Jérémie Bélingard

Ballerina le film

Ballerina est un dessin animé français produit par la Gaumont qui raconte l’histoire de la jeune Félicie, orpheline bretonne qui rêve de Paris et de devenir danseuse. Accompagnée de son complice Victor, ils partent de l’orphelinat pour réaliser leurs rêves respectifs.

Le dessin animé est charmant ; il reprend le schéma narratif du conte avec un faux dénouement à vous tirer les larmes (si, si dans les salles les enfants ont fait un « oh non » général) et un happy end merveilleux. Le film ne manque pas d’humour grâce à ses cascades en tout genre – mention spéciale au saut dans le grand escalier. Les personnages sont attachants, y compris les « méchants ». On aime le mystérieux maître de ballet et le prétentieux Rudi.

Evidemment le film est rempli de clichés, d’erreurs sur l’histoire de la danse et sur l’architecture de Garnier, mais on se laisse gaiement séduire par cette petite héroïne rousse au coeur solide qui va au bout de ses rêves. Un vrai petit rat en somme !

Polina, un film d’Angelin Preljocaj et Valérie Muller

Aujourd’hui, sort en salles le film Polina – danser sa vie – de Valérie Muller et Angelin Preljocaj. Ce film est adapté de la bande dessinée de Bastien Vives. J’avais beaucoup apprécié la bande-dessinée, et j’appréhendais un peu le film. J’appréhendais, car passer d’un livre à l’écran n’est pas toujours chose réussie et deuxièmement, les films de danse sont – trop – souvent remplis de clichés. J’ai vu le film mercredi dernier, je vous livre quelques impressions.

Polina l'affiche

En interview sur France inter, Bastien Vives disait que si le scénario ne lui avait pas plu, il n’aurait pas donné les droits. Le film est à l’image de la BD : il se regarde avec beaucoup de plaisir. On trouve des plans qui sont identiques à ceux de la BD, comme la couverture du livre. Ainsi des cases dont on a quelques réminiscences, nous sautent aux yeux. Les yeux de Polina, le regard d’Adrien, un peu en arrière vers elle. Le détour du lac de Sainte Croix rappelle facilement les temps de détente après la danse dessinés dans l’album. Comme dans la BD, Polina y est omniprésente. Notre regard est sur elle.
Les décors sont somptueux : la Russie entre neige et usine nucléaire, les salles de danse, le très beau pavillon noir.

Le choix de filmer en scope – pour avoir les corps en entier dans certaines scènes – permet de voir très lisiblement les chorégraphies quand cela est nécessaire. Les deux réalisateurs ont aussi fait le choix de nombreux gros plans, sur le visage de l’héroïne notamment. On espère plonger dans ses pensées, comprendre cette chose qui l’attire toujours vers autre chose.

polina

L’histoire a été quelque peu modifiée, mais cela ne change pas la dynamique du scénario. On suit la vie de cette jeune fille, atypique, différente depuis l’enfance. Peut être est-ce cela d’avoir une âme d’artiste. C’est éprouver le monde autrement. C’est avoir des rapports aux autres différemment. C’est observer pour s’imprégner. L’histoire de Polina, c’est celle d’une jeune fille qui se construit avec ses réussites, ses détours et ses échecs. Entourée par les hommes de sa vie, son père, son professeur, ses amants, ses patrons, elle se fraye un chemin, dansant ça et là avec ses sentiments et ses choix.

Anastasia Shevtsova a ce visage, rond et doux, qui tranche avec un regard aiguisé sur le monde qui l’entoure. Elle est assez troublante et très crédible dans le rôle. Ses partenaires de jeu n’ont pas à pâlir non plus. Niels Schneider est celui qui m’a le plus impressionné : il a beaucoup travaillé en apprenant la danse aux côtés des danseurs de Preljocaj. On retrouve la fougue de Jérémie Bélingard, celle que l’on voyait sur scène il y a longtemps. Je l’ai trouvé excellent et le voir danser est un plaisir non dissimulé.

Si vous avez aimé la BD, vous aimerez le film. On suit avec beaucoup de plaisir la construction de cette jeune fille, ses doutes, ses joies, ses peines. On est ému par cette douce créature qui parvient petit à petit à devenir ce qu’elle est : une femme qui danse.

Jérémie Bélingard était dans le Nouveau Rendez-vous, l’émission de Laurent Goumarre, clic 

Bastien Vivès était l’invité d’Augustin Trapenard, clic

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Lander et Forsythe à l’Opéra de Paris

Le ballet de l’Opéra de Paris a ouvert sa saison samedi soir avec une soirée mixte : Etudes d’Harald Lander et deux pièces de William Forsythe, Woundwork 1 et Pas./Parts. Si ces deux dernières ont été vues récemment, la première pièce n’avait pas été donnée depuis 2004. Voyage à travers la technique classique, de la barre aux hanches décalées. En bonus, pour la première, on a eu le droit au défilé.

défilé

 

La soirée s’ouvre avec la traditionnelle marche du défilé. Certains y sont attachés, d’autres moins, et le moins qu’on puisse dire c’est que ces courtes quinze minutes de défilé presque militaire déchaînent les passions. L’applaudimètre est en place et les admirateurs peuvent s’exprimer. On ne s’étonnera donc pas d’entendre François Alu très applaudi, d’autres danseurs peu vus, moins applaudis, malgré leur rang plus élevé. La salle veut bouleverser les grades par les applaudissements et pourtant, les plus conservateurs d’entre eux craignent l’arrivée de Millepied et sa vague proposition d’enlever un grade au corps de ballet. Toujours impeccablement réglé et très majestueux, ce n’est pourtant pas cela qui me provoque un frisson, mais la révérence d’Aurélie Dupont qui va quitter la scène cette année et le sourire de Mathieu Ganio qui ferme le rang. La scène est illuminée de blancheur, à l’instar de la salle, où les téléphones s’allument pour conserver un souvenir flou d’une tradition figée dans le temps.

On reste dans la tradition avec le ballet de Lander, Etudes. Véritable ode à la danse classique, le corps du ballet de l’Opéra s’y illustre avec brio.  Cela commence à la barre, où seuls les bas de jambe sont dévoilés. Dégagés, pliés, petits battements sur le coup de pied, ballonés, jetés, pas de cheval, rond de jambe, toute la barre classique est impeccablement exécutée, avec des jambes sublimes. Le ballet se compose de petites scènes qui se succèdent, qui montre tous les pas traditionnels de la danse classique. La danseuse est tantôt une femme romantique au tutu long, tantôt une bête de scène enchaînant les pirouettes. Dorothée Gilbert qui tient de le rôle de l’étoile fait honneur à ce titre. Sa danse montre à la fois une technique très solide (quels équilibres!) et un charisme qui capte tout le public. Son regard profond plonge dans ceux des spectateurs et elle semble nous dire « Vous ne pourrez pas faire autrement que de me regarder ». Chez les hommes c’est le sourire de Josua Hoffalt qui nous attire et nous mène à ses bas de jambes si beaux dans tout son travail de batterie. Si le ballet est un véritable marathon technique, il n’est pas tout de même pas d’une grande modernité. Le découpage en scènes est un peu lourd, surtout quand il s’accompagne des applaudissements qui hachent la musique et le bout des arabesques… Les lumières ne sont pas toujours heureuses, surtout quand on est placé de côté.

C’est tout de même, pour sûr, la meilleure définition de l’école française !

Woundwork1 Forsythe

Woundwork 1  était dansé ce soir-là par quatre étoiles. Aurélie Dupont, Hervé Moreau, Laëtitia Pujol et Mathieu Ganio dansent dans ce cube de lumière cette courte pièce de Forsythe. Pourtant, le temps semble s’étaler dans l’espace si grand. Il y a un certaine spiritualité dans la pièce, qui se lit dans les corps des danseurs. Forsythe utilise tout le langage classique mais le rend plus graphique. Les corps sont dessinés avec des jupettes rigides asymétriques. Les jambes des hommes sont légèrement coupées par des caleçons courts. Ayant peu vu le couple Ganio/Pujol pour des raisons d’angle, la pièce ne m’a pas plus émue que la première fois. Forsythe y pose une atmosphère, impose une écriture au tracé subtil, que les quatre interprètes de ce soir ont parfaitement compris.

 

Saluts Forsythe Pas. /Parts Eve et Jérémie

Le petit bijou de la soirée est sans aucun doute Pas./Parts. Ballet écrit pour le ballet de l’Opéra de Paris, Forsythe y déconstruit tout le langage classique vu dans le premier ballet de la soirée. Justaucorps colorés, musique évocatrice et urbaine de Thom Willems, lumières mouvantes, le ballet est lui aussi une succession de petits duos, trios, et autres, mais ne tombe pas dans l’écueil du noir. Les danses sont liées entre elles par l’énergie des interprètes. On oscille entre l’étirement maximal des corps, et la rapidité de petits mouvements fulgurants qui nous explosent aux yeux. Tous les danseurs y sont absolument époustouflants : chacun y révèle une partie de sa personnalité et de son talent. Jérémie Bélingard (enfin sur scène… ) donne une leçon de style, Marie-Agnès Gillot et Laurène Lévy, une démonstration de jambes. C’est avec un grand bonheur que l’on regarde tous ces artistes si virtuoses dans ce très beau ballet. On en redemande encore !

Soirée Forsythe Brown

Si il y a une chose que j’aime dans la danse de William Forsythe, c’est sa capacité à dessiner des formes dans l’espace, avec un questionnement toujours passionnant sur le corps du danseur.  Ainsi devant ses ballets, tout un tableau se remplit de cercles, lignes et polygones en tout genre. Les traits sont plus ou moins épais, ils se tirent, se dessinent avec les différents matériaux que le corps peut offrir. Elastiques, fusain, ou la plume d’un stylo, la palette graphique de Forsythe semble sans limite.

Vincent Chaillet In The Midlle Somewhat was elevated William Forstyhe photo de Julien Benhamou

La musique de Thom Willem a les mêmes couleurs que la danse. Crée pour les pièces la plupart du temps, mais sans lien comme chez Cunnigham, l’univers sonore du compositeur anglais donne à voir des formes musicales diverses et toujours nouvelles. Eclairs, grincements, suspension métallique, un monde se construit qui prend une forme physique lui aussi dans l’espace. La danse et la musique fusionnent sur le corps des danseurs.

J’ai vu deux fois la même distribution lors de la générale et de la première. Les deux fois j’ai vécu les mêmes émotions face à cette soirée qui m’a enchantée.

In the middle est le « diamant brut » de Forsythe. Chef d’oeuvre crée en 1987 avec Guillem/Hilaire/Legris, il fait aussi partie du ballet Impressing the Czar. Il faut absolument oublier cela pour rentrer dans la version de 2012. C’est ce que souhaite le maître américain, c’est ce qu’il a demandé à ses interprètes. On recommence et on se réapproprie l’oeuvre, l’imitation n’étant jamais bonne. Attention les yeux, Aurélia Bellet est sublime dans cette pièce et il ne faut pas la manquer. Son pas de deux avec Vincent Chaillet est envoutant, elle est fascinante. Chaillet montre tous ses talents. Cette danse terriblement sensuelle met en valeur les corps des hommes, avec ces lignes très précises dans les jambes tandis que les dos se courbent. Le passage où Chaillet est en 4ème position fondu sur la jambe de derrière, le dos dans l’alignement, puis qui d’un coup se courbe est très euphorisant. Cela vous prend au ventre comme la musique qui se gonfle d’un son qui semble venir de loin. Les danseurs marchent comme des automates, ils encadrent la scène avant d’entrer et de sortir. Ce pièce faite d’un thème, l’excellence technique qui joue avec la gravité, se décline en solo, duo, trio, que les danseurs de l’Opéra exécutent avec un investissement rare, si bien qu’on a eu l’imrpession de ne voir qu’un éclair parfaitement dessiné dans le ciel. Magique !

Soirée Forsythe Brown copyright photo Anne Deniau

Au milieu des pièces de Forsythe, on a eu la bonne idée de remettre ce petit bijou d’O Zlozony O composite de Trisha Brown. Contraste complet. Fond de scène étoilé, bienvenue dans le rêve de Trisha Brown. La danse est comme en apesanteur, faite de courbe qui s’enchaînent et s’entrelacent sans heurs. La pièce a encore gagné en épaisseur et je l’apprécie encore plus qu’il y a trois ans. Ce poème polonais offre à vos oreilles un voyage dans le surnaturel. Chaque séquence de la pièce donne à voir des qualités de mouvements différentes et pourtant il y a une continuité dans le langage proposé.  Le tout dansé magnifiquement par Le Riche Dupont et Bélingard… Cela ne vous suffit-il pas pour partir dans la troisième dimension ?

Jérémie Bélingard dans O Zlozony O Composite de Trisha Brown Merci Agathe Poupeny pour cette belle photo !

 

Univers beaucoup plus solaire avec Woundworks 1 qui ne m’a pas trop emballée. Il y a un aspect frustrant qui fait qu’un a du mal à voir en même temps les deux couples et on a la sensation de rater quelque chose.  Quand votre regard se pose sur l’un, difficile d’aller vers l’autre. Il y a très peu de pauses dans le mouvement et on reste bloqué. Les deux soirs, je n’ai pas décroché mon regard du couple Le Riche /Ciaravola. Le dos de Nicolas Le Riche, les jambes d’Isabelle Ciaravola, cela suffirait presque devant une pièce qui vous laisse quelque peu sur votre faim.

Pas. /Parts de William Forsythe copyright photo Agathe Poupeney

La soirée se termine en beauté avec Pas. / Parts. Comme dans Woundworks 1, le décor se compose simplement de rideaux de mousseline sur lesquels on peut changer les éclairages et créer des ambiances différentes. Alors là tout m’a plu ! Le solo de Sabrina Mallem, le duo Bélingard/Abbagnato, le duo court mais intense et viril de Bélingard / Bézard (si vous êtes cardiaque, évitez….), le solo d’Aurélien Houette, toujours aussi bon dans tout ce qu’il touche, la légèreté puissante de Bertaud, les jambes de Gillot qui défie sans cesse les lois de la gravité et ce chachacha qui vous donne envie de vous lever de votre siège et de de danser !

NB : même au 5ème rang de parterre, il vaut mieux être côté jardin.

Distribution des 30 novembre et 3 décembre 2012

IN THE MIDDLE SOMEWHAT ELEVATED

Aurélia BelletAlice RenavandValentine ColasanteLaurène LévyEléonore Guérineau,Charlotte Ranson
Vincent ChailletMarc MoreauDaniel Stokes
O ZLOZONY O COMPOSITE
Aurélie Dupont
Nicolas Le RicheJérémie Bélingard
WOUNDWORKS 1
Agnès LetestuIsabelle Ciaravola
Nicolas Le RicheHervé Moreau
PAS./ PARTS.
Marie-Agnès GillotNolwenn DanielEleonora AbbagnatoSabrina MallemValentine ColasanteJuliette HilaireCaroline RobertCaroline Bance
Jérémie BélingardAudric BezardAurélien HouetteChristophe DuquenneSébastien BertaudCyril Mitilian

Nouvelles du 5 novembre

Pas grand chose à vous raconter de ma semaine, celle à venir sera plus riche en termes de sorties. Le mois de novembre en général d’ailleurs, je crois que le nombre de soirées sans théâtre ou danse se compte sur les doigts d’une main ! Parmi ces sorties, de la danse bien sûr, à l’Opéra évidemment, avec les soirées,  Don Quichotte et Forsythe/Brown, à Chaillot Peau d’âne, au CNSMDP avec le spectacle du Junior Ballet mais surtout beaucoup de théâtre, au Rond Point avec Le Théâtre des Opérations, Martin Wuttke dans une pièce qui promet d’être excellente, Nouveau Roman de Christophe Honoré, sans oublier May B, toujours au théâtre du Rond-Point. Un mois de novembre chargé donc avec les remises des Prix de l’Arop en danse et en lyrique (j’attends encore un peu avant de vous donner les noms…même si il y a peu de suspense ), le concours interne de l’Opéra de Paris, que de choses trépidantes !

  • La sortie de la semaine

Le chorégraphe Emilio Calcagno présente Peau d’âne à Chaillot. Après avoir réécrit le livret, pour une lecture plus psychologisante, Emilio Calcagno place au centre de son histoire la rivalité prince-roi. Le langage est facile à appréhender, très Preljocaj, néoclassique. Plus d’infos et réservations, clic.

Au Théâtre des Champs-Elysées, on continue la trilogie Médée, avec Medea de Pascal Dusapin, chorégraphié par Sasha Waltz, d’après le texte d’Heiner Müller. Quoi de mieux qu’une femme chorégraphe pour traduire en mouvement ce personnage

Voir un extrait vidéo, clic.
Plus d’infos et réservations, clic.

Et toujours à l’Opéra de Paris, jusqu’à samedi, la soirée Gillot-Cunningham.

Tour du net sur la soirée Gillot/Cunningham :

Presse :
NYTimes IHT, Roslyn Sulcas, Recreating Merce Cunningham, Frame by Frame, clic.
Le JDD, Marie-Agnès Gillot met les garçons sur pointes, clic.
Paris Match, Portfolio de Philippe Petit, Sous Apparence non trompeuse, clic
Paris Match, Les secrets de la création de Sous-Apparence, clic.
NYT, A shining star at the Paris Opera Ballet, clic.
Financial Times, Laura Capelle , clic.
NYTimes Blog, Men in Pointes Shoes, clic.

Radios/TV :
France Info, Première chorégraphie de MAG pour le ballet de l’ONP, clic.
Culturebox, Gillot/Cunningham épure et austérité, clic.
Canalplus La Shortlist du Grand Journal, clic.
France Culture, La grande table avec Marie-Agnès Gillot, clic.
France Musiques, La matinale, entretien avec Brigitte Lefèvre, clic.
D8, l’invitée du Grand 8, clic.
TV5 Monde, invitée de Y’a du monde à Paris, clic.

Blogs :
Les balletonautes, Le plafond de l’Opéra Garnier, clic.
Le destin d’une princesse à Paris, clic.
Impression danse, Cinquante nuances de Cunningham, clic.
Danses avec la plume, rencontre avec Jean Guizérix, Wilfride Piollet, et Bénédicte Pesle, clic. La surprise n’est pas là on l’attend, clic.

Les photos d’Agathe Poupeney, clic.

  • L’évènement de la semaine

Le concours interne de l’Opéra de Paris a lieu cette semaine. C’est un évènements clos, uniquement sur invitation mais à voir si vous en avez un jour l’occasion. C’est aussi un moment où les langues se délient, où les passions font rage. Entre injustices, rumeurs et autres, il y a les mécontents, les ravis, les grognons, les tristes, bref pour moi c’est surtout et avant tout le bonheur de voir les danseurs du corps de ballet danser en solistes. Plaisir aussi de voir des variations peu dansées, des ballets oubliés. Évidemment comme tout le monde, j’ai des espérances pour plusieurs danseurs, mais ce n’est pas ce qui compte !

Petite explication pour ceux qui ne connaissent pas ce monde merveilleux de l’Opéra de Paris. Quand on est embauché dans le corps de ballet de l’Opéra, vers 16, 17 ans, après avoir fait l’école de danse de l’Opéra de Paris (pour plus de 90% des danseurs de la compagnie), on entre avec le titre de quadrille. Rang le plus bas, il faut ensuite passer un concours interne pour changer de grade. Coryphée, sujet, puis premier danseur. Le titre d’étoile est une nomination par la direction. Tous les danseurs du corps de ballet ou presque passent le concours. Pour cela, une variation leur est imposée, une par grade, puis ils choisissent une variation libre dans le répertoire de l’Opéra de Paris. Il y a des variations qui reviennent beaucoup, Esmeralda, Arepo, Carmen, James… Que nous réservent les danseurs cette année ?

Pour les demoiselles, il y aura 3 postes de coryphées, 3 postes de sujets et un seul petit poste de première danseuse. Les variations

Pour ces messieurs, il y aura 2 postes de coryphées, 2 postes de sujets et là aussi un seul poste de premier danseur.

Les variations imposées des femmes sont :

  • La Bayadère chorégraphie Rudolph Noureev d’après Marius Petipa, Acte III, variation de la Première Ombre, montrée par Clothilde Vayer
  • Don Quichotte chorégraphie Rudolph Noureev d’après Marius Petipa Acte II, scène 2, variation de Dulcinée, montrée par Aurélie Dupont
  • Le Lac des cygnes chorégraphie de Rudolph Noureev d’après Marius Petipa, Acte II, variation d’Odette, montrée par Agnès Letestu

Les variations imposées des hommes sont :

  • La Sylphide, chorégraphie de Pierre Lacotte d’après Taglioni
    Acte II, 1ère variation de James, montrée par Gil Isoart
  • Etudes, chorégraphie de Harald Lander, Mazurka, montrée par Nicolas Le Riche
  • La Belle au bois dormant, chorégraphie de Rudolph Noureev d’après Marius Petipa, Acte II, 3ème variation du Prince, montrée par Laurent Hilaire

Bon courage et bonne chance à tous !

  • Le beau gosse de la semaine

  • En vrac

Sarah Kora Dayanova est l’invitée de Cupcakes and Conversations. A lire ici.

Dada Masilo devrait revenir l’an prochain à Paris avec son Swan Lake. Elle travaille actuellement sur Carmen.

La Galerie de l’Opéra de Paris a d’ores et déjà revêtu ses habits de Noël. Le shopping peut commencer ! Voir les photos sur la page Facebook, clic.

Revoir le petit reportage sur Bill T. Jones dans Entrée libre sur France 5, clic, à 7’30.

Vendredi 9 novembre, pensez à réserver le Junior Ballet du CNSMDP via mail, reservation@cnsmdp.fr. Clic.

  • Bonus vidéo

Jérémie Bélingard, encore et encore… Solo Aphex du journal de bord # 2 “The Dance diary” (a journey through the inner)… et à lire aussi, un joli billet plein de poésie, clic.