Il y a des conversations qui en cinq minutes vous font prendre une décision sans même regarder son agenda. Le genre de conversation où on vous demande « T’es libre le week-end prochain ? On va voir Giselle ? » et dix minutes plus tard, vous recevez dans votre boite mail un billet d’avion et une place d’opéra. Comme ça. Il ne reste qu’à prendre un charmant hôtel histoire de profiter pleinement de la ville.
Quand je prends enfin l’agenda, je m’aperçois que c’est en même temps que les adieux de Laetitia Pujol. Manuel Legris sera à Paris et moi à Vienne. Voilà un échange qui me semble tout de même sympathique. Je lirai les comptes-rendus des bloggueurs, les articles de presse, je suivrai les live instagram et je regarderai en boucle des vidéos de Laetitia Pujol pour me consoler. De toutes façons, j’adorais Pujol en Juliette, alors je garde ce souvenir très précieux au fond de moi. Sa Giselle était grandiose aussi, alors finalement aller voir Giselle à Vienne, c’est une sorte d’hommage à ce personnage.
(c) Wiener Staatsoper GmbH / Ashley Taylor
Vienne c’est drôlement beau. Leur Giselle aussi. Avec un décor en noir et blanc, comme dans les vieux films. Ça permet de poser des couleurs sur la danse, de voir toute une palette en regardant les mouvements. Pour cela, il faut de jolis danseurs, expressifs qui nous racontent l’histoire. Portée par Denys Cherevychko, Nina Polakova et Eno Peci (dont je suis officiellement amoureuse désormais) le ballet s’offre au public avec une belle fluidité. L’orchestre joue à merveille la partition et appuie les nuances de la danse. On ne voit pas le temps passer.
Au delà du décor tout droit sorti d’un livre de Gustave Doré et des costumes qui ajoutent des nuances de gris (les Willis sont très belles dans leurs voiles couleur perle), la mise en scène d’Elena Tschernischova propose une vision moderne de Giselle. La danse est mise en avant, à l’instar d’une pantomime simplifiée mais très lisible pour le spectateur novice. Nina Polakova campe une Giselle naïve et tragique à la fois, à la danse impeccable (quelles jambes !) qui nous emporte dans son destin tragique. Son partenaire, Denys Cherevychko est un Albrecht qui montre sa supériorité de rang par une puissance assumée, qui sert de très beaux sauts et des pirouettes remarquables. Giselle supporte Albrecht à l’acte II comme une résistante le fait avec une cause perdue. Les grandes idées du ballet ressortent : amour, jalousie, déraison, pardon, mort. Cela aurait mérité d’être vu une deuxième fois. On reviendra, sur un coup de folie, pourquoi pas sur un coup de foudre, comme l’amour de Giselle pour la danse.
(c) Wiener Staatsoper GmbH / Ashley Taylor
A part ça, à Vienne :
Décidément sacrée collection à l’Albertina ! Un joli parcours de Monet à Picasso. Exposition magnifique sur les dessins de Dürer. En accord avec le décor schwarz-weiss de Giselle, histoire de prolonger le plaisir.
Le musée de l’histoire de l’art : immanquable ! Des trésors cachés ! Raphaël, Brueghel (la très impressionnante Tour de Babel est là), Rembrandt… En plus il y a un charmant café au milieu, pas de raison de ne pas y rester des heures.
On brunche dans la rue Kirchengasse, où on trouvera forcément un petit café bio sympa.
On déjeune chez Plachutta avec un bon vin viennois.
On goûte chez Sacher (une Sachertorte fallait-il le préciser).
On dîne au Palmenhaus.
On traine dans le parc à côté de l’Albertina (oui parce qu’à un moment il faut digérer).
Cette année, je passe mes vacances au Japon. C’est un rêve pour moi de découvrir ce pays. Je ne pensais pas alors aller au ballet (je pensais bien aller faire un tour au kabuki) mais la danse m’a rattrapée. Quand Naomi m’a proposé un billet, je ne pouvais pas résister. Après une longue balade dans le trésor agréable parc Ueno je retrouve Naomi devant le Tokyo Bunka Kaikan. Retour sur le programme B du 8 août.
Quand les Japonais organisent un gala, ils ne font pas les choses à moitié. Un programme alléchant, les plus grandes étoiles, un bon orchestre, bref on est loin du gala où les stars finissent par s’absenter et où la sono livre un mauvais son. La salle est pleine à craquer, le spectacle peut commencer.
Après une présentation du programme en musique, le premier pas de deux, Diane et Actæon, interprété par Viengsay Valdés et Osiel Gouneo, est un feu d’artifice de technique. D’ailleurs, chaque prouesse est chaleureusement applaudie par le public nippon. Il y a de quoi, surtout devant la coda, avec d’audacieux fouettés. Cendrillon, dansé par Iana Salenko et Vladimir Malakhov, ramène plus de féerie. C’est très élégant et délicat ; il faut dire que Iana Salenko a un port de tête somptueux et de beaux bras. Changement d’ambiance avec One for my baby (chorégraphie de Twila Tharp) dansé par Igor Zelensky.si la musique de Sinatra est distrayante, la danse l’est moins. C’est assez répétitif et monotone, comme une balade triste un dimanche après-midi. Je passe à côté de Peter Gynt : oui 11h de vol la veille ça fatigue un peu. C’est le très beau Dream Adagio de Raymonda qui me replonge dans un monde magique, avec une Lopatkina évanescente à souhait. Un paradigme de raffinement.
Les entractes sont minutieusement réglés, des horloges décomptent le temps restant. Mathias Heymann et Liudmila Konovalova ouvrent la deuxième partie avec le pas de deux de La belle au bois dormant. Comme à son habitude, l’étoile française semblait ne pas toucher terre tant l’on n’entendait aucun bruit lors de ses réceptions. Sa partenaire rayonne et le résultat est très réussi. Après cela, il y avait le très beau No man’s Land chorégraphié par Liam Scarlett. Au piano, Frédéric Vaysse-Knitter accompagne avec talent Alina Cojocaru et Johan Kobborg. Les lignes des deux danseurs se mêlant dans une atmosphère très sombre, les attitudes lassives laissent place à des portés très impressionnants. Un gala n’est pas un gala sans un Corsaire bien éxécuté. C’est chose faite avec Sarah Lamb, dont j’ai particulièrement apprécié les ports de bras et Vadim Muntagirov à la belle technique mais qui n’en fait pas des tonnes dans l’interprétation. Un mélange savamment dosé. Fan d’Oscar, pas de Béjart. Je reste toujours indifférente à ces Danses grecques malgré le charme certain de celui qui est aujourd’hui l’une des figures emblématiques du Béjart Ballet Lausanne. J’étais tellement passée à côté des adieux d’Aurélie Dupont (si, si) que je ne pensais pas être aussi émue en gala. Et bien, Aurélie Dupont et Hervé Moreau, c’est une alchimie certaine qui a su me donner des frissons. C’était très beau.
La troisième partie s’est placée sous le thème des amours passionnées. A part Les bourgeois, pièce de gala sans grand intérêt hormis celui de voir Daniil Simkin bondir toujours plus haut, les pas de deux amourachés se succèdent. C’est tout d’abord le tourbillonnant Romeo & Juliette de Kenneth MacMillan qui donne le ton. Remarquablement dansé par Iana Salenko et Steven McRae. Puis Alicia Amatrian et Friedemann Vogel dansent Légende de Cranko avec beaucoup de finesse et de subtilité. Comme dans Onéguine, la chorégraphie est une vraie dentelle, dont les chemins sinueux nous égarent pour mieux nous émouvoir. Le piano a sauvé La Dame aux camélias. Je n’ai pas aimé l’interprétation exaltée de Tamara Rojo, donnant beaucoup d’épaules comme pour prendre le dessus sur son partenaire. La jolie petite fable de Diana Vishneva et Vladimir Malakhov termine cette partie avec beaucoup de poésie.
La quatrième et dernière partie offre le moment le plus gracieux de la soirée, avec Ulyana Lopatkina dans La mort du cygne. Elle vogue sur la scène tandis que les notes du violoncelle font vibrer ses bras avec la plus grande finesse qu’il soit. Je ne sors pas de cette douceur et, par conséquent je passe à côté de Sylvia, malgré sa belle exécution par Silvia Azzoni et Alexandre Riabko. J’ai préféré la dame de Maria Eichwald à celle de Tamara Rojo : plus fine, plus subtile, accompagnée avec brio par Marijn Rademaker. Ce fut ensuite une joie immense que de voir Isabelle Guérin et Manuel Legris danser La Chauve-souris. Drôles, brillants, débordants d’énergie, ce fut un des moments les plus réjouissants de la soirée ! La soirée se finit en grandes pompes avec Maria Alexandrova et Vladimir Lantratov qui dansent comme il se doit le pas de deux de Don Quichotte.
Superbe moment que ce beau gala ! Je comprends mieux pourquoi les danseurs aiment tant se produire au Japon. Pas un bruit dans la salle, aucun téléphone sorti pendant le spectacle, des applaudissements généreux et une foule enthousiaste à la sortie des artistes. Merci à Naomi pour la place.
Arrivée dans le carrosse de Y*** devant l’entrée de la Chapelle royale de Versailles, la nuit, avec toutes les lumières qui illuminent les dorures du château, cela m’a tout de suite donné un large sourire. Il m’est plaisant de sortir de Paris (le petit Rat a grandi extra muros…) et j’étais très excitée à l’idée de voir ce ballet.
Le personnage de Marie-Antoinette m’a toujours fascinée et je garde un souvenir exquis de la lecture que j’avais fait du livre de Zweig, pendant un été doux à Istanbul. Cet été, je suis retournée à Versailles avec une personne qui m’est très chère et ce fut un vrai plaisir de se balader dans les jardins du Petit Trianon. Hiver comme été, c’est à ne pas manquer. Tous les touristes s’entassent dans la chambre du roi pendant que quelques âmes se plaisent à errer dans la jardin anglais de Marie-Antoinette.
A Versailles, on est bien reçu. Deux invitations, deux programmes, deux coupes de champagne. Une petite bise à José Martinez, oh plein de membres de l’Arop comme c’est étonnant. Allez hop direction l’amphithéâtre qui est en fait le premier balcon, pour voir ce ballet.
J’ai beaucoup apprécié l’argument du ballet que j’ai trouvé intelligent. En effet, De Bana choisit pour accompagner son héroïne deux personnages, le destin et l’ombre. Comme si, dès sa naissance, la vie de la petite autrichienne était déjà écrite. Les duos et passages de ces deux personnages interprétés par un homme et une femme, sont tous très beaux, plein de poésie. Le début du ballet est très poétique, on est plongé dans l’univers du XVIIIème siècle. Les costumes d’Agnès Letestu sont magnifiques. Elle a un vrai talent pour cela. Ses costumes sont raffinés, élégants et les matières sont très belles. A la cour de Vienne, la chorégraphie commence à se dessiner. Le problème vient de là. C’est assez pauvre. Il y a tout au long du ballet un vrai travail de la scénographie, des costumes, des choix de musique. On peut d’ailleurs souligner que la musique enregistrée est plutôt de bonne qualité pour une fois. J’ai apprécié le travail avec les miroirs, dans les scènes du Trianon, de l’Attaque de Versailles qui permet de multiplier les personnages.
Ce qui ne va pas dans ce ballet c’est vraiment la chorégraphie qui est bien trop répétitive et qui perd le spectateur. En effet, je me demande quel sens veut-on mettre dans un chorégraphie répétitive quand on raconte une histoire ? On pourrait imaginer que tout le destin de Marie-Antoinette est déjà inscrit dans son corps et que les mouvements se répètent. Dans ce cas, les mouvements auraient du évoluer, devenir plus oppressants ou plus amples. Ce n’est pas le cas. Les poses de petites poupées à crinoline se multiplient, les attitudes derrière en saut, en équilibre se multiplient. On ne voit plus que ça, les mouvements sont tout le temps les mêmes. Les variations passent et se confondent. Heureusement les décors changent.
J’ai plus apprécié le deuxième acte, qui était plus rythmé et où les ensembles un peu plus travaillés m’ont séduite. J’ai aussi pensé que les personnages étaient plus aboutis. On sentait toute la tragédie et en même temps la fierté du personnage. Il faut dire que ce ballet est servi par des artistes remarquables. La compagnie est est jeune et fraîche avec une énergie sans limite. C’est un bonheur de voir de jeunes artistes s’éclater et profiter de ce moment. La jeune Olga Esina, qui tient le rôle titre, est absolument magnifique. La ballet vaut le coup d’être vu juste pour découvrir cette artiste fabuleuse qui je crois en a envouté plus d’un dans la salle. Elle interprète avec brio cette reine désespérée qui tente de fuir. A ce moment là on aurait aimé voir des portés plus risqués, plus démonstratifs du désespoir du couple royal.
Le deuxième acte est plus contemporain que le premier ce qui peut se comprendre si on prend un point de vue narratif. Le parti pris des demi-pointes est pour moi un choix judicieux. Il s’inscrit dans une tradition comme celle du Parc par exemple.Il y a de beaux passages, mais de manière générale le ballet est tout de même un peu faible. J’ai hâte de voir ce que la troupe donne dans un autre répertoire. Ca tombe bien, il paraît qu’elle vient aux étés de la danse 2013, avec son Lac des cygnes, pour les 20 ans de la disparition de Noureev.
Dans l’ensemble une bonne soirée tout de même, car comment ne pas apprécier ce lieu, et y voir un spectacle. Certes le ballet n’est pas fou, mais il y a matière pour le retravailler en faire quelque chose de plus puissant.
Découpage du ballet
ACTE I SORTIE DE L’OMBRE Georg Philipp Telemann, extrait du concerto pour violon en G-Dur | Destin et ombre
À LA COUR DE VIENNE Antonio Vivaldi, extrait du concerto pour violon en D-Dur « Il Grosso Mogul » | Marie-Thérèse, Marie-Antoinette, Mercy,
membres de la Cour de Vienne
Luis Miguel Cobo | Destin et ombre
BIENVENUE EN FRANCE Chevalier de Saint-Georges, extrait de la symphonie concertante en G-Dur | Destin et ombre, Marie-Thérèse, Louis XV,
Marie-Antoinette, Louis XVI en tant que Dauphin, Madame Elisabeth, Mercy Luis Miguel Cobo | Destin et ombre, membres de la Cour de Vienne et de Versailles
LA REINE DU ROCOCO Wolfgang Amadeus Mozart, extrait de la symphonie en B-Dur KV Anh. 214 (45b) | Le bal Georg Philipp Telemann, extrait de la suite en a-Moll pour flûte à bec, hautbois, instrument à cordes et basse continue | Marie-Antoinette, Louis XVI, Madame Elisabeth, Mercy, Axel von Fersen
Antonio Vivaldi, extrait du concerto pour violon en D-Dur « L’Inquietudine » | Marie-Antoinette,Axel von
Fersen Georg Philipp Telemann, extrait de la sonate en G-Moll pour 2 violons, 2 violes, violoncelle et basse continue | Louis
XVI Luis Miguel Cobo | Destin et ombre
TRIANON Georg Philipp Telemann, extrait de la suite en A-Moll pour flûte et instrument à cordes | Madame Elisabeth et membres de la
Cour Antonio Vivaldi, extrait du concerto en G-Dur pour 2 mandolines | Marie-Antoinette, Axel von Fersen Johann Christian Bach, extrait de la symphonie en G-Moll, op. 6.6 | Louis XVI, Madame Elisabeth Luis Miguel Cobo | Marie-Antoinette Jean-Philippe Rameau, extrait de « Les Boréades » | Louis XVI, Marie-Antoinette, Madame Elisabeth, Axel von Fersen, destin
et ombre
ACTE II ATTAQUE DE VERSAILLES Jean-Philippe Rameau, extrait de « Les Indes galantes » | Destin, les révolutionnaires Luis Miguel Cobo | Marie-Antoinette, Louis XVI, destin et ombre Jean-Fery Rebel, extrait de la sonate pour violon en D-Moll | Marie-Antoinette, Axel von Fersen Luis Miguel Cobo | Destin et ombre, Axel von Fersen, Marie-Antoinette, Louis XVI, Vision Marie-Thérèse
TENTATIVE DE FUITE Antonio Vivaldi, extrait du concerto en D-Moll pour viola d’amore RV 393 | Marie-Antoinette, Louis XVI, destin et
ombre Jean-Philippe Rameau, extrait de « Les Indes galantes », retravaillé par Luis Miguel Cobo | Révolutionnaires, Louis XVI,
Marie-Antoinette, Madame Elisabeth, destin et ombre
LA PRISON – SOLITUDE D’UNE REINE Luis Miguel Cobo | Marie-Antoinette, destin et ombre Antonio Vivaldi, extrait du concerto pour violon en E-Dur « Il Riposo » | Marie-Antoinette, Madame Elisabeth Luis Miguel Cobo | Marie-Antoinette, destin, Madame Elisabeth Antonio Vivaldi, extrait du concerto en D-Moll pour viola d’amore RV 395 | Madame Elisabeth Luis Miguel Cobo | Madame Elisabeth, destin et ombre Georg Philipp Telemann, extrait du concerto pour violon en A-Moll | Vision Marie-Thérèse,destin et
ombre
Distribution et équipe technique
Chorégraphie et Mise en scène Patrick de Bana
Musique Georg Philipp Telemann, Antonio Vivaldi, Chevalier de Saint-Georges,
Wolfgang Amadeus Mozart, Johann Christian Bach, Jean-Philippe Rameau, Jean-Féry Rebel et Luis Miguel Cobo
Costumes Agnès Letestu
Décors Marcelo Pacheco, Alberto Esteban / Area Espacios Efimeros
Lumières James Angot
Marie-Antoinette Olga Esina
Louis XIV Roman Lazik (3 et 5 novembre) Vladimir Shishov (4 novembre)
Madame Elisabeth Ketevan Papava (3 et 5 novembre) Erika Kovacova (4 novembre)
Le destin Kirill Kourlaev
L’ombre de Marie-Antoinette Elisabeth Golibina (4 novembre) Alice Firenze (3 et 5 novembre)
Axel de Fersen Kamil Pavelka
Marie-Thérèse Dagmar Kronberger (3 et 5 novembre) Alena Klochkova (4 novembre)
Mercy Fabrizio Coppo
Louis XV Christoph Wenzel
La cour de Vienne, La cour de Versailles le ballet de l’Opéra de Vienne
De la Bretagne à la Bourgogne, il n’y a qu’un pas. Après une escapade maritime, me voilà au milieu des vignes, pour grappiller les derniers raisins laissés après les vendanges et surtout boire les fameux vins. Voici celles de Givry, qui produisent le divin breuvage. Rien de tel avec un bon poulet de Bresse, qui me rappelle l’enfance. Ecoutez la chanson de Juliette, Petite Messe Solennelle, le vin réjouit les coeurs, surtout ceux de la côte châlonnaise !
La sortie de la semaine : Marie-Antoinette à l’Opéra de Versailles
Deux bonnes raisons d’aller voir ce ballet : c’est une première en France et c’est à Versailles. Le ballet raconte l’histoire de cette princesse autrichienne devenue reine de France. C’est dansé par le ballet de Vienne, dirigé par notre belle étoile, Manuel Legris. Voici le détail du programme que vous pouvez aussi retrouver sur le site officiel :
ACTE I SORTIE DE L’OMBRE Georg Philipp Telemann, extrait du concerto pour violon en G-Dur | Destin et ombre
À LA COUR DE VIENNE Antonio Vivaldi, extrait du concerto pour violon en D-Dur « Il Grosso Mogul » | Marie-Thérèse, Marie-Antoinette, Mercy, membres de la Cour de Vienne
Luis Miguel Cobo | Destin et ombre
BIENVENUE EN FRANCE Chevalier de Saint-Georges, extrait de la symphonie concertante en G-Dur | Destin et ombre, Marie-Thérèse, Louis XV, Marie-Antoinette, Louis XVI en tant
que Dauphin, Madame Elisabeth, Mercy Luis Miguel Cobo | Destin et ombre, membres de la Cour de Vienne et de Versailles
LA REINE DU ROCOCO Wolfgang Amadeus Mozart, extrait de la symphonie en B-Dur KV Anh. 214 (45b) | Le bal Georg Philipp Telemann, extrait de la suite en a-Moll pour flûte à bec, hautbois, instrument à cordes et basse continue | Marie-Antoinette, Louis XVI,
Madame Elisabeth, Mercy, Axel von Fersen
Antonio Vivaldi, extrait du concerto pour violon en D-Dur « L’Inquietudine » | Marie-Antoinette,Axel von Fersen Georg Philipp Telemann, extrait de la sonate en G-Moll pour 2 violons, 2 violes, violoncelle et basse continue | Louis XVI Luis Miguel Cobo | Destin et ombre
TRIANON Georg Philipp Telemann, extrait de la suite en A-Moll pour flûte et instrument à cordes | Madame Elisabeth et membres de la Cour Antonio Vivaldi, extrait du concerto en G-Dur pour 2 mandolines | Marie-Antoinette, Axel von Fersen Johann Christian Bach, extrait de la symphonie en G-Moll, op. 6.6 | Louis XVI, Madame Elisabeth Luis Miguel Cobo | Marie-Antoinette Jean-Philippe Rameau, extrait de « Les Boréades » | Louis XVI, Marie-Antoinette, Madame Elisabeth, Axel von Fersen, destin et ombre
ACTE II ATTAQUE DE VERSAILLES Jean-Philippe Rameau, extrait de « Les Indes galantes » | Destin, les révolutionnaires Luis Miguel Cobo | Marie-Antoinette, Louis XVI, destin et ombre Jean-Fery Rebel, extrait de la sonate pour violon en D-Moll | Marie-Antoinette, Axel von Fersen Luis Miguel Cobo | Destin et ombre, Axel von Fersen, Marie-Antoinette, Louis XVI, Vision Marie-Thérèse
TENTATIVE DE FUITE Antonio Vivaldi, extrait du concerto en D-Moll pour viola d’amore RV 393 | Marie-Antoinette, Louis XVI, destin et ombre Jean-Philippe Rameau, extrait de « Les Indes galantes », retravaillé par Luis Miguel Cobo | Révolutionnaires, Louis XVI, Marie-Antoinette, Madame
Elisabeth, destin et ombre
LA PRISON – SOLITUDE D’UNE REINE
Luis Miguel Cobo | Marie-Antoinette, destin et ombre Antonio Vivaldi, extrait du concerto pour violon en E-Dur « Il Riposo » | Marie-Antoinette, Madame Elisabeth Luis Miguel Cobo | Marie-Antoinette, destin, Madame Elisabeth Antonio Vivaldi, extrait du concerto en D-Moll pour viola d’amore RV 395 | Madame Elisabeth Luis Miguel Cobo | Madame Elisabeth, destin et ombre Georg Philipp Telemann, extrait du concerto pour violon en A-Moll | Vision Marie-Thérèse,destin et ombre
Chorégraphie et Mise en scène Patrick de Bana
Musique Georg Philipp Telemann, Antonio Vivaldi, Chevalier de Saint-Georges,
Wolfgang Amadeus Mozart, Johann Christian Bach, Jean-Philippe Rameau, Jean-Féry Rebel et Luis Miguel Cobo
Costumes Agnès Letestu
Décors Marcelo Pacheco, Alberto Esteban / Area Espacios Efimeros
Lumières James Angot
Marie-Antoinette Olga Esina
Louis XIV Roman Lazik (3 et 5 novembre) Vladimir Shishov (4 novembre)
Madame Elisabeth Ketevan Papava (3 et 5 novembre) Erika Kovacova (4 novembre)
Le destin Kirill Kourlaev
L’ombre de Marie-Antoinette Elisabeth Golibina (4 novembre) Alice Firenze (3 et 5 novembre)
Axel de Fersen Kamil Pavelka
Marie-Thérèse Dagmar Kronberger (3 et 5 novembre) Alena Klochkova (4 novembre)
Mercy Fabrizio Coppo
Louis XV Christoph Wenzel
La cour de Vienne, La cour de Versailles le ballet de l’Opéra de Vienne
La presse de la semaine
Danser fait sa couverture avec la nouvelle exposition du Centre Pompidou qui s’appelle Danser sa vie, qui aura lieu du 23 novembre 2011 au 2 avril 2012. C’est le dossier du mois, avec une présentation de l’exposition par ses deux commissaires, Christine Macel et Emma Lavigne. On pourra aussi y lire un entretien avec le ministre de la Culture Frédéric Mitterrand, amateur de danse contemporaine.
Danse magazine fait sa couverture sur La Source avec Ludmila Pagliero. A lire, les critiques d’Esmeralda par le Bolchoï, de Phèdre, de Psyché, de La Source, un article sur le film de Dominique Delouche et bien sûr la danse en régions et à l’étranger.
Le ciné de la semaine : La Source en direct !
Si vous n’êtes pas à Paris, profitez de la soirée du 04 novembre pour aller au cinéma et aller voir La Source.
J’ai vu pour ma part la répétition générale et la première. Si vous êtes à Paris en revanche, je dirais que ça ne vaut pas le coup, autant aller faire la queue à la billetterie le jour même et dégoter un billet.
A voir, une interview de Jean-Guillaume Bart sur TV5 monde.
Autre cinéma à ne pas manquer, un film sur Maïa Plissetkaïa au Centre Pompidou le jeudi 3 novembre à 20h. Pour celles et ceux qui ne le sauraient pas, tous les premiers jeudis du mois, le Centre Pompidou propose un film de danse, parfois un ballet, parfois un documentaire, un portrait. J’y allais beaucoup quand j’avais une carte d’abonnement à Beaubourg car le cinéma est gratuit. Cela vaut vraiment le coup, on y fait de belles découvertes.
En vrac
Frédéric Flamand, chorégraphe du Ballet de Marseille, va travailler à Mons 2015, capitale européenne de la culture. A lire sur la RTBF info.
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Des danseurs de l’Opéra de Paris seront en Gala au Grand Quevilly le 6 novembre. Tout le programme est là.
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Allez une petite interview de Marie-Agnès Gillotdans Sud ouest.
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Le 5 novembre (nuit du 06) sera diffusé à 00H20 sur France 3 un docu sur La Source. Et juste après Coppélia de Patrice Bart. A vos magnétos !
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A voir, les photos d’Agathe Poupeney de La Source en suivant ce lien.
***
Benjamin Millepied prend sa retraite au NYCB. On attend qu’il nous fasse de nouvelles chorégraphies !
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Le premier novembre, la compagnie Saint-Pétersbourg Ballet avec sa soliste Irina Kolesnikova viennent danser au Palais des Congrès (beurk!). Ça peut être sympa (c’est pas non plus le Bolchoï!), mais tout de même attendez qu’ils passent au Théâtre des Champs-Elysées, pour voir de la danse c’est quand même mieux ! Ce sera au mois de février, on en reparlera d’ici là.
***
Vincent Chaillet s’est blessé. J’aurais tellement voulu le revoir dans La Source… Plein de courage pour lui en espérant qu’il se remette bien vite.
Bonus vidéo
Allez un petit extrait de Marie Antoinette, pour vous donner envie de venir à Versailles. J’y serai pour ma part le 5 novembre (merci Y***).