Giselle

Giselle viennoise

Il y a des conversations qui en cinq minutes vous font prendre une décision sans même regarder son agenda. Le genre de conversation où on vous demande « T’es libre le week-end prochain ? On va voir Giselle ? » et dix minutes plus tard, vous recevez dans votre boite mail un billet d’avion et une place d’opéra. Comme ça. Il ne reste qu’à prendre un charmant hôtel histoire de profiter pleinement de la ville.

Quand je prends enfin l’agenda, je m’aperçois que c’est en même temps que les adieux de Laetitia Pujol. Manuel Legris sera à Paris et moi à Vienne. Voilà un échange qui me semble tout de même sympathique. Je lirai les comptes-rendus des bloggueurs, les articles de presse, je suivrai les live instagram et je regarderai en boucle des vidéos de Laetitia Pujol pour me consoler. De toutes façons, j’adorais Pujol en Juliette, alors je garde ce souvenir très précieux au fond de moi. Sa Giselle était grandiose aussi, alors finalement aller voir Giselle à Vienne, c’est une sorte d’hommage à ce personnage.

(c) Wiener Staatsoper GmbH / Ashley Taylor

Vienne c’est drôlement beau. Leur Giselle aussi. Avec un décor en noir et blanc, comme dans les vieux films. Ça permet de poser des couleurs sur la danse, de voir toute une palette en regardant les mouvements. Pour cela, il faut de jolis danseurs, expressifs qui nous racontent l’histoire. Portée par Denys Cherevychko, Nina Polakova et Eno Peci (dont je suis officiellement amoureuse désormais) le ballet s’offre au public avec une belle fluidité. L’orchestre joue à merveille la partition et appuie les nuances de la danse. On ne voit pas le temps passer.

Au delà du décor tout droit sorti d’un livre de Gustave Doré et des costumes qui ajoutent des nuances de gris (les Willis sont très belles dans leurs voiles couleur perle), la mise en scène d’Elena Tschernischova propose une vision moderne de Giselle. La danse est mise en avant, à l’instar d’une pantomime simplifiée mais très lisible pour le spectateur novice. Nina Polakova campe une Giselle naïve et tragique à la fois, à la danse impeccable (quelles jambes !) qui nous emporte dans son destin tragique. Son partenaire, Denys Cherevychko est un Albrecht qui montre sa supériorité de rang par une puissance assumée, qui sert de très beaux sauts et des pirouettes remarquables. Giselle supporte Albrecht à l’acte II comme une résistante le fait avec une cause perdue. Les grandes idées du ballet ressortent : amour, jalousie, déraison, pardon, mort. Cela aurait mérité d’être vu une deuxième fois. On reviendra, sur un coup de folie, pourquoi pas sur un coup de foudre, comme l’amour de Giselle pour la danse.

(c) Wiener Staatsoper GmbH / Ashley Taylor

A part ça, à Vienne :

  • Décidément sacrée collection à l’Albertina ! Un joli parcours de Monet à Picasso. Exposition magnifique sur les dessins de Dürer. En accord avec le décor schwarz-weiss de Giselle, histoire de prolonger le plaisir.
  • Le musée de l’histoire de l’art : immanquable ! Des trésors cachés ! Raphaël, Brueghel (la très impressionnante Tour de Babel est là), Rembrandt… En plus il y a un charmant café au milieu, pas de raison de ne pas y rester des heures.
  • On brunche dans la rue Kirchengasse, où on trouvera forcément un petit café bio sympa.
  • On déjeune chez Plachutta avec un bon vin viennois.
  • On goûte chez Sacher (une Sachertorte fallait-il le préciser).
  • On dîne au Palmenhaus.
  • On traine dans le parc à côté de l’Albertina (oui parce qu’à un moment il faut digérer).

Réquisitoire contre Albrecht

Samedi vingt-trois avril de l’an deux-mil-seize, la 32e Chambre du Tribunal de Grande Instance de Paris. La Chambre secrète, la Chambre de la Danse, siège exceptionnellement en audience publique, quoique le Palais soit quasi-vide, pour connaître de l’affaire qui remue danseurs, chorégraphes et spectateurs depuis un siècle et demi : enfin, le Prince Albrecht de Silésie va être jugé.

Isabelle Ciaravola Giselle

Isabelle Ciaravola incarnant Giselle (Photo FB I. Ciaravola)

A titre liminaire, le Ministère public entend remarquer que, compte tenu de l’arrêt de mise en accusation rendu par la Chambre de l’instruction, suite à l’appel interjeté par le Parquet sur l’ordonnance de renvoi devant le tribunal correctionnel rendue par le magistrat instructeur, l’affaire sera appelée non pas devant la 32e Chambre correctionnelle du Tribunal de grande instance de Paris, mais devant la Cour d’assises de Paris.

Monsieur le Président, Madame, Monsieur de la Cour, Mesdames et Messieurs les jurés,

l’affaire qu’il vous appartient aujourd’hui de juger est d’une limpidité diaphane :

Comparaît aujourd’hui devant vous un jeune homme qui, Prince, a chu du pinacle où le portait sa haute naissance pour se comporter avec la perfidie qui sied à un misérable hobereau de province – si ce n’est au premier malandrin venu.

L’histoire est connue de tous, et il n’est guère besoin de la rappeler : Albrecht, moyennant un stratagème – rien moins qu’une promesse d’hymen – dont l’ignominie n’a d’égal que la noirceur de l’hideux dessein qu’il venait servir, a conquis l’âme et le coeur de la pauvre Giselle.

Sans doute était-ce pour s’amuser. Ou pour se rassurer peut-être, lui le grand Seigneur dont les dames de la cour s’éprennent de l’étiquette sans que jamais il ne lui faille les séduire.

Mais voilà : Giselle, elle, en est morte.

Les faits sont eux aussi notoires, nul besoin de s’y attarder : les armes dissimulées dans le cabanon, l’utilisation d’un faux nom, la promesse de mariage, la danse macabre qui s’ensuit…

Tous ces éléments, parfaitement établis par le dossier de l’instruction (qu’il s’agisse de l’enquête diligentée sur commission rogatoire de Monsieur Heine, ou de l’ordonnance de renvoi rendue par Monsieur Gautier), témoignent de manière irréfragable, et plus qu’à suffire, de la maxime qui invariablement semble présider aux actions d’Albrecht : « préméditation & lâcheté ».

A quoi bon tenter de démêler l’écheveau de cette méchante tête, dont ne sourd que le vice le plus abject, soutenu par la détermination la plus froide ?

Plutôt que de vaines condamnations morales, auxquelles les convulsions d’une époque malade ne sauraient manquer de trouver quelque contradicteur, je m’en tiendrai à présent, si vous le voulez bien, à exposer la qualification juridique des faits.

LP NLR Giselle extrait DVD

Laëtitia Pujol et Nicolas Le Riche

Car la loi, elle, ne ment pas.

Or, là aussi, l’accusation ne saurait souffrir la moindre contestation :

Usurpation d’identité, manoeuvres frauduleuses, voilà sans doute qui, de prime abord, nous ferait penser à l’escroquerie, dont il convient de rappeler qu’elle se trouve définie par l’article 313-1 du Code pénal comme « Le fait, soit par l’usage d’un faux nom, […], soit par l’emploi de manoeuvres frauduleuses, […] de tromper une personne […] et de la déterminer ainsi, à son préjudice […], à fournir un service ou à consentir un acte… »

En l’espèce, la dissimulation des armes, l’utilisation du faux nom et finalement la promesse de mariage, en vue de la danse.

Or, Albrecht comparaît aujourd’hui devant votre Cour, et non devant le tribunal correctionnel. Pourquoi ? Parce que Giselle est morte.

Et c’est pourquoi la Chambre de l’instruction a, à juste raison et selon un arrêt parfaitement motivé en fait et en droit, considéré que les agissements d’Albert étaient constitutifs du crime de violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner (article 222-7 du Code pénal).

Cette qualification pourrait sembler surprenante aux profanes. En effet, « violences », me direz-vous, Mesdames et Messieurs les jurés, mais enfin, aucun coup n’a été porté !

Cependant, ce serait oublier l’article 222-14-3 du Code pénal, lequel dispose en son unique alinéa que « Les violences prévues par les dispositions de la présente section [i.e. celle dans laquelle est insérée l’article 222-7 relatif aux violences ayant entraîné la mort] sont réprimées quelle que soit leur nature, y compris s’il s’agit de violences psychologiques. »

En l’espèce, la promesse monstrueuse d’Albrecht a plongé Giselle dans un tourbillon mortifère de souffrances psychologiques insoutenables : c’est ce dont atteste, au besoin, le rapport d’expertise psychiatrique du docteur Mats Ek.

Et ces souffrances ont causé sa mort – peu important de savoir si celle-ci eut pour cause directe le coup de poignard suicidaire, ou l’effondrement physiologique d’un corps livré à la tyrannie de la démence.

En outre, et enfin, je requiers de votre Cour qu’elle fasse application de la deuxième circonstance aggravante prévue à l’article 222-8 du Code pénale, selon lequel « L’infraction définie à l’article 222-7 [i.e le crime de violences ayant entraîné la mort] est punie de vingt ans de réclusion criminelle [et non de quinze ans] lorsqu’elle est commise : […] 2° Sur une personne dont la particulière vulnérabilité, due à son âge, à une maladie, à une infirmité, à une déficience physique ou psychique ou à un état de grossesse, est apparente ou connue de son auteur. »

En l’espèce, il est établi que Giselle était affectée d’une fragilité physique et psychique qu’Albrecht ne pouvait ignorer, la mère de Giselle s’étant précisément opposée à la danse en raison de l’état de santé de sa fille.

La circonstance aggravante liée à la particulière vulnérabilité de la victime doit donc être retenue.

Giselle en train de mourir DG MH

Dorothée Gilbert et Mathias Heymann

PAR CES MOTIFS,

le Ministère public, au nom de la société danseuse toute entière et par le truchement de la procuration à lui accordé par la République balletomane, a l’insigne honneur de requérir qu’il plaise à votre Cour de :

Sur l’action publique,

DECLARER Albrecht de Silésie coupable du crime de violence volontaire ayant entraîné la mort sans intention de la donner, infraction prévue à l’article 222-7 du Code pénal ;

– DIRE ET JUGER que ce crime a été commis avec la circonstance aggravante liée à la particulière vulnérabilité de la victime, telle que prévue à l’article 222-8 2° du Code pénal ;

– CONDAMNER, en répression, Albrecht de Silésie à la peine de vingt ans de réclusion criminelle prévue par l’article précité et décerner, à cet effet, un mandat de dépôt à son encontre  ;

Sur l’action civile,

CONDAMNER Albrecht de Silésie à verser à la mère de Giselle, seule famille connue de la défunte, la somme de 1.000.000.000 d’euros (un milliard d’euros) en réparation du préjudice moral causé par la perte d’une enfant belle comme le jour et pure comme la vierge ;

SOUS TOUTES RESERVES,

ET CE SERA JUSTICE.

La parole est à la défense, ici

Giselle de Mats Ek, Ballet de Lyon

Du 27 décembre au 3 janvier, le Théâtre de la Ville a invité le ballet de Lyon pour danser Giselle de Mats Ek, qui est à leur répertoire depuis 2009. Cette relecture du ballet romantique date de 1982. Je n’avais pas vu la pièce depuis juillet 2004, à l’époque la pièce était au répertoire de l’Opéra de Paris. C’est avec une certaine attente que je suis allée au Théâtre de la Ville, car j’avais en tête un excellent souvenir. Retour sur la représentation du 30 décembre 2013 avec dans les rôles principaux Elsa Monguillot de Mirman, Denis Terrasse et Yang Jiang.

Giselle-de-Mats-Ek

Rappelons-nous d’abord l’argument de Giselle. A l’origine, Giselle est une jeune paysanne qui tombe amoureuse d’un beau garçon venu d’ailleurs. Il dit s’appeler Loys mais il est en réalité le noble Albrecht. L’ami de Giselle, le garde-chasse Hilarion lui dit de se méfier de ce garçon. Giselle préfère l’aimer et danser, malgré sa santé fragile. Quand les seigneurs du coin viennent au village, Giselle découvre qu’Albrecht est fiancé à Bathilde. Elle sombre dans la folie et meurt. A l’acte II, Giselle est devenue une Wili, un esprit évanescent délaissé par un amant infidèle, qui se venge en attirant des jeunes hommes dans la mort. Quand Albrecht vient sur la tombe de Giselle, Myrtha, la reine des Wilis veut le tuer. Giselle supplie la reine et danse avec Albrecht qui peut ainsi s’enfuir à l’aube.

Mats Ek relit cet argument et en garde presque intégralement l’acte I. En revanche, dans sa version, Giselle ne meurt pas de folie, mais est enfermée dans un hôpital psychiatrique. Dans le style, on est très loin du ballet romantique. Deux toiles peintes aux allusions sexuelles explicites constituent le décor. Quelques accessoires, comme le cœur de Giselle symbolisé par un petit coussin rouge, les fourches des paysans, des œufs, maigre nourriture des paysannes et les draps de l’hôpital psychiatrique qui ont remplacé la légèreté des tulles.

La chorégraphie est toute dans le style Ekien. Les mouvements s’ancrent profondément dans le sol, avant de s’élever dans les airs. Les positions pliées sont privilégiées, en sixième et en seconde. Ainsi les lignes se brisent. Giselle s’enferme toute seule en pliant son buste sur ses cuisses, jambes pliées. Elle sombre dans la folie, les jambes en écart pliées. Tout se brise à mesure que le ballet avance. Quand elle exprime sa joie de danser, les lignes se font plus courbes, plus douces et se matérialisent dans des sauts plus légers.

Giselle_3

Les intentions sont toutes aussi importantes que dans la version « classique ». Dès l’ouverture du rideau, on voit Giselle au sol, en pleines convulsions, attachée par le ventre à une corde. Tout se joue déjà là. Il faut capter le spectateur, qui va suivre le cœur de cette petite paysanne. La proposition d’Elsa Monguillot de Mirman est brillante. Elle campe une Giselle pleine de jeunesse et d’entrain au premier acte. Sa danse est juste, expressive mais de façon très intelligente. Son regard joue une grande importance, elle sait varier son intensité pour partager ses sentiments. Giselle est déjà une marginale. Elle ne travaille pas, elle danse de façon différente des autres. L’acte II montre une autre facette de sa personnalité, une Giselle plus sensuelle avec Albrecht. Son jeu de séduction du premier acte était enfantin, placé sous le signe du jeu. Là, elle se montre plus aimante. Les danses des internées sont dansées avec beaucoup de précision. On retrouve les traversées des Wilis par des grand jetés plus écorchés. La frustration de ces femmes enfermées transparaît et met certains spectateurs dans l’embarras. Parmi elles, Giselle, frustrée comme les autres, semble cependant trouver un apaisement entre les murs de l’asile et la bienveillance de Myrtha. Elle continue d’éprouver son amour pour Albrecht, mais à présent contrôlé, et impossible ce n’est plus un danger pour sa santé. Elle peut se replier sous son drap, peut être son linceul et laisser Albrecht, nu, repartir pour une nouvelle vie. Mats Ek offre une vision plus humaine, moins fantastique. Giselle a perdu la tête, peut être même la mémoire, Albrecht est pardonné, il peut recommencer sa vie.

Mats Ek signe une œuvre riche, forte, qui n’a pas pris une ride. Le Ballet de Lyon, toujours aussi excellent dans son répertoire contemporain, le sert avec une grande dignité. Excellente soirée, quel grand plaisir de revoir ce chef d’œuvre du chorégraphe suédois ! Un grand bravo aux artistes !

« Le ballet n’a jamais vraiment osé tremper les pieds dans les eaux froides qui nous entourent. J’ai envie de refléter l’image de la réalité. »
Mats Ek 1999.

 

Les photos sont celles que l’on peut voir sur le site du ballet de Lyon

Nouvelles de 2013 n°3

Quelle semaine ! Le monde de la danse a été de nouveau été chamboulé pour des raisons un peu plus positives que la semaine dernière ( l’affaire Sergeï Filin, ndlr). Benjamin Millepied a été nommé à la tête de l’Opéra de Paris, pour succéder à Brigitte Lefèvre le 15 octobre 2014. J’y reviens tout de suite car il y avait tout de même beaucoup de choses à lire !

  • L’évènement de la semaine : la nomination de Benjamin Millepied

Depuis novembre, ou presque, la décision avait été prise. On l’avait croisé dans les couloirs de l’Opéra, son nom commençait à être chuchoté, avec celui d’Alexeï Ratmansky. Stéphane Lissner, qui succédera à la tête de l’Opéra à Nicolas Joël a choisi son directeur de la danse, qui succèdera à Brigitte Lefèvre le 15 octobre 2014. C’est le danseur-chorégraphe Benjamin Millepied qui la remplacera. Il a été engagé en CDI et a présenté son projet en conférence de presse. Il commencera son job par mener la saison 2014-2015 dont on connaîtra le contenu complet bientôt. Elle a été composée par Brigitte Lefèvre, de façon logique, puisque les saisons se construisent sur 3 ou 5 ans. Il composera donc sa première saison pour 2015-2016. Son projet pour l’Opéra n’est pas encore bien dessiné, mais de grandes lignes ont été posées.

Tout d’abord, le plus américain des danseurs français souhaite qu’il y a plus de créations et que ces créations soient des ponts entre les arts. Il souhaite que ces créations ne soient pas des explosions de budget. Il faudra faire avec peu, et se concentrer sur la danse. En ce sens, il souhaite aussi créer une cellule chorégraphique pour développer ce talent chez les danseurs de la compagnie. Lui continuera pour sa part à chorégraphier en commençant par Daphnis et Chloé l’an prochain.

Millepied a la volonté de démocratiser le ballet, en le sortant de ses murs. Les danseurs pourraient présenter des pièces dans d’autres théâtres, dans des musées. Les tournées, comme l’avait déjà dit Lissner, auront aussi lieu en France. Pour l’instant l’Opéra ne se produit qu’à l’étranger, cette année en Australie et au Japon. Millepied veut aussi que les œuvres présentées au public soient claires, surtout en ce qui concerne les créations. Il souhaite expliquer au public les œuvres.

Pour ce qui est de l’héritage classique, il a beaucoup de respect pour les grands ballets. Il reprendra ceux de Noureev dans un premier temps, mais ne s’interdira pas de revisiter les grands ballets. Il invitera aussi de nombreux chorégraphes de sa génération comme Paul Lightfoot, ou encore le petit génie Liam Scarlett.

Sa jeunesse apportera un air différent de celui de Brigitte Lefèvre. Il arrive de l’extérieur, n’a pas fait le même parcours que les danseurs de la compagnie. Un regard neuf en somme. Il devra se faire sa place parmi eux. Pas facile, mais si les idées sont bonnes, on peut espérer que le reste suivra. C’est en tous les as à mon sens un choix audacieux, car il apportera quelque chose de complètement différent, tout en continuant à travailler avec les maîtres de ballet déjà en place. Pour ma part, je suis plutôt curieuse de voir ce que cela va donner. Les idées avancée me plaisent, moi qui suis plus amatrice de danse moderne, qui se sert d’un certain langage classique, ou de danse complètement contemporaine (l’idée de La belle au bois dormant l’an prochain… au secours… sachant qu’à Garnier, au même moment, ce ne sera pas mieux). Il lui faudra du courage pour mener cette aventure « inouïe », comme il l’a qualifié.
Point people : oui Natalie Portman l’accompagne à Paris.

Millepied_officiel

A lire dans la presse en français :
Communiqué de presse de l’Opéra de Paris, clic
Le Figaro, Ariane Bavelier, L’Opéra de Paris désigne son nouveau directeur du ballet, clic
Le Figaro, Ariane Bavelier, Opéra de Paris, place au XXIème siècle, clic
Le Figaro, Ariane Bavelier, L’héritage de Brigitte Lefèvre, clic
Le Figaro, Ariane Bavelier, Millepied explique son projet, clic
Libération, Millepied nommé directeur du ballet de l’Opéra, une « West side story », clic.
Le Monde, L’Opéra de Paris désigne son nouveau directeur de la danse, clic
Le Monde, Benjamin Millepied, à nous deux Paris, clic
Le Monde, Portfolio, itinéraire d’un danseur surdoué, clic
Le JDD, Benjamin Millepied directeur de la danse à l’Opéra de Paris, clic
Culturebox, Benjamin Millepied, futur directeur de la danse à l’Opéra de Paris, clic.
Paris Match, Philippe Noisette, Benjamin Millepied, du glamour à l’Opéra de Paris, clic
Paris Match, Philippe Noisette, Benjamin Millepied, le pari de Stéphane Lissner, clic
Les Echos, Philippe Noisette, Un Palais de la danse pour le prince Millepied, clic
Dansermag, Ariane Dollfus, Benjamin Millepied nommé directeur de la danse à l’Opéra de Paris, clic
Télérama, Benjamin Millepied nommé directeur de la danse, clic
Le Huffington Post, Benjamin Millepied, le marie de N. Portman nommé directeur de la danse, clic

A lire dans la presse en anglais :
New-York Times, Paris Opera Ballet Picks Outsider for New Director, clic
New-York Times, Benjamin Millepied Answers Questions About His New Post With Paris Opera Ballet, by Roslyn Suclas,  clic
The Guardian, Can Benjamin Millepied walk the walk at the Paris Opera Ballet?, clic
Dance Magazine, Le directeur : Millepied to run POB, clic
Los Angeles Times, Benjamin Millepied talks about leaving L.A. dance for Paris, clic

A lire sur les blogs :
Ma chronique, clic
Danses avec la plume, clic
Blog à petits pas, clic
Impressions danse, clic
Musicasola, clic
Danse Opéra, clic
Le Live-tweet de la conférence de presse par Bella Figura, clic
Blog L’Express de Laurence Liban, clic
Les Balletonautes, clic

  • Les sorties de la semaine

Kaguyahimé à l’Opéra de Paris commence cette semaine, vendredi 1er février. Ce ballet de Jiri Kylian raconte une légende japonaise, celle de Kaguyahimé princesse de Lune qui descend sur la terre. Elle y rencontre des villageois, des citadins, qui tombent tous amoureux cette déesse, mais c’est l’empereur Mikado qui gagnera son cœur. Jiri Kylian propose une lecture très épurée, mélangeant les musiques traditionnelles du Japon à des musiques plus contemporaines, plus occidentales aussi. Le ballet est donné pour la première fois à Garnier, je pense qu’il prendra plus de force encore.
Côté distributions, on trouvera trois couples. Alice Renavand assure la première, à la demande du chorégraphe parait-il,  avec Hervé Moreau. Puis nous retrouverons Agnès Letestu et Vincent Chaillet et enfin Marie-Agnès Gillot avec Alexis Renaud. Les distributions du corps de ballet sont alléchantes également, avec des habitués des casts contemporains, et la découverte d’Allister Madin, dans ce répertoire.
Voir toutes les distributions, sur le site de l’Opéra de Paris, clic.
Relire ma chronique sur la répétition publique qui a eu lieu le 19 janvier, clic
Relire ma chronique sur le ballet vu à l’entrée au répertoire, clic
Plus d’infos et réservations sur le site de l’Opéra de Paris, clic.

Affiche Kaguyahime par Anne Deniau

L’exposition Noëlla Pontois, divine étoile, débutera le vendredi 1er février à Elephant Paname. L’exposition retracera le parcours de cette artiste photos, vidéos, costume et loge d’artiste reconstituée. C’est à voir du 1er février, jusqu’au 29 mars 2013. Plus d’infos sur le site d’Elephant Paname, clic.

exposition Noëlla Pontois à Elephant Paname

  • Le concours de la semaine : Le Prix de Lausanne

Le Prix de Lausanne 2013 commencera demain ! Cette compétition rassemble des danseurs du monde entier. Ils ont été sélectionnés par vidéo et CV. Ils vont danser devant un jury mais aussi devant des directeurs de compagnie. Ils peuvent ainsi toucher des bourses pour faire des stages, les plus âgés avec un contrat. Ils prennent des cours pendant une semaine, avec des professeurs renommés. Ils présentent à la fin de la semaine deux variations, une classique, une contemporaine. Les pays les plus représentés sont souvent la Chine et le Japon. Cette année, Elisa Lons, étudiante au CNSMDP, est la seule candidate française. Pour voir la liste des candidats, clic.

Prix de LAusanne 2013

Vous me direz pourquoi suivre un concours qui se situe en Suisse ? Parce que le Prix de Lausanne est facile à suivre ; comptes Youtube, Facebook, Twitter, Instagram, Tumblr, et Pinterest, des vidéos sont mises en lignes, des centaines de photos, la finale est retransmise en direct sur le site internet du concours. Elle aura lieu samedi 2 février.

  • La photo de la semaine

C’est la superbe photo d’Agathe Poupeney bien sûr ! Joyeux anniversaire l’école de danse!

Photo du tricentenaire par Agathe Poupeney

  • En vrac

Suite de l’affaire Sergeï Filin, directeur du Bolchoï agressé à l’acide : le danseur Nikolaï Tsiskaridze a été interrogé par la police. Contrairement à d’autres danseurs, il a clairement affiché son indifférence face à son directeur. A lire sur le sujet, l’article d’Ariane Bavelier, clic, l’article du Guardian, clic, et celui du Monde, clic.
A lire aussi, cet article très intéressant du Courrier International, sur l’ambiance qui règne au Bolchoï… ça ne fait pas rêver, clic

Les danseurs de l’Opéra de Paris sont arrivés en Australie pour y danser Giselle.

A lire, un article de Philippe Noisette sur la transmission du travail de Pina Bausch par Dominique Mercy, clic.

L’Opéra de Paris a signé un accord avec Telmondis Distributions pour la diffusion de ses captations. L’Opéra de Paris diffusera l’an prochain entre 8 et 10 captations.

Nouvelle campagne Repetto avec en égérie Dorothée Gilbert.

Dorothée Gilbert pour Repetto

  • La vidéo de la semaine

Claire Gandolfi dansant dans le clip de Private Pepper.

Les nouvelles du 26 septembre

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Le petit rat est débordé ces temps ci ! La semaine dernière fut riche de danse avec deux soirées Lifar/Ratmansky, la fête de la danse au Grand Palais. En somme un très bon week end dansant !

  • La sortie de la semaine : Soirée hommage à Théophile Gauthier

Cela se passe les 27 et 29 septembre à l’amphithéâtre Bastille. On célèbre le bicentenaire de Théophile Gauthier en lui rendant hommage en musique et en danse. La programmation est alléchante, l’entrée coûte 25€. J’ai pour ma part très envie d’aller voir cette soirée, car entre musique, poésie et dans, je suis sûre d’y trouver mon bonheur.

Manuel De Falla (1876-1946) Trois mélodies (1909)
Les Colombes
Chinoiserie
Seguidille


Ernest Chausson (1855-1899) La Dernière feuille op. 2 n° 4 – 1880
Les Papillons op. 2 n° 3 – 1880

 

Gabriel Fauré (1845-1924) La Chanson du Pêcheur – 1872

 

Henri Duparc (1848-1933) Lamento – 1883

 

Charles Gounod (1818-1993) La Chanson du Pêcheur / 1e version – 1841
Ma Belle amie est morte / 2e version – 1872

 

Reynaldo Hahn (1874-1947) Infidélité – 1893
Seule – 1893

 

Jules Massenet (1842-1912) L’Esclave, op. 12 n°1 – 1868

 

Robert Schumann (1810-1856) De mes larmes brillantes
(version française de Théophile Gautier de Aus meinen Tränen, second lied des Dichterliebe)

 

Franz Schubert (1797-1828) Ave Maria (version française de Théophile Gautier)

 

Adolphe Adam (1803-1856) Giselle (pas de deux, version alto et piano*)

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Poèmes et textes en prose de Théophile Gautier
Jacques Bonnaffé
Récitant
Françoise Masset
Soprano
Clairemarie Osta
Danseuse Etoile
Mathieu Ganio
Danseur Etoile
Laurent Verney
Alto
Nicolas Stavy
Piano
Elena Bonnay
Piano

Et aussi, voir la soirée Lifar/Ratmansky, La Clémence de Titus pour l’opéra de Paris, hormis cela je vous conseille d’aller au théâtre de la Colline voir Les vagues.

  • La tournée à ne pas manquer : Incidence Chorégraphique

CHARTRES
Theater, January 21 Saturday, 8:30 p.m.
Information : http://www.theatredechartres.fr/

JAPAN
TOKYO, Fuchu no mori theater, January 8 Sunday,
3 :00 p.m.
Information : http://www.fuchu-cpf.or.jp/theater/

FONTAINEBLEAU
Theater,December 17,8 :30 p.m, 18 Sunday, 5 :00 p.m.
Information :+33 1 64 22 26 91 fontainebleau.fr/theatre-municipal.69

SENLIS- SenLISZT festival
Cziffra’s fondation, Saint-Frambourg royal chapel November 4, 8 :30 p.m.
Information : http://www.fondation-cziffra.com/

ROISSY DANCE FESTIVAL
Orangerie, october 8 Saturday & 22 saturday, 8 :45 p.m.
Information :+331 34 29 48 59, http://www.roissyenfrance.fr/

  • En vrac

La Galerie de l’Opéra a sorti d’adorables petits cachemires Zadig et Voltaire spécial Opéra de Paris… Je sens que je vais craquer…

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C’est une première : le Bolchoï a recruté l’américain David Hallberg, soliste à l’ABT.

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Pour voir le trailer du film First Position, suivez le lien…

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  • La vidéo de la semaine : Un peu de Giselle

Théophile Gauthier oblige, replongeons nous dans Giselle. Voilà une petite vidéo de Laetitia Pujol en répétition. C’est toujours plaisant à regarder.