Kaguyahime

Nouvelles de 2013 n°4

La neige retombe sur la capitale. Cela m’a bloquée pour aller au cinéma hier. Ce n’était pas plus mal j’ai pu vous écrire quelques chroniques des nombreux spectacles que j’ai vus les deux dernières semaines. Petite review rapide.

Côté théâtre, je me suis sortie mitigée (et endormie aussi) de la Colline. Les Criminels de Bruckner mis en scène par Brunel, m’a laissée un peu de côté. La pièce raconte la vie d’un immeuble sous la République de Weimar ; un meurtre, un crime de jalousie, des secrets. Les appartements tournent avec des pièces qui nous semblent toujours cachées. La tension monte de façon aussi efficace qu’un bon polar. Au 2ème acte, on assiste au procès des différents personnages et on commence à perdre le fil. Cela manque d’émotions, le tension du 1er acte retombe comme un flan. Le troisième acte montrait la vie qui continue après, de façon plus ou moins sordide, mais j’avais déjà décroché.
Autre pièce vue au Théâtre de la Colline, dans un tout autre registre,  Le Cabaret Discrépant, d’Olivia Grandville. Si la première partie était déroutante, par son aspect décousue, la seconde m’a complètement emballée. La pièce présentait ce texte exquis Le ballet ciselant de Maurice Lemaître, qui se veut être un manifeste, pour renouveler l’art chorégraphique. Oublier les conceptions de la danse classique, notamment la pantomime, voilà pour le fond, quant à la forme, elle peut être diverse et variée. C’était très drôle, admirablement dansé et très intelligemment mis en scène.
Vendredi soir, malgré la fatigue Youssef a réussi à me vendre un spectacle en Japonais surtitré. Direction le quai Branly pour découvrir Mahabharata. Inspiré d’un conte indien, très présent dans la culture nippone, la scène est divisée en deux. Autour des tambours japonais et autres percussions rythment la pièce. Un récitant, des comédiens danseurs qui évoluent à travers ce conte d’orient en jouant, dansant, avec des masques, des accessoires plus fous les uns que les autres, comme ces têtes d’éléphants en papiers ou les chevaux en carton. C’est beau, très beau, jamais on ne se lasse de ce ballet où tous les arts se rencontrent. A voir assurément si cela passe près de chez vous.

Côté danse, le gala des étoiles qui avait lieu au Palais des Congrès ne m’a convaincue hormis les deux fabuleuses prestations de Svetlana Zakharova. Ma chronique est à relire ici. J’ai aussi assisté à la première de Kaguyahimé, très belle soirée avec un ballet très investi et à qui ce ballet réussit. Ma chronique est .

Point pub, j’ai acheté un justaucorps sur Dansea.fr, et j’ai été très satisfaite. Commandé le mercredi, livré le vendredi, au cours de classique le samedi. Ça vous remonte le moral des petits riens comme ça !

  • Les sorties de la semaine

Israël Galvan s’installe au théâtre de la Ville avec Le Réel / Lo Real / The Real  qui est une nouvelle création. Cette pièce traite à travers le langage du flamenco, l’oppression des gitans par les nazis. Cela commence mardi 12 février et cela dure jusqu’au 20 février.
Plus d’infos et réservations, clic. A lire dans Le Monde, clic

Trois soirs seulement pour voir Alban Richard et l’ensemble Abrupt au Théâtre de Chaillot avec Pléiades. La musique faite de percussions se superposent à la chorégraphie, qui est comme une deuxième partition.
Plus d’infos et réservations, clic.

Pleiades,  Alban Richard, ensemble l Abrupt et Jean-Paul Bernard, Les Percussions de Strasbourg

A l’Opéra de Paris , Kaguyahimé continue. Plus d’infos et réservations, clic.
Relire mes chroniques, ici et .

  • En vrac

Le ballet de l’Opéra de Paris était en tournée en Australie. Voici une revue de presse rapide de cette tournée :
Dancelines.com, If you see only one Giselle in your lifetime, make it the Paris Opera Ballet’s, clic
ArtsJournal.com, Review Giselle, clic
D
eborah Jones Blog Three Giselle, clic
SMH.com, Portfolio, clic
ArtsJourbnal.com, A ballet romance, clic
The Wall street Journal, The Paris effect, clic
The New-York times, A Faraway Story Performed Anew, clic
Turn M Out blogspot, clic

Sergei Polunin revient au Royal Ballet, clic.

Pressés de voir la nouvelle création de James Thierrée au Théâtre de la Ville en juin ? Selon le Figaro ce ne serait pas réussi…à lire clic

La prochaine création de Benjamin Millepied s’inspirera des bijoux Van Cleef et Arpels. A lire dans le nouvel Obs, clic

  • La vidéo de la semaine

Evgenia Obraztsova. La Bayadère

Kaguyahime, première avec Alice Renavand

Le ballet de Kylian inspiré du conte Japonais de la princesse Kaguyahimé m’avait fait une forte impression quand il avait été présenté à Bastille il y a trois ans. A Garnier, le ballet a pris une âme plus particulière, car il se déploie avec beaucoup plus de beauté dans ce lieu. Après avoir vu la séance de travail, retour sur la première du spectacle.

Kaguyahimé photographie d'Agathe Poupeney

Ce qui fut génial à Garnier, c’est le son des tambours qui résonnait dans toute la salle. Dès le début, les bâtons de pluie, les fracas métalliques, on se plonge dans la dualité du monde terrestre et du monde lunaire de la princesse. C’est le ballet des balançoires, qui laisse entrevoir au fond sur une plate-forme un ombre de lumière. Alice Renavand est d’emblée lumineuse. Le halo blanc s’agrandit, les cinq hommes traversent la scène au ralenti. Le ballet joue avec les contrastes de suspension et d’accélération, entre le monde des hommes et celui de la Lune, le monde occidental et le monde japonais, entre la danse et la musique. La musique siffle pour annoncer l’arrivée sur terre. Les danseurs sont tous sur-investis par cette chorégraphie qui semble les transporter. Vincent Chaillet est puissant et généreux dans sa danse. Il montre de nouveaux de belles qualités avec des arabesques et un dos solide qui emmène le reste du corps. Adrien Couvez est impressionnant par sa façon d’entrer dans le sol et dans l’air. Il déploie une énergie incroyable. Yvon Demol et Alessio Carbone sont eux aussi très engagés dans leurs solos (j’aurai bien aimé revoir Jérémie Bélingard vu en séance de travail qui était lui aussi très beau dans ce répertoire), Aurélien Houette maîtrise à la perfection le sujet, c’est un reptile dansant, il rampe dans l’air, et se saisit de Kaguyahimé impassible.

Les marches sont l’autre force de ce ballet. Elles sont très marquées dans le sol. Chez Kylian, ce sont souvent les pas les plus simples qui sont déclinés à l’infini avec une intelligence dans la construction du ballet. Et si Kaguyahimé n’est pas son ballet le plus déroutant en terme de chorégraphie, il est remarquablement construit.

Allister Madin dans Kaguyahimé de Jiri Kylian photographie de Julien Benhamou

Les passages avec les villageoises accélèrent le rythme. Laurène Lévy est radieuse, c’est un vrai plaisir de voir cette ballerine s’épanouir dans ces langages contemporains (dans Forsythe, elle avait déjà un charisme incroyable). L’affrontement entre villageois et citadins vous prend au vif, vous colle au fond du siège. C’est frénétique. L’espace semble immense, on a du mal à tout voir, cela bouge, les musiciens s’affrontent eux aussi, blancs contre noirs, tout cela pète comme de l’orage, quand le rideau noir s’abaisse, comme si Kaguyahimé en avait assez vu de ce monde terrestre. Solo lent, Alice Renavand est étonnante. Elle oscille entre sensualité et froideur lunaire. Chaque pas est exécuté avec beaucoup de matière. Elle perce l’espace avec son corps, comme la lumière dans l’obscurité. Les cambrures montrent comme une souffrance de cet être lumineux face à la noirceur de la guerre. Tout s’éteint en elle. Seul le Kodo résonne, comme une petite voix intérieure. L’ondulation du rideau noir est le souffle de la princesse qui va disparaître à la rencontre du prince Mikado.

Ébloui par sa beauté, il l’invite à venir à son palais et tente de la capturer. Malgré ses plaintes, marquées par de grands étirements qui se contractent ensuite, Il tente de la retenir. L’éblouissement de la pleine Lune qui arrive, réalisée avec les miroirs, est fabuleuse. Les scénographies de Kylian sont soignées, prennent sens à chaque instant, et il n’y a pas de décor « accessoire » comme on peut le voir chez tant d’autres chorégraphes.
Mikado ne voit donc pas Kaguyahimé partir, qui remonte sur sa Lune, avec sa lenteur.

Vincent Chaillet dans Kaguyahimé de Jiri Kylian photo de Julien Benhamou

Très belle soirée, mon impression première s’est vérifiée, un ballet c’est toujours mieux à Garnier, c’est comme un bijou dans l’écrin. Avec cette musique puissante, on a voyagé à travers ce conte d’orient. Alice Renavand y est divine.
Petit plus de ma soirée, j’avais emmené un ami d’enfance qui n’avait jamais mis les pieds à Garnier. C’est toujours fascinant de voir l’émerveillement dans les yeux de quelqu’un. Des fois on aimerait retrouver cette première émotion.

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  • Distribution du 1er février 2013
Kaguyahime Alice Renavand
Mikado Hervé Moreau
Muriel Zusperreguy, Amandine Albisson, Laurène Lévy, Charlotte Ranson, Caroline Robert
Yvon Demol, Vincent Chaillet, Alessio Carbone, Adrien Couvez, Aurélien Houette
Maki Ishii Musique
Jirí Kylián Chorégraphie
Michael Simon Décors et lumières
Ferial Simon, Joke Visser Costumes

Convergences Kaguyahimé Jiri Kylian

Si Paris prend des allures lunaires, c’est du côté de Bastille que l’on pouvait voir le début de la descente sur Terre de la princesse de la Lune, Kaguyahimé. Une heure de répétition avec Alice Renavand, Caroline Bance et Adrien Couvez, coachés par Elke Schepers et Patrick Delcroix.

On commence par le solo d’Adrien Couvez. Au début du ballet, les hommes du village tombent amoureux de Kaguyahimé et tente de la séduire par des danses. Kaguyahime est côté jardin, les solos partent de cour et sont construits de profil. Les corrections vont vite, Patrick Delcroix demande à Adrien Couvez  de rester plus longtemps en arabesque ou encore de donner un peu plus de hanches dans les déplacements latéraux. Il affirme au bout de cinq minutes « très bien, moi je suis content ».

Affiche Kaguyahime par Anne Deniau

On passe ensuite au dernier solo de Kaguyahimé. Elle a décidé de quitter la Terre et de retourner sur la Lune. Ce solo, ce sont ses adieux. Elle va du devant de la scène au fond, comme pour dire au revoir à la Terre. Elle bouge de façon très lente et est tout le temps en équilibre sur une jambe. C’est là que réside la difficulté de ce passage. Alice Renavand danse avec beaucoup d’implication. Son visage se transforme, devient grave. Dès la fin, Elke déclare « J’ai un problème, parce qu’Alice est déjà très bonne et très au point ! « . Elle la corrige sur quelques points, notamment des conseils pour être plus à l’aise « appuie toi vraiment sur cette hanche, tu peux exagérer cela, tu seras plus stable ». A propos d’un grand battement attitude, elle lui dit qu’il faut « emmener tout le corps, pas seulement la hanche ». Elle la corrige sur ses mains « il faut que tu aies plus d’énergie dans les mains, quand tu fais la lune va jusqu’au bout, avant de refermer tes poings ». Quand elle amrche de dos pour partir vers la Lune, elle lui conseille de ne pas aller trop vite, de contrôler l’arrivée des pieds sur le sol.

On continue avec le duo entre Caroline Bance et Adrien Couvez, qui dansent dans la confrontation des villageois et des citadins. Les costumes sont noirs et blancs, les musiques occidentales et japonaises s’affrontent. C’est très énergique, c’est un passage du ballet que j’apprécie beaucoup. Là il faut corriger certains portés, trouver ses marques. « Adrien aide là, il faut que tu la tires plus vers le haut ». Caroline Bance, recommence essaie, toujours avec un grand sourire, et une belle énergie. On sent qu’elle s’éclate dans ce langage chorégraphique. Ils doivent faire attention à la musique, qui est aussi rapide que la danse et ne pas courir derrière.

Il reste du temps, alors Elke décide de finir sur le premier solo de Kaguyahimé. Alice Renavand danse sur une plate-forme à 2m du sol. Tout est très lent, avec encore beaucoup d’équilibres, très lunaire en somme. Là encore, Alice Renavand connaît déjà bien son rôle et les corrections sont rapides. Les compliments pleuvent « quand tu danses le début, c’est magnifique ! ». Les applaudissements aussi.

Fin de répétition Kaguyahime Amphi Bastille 19/01/2013

Répétition intéressante, même si les interprètes étaient déjà très au point, ce qui est moins passionnant que lorsque qu’un rôle s’apprivoise, qu’un ballet se construit. C’est toujours une mise en bouche alléchante, avant d’aller revoir le ballet.

Relire ma chronique sur le ballet, vu en 2010, clic
Kaguyahimé de Jiri Kylian, du 1er au 17 février. Plus d’infos et réservations, clic.

Kaguyahime ou la princesse de lumière resplendissante

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Il est des chorégraphes qui savent inventer un langage si particulier que chaque seconde en devient iréelle. En remontant Kaguyahime pour l’Opéra de Paris, Kylian offre à mon sens le plus beau ballet de la saison. Je n’avais pas pu assister à la répétition générale, j’avais donné ma place, c’est donc pleine d’attentes que je me suis assise. Huit rangs devant moi, j’aperçois Agnès Letestu qui discute avec Brigitte Lefèvre, Laurent Hilaire (toujours aussi chic avec une chemise d’un blanc impeccable) et Jiri Kylian. L’ambiance est toute particulière. Les musiciens japonais participent de cette ambiance et renforcent l’attente qui animent les spectateurs. Puis vient le défilé des politiques; ces mondanités me font sourire. Je me demande toujours si elles sont sincères ou si du moins elles peuvent le devenir. Je feuillette le programme, lit en diagonale l’argument, l’impatience me guette.

Premier acte:  » parmi ces bambous, il y en eut un dont le pied jetait un vif éclat. Intrigué le vieillard s’approcha et vit que la lumière provenait de l’intérieur de la tige. il l’examina: il y avait, assise là, une personne humaine, haute de trois pouces, d’une extrême beauté ».

Kayugahime est une princesse lunaire (Marie Agnès Gillot) qui descend sur Terre. Elle rencontre des villageois qui lui font la cour, mais elle se refuse à eux ne voulant pas s’enfermer dans un seul amour. Cinq villageois persistent dans cette séduction. Elle leur lance des défis  dans lesquels ils échouent. Pour la majorité de la princesse, les villageois organisent une grande fête qui va être perturbée par de riches citadins qui ont vent de la beauté de la jeune femme.

Ce premier acte nous plonge dans un univers merveilleux. La musique qui démarre est assez stridente, presque sourde, elle installe le spectateur dans un autre univers pour qu’il soit fin prêt à écouter ce conte. Dès les premiers gestes de Gillot, je découvre le langage que Kylian a utilisé pour cette pièce. Il est très fluide comme seul sait le faire Kylian, mais très différent de ce que j’ai pu voir auparavant chez lui. On sent que comme à son habitude la musique est la source première d’inspiration. Marie Agnès Gillot contorsionne son corps et brille d’une lumière éclatante du fond de la scène. Elle se replie sur elle même pour mieux déployer ses jambes couleur de lune.

Les danses des cinq prétendants sont absolument merveilleuses. La tension monte peu à peu, les tambours retentissent, la chorégraphie, d’abord très abstraite s’imprègne peu à peu de ce conte japonais. Les mouvements sont tellement loin de ce que peut offrir le langage contemporain actuel que c’est un véritable voyage que nous offre Kylian. Bravo aux cinq danseurs qui furent absolument parfaits, Mathias Heymann et Alessio Carbone en tête. On entre véritablement dans l’histoire avec l’entrée des villageoises, et la guerre avec les citadins. La violence de la chorégraphie et de la musique montre toute la fragilité de cette princesse. La beauté engendre guerres et conflits. Quand les villageois se résignent et profitent de cette douce lumière, les citadins veulent la posséder à n’importe quel prix. On pourrait croire à une vision manichéenne, en outre par le choix des costumes, mais je crois qu’il y a quelque chose de bien plus complexe, semblable à la nature humaine. Le langage chorégraphique de Kylian permet d’exprimer avec aisance cette complexité. La beauté innée de la princesse ne sera d’éphémère, il faut s’y résigner, car tôt ou tard elle retournera vers sa boule lumineuse.

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Deuxième acte: « Kaguyahime soudain ne fut plus qu’une ombre. Décontenancé et dépité, il comprit qu’en vérité, elle n’était pas de nature commune… (…) L’Empereur cependant, ne parvenait pas à engiguer le cours de ses pensées d’amour. (…) Il lui adressa ce poème:  » A l’heure du retour, je me sens tout envahi de mélancolie. Je m’arrête, me retourne pour Kaguyahime la rebelle. »

Au deuxième acte, tout devient mouvement de façon encore plus explicite. Les musiciens courent sur scène et tapent sur des tambours venus du Soleil levant. Ils participent de la guerre qui éclate entre villageois et citadins. Les combats sont fous, tous les sens sont appelés à regarder ce spectacle incroyable. Le décor est en mouvement lui aussi, il est personnage à part entière. C’est d’ailleurs par le décor qu’apparaît l’Empereur Mikado. Le tissu doré est jeté sur scène. Mikado vient ensuite, comme voulant briller lui aussi par son statut et ses apparats divins. De cette rencontre naît l’amour entre les deux êtres. L’empereur tente de l’enfermer mais n’y parvient pas. La scène est superbe, Kaguyahime souffre car elle sait que cet amour ne va pas durer. L’Empereur ne peut y croire, et pourtant il est aveuglé par la pleine Lune qui rappelle sa princesse. C’est toute la salle qui est aveuglée par cette Lune formée ici par des miroirs éclairés. La scénographie est si troublante, si belle… Un jet de tristesse parcourt mon corps au départ de la princesse vers sa Terre d’origine. Elle part vers un infini qui forme une boucle avec sa descente sur Terre du premier acte, un mouvement circulaire dans tout son corps qui ne s’arrête qu’à la tombée du rideau.

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« L’Empereur déploya la lettre et quand il la lut, une immense douleur l’envahit et il ne voulut plus manger ni s’adonner à aucun divertissement…(…) Il composa ce poème:  » De ne plus vous voir, moi qui dans un flot de larmes baigne désormais, à quoi donc me servirait la liqueur d’immortalité ». 

Un bravo résonne quand le rideau touche le bas de la scène. La salle applaudit puis se lève. Tout l’Opéra Bastille est debout. Kylian est assommé de bravo. J’ai rarement vu une telle unanimité surtout à Bastille. Kaguyahime est dans conteste le ballet de la saison. Il illumine tout le reste, il rayonne. C’est une joie telle qui m’envahit en sortant de la salle, que je voudrais le revoir immédiatement. Aussi fou que cela puisse paraître il reste des places, vous savez ce qu’il vous reste à faire…

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L’article du monde est ici.
La fiche Opéra de Paris est .

 

Maki Ishii Musique
Jiří Kylián Chorégraphie
Michael Simon Décors et lumières
Joke Visser Costumes

 

  • Distribution du vendredi 11 juin 2010
KAGUYAHIME Marie-Agnes Gillot
MIKADO Stéphane Bullion
VILLAGEOISES Ludmila Pagliero
Amandine Albisson
Laurene Levy
Charlotte Ranson
Caroline Robert
VILLAGEOIS Mathias Heymann
Josua Hoffalt
Alessio Carbone
Julien Meyzindi
Florian Magnenet
Adrien Couvez
LES 2 COMPAGNONS Christophe Duquenne
Julien Meyzindi

La vidéo version NDT donc dans une scénographie un peu différente de celle que vous verrez à l’Opéra de Paris