Marie-Agnès Gillot

Nouvelles du 15 octobre

Ce ne fut pas une semaine très dansante pour moi ! Lundi, je sèche mon cours de danse classique mais je ne peux résister à l’appel de D*** qui me propose d’aller à la générale de The Rake’s progress de Stravinsky, mise en scène d’Olivier Py. Désolée si j’en déçois certains par mon conformisme mais moi j’aime beaucoup Olivier Py. Oui les relations sexuelles l’obsèdent, oui il utilise souvent les mêmes procédés (quel artiste ne le fait pas) mais quel spectacle ! J’ai adoré la mise en scène de cet opéra, moderne, utilisant le livret dans toutes ses subtilités. Les chanteurs étaient avant tout des comédiens, ce qui a le don de me plaire particulièrement. Le statique et moi… bref, je préfère le mouvement ! La musique est formidable et j’ai été complètement entrainée dans ce Faust moderne. J’ai vraiment passée une excellente soirée avec deux formidables dames de compagnies et j’ai été charmée par la voix de Ekaterina Siurina. Plus d’infos et réservations, clic.

Mardi, j’opère une transformation en marmotte… J’ai de grandes ambitions. Surtout que j’ai appris dans la journée que la visite de l’école de l’Opéra de Paris Nanterre est annulée. A défaut de Nanterre, mercredi devient une journée studieuse… Jeudi, je continue mon avancée dans l’hiver, j’opte à nouveau pour l’hibernation.

Vendredi j’avais prévu d’aller à la FNAC étoile pour la rencontre autour de la création de Marie-Agnès Gillot et puis hop, je récupère deux places pour la générale de La Fille du Régiment (ma parole je vois plus d’opéras que de spectacle de danse, que se passe t-il ?). Pour la rencontre à la Fnac, Danses avec la plume nous a fait un petit compte-rendu. J’ai passé une soirée formidable devant cette pièce. C’est drôle, Nathalie Dessay est une comédienne formidable, qui a un ressort comique assez incroyable, Juan Diego Lopez recueille quant à lui une ovation du public qui demande un bis. Je sors de ce spectacle avec un large sourire et je vous conseille d’aller voir cette pièce qui vous fera oublier la pluie… (oui je suis toujours fâchée avec la météo…)

Samedi, direction l’amphi Bastille, pour assister à la répétition publique de la pièce de Marie-Agnès Gillot avec Vincent Chaillet, Alice Renavand et Aurélia Bellet. Mon compte-rendu de cette répétition est à lire .

Dimanche, c’est cinéma. Cette semaine je suis allée voir Dans la maison de François Ozon et je n’ai pas été très emballée. Le film appuie sur des symboles bien téléphonés (Luchini qui se fait assommer par Voyage au bout de la Nuit), la fin est ouverte, le rythme est lent sans raison, l’écriture du jeune garçon est particulièrement mauvaise. Bref, bien déçue par ce film, j’espère que dimanche prochaine m’offrira de meilleurs moments de cinéma !

Cette semaine, je suis débordée au boulot, mais je vais quand même aller voir le film Les Adieux, consacré à Clairemarie Osta. Et puis qui sait, peut être que ma route m’emmènera voir la générale de Tosca samedi.

  • Les sorties de la semaine

Dernière semaine pour voir la soirée Balanchine à l’Opéra de Paris. Vite si vous n’y êtes pas encore allés !

Dernière semaine pour découvrir 30×30, le solo de Paul-André Fortier sur l’esplanade de Chaillot. C’est tous les jours à 18h, clic.

Direction Chaillot pour découvrir Quiet, pièce  du chorégraphe israëlien Arkadi Zaides. Ce jeune garçon interroge les tensions de son pays. Dans Quiet, quatre garçons dansent. Deux sont israëliens, les deux autres sont palestiniens. L’intensité physique et la tension dans les corps sont les maîtres mots de cette création farouchement masculine.Cela a lieu du 17 au 26 octobre. Plus d’infos et réservations, clic.

Une pièce de théâtre à vous conseiller cette semaine ? Modèles de Pauline Bureau dont l’écriture fine et féministe vous fera rire. Cela se passe au Théâtre du Rond-Point et c’est jusqu’au 10 novembre. Plus d’infos et réservations, clic.

Côté opéra, on file voir La Fille du régiment pour retrouver le sourire ou The Rake’s Progress pour voir une œuvre magistrale. Plus d’infos et réservations, clic.

  • Le danseur 2.0 de la semaine

Jérémie Bélingard s’est mis à la page du net cette semaine. Une petite interview a été donnée à Canal plus, où il revient sur ses débuts, l’école de danse, la nomination d’étoile, la passion de la musique, Bye-Bye Vénus. A revoir ici.

Jérémie Bélingard a désormais une page Facebook et un compte Twitter. Abonnez-vous !

Le danseur a aussi monté un site/blog : jeremiebelingard.com. Les premiers posts sont un hommage à Roland Petit.

Enfin, sur son compte Youtube, le danseur a posté une vidéo d’un solo fait dans le petit foyer de la danse. Sur la musique de David Bowie, We can be heroes, le danseur se lasse aller à son imagination.

  • La nomination de la semaine 

C’est bien entendu Stéphane Lissner. Lundi dernier, nomination de l’intendant du Théâtre de la Scala par la ministre de la Culture pour prendre la succession en 2015 de Nicolas Joël. Chez les balletomanes, nous attendons avec impatience. Nicolas Joël nommera t-il quelqu’un avec qui il ne travaillera pas ? On sait d’ores et déjà que le choix se restreint. Affaire à suivre…

A lire dans la presse :
Libération, Stéphane Lissner, prochain patron de l’Opéra de Paris, clic.
Le Monde, Stéphane Lissner, nouveau directeur de l’Opéra de Paris, clic.
Le Nouvel Observateur, Stéphane Lissner et le chien de sa chienne, clic.
Slate, Stéphane Lissner pour cinq ans, l’Opéra ne prend pas assez son temps, clic.
Culturebox, Stéphane Lissner à la tête de l’Opéra de Paris en 2015, clic.
Métro, Opéra de Paris, un nouveau directeur nommé pour 2015, clic.
France Info, Stéphane Lissner prendra la tête de l’Opéra, clic.

  • En vrac

Marie-Agnès Gillot est dans Pointe Magazine pour sa nouvelle création, Sous apparence,  qui va débuter le 31 octobre à l’Opéra de Paris. A lire ici.

Philippe Noisette consacre un article à Aurélie Dupont dans Les Echos. Retour sur sa carrière, confidences sur comment elle envisage l’après Opéra, Aurélie Dupont est une des reines de la maison : La danse majuscule, clic. Aurélie Dupont va aussi au défilé Chanel et elle est très chic. A voir dans l’Officiel, clic.

Maguy Marin est la reine du Festival d’automne. Faces est toujours au Théâtre de la Ville, MayB arrivera au Rond-Point en novembre, Cendrillon passe à la MAC et à Chaillot. La presse le lui rend bien. A lire :
Le nouvel Obs, Faces, ouvrage spectaculaire de Maguy Marin, clic.
Les Echos, Marin d’automne, clic.
Le Figaro, Maguy Marin, 30 ans de règne, clic.
Libération, Maguy Marin à bon port, clic.

Benjamin Millepied sait-il ou peut-il tout faire ? C’est la question que s’est posé The Independant. Lord of the dance: Benjamin Millepied on ballet companies and tabloid intrusions, clic.

  • Le pied de la semaine

C’est Allister Madin, qui était l’invité d’Allo Docteurs, l’émission de France 5 pour parler de ses pieds. Tendinopathie d’Achille, fracture de fatigue, hallux valgus des filles, douleurs, etc…

Pour revoir l’émission c’est jusqu’à mardi en suivant ce lien.

  • La vidéo de la semaine

Elisabeth Platel dans le solo d’Aurore dans La Belle au Bois Dormant.

Convergences Sous Apparence, Marie-Agnès Gillot

Samedi pluvieux, l’amphithéâtre est presque plein pour assister à ce premier rendez-vous de l’année pour les convergences « danse ». Cette année, la danseuse étoile Marie-Agnès Gillot crée une pièce pour les danseurs de l’Opéra de Paris. Beaucoup de mystères autour de cette création, qui se dévoilent peu à peu, mais il ne fallait pas attendre à ce que Marie-Agnès Gillot nous en dise plus.

Brigitte Lefèvre nous accueille avec des nouvelles du ballet. Elle nous raconte en quelques mots la tournée du Ballet aux États-Unis, que nombreux ont qualifié d’historique. Le ballet cette année fait honneur au tricentenaire de l’école française. La saison actuelle va montrer la vivacité de la technique classique. Le tricentenaire c’est montrer à quel point la danse classique est vivante.

Marie-Agnès Gillot entre en scène, pantalon de chauffe multicolore, pointe du Fils Prodigue aux pieds, on distingue encore les traits noirs sur le chausson. Elle est suivie de près par Aurélia Bellet, Alice Renavand, Vincent Chaillet. Caroline Beaugrand se charge de la musique.

La répétition commence, Marie-Agnès Gillot est en création. Elle lâche assez vite le micro pour pouvoir corriger ses artistes. Les filles commencent par répéter une chorégraphie déjà apprise. Elles sont face à face, elle dansent en miroir. Tout de suite, la chorégraphie est assez ondulatoire. Les pointes dessinent des grandes formes au sol ou en l’air. Les regards sont perçants. C’est doux, ça ondule, les jambes sortent des hanches pour paraître encore plus grandes. La danseuse-chorégraphe conseille ses danseurs « C’est bien les filles, je voudrais encore plus de lâché ». Après une petite correction, Vincent Chaillet entre en scène, pointes aux pieds. L’audience est plutôt surprise, on n’a pas l’habitude de voir un garçon les pointes aux pieds. Marie-Agnès Gillot a voulu jouer sur le côté androgyne des individus. Elle se joue de cet accessoire dont elle a une maîtrise si particulière. Le solo de Vincent Chaillet est très technique, on restera bouche bée devant une arabesque superbe, qui s’allongeait à l’infini. Il tourne sur pointes, la force qu’ont les garçons amène une aisance sur les pointes. Ensemble, ils réécrivent une partie du solo, car Vincent Chaillet trouve que « cela se ressemble trop la deuxième fois ». MAG travaille avec une assistante chorégraphe, au premier rang dans le public, et la caméra est l’autre aide-mémoire. « Je croyais que j’avais coupé ça », Marie-Agnès Gillot a la matière dans les mains et elle la modèle. Sous nos yeux, elle a écrire un trio où les bras de Vincent Chaillet sont fortement sollicités. Les corps des filles s’emmêlent et se démêlent autour des bras du garçon. MAG se lève, essaye à son tour, change les paramètres, corrige. Elle n’a pas de glace, ce qui la perturbe un peu, elle ne peut pas voir tout. Elle s’en réfère au public. « C’est mieux comme ça ? « . Vincent Chaillet est debout en seconde, les bras en T. Les filles sont dos au public. Leurs mains caressent le buste de Vincent, puis, elles les replacent devant elle, pour les onduler au dessus de la tête. Elles s’accrochent au T et font un zig-zag avec leur corps. Marie-Agnès Gillot continue cette valse à trois, où les bras s’enroulent. « Allez, un peu d’Apollon Musagète ». Tout ondule, MAG veut « plus de wave dans la cage thoracique ». Les artistes s’amusent des propositions de leur camarade chorégraphe, qui leur fait faire des choses assez acrobatiques, où il faut tout calculer au cm près pour que les danseurs ne se donnent pas de coups. « T’en as d’autres des comme ça ? ». L’ambiance est à l’humour, mais avant tout au travail. Les danseurs refont des petits morceaux en musique, Marie-Agnès Gillot est à genoux et les regarde comme une enfant. Son regard est tendre sur ses artistes, elle veut voir ressortir les formes qu’elle met dans l’espace. La reprise de tout le morceau créé, en musique, est magique, tout fonctionne, les pas et les tours s’enchaînent. On se laisse emmener dans cette vague avec assez de facilité.

 « Les apparences sont innocentes de nos erreurs »… Phrase de départ de la création, ce ballet se donnera du 31 octobre au 10 novembre. A priori, une seule distribution, avec en solistes Laëtitia Pujol, Alice Renavand et Vincent Chaillet.  La pièce est encore bien en création, on en saura plus d’ici une semaine ou deux.

Les prochaines convergences seront consacrées à Don Quichotte le samedi 27 octobre, à 16h.

Plus d’infos et réservations, clic.
Plus de photos des convergences, sur la page facebook, clic.

A lire ailleurs : Danses avec la plume, Blog à petits pas, Impressions danse

Nouvelles du 8 octobre

De la semaine passée je retiendrais l’exposition de Pascale Marthine Tayou, qui m’a émerveillée… bon je vous raconte quand même le reste de ma semaine, car j’ai aussi vu d’autres choses qui m’ont interpellée.

Lundi, j’ai commencé ma semaine comme si elle finissait, alors j’ai préféré ma couette et mes livres.

Mardi, je suis allée à l’inauguration de l’exposition Pascale Marthine-Tayou. Cet artiste camerounais propose une réflexion sur ce qui restera de notre époque dans 1000, 2000 ans. Son travail est fait de diverses installations. A chaque fois, plusieurs matériaux sont mêlés, à la fois naturels et récupération d’objets humains. On se retrouve projeté dans son univers, qui est aussi bien visuel que sonore. Certaines installations sont très grandes, regorgeant de détails. Collection privée est en accès libre jusqu’au 30 décembre et je vous la conseille vivement. J’ai mis un peu plus de photos sur ma page Facebook.

Mercredi c’est vers le 104 que je suis allée. Cela faisait bien longtemps que je n’y étais pas allée. J’avais peur de trouver une structure un peu délaissée par les habitants du quartier et occupée par les bobos du quartiers. Et bien je me suis trompée. Le lieu est vivant, les jeunes du quartier viennent pour y danser, les bobos traînent dans la boutique Emmaüs et devant les diverses galeries d’art. Derrière la grande halle principale, on trouve l’exposition Par nature. Cette exposition collective propose un parcours à travers des œuvres monumentales. Des artistes contemporains en quête de nature dans un décor urbain et des œuvres qui interpellent, fascinent. Des œuvres avec lesquelles on vit une expérience, on touche, on écoute, on sent. A faire avec les enfants assurément. Parmi celles-ci, une m’a le plus touchée que les autres, c’est celle de Céleste Bousier-Mougenot, qui a un mis des mandarins diamants dans un espace de 50m². Les oiseaux ont pour seuls perchoirs des guitares et des basses amplifiées (des Gibsons) et cela va produire des sons. Envoutant. J’ai fait quelques photos, que j’ai mises sur ma page Facebook.

Mercredi soir, direction la Villette, sous la pluie (grrrr la pluie) pour voir Géométrie de Caoutchouc d’Aurélien Bory et la Compagnie 111. J’y retrouve Danses avec la plume et nous passons un bon moment devant ce spectacle de cirque original, avec de belles idées. Pour lire la chronique sur le spectacle, clic.

Jeudi, trop de travail, je dois renoncer à un concert proposé par un ami à la Fondation Singer -Polignac. Ce sera donc une journée métro-boulot-dodo…. Je déteste ce genre de journée.

Vendredi, besoin d’air, balade en forêt de Fontainebleau. Poumons rechargés, pour le week-end. Cela tombe bien, samedi matin les pilates me font office d’échauffement pour les Danses partagées qui ont lieu au Centre National de la Danse. Cours de danse classique avec Jérémie Bélingard, rencontre formidable (le contraire vous aurait étonné non?), un très bon moment de partage. Pour revivre ce cours, c’est par ici. Samedi soir, la pluie finit de m’achever. Mes pieds sont trempés (je ne regarde que rarement la météo et les Repetto dans la pluie c’est pas terrible), j’ai froid et je préfère la chaleur des cinémas. Mon amie F*** semble dans les mêmes dispositions que moi et nous renonçons à notre balade nocturne pour aller voir Alyah. J’ai beaucoup aimé ce film qui raconte la préparation d’un jeune juif français au départ vers Israël. Sa vie n’a pas trop de sens entre un frère envahissant, une ex encore trop présente dans son cœur, un père indifférent et ses petits trafics. Les personnages sont dépeints avec une certaine finesse, sans complaisance mais aussi sans jugement sur leurs parcours de vie.

Dimanche, c’est jour du cinéma encore une fois. Cette fois, un peu plus de détente avec Pauline détective. C’est vraiment très bête…

  • Les sorties de la semaine

La sortie de la semaine « danse » est sans aucun doute la pièce Faces de Maguy Marin au Théâtre de la Ville du 13 au 21 octobre 2012. C’est une pièce pour 28 danseurs. Le ballet de Lyon viendrait interpréter cette pièce qui est déjà culte dans l’histoire de Maguy Marin.
Plus d’infos sur le site du Théâtre de la ville, clic.
A réécouter sur le site de France info, clic.

Plus que quinze jours pour découvrir 30×30, le solo de Paul-André Fortier sur l’esplanade de Chaillot. Quel courage d’affronter la pluie qui va tomber cette semaine. C’est tous les jours à 18h, clic.

Amis Marseillais, avant Marseille 2013, capitale de la culture Européenne, certains artistes proposent de découvrir leur travail dans différents lieux. C’est le cas du photographe Eric Boudet qui expose aux Studios Decanis, avec son travail sur la danse contemporaine. Contemporary Dance photography, à voir et revoir.

  • Les rencontres de la semaine

Le vendredi 12 octobre, 18H, rendez vous à la FNAC étoile, pour une rencontre avec Philippe Noisette, Brigitte Lefèvre, Marie-Agnès Gillot et Laurence Equilbey.

Les Aropiens juniors ont rendez-vous à l’école de danse de Nanterre le mercredi 10 octobre à 14h pour une petite visite qui promet d’être passionnante.

La rencontre autour de En apparence, la création de Marie-Agnès Gillot, aura lieu samedi 13 octobre à l’amphithéâtre Bastille à 16h. Vincent Chaillet, Laëtitia Pujol et Alice Renavand seront les danseurs que nous verront répéter.

  • Infos en vrac

La dernière pièce de Pina Bausch Como el musguito, en la piedra, ay si si si …, se joue à New-York. Elle résonne comme le chant d’un cygne. Critique du NYTimes à lire ici.

Si vous voulez revoir la pièce de Jérémie Bélingard Bye Bye Vénus ou la découvrir, cela se passe le 19 octobre au Théâtre de Maison Alfort. Elle sera précédée de la pièce Royaume-Uni d’Angelin Peljocaj. Pour d’infos et réservations, clic.

Le journal La Terrasse s’interroge sur ces danseurs de l’Opéra de Paris qui deviennent chorégraphes. Comment dépasser la peur de montrer son travail quand on a travaillé avec de grands maîtres, comment cultiver son esprit créatif? Marie-Agnès Gillot, Kader Bélarbi, Bruno Bouché ou Nicolas Paul font partie de ceux-là. A lire ici.
Brigitte Lefèvre est elle aussi dans La Terrasse pour une interview sur le Tricentenaire de l’école de danse, c’est ici, clic. Moi je crois que malgré tout, elle va nous manquer notre chère Brigitte…

Nicolas Joël ne renouvelle finalement pas sa candidature à la tête de l’Opéra de Paris. Baisse des subventions et nouvelles orientations politiques ne semblent pas être de son goût. A lire dans le JDD, clic. Le Nouvel Obs parle aussi de cette grogne à l’Opéra de Paris, suite à la réduction des budgets, c’est à lire ici.

Jérémie Bélingard un jour, Jérémie Bélingard toujours… Le danseur étoile est aussi musicien (il était même passé dans Taratata avec son cousin). Il parle de la musique et de ses goût musicaux dans l’émission Dans les oreilles de … sur Nova. A réécouter ici.

Mon ami Youssef Bouchikhi a maintenant une page Facebook consacré à sa chronique. et voilà par là sa dernière chronique.

A voir, une vidéo recommandée par Impressions danse qui parle de l’évolution technique de la danse classique depuis Degas. C’est par ici, clic.

  • Bonus vidéo

Très jolie vidéo du Bolchoï où se donne Apollon Musagète de Balanchine avec Semyon Chudin et Olga Smirnova.

Nouvelles du 1er octobre

La semaine dernière a débuté avec l’ouverture de la saison à Garnier. Les balletomanes étaient au rendez-vous, sauf moi, mais comme j’avais vu la générale, je me consolais largement avec une soirée canapé.

Mardi, direction le Théâtre de la Ville pour voir La Résistible Ascension d’Arturo Ui, pièce de Bertolt Brecht, mise en scène mythique d’Heiner Müller. Soirée magnifique, j’ai adoré la mise en scène, un pur moment de théâtre. Génial ! Martin Wuttke m’a complètement subjuguée, je crois que je n’avais jamais vu un tel jeu, une telle implication dans un rôle. Le travail sur le corps, sur la voix est hallucinant, on est fasciné par ce comédien. Compte-rendu à venir dans la semaine (je l’espère!).

Mercredi, détour par le musée Rodin pour une conférence présentée par la commissaire de l’exposition Rodin, la chair, le marbre. L’expo présente un parcours chronologique autour de cette thématique. On y voit l’évolution du sculpteur, qui commence par des bustes très traditionnels, qui vont peu à peu s’agrémenter de la technique du « non finito » où les visages semblent surgir du marbre, pour donner une autre illusion de la chair. L’expo a lieu dans la chapelle pendant que l’hôtel Biron refait peau neuve. Vous pouvez aussi aller faire un tour à Meudon, où se situe la maison de Rodin, qui fait aussi partie du musée.
Mercredi soir, retour à Garnier, où je retrouve Elendae, Aymeric et Laura Cappelle pour une deuxième soirée Balanchine. Je n’ai pas passé une aussi bonne soirée que lors de la générale. Agon est définitivement le ballet à voir dans cette soirée, car c’est celui qui a le plus de force chorégraphique.

Jeudi, je rejoins un ami pour aller voir le dernier film d’Alain Resnais, Vous n’avez encore rien vu. J’en ressors très mitigée, partagée entre l’objet cinématographique qu’il produit, qui n’est pas inintéressant, et certains ressorts, qui m’exaspèrent assez. La présence de Sabine Azéma m’est insupportable, elle surjoue, elle efface le rôle d’Eurydice pour en faire une femme hystérique. Je me serais concentrée avec bonheur sur le couple Anne de Consigny/Lambert Wilson. Ce que j’ai préféré c’est le film de Bruno Podalydès inséré dans le film de Resnais.

Vendredi, RAS. boulot, repos.

Samedi, journée sportive, pilates, danse classique. Puis je me dirige vers le théâtre de la colline pour voir la pièce d’Anna Rozière La Petite. Mon dieu que c’était mauvais. Nous avons tenu 40 minutes, moi et les copains collinards… Quelle angoisse ! Un texte dit par une voix off, répété par les comédiens. Un texte assez creux, sur cette petite, dont la mère est morte en couches, et elle, enceinte, dont le bébé ne grandit plus depuis le 5ème mois. Les comédiens hurlent, le texte aligne les clichés « oh je me souviens des cerisiers en fleurs »… N’est pas Tchekov qui veut ! Je vous la déconseille donc fortement !

  • Les sorties de la semaine

Direction Chaillot, pour découvrir Système Castafiore. J’avais manqué cette compagnie l’an passé qui était venu jouer un spectacle au Théâtre Sylvia-Monfort. Vous plongerez dans un univers complètement fantastique, aux lumières et à la mise en scène virtuelle, au milieu de laquelle Marcia Barcellos danse. Disciple d’Alwin Nikolais, on retrouve ces gestes, ces mouvements qui vous emmènent vers un instant de poésie. Les Chant de l’Umaï sera vous charmer. Trois dates, 4, 5, 6 octobre, à ne pas manquer donc.

Plus d’infos et réservations sur le site du Théâtre de Chaillot, clic.

Samedi soir, c’est la nuit Blanche à Paris. Cette nuit faire de nombreuses manifestations un peu partout dans la capitale, est souvent victime de son succès, et il y a beaucoup de monde, parfois trop. Allez, on prend son courage à deux mains, il y a souvent des choses agréables à faire. Déjà les quais de Seine sont piétons et on nous promet un éclairage des berges. Julie Desprairies propose une performance avec 200 volontaires le long des berges. C’est une chorégraphe qui s’interroge sur les liens entre danse et architecture. Le travail sera performé 10 minutes toutes les heures.
Pour rire un peu direction le Théâtre du Rond-Point où on vous proposera des séances de psy éclair, 2 minutes pour résoudre vos problématiques !
A Chaillot, il faut découvrir The Clock, Lion d’or à Venise, horloge de 24h qui montre des extraits de films, pour nous faire prendre conscience de l’illusion de la réalité et du temps. Sur l’esplanade, Paul-André Fortier dansera son solo 30×30.
Profitez de la vue du Belvédère au musée du quai Branly pour admirer la ville Lumière, puis filez voir des films d’animations de Motochimi Nakamura à la maison de la culture du Japon.
Quoi de mieux qu’un peu de lecture, allez donc écouter Proust au Musée d’art moderne de la ville de Paris. Véronique Aubouy a filmé des lecteurs lisant Proust. 105 heures de vidéos pour réentendre La Recherche.
Ensuite filez voir l’installation lumineuse Et Op ! au Palais Royal. cette installation gigantesque propose un parcours au cœur de l’œuvre. Cette œuvre ravira petits et grands. Toujours dans la lumière, ne manquez pas l’installation lumineuse Du Soleil dans la nuit, qui se trouvera sur le toit de la Samaritaine. Au théâtre du Châtelet, ne manquez pas le Light Movie, sorte de ballet de la lumière. On est dans de la peinture dansante, dans une réflexion sur le geste. A voir, cela doit être très beau, et captivant.
A la mairie du 4ème, Michel Blazy, présente une installation avec une mousse blanche. J’avais adoré ses caniches, je ne manquerai pas ce nouveau dispositif, car j’apprécie beaucoup sa réflexion sur la matière.
Pendant ce temps à l’amphi Bastille, on diffuse Die Nacht, puis le pianiste Jonas Vitaud proposera un récital de piano.
Il y tellement de choses à voir et à faire qu’on s’y perdrait. je vous conseille de faire une sélection et de vous y tenir, sinon, vous ne verrez rien. Tous les musées sont ouverts gratuitement à cette occasion. Cependant, je pense qu’il vaut mieux consacrer sa soirée à voir des installations, des projets ‘nuit blanche’, qui sont éphémères.
Pour vous aider à faire votre choix, voici le dossier de presse, clic

  • Le cours de danse de la semaine

Les danses partagées ont lieu ce week end au CND et comme toujours une étoile est l’invitée de ces deux jours. Jérémie Bélingard proposera donc un cours précédé d’un échauffement. Vous pourrez aussi vous initiez à d’autres styles de danse, avec Michel Kelemenis, Yuval Pick, Béatrice Massion ; l’occasion est de partager et d’échanger. Le soir, un petit spectacle présentera les créations des intervenants. Plus d’infos sur le site du CND, clic

  • News en vrac

C’est le magazine japonais Shinshokan Dance Magazine qui nous l’apprend et c’est la twitteuse Naomip qui nous relaie l’information, Aurélie Dupont fera ses adieux en janvier 2015 dans L’histoire de Manon. 

Dans la presse, Philippe Noisette consacre un article sur les pointes, toujours en vogue chez les chorégraphes, Marie-Agnès Gillot va beaucoup les utiliser dans sa création pour l’Opéra de Paris. Découvrez aussi la vidéo-interview de Marie-Agnès Gillot à propos de sa création sur le site de l’Opéra de Paris.

Fanny Gorse est en interview dans la fameuse rubrique Cupcakes and Conversation du site Ballet News.

Le Figaro s’interroge sur la succession de Brigitte Lefèvre. Entre anciennes étoiles ou chorégraphes venus d’ailleurs, le doute reste entier. Clic

Amis de l’AROP, il est temps de voter pour le prix de l’AROP.

Le Miami City Ballet a un nouveau directeur, Daniel Hagerty. A lire ici.

Ludmila Pagliero est l’étoile à suivre pour cette rentrée. Culturebox lui consacre un sujet ici, mais aussi Téléobs .

Réécouter la très bonne émission de France Culture consacrée à Dominique Bagouet, chorégraphe, c’est par ici.

Le 02 octobre la billetterie aux guichets ouvre pour la soirée Gillot/Cunningham. Sur internet, c’est pour Don Quichotte. Il risque d’y avoir la queue ! Prenez votre mal en patience.

  • Bonus vidéo

Vous reprendrez bien un peu de défilé ?

Droits photos : JMC, Karl Biscuit, CND, Capucine Bailly

Nouvelles du 4 juin

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© Deyan Parouchev Photography

 

Je rentre à peine du Gala Karl Paquette à Saint Maur, et je constate tout le retard sur ce blog, c’est une vraie cata ! Cet après midi, la salle était comble pour voir des extraits de Don Quichotte, Raymonda, Bayadère et Addagio. C’est toujours sympathique de voir des danseurs qu’on a rarement l’occasion de voir en solo. Pierre-Arthur Raveau était très en forme et m’a fait une forte impression.

Cette semaine je me suis régalée devant le NDT au cinéma j’ai hâte de voir les quatre représentations de l’année prochaine, un vrai délice !  C’est vraiment à ne pas manquer l’an prochain.

Samedi soir je suis allée au théâtre de la Colline et ouf la dernière pièce de la saison était formidable ! Des arbres à abattre d’après le roman de Thomas Bernhart est
une réflexion sur le monde de l’art dans une ville comme Vienne. En réalité cela pourrait se passer n’importe où, du moment qu’on se situe dans une sphère hermétique. Le texte était formidablement adapté, la scénographie sobre le mettait en valeur. Cela change de toutes les purges de la saison aux décors faramineux mais aux textes et mises en scène pauvres… Bravo pour cette pièce, vous pouvez y aller les yeux fermés, c’est jusqu’au 15 juin.

  • Les sorties de la semaine

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L’évènement qui commence cette semaine c’est la venue pendant six semaines à Paris de Philippe Découflé et de la compagnie DCA. Ils vont s’installer à La Villette pour une exposition et deux spectacles.

Le premier spectacle est Panorama, qui est une sorte de Best of Découflé ! Si, si l’argument du chorégraphe est qu’en musique les chanteurs reprennent toujours leurs
meilleurs tubes, alors pourquoi pas en danse ! Il a bien entendu choisi des pièces qui sont peu connues, mais qui ont marqué son parcours de chorégraphe et celui de la compagnie. A vouloir remanier des extraits, adapter les variations aux danseurs qui composent actuellement la compagnie, Découflé a en fait une création.

L’autre pièce est Solo, chorégraphié et interprété par Philippe Découflé. Il présente non pas une exposition de son ego d’artiste mais essaye de se définir comme un Je face au Nous que représente le public.

Enfin une exposition est organisée, Opticon pour éveiller vos sens ! Dans cette exposition, on participe. On installe des lumières, on danse, bref on entre dans l’envers
du décor. On pourra aussi voir des dessins préparatoires du travail de Découflé à ces spectacles.

Parallèlement, il y aura des projections de films aux MK2 Quai de Seine/Quai de Loire, des concerts (au programme Fred Pallem / Joachim Latarjet / Sébastien
Libolt et la Trabant / Tilghman / Joseph Racaille et les nouvelles raquettes). Des surprises sont aussi au programme !

Plus d’infos et réservations sur le site de la Villette.

J’irai pour ma part voir Panorama dimanche prochain et Solo début juillet.

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© Laurent Philippe

Danser avec des cygnes, des vrais, drôle d’idée non ? C’est pourtant celle de Luc Petton. C’est une expérience unique qui se passe à Chaillot du 6 au 14 juin. L’an passé, il avait déjà bousculé le public avec La confidence des oiseaux en transformant la scène en volière géante.

Plus d’infos et réservations sur le site du Théâtre de Chaillot.

A lire dans la presse :

Paris Match Un amour de Swan

  • La presse de la semaine

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Dans le numéro de juin, on peut lire un compte rendu de L’histoire de Manon avec Isabelle Ciaravola et Mathieu Ganio et bien sûr des adieux de Clairemarie Osta. Retour aussi sur le Eifman Ballet à Berlin et le Staats Ballett, sur l’école nationale de Marseille, sur le retour d’Hervé Moreau.

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Ludmila Pagliero fait quant à elle la une de Pointe Magazine du mois de juin. Laura Capelle a fait un article sur son parcours à l’Opéra de Paris que l’on peut
lire ici.

  • En vrac

Le 20 juin ARTE diffuse Les rêves dansants à 20h30.

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On ne sait pas encore à quoi ressemblera la création de Marie-Agnès Gillot mais j’ai ouï dire que les murs était capitonnés pour pouvoir se coller aux murs… À suivre !

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Jeudi 7 juin, 13h conférence sur la Fille Mal Gardée avec Sylvie Jacq-Mioche au Studio Bastille.

 

  • Bonus vidéo

Allez, pour vous donner envie d’aller voir Découflé à La Villette, un extrait de Ma Vie d’artiste