubouy a filmé des lecteurs lisant Proust. 105 heures de vidéos pour réentendre La Recherche.
Ensuite filez voir l’installation lumineuse Et Op ! au Palais Royal. cette installation gigantesque propose un parcours au cœur de l’œuvre. Cette œuvre ravira petits et grands. Toujours dans la lumière, ne manquez pas l’installation lumineuse Du Soleil dans la nuit, qui se trouvera sur le toit de la Samaritaine. Au théâtre du Châtelet, ne manquez pas le Light Movie, sorte de ballet de la lumière. On est dans de la peinture dansante, dans une réflexion sur le geste. A voir, cela doit être très beau, et captivant.
A la mairie du 4ème, Michel Blazy, présente une installation avec une mousse blanche. J’avais adoré ses caniches, je ne manquerai pas ce nouveau dispositif, car j’apprécie beaucoup sa réflexion sur la matière.
Pendant ce temps à l’amphi Bastille, on diffuse Die Nacht, puis le pianiste Jonas Vitaud proposera un récital de piano.
Il y tellement de choses à voir et à faire qu’on s’y perdrait. je vous conseille de faire une sélection et de vous y tenir, sinon, vous ne verrez rien. Tous les musées sont ouverts gratuitement à cette occasion. Cependant, je pense qu’il vaut mieux consacrer sa soirée à voir des installations, des projets ‘nuit blanche’, qui sont éphémères.
Pour vous aider à faire votre choix, voici le dossier de presse, clic

  • Le cours de danse de la semaine

Les danses partagées ont lieu ce week end au CND et comme toujours une étoile est l’invitée de ces deux jours. Jérémie Bélingard proposera donc un cours précédé d’un échauffement. Vous pourrez aussi vous initiez à d’autres styles de danse, avec Michel Kelemenis, Yuval Pick, Béatrice Massion ; l’occasion est de partager et d’échanger. Le soir, un petit spectacle présentera les créations des intervenants. Plus d’infos sur le site du CND, clic

  • News en vrac

C’est le magazine japonais Shinshokan Dance Magazine qui nous l’apprend et c’est la twitteuse Naomip qui nous relaie l’information, Aurélie Dupont fera ses adieux en janvier 2015 dans L’histoire de Manon. 

Dans la presse, Philippe Noisette consacre un article sur les pointes, toujours en vogue chez les chorégraphes, Marie-Agnès Gillot va beaucoup les utiliser dans sa création pour l’Opéra de Paris. Découvrez aussi la vidéo-interview de Marie-Agnès Gillot à propos de sa création sur le site de l’Opéra de Paris.

Fanny Gorse est en interview dans la fameuse rubrique Cupcakes and Conversation du site Ballet News.

Le Figaro s’interroge sur la succession de Brigitte Lefèvre. Entre anciennes étoiles ou chorégraphes venus d’ailleurs, le doute reste entier. Clic

Amis de l’AROP, il est temps de voter pour le prix de l’AROP.

Le Miami City Ballet a un nouveau directeur, Daniel Hagerty. A lire ici.

Ludmila Pagliero est l’étoile à suivre pour cette rentrée. Culturebox lui consacre un sujet ici, mais aussi Téléobs .

Réécouter la très bonne émission de France Culture consacrée à Dominique Bagouet, chorégraphe, c’est par ici.

Le 02 octobre la billetterie aux guichets ouvre pour la soirée Gillot/Cunningham. Sur internet, c’est pour Don Quichotte. Il risque d’y avoir la queue ! Prenez votre mal en patience.

  • Bonus vidéo

Vous reprendrez bien un peu de défilé ?

Droits photos : JMC, Karl Biscuit, CND, Capucine Bailly

Nouvelles de la semaine du 25 juillet

Allister Madin par (c) Deyan Parouchev

© Deyan Parouchev

L’été prend ses marques et à Paris, plus grand chose à voir. Vous avez toujours le festival Paris Quartier d’été, qui dure jusqu’en août (ouf!). Retrouvez la programmation
ici. A lire aussi, la critique de ResMusica sur Annonciation de Preljocaj et bien sûr les photos d’Agathe Poupeney.

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L’évènement de la semaine dernière se passait à Londres, à l’English National Ballet, avec Ivan Vassiliev dansant dans Le jeune homme et la mort, en hommage à Roland
Petit. Les photos donnent envie de voir le beau russe dans ce ballet. J’espère
que Pink Lady nous fera un compte rendu prochainement. En attendant, micro trottoir des spectateurs à la sortie, ici. Vous pouvez aussi suivre la chaine Youtube de la compagnie, ainsi que son blog.

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L’autre beau gosse de la semaine c’est Benjamin Millepied dont les premiers clichés de la pub Yves Saint-Laurent viennent d’être publiés.

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W9 organise une émission type Nouvelle Star de la danse. Le titre « La meilleure danse » et dans le jury on retrouve une certaine Marie-Agnès Gillot. L’étoile sera au côté de
Rheda, danseur et chorégraphe jazz, qui a travaillé entre autres pour Alvin Aley et de Franco Dragone qui est un des metteurs en scène du Cirque du Soleil.

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Le Miami City Ballet a quitté Paris, le coeur rempli d’émotions et de souvenirs. C’est ce qu’en tous cas on peut lire sur le dernier post du blog de la compagnie. Je crois que pour eux, comme pour le public cela a été trois semaines d’émotions, de
virtuosité, de plaisirs balanchiniens. Il semblerait que la compagnie revienne en 2014, pour le plus grand plaisir des parisiens. Il vous suffit de lire la presse, blogs et forums pour voir
l’enthousiasme qu’a soulevé cette compagnie. Inconnue jusque là, seul le nom de son fondateur Edward Villela résonnait comme une base solide. Aujourd’hui comment oublier les soeurs Delgado,
Kleber Rebello, Renato Penteado. Allez voir leur album photo sur FB, MCB takes
Paris
. Ah ça oui ils nous ont pris !

Dernier levé de rideau pour le MCB

© Miami City Ballet

 

A lire donc  le blog Artificielles, ResMusica, France Info, le Sun Sentinel, France Inter, le Miami Herald, blog de Sara Esty, danseuse au MCB, Toute la culture, et bien sûr n’hésitez pas à cliquer sur les blogs dans la liste de liens, ils ont presque tous vu la jolie compagnie à l’oeuvre. Sur twitter les échanges étaient nombreux, notamment avec Rebecca King qui postait régulièrement des photos, des impressions.

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Il fait moche là où vous êtes en vacances et vous en avez marre de jouer aux cartes ? Vous auriez du emmener quelques DVD. Dernier sorti, La petite Danseuse de Degas en
Blu ray. On connaît mon aversion pour ce ballet, mais j’aimerais bien voir ce que ça donne en Blu Ray, car souvent la qualité des DVD de danse laisse un peu à désirer. Personnellement, moi j’ai emporté Cendrillon, le Rendez-Vous, Le tour du Monde de Béjart. On ne sait jamais ce que le ciel nous réserve. Et magie de la nouvelle Freebox, on peut prendre très facilement lesfichiers enregistrés. J’ai donc récupéré la soirée Roland Petit sur Arte. Si des balletomanes l’ont raté, j’ai.

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Pendant ce temps là, la compagnie 3ème étage menée par Samuel Murez est outre Atlantique. A lire dans La Gazette de Montréal un article très intéressant (in english) et un autre ici sur Broadwayworld.com.

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A Marseille, les danseurs se mettent à la photo. Ça se passe boulevard Ganay dans le 8ème, tout près d’un certain stade vélodrome… A lire sur le sujet, un article de La Marseillaise.

L’autre jour, je me demandais pourquoi Petit n’avait laissé aucun de ses ballets au répertoire. J’ai trouvé la réponse dans cet article de Libération, de 1998. Un petit conflit avec la mairie, mais qui prive tout de même le ballet d’un répertoire immense, que Roland Petit avait crée pour lui. Des ballets qui en plus ne sont plus donnés nulle part. Nous verrons bien ce que Zizi Jeanmaire fera de son héritage et des droits.

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En vrac, de jolies photos de Dorothée Gilbert, une interview de Sylvie (l’unique, la seule comme dirait D***), un article sur Nicolas Le Riche et sa loge (voilà un lieu où j’aimerais bien entrer, #groupie), un reportage radio sur les pointes de Marie-Agnès Gillot et Mathilde Froustey sur TV Landes.

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La danse est à Avignon et dans la presse aussi : Le Sémioblog par Anaïs Truant, Le Nouvelobs, Libération, Libé mais sur ATDK, deux fois même, on peut dire qu’ils ont apprécié, Le Monde sur ATDK, le nouvel obs sur ATDK.

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Ce soir sur France 2, Spartacus dansé par le Bolchoï à Garnier sera diffusé à 1h20… Eh oui pas de ballets avant minuit. Il paraît qu’ARTE veut en diffuser plus dans ses prochaine grilles, on attend…

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Petit bonus vidéo bien sûr…difficile toujours de choisir une vidéo.. J’ai choisi encore le Miami City Ballet et son cours public auquel je n’ai pas pu finalement assister.

 

Nouvelles de la semaine du 18 juillet

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Et voilà la saison s’est terminée à l’Opéra de 15 juillet dernier avec les adieux de José Martinez. Une soirée très forte en émotions dans la salle, un peu guindée dans le grand foyer pour la remise de la médaille de Commandeur des arts et des Lettres, ainsi que deux très beaux cadeaux, un siège d’Opéra à son nom et un costume Christian Lacroix offert par tous les danseurs, techniciens, machinistes et habilleuses (je dois en oublier), et très festive et dansante pour la dernière partie de soirée. La saison se finit en beauté, il faut maintenant assurer la relève, renouveler les danseurs, car José Martinez ouvre la voie du départ pour bien d’autres après lui… Osta, Letestu, Le Riche (ahhhhh), Dupont, Ciaravola..C’est un grand artiste qui nous quitte, un homme au cœur généreux. Je repense à cette soirée fabuleuse et j’ai encore des paillettes dans les yeux.

Il y a encore des choses à faire à Paris heureusement cette semaine ! Le Miami city ballet est là pour encore une semaine au Châtelet, il faut aller les voir, ça vaut vraiment le coup. Voilà le programme de la semaine.

Lundi 18 juillet
à 20h
Projection du film West Side Story
au Théâtre du Châtelet
en présence de GEORGE CHAKIRIS
Mardi 19 juillet
à 20h
Nine Sinatra Songs
(Tharp-Arlen/Mercer/Cahn
Afternoon of a Faun
 (Robbins-Debussy)
Liturgy (Wheeldon-Pärt)
Ballet Imperial (Balanchine-Tchaikovski)
Mercredi 20 juillet
à 20h
Theme and Variations
(Balanchine-Tchaikovski
Promethean Fire
 (Taylor-Bach
Nine Sinatra Songs
(Tharp-Arlen/Mercer/Cahn)
Jeudi 21 juillet
à 20h
Theme and Variations
(Balanchine-Tchaikovski)
In the Night (Robbins-Chopin)
In the Upper Room (Tharp-Glass)
Vendredi 22 juillet
à 12h
Cours en public
Vendredi 22 juillet
à 20h
Western Symphony (Balanchine-Kay
In the Night
 (Robbins-Chopin
In the Upper Room
 (Tharp-Glass)
Samedi 23 juillet
à 15h
Western Symphony (Balanchine-Kay
Afternoon of a Faun

(Robbins-Debussy
Liturgy
 (Wheeldon-Pärt
Nine Sinatra Songs
(Tharp-Arlen/Mercer/Cahn)
Samedi 23 juillet
à 20h
Square Dance
(Balanchine-Corelli/Vivaldi) 
Afternoon of a Faun

(Robbins-Debussy
Liturgy
 (Wheeldon-Pärt
Ballet Imperial
 (Balanchine-Tchaikovski)

 

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Sinon  le Festival Paris d’été a commencé depuis jeudi 14 et se termine le 09 août. Il y a une belle programmation et beaucoup de manifestations gratuites. De la danse avec :

  • Fanny de Chaillé le 23 juillet (gratuit)
  • La compagnie Trafic de Style/ Sébastien François Obstacle du 26 juillet au 02 août (gratuit).
  • Compagnie Toujours après minuit/ Brigitte Seth et Roser Montllo Guberna El como quieres du 17 au 26 juillet (gratuit).
  • Compagnie Toujours après minuit/ Brigitte Seth et Roser Montllo Guberna Avant propos du 31 juillet au premier août (8€-14€-18€).
  • Ballet Preljocal/Angelin Preljocaj Empty moves (part I & II) du 22 au 24 juillet (8€-14€-18€).
  • Ballet Preljocal/Angelin Preljocaj Annonciation du 21 au 22 juillet (8€)
  • Emanuel Gat Dance/ Emanuel GatBrilliant Corner du 3 au 6 août (8€-14€-18€).
  • Malandain Ballet Biarritz/ Thierry Malandain Roméo et Juliette du 27 au 30 juillet (8€-14€-18€).

Côté expo le festival met à l’honneur Agathe Poupeney qui est la photographe officielle du festival. C’est l’oeil et la mémoire du festival. Le soirée de vernissage de l’expo a
lieu le 22 juillet et vous pourrez voir les photos jusqu’au 9 août. Je ne serai pas à la soirée de vernissage, mais je ne manquerai pas d’aller voir les photos d’Agathe.

Un petit avant goût ici et .

Il y a aussi une belle programmation théâtrale et de musique alors ne manquez pas d’aller voir la programmation complète sur le site du festival. Il y a beaucoup de manifestations gratuites.

  • En vrac…

La création de Ratmansky a l’air super spéciale… Les garçons seront déguisés en animaux et les filles en fleurs.. Petite pensée pour un joli mouton… espérons que la chorégraphie soit géniale pour relever tout ça !

***

Si vous êtes en province, vous pouvez aller voir Mathilde Froustey and friends aux Arènes du vieux Boucau ce soir.  Au programme

En 1ère partie : Who Cares du chorégraphe américain Georges Balanchine Direction New York ! Les danseurs nous font vibrer sur les rythmes jazzy des années folles !

2ème partie : Don Quichotte ( 3ème acte ) en compagnie des danseuses de l’école Gillet-Lipszyc de biarritz et Choré-AM de Messanges ! Au cœur de Séville, DON QUIChOTTE et son fidèle Sancho Pança assistent au mariage de la malicieuse Kitri.

 

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© Fabienne Photographe Studio Louisania

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Si vous êtes encore à Avignon, faîtes un effort demain pour aller à 4h30 voir Cesana d’Anne Teresa de Keersmaeker.. Si si ça vaut le coup de se lever si tôt ! Vous
mangez ensuite à 14h vous enchaînez avec la projection de Rosa tanzt Rosas. Ce soir il y a Levée des Conflits de Boris Charmatz à 21h, ce week
end (24, 25, 26 juillet) encore du ATDK avec Fase. Il y a une expo de photos de danse à l’école des beaux arts. Ne manquez pas aussi cette semaine la performance de
William Forsythe, Unwort, tous les jours à 14h.

Voilà le lien vers le site, allez voir, il y aussi plein de supers pièces de théâtre, j’attendrais qu’elles passent à Paris pour les voir.

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A Montauban a lieu le festival DanseS en place du 19 au 24 juillet. La programmation est très belle, car vous pourrez y voir  Boxe, Boxe de Mourad Merzouki, Roméo et
Juliette
du Malandain Ballet Biarritz, Ensayos de Timeless d’Arantxa Sagardoy/Incidence Chorégraphique, un spectacle de clôture avec des extraits d’Esmeralda (Allister Madin/Kora Dayanova) , Delibes Suite, La Belle au bois dormant. Les élèves d’un stage organisé pendant la durée du festival danseront aussi lors du spectacle de fin de stage.

 

  • Bonus vidéo de la semaine : José Martinez remercie son public

Moment très émouvant et très fort…

 

Spotted, les blogueuses sont filmées… saurez vous les retrouver? Déjà la semaine dernière Le Petit rat était caché dans une des photos…

Miami City Ballet programme Balanchine/Taylor

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© Les étés de la danse

Décidément cette compagnie me charme. J’avais hâte de voir Les quatre Tempéraments, j’en gardais un très bon souvenir à l’Opéra de Paris, en 2003, avec Dupont et Romoli dans « sanguin » et Le Riche dans « flegmatique ». Par cette compagnie qui a Balanchine dans la peau, cela ne pouvait être que bien. Les Quatre Tempéraments, c’est un bijou chorégraphique, quelque chose de très singulier. Quatre Tempéraments, mélancolique, sanguin, flegmatique et colérique. Quatre styles, quatre langages. Le tout en justaucorps noirs et blancs. La musique très jazzy, est parfois à contresens de la chorégraphie. Le tempérament est toujours mis en valeur, par des danseurs qui entrent en étoile pour laisser le soliste au centre. On navigue entre différents styles. J’adore les grands battements qui imposent tout de suite un groupe de danseuses, les courses avec les genoux qui montent, les bras à la seconde avec les poignets cassés. Le travail de pointes est incroyablement précis. On ne peut pas tricoter avec les jambes. C’est tellement bien réglé sur la musique, que dès que le ballet n’est pas ensemble, cela devient désagréable. Dans l’ensemble, le Miami city Ballet, s’en sort bien, et on peut dire que leur danse est propre. je passe un très bon moment à revoir ce ballet, c’est bien dansé, enjoué, et une fois encore je suis conquise par cette compagnie.

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© Les étés de la danse

Je n’avais pas lu le propos du ballet suivant, Promethean Fire, et cela m’a bien plu. Paul Taylor fait partie de l’école de la post modern dance, dans le style de
Martha Graham pour la faire courte. De ce que j’avais vu de Paul Taylor dansé par les élèves du CNSMDP ou en vidéo au CND, le style ne m’avais jamais charmée. Bien au contraire, ce sont plutôt des souvenirs ennuyeux. Je m’attendais donc à souffrir pendant la durée de ce ballet. Ce ne fut pas le cas. Rien d’original, toujours ce style taylorien très année 70. Tous en académique noir (j’adore ! )sur fond noir. Taylor utilise beaucoup les mouvements circulaires, des lignes qui s’enroulent et se déroulent pour former ensuite des formes qui imposent quelque chose de puissant dans l’espace, comme des triangles. Le pas de deux qui commence dans la lumière rouge comporte de très beaux portés. Les lignes des corps noirs dans cette demi obscurité laissent des pointillés et des flous dans l’espace. L’amoncellement des corps les uns sur les autres rappellent à l’évidence la catastrophe (et oui maintenant que je sais de quoi il s’agit, je fais des liens!). De toute évidence, on est dans le style fin de monde, grande messe and cie. Pour moi qui m’attendait à un ennui profond et à un désintérêt chorégraphique, ce ne fut pas le cas. Seul point ultra négatif : la musique enregistrée d’une piètre qualité…. une horreur !

 

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© Les étés de la danse

Je savais que Thèmes et Variations était une sorte d’hommage au ballet classique. Un hommage à l’américaine ! Bonjour carton pâte, tiares shiny, shiny, tutus aux
couleurs tout droit sorties de Disneyland, et les indispensables faux lustres à pampilles ! Avec autant de paillettes, plus une musique de Tchaïkovsky qui ne m’enthousiasme pas plus que ça, j’ai eu du mal à me concentrer sur la chorégraphie qui pourtant recèle de trésors tant dans sa construction que dans les mouvements. 12 variations qui se succèdent avec un couple de solistes au milieu. Toujours impressionnant techniquement, cela va très vite, et les variations s’enchaînent, sans parfois me laisser le temps de les découvrir. Il y a encore cette structure de concerto, où le couple de solistes répond et s’enrichit des variations du corps de ballet, contrairement aux grands ballets classiques où la ballerine se multiplie à l’infini sur le corps de ballet.

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© Les étés de la danse

Encore une très belle soirée. Je remercie Amélie pour la place. Il vous reste encore une semaine pour aller voir cette compagnie. Courez-y !

 

  • Distribution du mardi 12 juillet

 

The Four Temperaments

First Theme

Katia Carranza        Michael Sean Breeden

Second Theme

Tricia Albertson        Didier Bramaz

Third Theme

Amanda Weingarten        Carlos Miguel Guerra

Melancholic

Kleber Rebello

Zoe Zien        Ashley Knox

Helen Ruiz      Cindy Huang        Rebecca King        Nicole Stalker

Sanguinic

Patricia Delgado    Renan Cerdeiro

Jennifer Lauren    Leigh-Ann Esty       Sara Esty       Nathalia Arja

Phlegmatic

Isanusi Garcia-Rodriguez

Christie Sciturro     Elizabeth Smedley      Suzanne Limbrunner     Callie Manning

Choleric

Adrienne Carter

Promethean Fire

Tricia Albertson        Yann Trividic


Theme and Variations

Jeanette Delgado        Renato Penteado

 

  • Bonus vidéo : thèmes & variations

 

 

Gala du Miami City Ballet

Le miami city ballet aux étés de la danse

© Les étés de la danse

Quelle soirée ! Après la générale prometteuse d’hier soir, c’est pleine de joie que je rejoins Ariane D*** pour aller à la soirée de Gala du Miami City Ballet. Devant le Châtelet, je m’amuse des tenues des américaines, sooooo chic pour cette soirée. J’aime bien quand ça joue le jeu à fond et là on peut dire que je suis servie.

La soirée s’ouvre avec Symphony in Three Movements et dès que le rideau s’ouvre, la diagonale de jeunes femmes en justaucorps blanc en impose. J’entre tout de suite dans
cette chorégraphie où les bras et les jambes sont tout de suite mis dans un répertoire jazz. La musique de Stravinsky permet aux danseurs d’attaquer dans une énergie forte, qui me cloue tout de suite au fond de mon siège. Là encore, comme hier, j’ai le souffle coupé sur des ensembles parfaitement réglés. Les diagonales et les lignes se multiplient à mesure des tableaux qui se succèdent. Ce que j’apprécie c’est qu’on est complètement embarqué dans un délire chorégraphique. Pas d’histoire, juste de la danse. Les justaucorps mettent en valeur les danseuses, pas moyen de tricher, il faut que ce soit impeccable. Et ça l’est je peux vous le dire ! Au milieu de chorégraphies très géométriques, viennent danser des couples avec une aisance et une énergie différente. Des ondulations viennent se glisser dans les corps, les dos se placent différemment. Les bras tranchent l’espace, les mouvements s’animalisent, tout s’éveille comme les instruments d’un orchestre symphonique. C’est très impressionnant de voir l’énergie engagée par la troupe à la fin du ballet. Conquise je le suis et les applaudissements généreux sont bien mérités.

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© Les étés de la danse

J’attendais beaucoup d’Afternoon of a Faun. J’adore cette pièce. Robbins a l’intelligence de prendre un danseur à la place de l’animal. Les gens qui ne connaissent rien à la danse et qui sont plein de clichés quant au monde du ballet, ne savent pas à quel point un danseur peut être sensuel. La scène est simple, une salle de danse. Au sol, un danseur se repose, replié sur lui même tel un chat. Il s’éveille. La tenue met en valeur ce corps athlétique et musclé. Une danseuse arrive dans la salle. Entre eux il se passe quelque chose de chimique, une tension, une attraction très forte. Bon le problème c’est que ce soir là, je reste un peu sur ma faim de ce côté là. C’est très propre, trop? Cela manque cruellement de sensualité et de passion à mon goût. J’ai un souvenir Le Riche Abbagnato, complètement géniaux, qui a eu du mal à être effacé par la performance de ce soir. C’est bien dansé, c’est très bien dansé, mais c’est un peu fade, cela n’a pas beaucoup de goût.

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© Les étés de la danse

Une fois encore ce soir, la Tarentelle remplit ses promesses ! Explosif, plein de sourires, plein de coup de tambourins, en l’espace de 7 minutes on est plongé au
coeur de Napoli. Les deux interprètes sont encore plus en forme qu’à la générale d’hier. Les sauts sont amples et retombent à merveille en cinquième. Le couple semble complice. Leur musicalité est vraiment éblouissante et ce genre de musique ne vous laisse pas la possibilité de faire une erreur. Il faut taper sur le temps dans le tambourin, sauter sur l’accent pour retomber pile sur la note. Il faut danser sur la partition, jouer de malice, amuser le public. Hier le public applaudissait entre les variations. Ce soir le couple ne lui laisse même pas le temps de respirer, il le happe, moi la première, et ne le lâche pas jusqu’à la fin. Un pur moment de joie…

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© Les étés de la danse

Le Ballet Imperial m’avait un peu laissée sur ma faim hier, dans le sens où je n’avais pas été convaincue par Mary Carmen Catoya qui m’avait glacée pendant tout le long
du ballet. Chacune de ses apparitions sur scène était assez désagréables. Aujourd’hui il faut oublier tout cela, la belle est en grande forme, affiche un sourire à toute épreuve et devient une vraie impératrice balanchinienne. J’apprécie d’autant plus la chorégraphie que je l’ai bien en tête d’hier, elle est pleine de subtilités, de petits pas sautés, glissés, de regards appuyés, de piqués suspendus, suivis de petits sauts battus qui font toujours leur effet. Je prends encore beaucoup de plaisir à voir ce ballet.

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© Les étés de la danse

La soirée se termine sur la terrasse du Châtelet autour d’un repas et de discussions de balletomanes avec A*** et D***. Gros débat sur Guillem, j’attends avec impatience le mail de D*** qui va la voir à Londres prochainement et qui doit me donner ses impressions. En tous les cas, c’est bien ici la plus belle loge de Paris !

  • Distribution du 06 juillet

Symphony in Three Movements

Katia Carranza   Carlos Guerra

Tricia Albertson    Daniel Baker                    Patricia Delgado    Renan Cerdeiro

 

Afternoon of a Faun

Jennifer Carlynn Kronenberg        Carlos Miguel Guerra

 

Tarantella

Jeanette Delgado    Kleber Rebello

 

Ballet Imperial

Mary Carmen Catoya        Renato Penteado

Patricia Delgado

Renan Cerdeiro        Didier Bramaz

 

  • Thème et variations en extrait vidéo

 

  • Ballet Impérial extrait vidéo