Georges Balanchine

Séance de travail Balanchine

Retour à Garnier pour la première fois de la saison, cela ne pouvait pas se passer facilement ! Outre le défilé des Galeries Lafayettes qui occupait le quartier, mes lunettes sans qui je suis complètement dans le flou, avaient décidé de divorcer. Chouette, aller voir un spectacle sans lunettes…. Certes, il n’y a pas de sur-titres, et je connais les chorégraphies, mais quand même ! Bref, j’ai passé une soirée dans le flou ou les yeux collés à mes jumelles seul moyen pour moi de voir la danse ! Chers danseurs, hier dans mes yeux vous étiez tous doublés, ce qui avait un effet grandiloquent. Parlons plutôt des ballets que vous pourrez voir à partir de lundi prochain au Palais Garnier.

Le programme est composé de trois ballets, tous trois très différents.

Le premier est Sérénade. C’est un ballet qui a été créé en 1934. C’est une des premières créations « outre-atlantique », peu de temps avant la fondation du NYC Ballet. Pas d’argument dans cette petite pièce sur une musique de Tchaïkowsky. Balanchine a fait avec les moyens du bord. Premier jour de répétition, il y avait une vingtaine de filles, le surlendemain, plus que six. Qu’à cela ne tienne, il écrit la chorégraphie, le mouvement doit continuer. Une fille entre en pleurant dans le studio ? On conserve alors cette entrée. C’est cela qui fait la douceur de pièce. Elle regorge de petites pépites, d’intentions dissimulées ça et là. Balanchine n’a eu de cesse de modifier cette pièce, en ajoutant ou retirant des détails, des regards, parfois même des gestes entiers. On peut s’inventer une histoire alors qu’il n’y en a pas. Les longs tulles bleus renforcent cette idée romantique, peut être d’une passion entre un danseur et cette jolie blonde qui arrive au cours en retard. Il n’en est rien, mais rien ne vous empêche de laisser aller votre imagination.

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Dans mes jumelles, j’ai tout de même aperçu Eleonora Abbagnato, pour ma plus grande joie. Mathilde Froustey et Myriam Ould Braham ont aussi déjà offert du spectacle !

Le deuxième ballet proposé est de loin mon préféré. Il s’agit d’Agon, ballet de 1957. Sur une musique de Stravinsky, qui peut vous sembler sans mélodie, Balanchine construit une chorégraphie qui ne manque pas d’innovation. Ce « combat » est plus une « battle » entre la danse et la musique, car il ne faut jamais en perdre le rythme. La virtuosité technique exigée par Balanchine rappelle la complexité de la partition et il se construit un dialogue entre les deux qui m’emmène dans un imaginaire fabuleux. On peut dire qu’Agon fait partie des ballets en noir et blanc au même titre que Les 4 Tempéraments (que j’adore!), où les pas de deux succèdent aux pas de quatre, sans transition et pourtant on n’en perd pas pour autant le fil.

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Le dernier ballet est Le Fils Prodigue. Il a été écrit pour Serge Lifar, dans Les Ballets Russes de Diaghilev, en 1929. La version présentée date de 1957, Balanchine avait l’habitude de remanier ses ballets. L’argument est fort simple. Un fils veut plus de liberté, et quitte le foyer familial. Il se fait voler par ses deux compères, puis il rencontre un bande de lutins, qui le mettent dans les bras d’une femme envoutante et dominatrice qui finit de le ruiner. Il se retrouve seul et en guenilles. Il rentre alors chez son père, qui est heureux d’enfin le retrouver. La chorégraphie ressemble beaucoup à du Roland Petit et on ne peut pas s’empêcher de penser au Jeune Homme et la Mort. On est dans une écriture assez fine, résolument contemporaine avec un langage néoclassique. La musique de Prokofiev sert la narration, car elle l’accompagne et insiste sur les moments forts de la vie de ce jeune homme. En même temps, cette musique offre au chorégraphe des changements de rythme fabuleux pour monter une chorégraphie d’une grande modernité. Hier soir, Je n’ai pas quitté des yeux, des jumelles Agnès Letestu… Quelles jambes !

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Les distributions sur le site de l’Opéra de Paris

Allez je m’en vais me racheter des yeux pour y voir quelque chose à la première de lundi !

Nouvelles de la semaine du 4 juillet

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L’anatomie de la sensation Wayne Mc Gregor ©Agathe Poupeney /PhotoScene.fr

Ouf le petit rat est en vacances et va enfin pouvoir rattraper son retard d’écriture. Au mois de juin, vous l’avez sans doute constaté je n’ai pas été très productive. Mes chroniques sont écrites mais dans mes jolis petits carnets et il faut donc que je les tape. Cette semaine, il va y avoir une pluie d’articles! Comptes rendus des répétitions des Enfants du Paradis, conférence avec Wayne Mac Gregor, compte rendus de la première des Enfants du Paradis, de la première de L’anatomie de la Sensation, mes lectures, bref il y a du boulot !

  • La sortie ballet de la semaine : Les étés de la danse au Châtelet

Cette année c’est le Miami City Ballet qui vient avec un programme très américain et très alléchant. Pour le moment je vais à la générale demain soir et à la première mercredi. 17
représentations, 17 programmes. A vous de piocher et de vous régaler.

Mercredi 6 juillet
à 20h
Soirée d’ouverture
en hommage
à George Balanchine
et Jerome Robbins
Symphony in Three Movements
(Balanchine-Stravinsky
Afternoon of a Faun
(Robbins-Debussy
Tarantella
 (Balanchine-Gottschalk
Ballet Imperial
 (Balanchine-Tchaikovski)
Jeudi 7 juillet
à 20h
Square Dance
(Balanchine-Corelli/Vivaldi
La Valse
 (Balanchine – Ravel
In the Upper Room
 (Tharp – Glass)
Vendredi 8 juillet
à 12h
Cours en public
Vendredi 8 juillet
à 20h
Square Dance
(Balanchine-Corelli/Vivaldi
La Valse
 (Balanchine-Ravel)
Symphony in Three Movements
(Balanchine-Stravinsky)
Samedi 9 juillet
à 15h
Symphony in Three Movements
(Balanchine-Stravinsky
Afternoon of a Faun

(Robbins-Debussy
Liturgy 
(Wheeldon-Pärt
Ballet Imperial
 (Balanchine-Tchaikovski)
Samedi 9 juillet
à 20h
Square Dance
(Balanchine-Corelli/Vivaldi)
The Four Temperaments/Les Quatre Tempéraments
(Balanchine-Hindemith
In the Upper
 Room (Tharp-Glass)
Dimanche 10 juillet
à partir de 12h
Projection de films 

Mardi 12 juillet
à 20h
The Four Temperaments/Les Quatre Tempéraments
(Balanchine-Hindemith
Promethean Fire 
(Taylor-Bach
Theme and Variations
(Balanchine-Tchaikovski)
Mercredi 13 juillet
à 20h
The Four Temperaments/Les Quatre Tempéraments (Balanchine-Hindemith)
La Valse (Balanchine-Ravel)
Western Symphony (Balanchine-Kay)
Jeudi 14 juillet
à 20h
La Valse (Balanchine-Ravel)
In the Night (Robbins-Chopin
Symphony in Three Movements
(Balanchine-Stravinsky)
Vendredi 15 juillet
à 12h
Cours en public
Vendredi 15 juillet
à 20h
Theme and Variations
(Balanchine-Tchaikovski
Promethean Fire 
(Taylor-Bach
Nine Sinatra Songs
(Tharp-Arlen/Mercer/Cahn)
Samedi 16 juillet
à 15h
Square Dance
(Balanchine-Corelli/Vivaldi
In the Night
 (Robbins-Chopin
Theme and Variations
(Balanchine-Tchaikovski)
Samedi 16 juillet
à 20h
The Four Temperaments/Les Quatre Tempéraments (Balanchine-Hindemith)
Promethean Fire (Taylor-Bach
Western Symphony
 (Balanchine-Kay)
Dimanche 17 juillet
à partir de 12h
Projection de films
Mardi 19 juillet
à 20h
Nine Sinatra Songs
(Tharp-Arlen/Mercer/Cahn
Afternoon of a Faun
 (Robbins-Debussy)
Liturgy (Wheeldon-Pärt)
Ballet Imperial (Balanchine-Tchaikovski)
Mercredi 20 juillet
à 20h
Theme and Variations
(Balanchine-Tchaikovski
Promethean Fire
 (Taylor-Bach
Nine Sinatra Songs
(Tharp-Arlen/Mercer/Cahn)
Jeudi 21 juillet
à 20h
Theme and Variations
(Balanchine-Tchaikovski)
In the Night (Robbins-Chopin)
In the Upper Room (Tharp-Glass)
Vendredi 22 juillet
à 12h
Cours en public
Vendredi 22 juillet
à 20h
Western Symphony (Balanchine-Kay
In the Night
 (Robbins-Chopin
In the Upper Room
 (Tharp-Glass)
Samedi 23 juillet
à 15h
Western Symphony (Balanchine-Kay
Afternoon of a Faun

(Robbins-Debussy
Liturgy
 (Wheeldon-Pärt
Nine Sinatra Songs
(Tharp-Arlen/Mercer/Cahn)
Samedi 23 juillet
à 20h
Square Dance
(Balanchine-Corelli/Vivaldi) 
Afternoon of a Faun

(Robbins-Debussy
Liturgy
 (Wheeldon-Pärt
Ballet Imperial
 (Balanchine-Tchaikovski)

 

Plus d’infos pour les réservations et autres, suivez le lien

A noter aussi, les étés de la danse se poursuivent en septembre avec la venue de Baryshnikov pour une pièce In Paris. Je vous en reparlerai d’ici là.

A suivre aussi le blog de la compagnie, très sympa, vivant et très agréable à lire.

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  • Le dilemne ciné de la semaine : Pina ou Balanchine??

Lundi 4 juillet, 2 projections, toutes les deux intéressantes. D’un côté Pina Bausch au Théâtre de la Ville. A 20h30 sera projeté son film La Plainte de l’Impératrice, seul film réalisé par la chorégraphe. Film rare, très difficile à se procurer, c’est l’occasion ou jamais. Pour réserver (tarif 10€), téléphonez au 01.42.74.22.77.

De l’autre côté soirée Balanchine à la cinémathèque de la danse. Balanchine in Paris est un film réalisé par Dominique Delouche sur le travail de Mister B. En plein dans le sujet des
étés de la danse…

Que faire? Je crois que je vais pencher pour la cinémathèque, je boude toujours le Théâtre de la Ville.

  • La presse de la semaine

Danse magazine numéro de juillet

Danse fait sa couv’ avec la superbe Isabelle Ciaravola qui éblouit tous les spectateurs dans Les Enfants du Paradis. La danseuse étoile est ici dans un rôle taillé sur mesure qui met en valeur ses qualités techniques et son grand talent d’interprétation. C’est la Garance la plus convaincante que j’ai vue. A lire dans Danse, un article sur Isabelle Ciaravola, sur le Onegin au Royal Ballet, un portrait de Stéphanie Romberg, les comptes rendus de Rain, de Jewels par le ballet de la Scala et bien d’autres.

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Danser fait un numéro double juillet-août avec en couverture les danseurs du Miami City Ballet. A l’intérieur, un super dossier Danse et amour, très bien fait, je l’ai lu samedi
sur le chemin de mon cours de danse. Plein d’article sur les couples de danse, la sensualité des corps, le sexe dans la danse, la pantomime de l’amour. Un grand article sur Mac Gregor à lire aussi, si vous appréciez le travail du chorégraphe en ce moment à Paris. Et bien sûr la venue du Miami City Ballet avec un programme plus qu’alléchant !

  • Le concours de la semaine : entrer à l’Opéra de Paris

Le concours interne est passé et les heureux élus sont :

Laura Bachman

Mathieu Contat

Germain Louvet

Hugo Marchand

Jérémy Loup-Quer

Pour l’externe, j’avais une grosse pensée pour Victoire Debay, qui n’a pas été récompensée de son travail, j’espère qu’elle repassera l’an prochain. Les résultats sont :

Caroline Osmon

Maxime Thomas

Bravo à toutes celles et ceux qui ont réussi !

  • Le bonus vidéo de la semaine : encore du Balanchine !

Les quatre Tempéraments sont une des premières pièces que j’ai découvertes de Mister B. et j’avais été complètement conquise par le style épuré, black and white, du
chorégraphe. Les lignes du ballet sont superbes, dans un langage simple et d’une beauté sans égale.

Saison 2011 -2012 à l’Opéra de Lyon

Opéra de Lyon

 

Ah l’Opéra de Lyon, il faut que je renouvelle les week ends dans la région pour aller voir leur saison, qui bien que présentant peu de ballets vaut le détour. Le ballet de Lyon est une compagnie contemporaine, qui danse toujours de grands chorégraphes.Voilà donc leur nouvelle saison. Pour info elle sera présentée, les 4 et 5 mai à 19h30 à l’amphi Opéra.

  • Giselle de Mats Ek du 09 au 11 mai 2011

Que dire de ce chef d’œuvre ? Je garde un très bon souvenir de cette version de Giselle que j’avais vu avec Marie Agnès Gillot dans le rôle titre. Allez-y, c’est génial.

  • Maguy Marin, Création du 14 au 18 septembre 2011. 

On ne sait pas encore ce que la chorégraphe va nous proposer, puisqu’elle n’a pas encore commencé le travail avec les danseurs de l’Opéra. C’est donc avec impatience et curiosité que vous pouvez aller voir cette oeuvre pour une vraie découverte.

 

  • Benjamin Millepied/Georges Balanchine du 17 au 23 septembre 2011

Programme alléchant dans une ambiance 100% New-York City Ballet, puisqu’il nous est proposé deux pièces de Benjamin Millepied, Sarabande et Pierced, ainsi qu’une pièce de
Balanchine que personnellement j’aime beaucoup, Violin concerto. Belle soirée en perspective.

  • Soirée Forsythe/Kylian/Tankard du 03 au 07 avril 2012

Quelle soirée ! Deux pièces de Kylian (mon admiration pour ce chorégraphe n’a je pense pas de limites..) dont Petite Mort, dont on ne saurait se lasser, et Un ballo que je ne
connais pas. La pièce de William Forsythe, Second Detail,  est une déclinaison à l’infini d’une phrase chorégraphique, le tout dans une ambiance tamisée, avec des costumes d’Issey Miyake. Pour finir un grand classique, le Boléro, version Tankard..celui là est un jeu d’ombres et de lumières.

  • Soirée Merce Cunningham du 05 au 09 avril 2012

Deux pièces, 20 ans d’écart, Summerspace et Channels/Inserts. Je ne connais pas ces pièces, mais si vous n’avez jamais vu de pièces du grand chorégraphe new-yorkais, profitez en car la compagnie du ballet de Lyon a une technique exemplaire, nécessaire pour danser ces chorégraphies si difficile.

 

3B, 3 soirées, 3 Sacres

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Nicolas Le Riche, Marie-Agnès Gillot, Ludmila Pagliero et Aurélia Bellet.

 

Les trois B, troisième ! Bon alors pas vraiment 3ème vu que j’ai assisté à la couturière, puis à la générale et là enfin une représentation ! Qui dit représentation, dit place pourrie et j’étais au dernier rang de l’amphi (arrêter de prendre des places à la dernière minute, résolution 1), alors je scrute la salle et F*** me dit que la deuxième loge 11 est vide, il est 19h58 et je file. Ah on est mieux, j’aperçois même de ma place Palpatine et son chapeau, ainsi que plus au centre du balcon Claude Bessy et son éternel chignon.

Nicolas Le Riche m’a permis de ne pas m’ennuyer pendant Apollon et ce n’est pas rien. Le Riche c’est quand même une autre dimension. Pas un bruit à la réception des
sauts, de la légèreté, de l’amplitude, de la nuance, enfin de la danse en somme ! Marie-Agnès Gillot remplace Agnès Letestu qui est blessée et ça c’est pas mal non plus. Les jambes de Marie Agnès, longues à l’infini, transforment le rôle de cette muse et me rendent cette chorégraphie intéressante. Nicolas Le Riche donne à voir un Apollon très enfantin au début. Il a sur le visage ce sourire qu’il nous donne souvent aux saluts. Quant à MAG, elle s’éclate, elle joue avec la musique, s’impose facilement dans ce rôle de remplacement. Ludmila Pagliero est très bien aussi, je n’aime pas la variation qu’elle danse, mais elle donne quelque chose qui me touche beaucoup.

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Arrive ensuite le très poétique O Zlozony/O composite et là une fois encore le charme opère. Je revois le trio Zusperreguy/Carbone/Bélingard. Il y a beaucoup d’air dans ce ballet, c’est ce qui me marque le plus ce soir. Les danseurs flottent dans une matière, qui les fait danser en apesanteur. Jérémie Bélingard caresse l’espace avec ses bras, Alessio Carbone avec son dos, et Muriel Zusperreguy avec ses jambes. Cette dernière, transportée des bras de l’un aux bras de l’autre, nage avec aisance dans cet espace aérien. Tout semble naturel dans ce ballet, les portés, les chutes au sol, les sauts, tout y est doux mais attention pas gnangnan, car il y a une palette de nuances et de pas dans ce ballet qui en font sa richesse. Ajoutez à cela la musique (j’adore les brrrrrr
qui déclenchent des mouvements) dont la poésie n’est plus à démontrer et vous êtes enchanté.

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Encore une fois le Sacre, encore une fois des frissons, encore une fois je ne peux plus bouger. Le noir qui envahit la salle après la mise en terre de la scène plonge le
spectateur dans une première angoisse (oui j’ai peur du noir et j’assume!). Alice Renavand est allongée sur la robe rouge, la lumière rasante l’éclaire d’un coup. Puis Eleonora Abbagnato court et s’installe dans un grand plié. L’énergie se diffuse et la danse s’enivre de cette terre qui alourdit les jambes, qui obligent les danseurs à aller au delà de soi, à entrer dans cette transe si particulière. Je suis collée à ma rambarde et je ne peux décoller mon regard de cette frénésie.

Eleonora est la plus belle « Elue » qui m’ait été donnée à voir. Elle fut animale, le regard absorbé par une vision d’angoisse ou d’horreur. Ses mouvements sont habités par la
transe, elle me fait frissonner, son regard est de plus en plus angoissé, voire fixe comme si l’image de la mort ne flottait plus devant elle, mais s’était incrustée dans ses yeux. La connexion avec Wilfried Romoli est très forte dès l’instant où il la soulève, jusqu’à la danse pendant laquelle au sol, les bras en l’air qui sont l’énergie qui permettent à l’Élue de rester debout. Les autres danseurs ne bougent plus, le souffle de l’Élue rythme sa danse. Dernière note, les bras de Romoli tombent et l’Élue avec. Il n’y a de mots pour qualifier l’émotion qu’elle vient de me faire passer. Encore bravo. Je n’oublie pas la musique, bravo à l’orchestre dont les musiciens restent dans la fosse pour les saluts.

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Eleonora encore sous le choc de sa transe

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Félicitations pour le Sacre !

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Eleonora retrouve le sourire après 5 minutes d’applaudissements.

A la sortie je rencontre Palpatine, avec son chapeau et ses balletomanes numérotées. Il a la charge à présent de me présenter sa souris.

La critique de Rosita Boisseau dans Le Monde.

A lire sur les blogs, la soirée de Cams, d’Amélie, de Mimylasouris.

APOLLON

Igor Stravinsky Musique
George Balanchine Chorégraphie

O zLozony/O composite

 

Laurie Anderson Musique
Trisha Brown Chorégraphie
(Opéra national de Paris, 2004)
Vija Celmins Élément de Scénographie
Elizabeth Cannon Costumes
Jennifer Tipton Lumières

Le Sacre Du Printemps

Igor Stravinsky Musique
Pina Bausch Chorégraphie
Rolf Borzik Scénographie, costumes et lumières

 

  • Distribution du 19 décembre à 20h00

 

Apollon Musagète
Apollon Nicolas Le Riche
Terpsichore Marie Agnès Gillot
Calliope Aurélia Bellet
Polymnie Ludmila Pagliero
O zlozony / O composite
DANSEUSE Muriel Zusperreguy
DANSEURS Jérémie Belingard
Alessio Carbone
Sacre du printemps (Le)
L’ELUE Eleonora Abbagnato

 

Je vous rajoute la liste complète des danseurs car il faut tous les nommer !

Eleonora Abbagnato, Muriel Zusperreguy, Amandine Albisson, Caroline Bance, Aurélia Bellet, Christelle Granier, Miteki Kudo, Laurence Laffon, Laure Muret, Alice Renavand, Severine Westermann, Géraldine Wiart, Amélie Lamoureux, Charlotte Ranson, Caroline Robert, Camille de Bellefon

Wilfried Romoli (étoile invitée), Alessio Carbone, Vincent Chaillet, Josua Hoffalt, Bruno Bouché, Aurélien Houette, Julien Meyzindi, Pascal Aubin, Sébastien Berthaud, Matthieu Botto, Adrien Couvez, Daniel Stokes, Alexandre Carniato, Alexandre Gasse, Samuel Murez, Francesco Vantaggio.