Forsythe

Dernières nouvelles de 2012

Noël et ses repas gargantuesques ont eu raison de moi. Le petit rat a eu les yeux plus gros que le ventre et après des festivités familiales, c’est mon lit que j’ai rejoint avec fièvre et gastro (ce qui a le mérite d’éliminer une grande partie des excès!).

J’ai regardé mercredi la soirée spéciale danse sur France 2. Si vous ne ‘avez pas vue, je vais vous mettre les liens de rattrapage. On a commencé avec Fais danser la poussière, petit téléfilm bien familial et bien pensant, soulignant tout de même avec justesse, un racisme sévissant de façon forte en France dans les années 70-80 (et je sais de quoi je parle…). Il n’est pas disponible en replay, mais vous pourrez vous en passer.
Un jour, un destin, consacré à Rudolf Noureev avait le mérite de faire découvrir le personnage au grand public via un point de vue plutôt français. Assez peu d’images de danse au final, beaucoup d’interviews, de témoignages. Merci à Ariane Dollfus dont la biographie du génie russe a bien éclairé les réalisateurs. Allez hop, si vous ne l’avez pas lu, clic. Pour revoir l’émission, clic.

Je suis partagée sur le dernier documentaire, La danse à tout prix. Monté à la manière d’une real TV, avec des suspenses insoutenables, « Mais qui d’Héloïse, le cygne blanc, Pierre-Arthur, l’oiseau Phényx, François le jeune guerrier ou Léonore le cygne noir aura le concours… », la présentation était assez insupportable. Il avait ceci dit le mérite d’expliquer aux non-initiés le fonctionnement de l’institution, certes, de leur point de vue, on aurait dit que l’Opéra c’était la Star Académy…A 23h40, je ne suis pas sûre que beaucoup de non-initiés étaient devant leur poste. C’était en revanche très plaisant de voir les quatre artistes au travail, surtout lors des répétitions avec les conseils avisés d’Aurélie Dupont et Agnès Letestu. L’émission a réuni 300 000 téléspectateurs. Pour la revoir, clic.

Depuis mon lit, j’ai aussi regardé La danse au travail, coffret DVD assez passionnant, clic. Regarder Guillem danser Forsythe, en répétition, puis en scène… on ne s’en lasse pas. Puis regarder Forsythe travailler aux répétitions d’Impressing The Czar… Je vous conseille vivement ce coffret que je n’ai pas fini d’explorer.

Samedi j’ai retrouvé des forces pour aller au Théâtre de la ville voir Desh d’Akram Khan et je n’ai pas été déçue du déplacement. J’ai passé une soirée remplie de poésie et d’émotions. Si vous en avez l’occasion ne manquez pas ce voyage artistique. Pour relire ma chronique, clic.

  • Les sorties de la semaine

La sortie de la Saint-Sylvestre pour moi se passera à Garnier pour revoir la soirée Forsythe/Brown.

Vincent Chaillet In The Midlle Somewhat was elevated William Forstyhe photo de Julien Benhamou

Cette semaine, le ballet de l’Opéra de Paris se repose avant de partir en tournée vers un pays grand et chaud danser Giselle. La compagnie d’Angelin Preljocaj investit les lieux pour quelques jours avec deux pièces, Helikopter et Eldorado. A voir du 5 au 10 janvier 2013.

Plus d’infos et réservations, clic.

  • En vrac

Le festival 1,2,3 Opéra ! donnera sa première édition du 15 au 26 juin et est consacré aux classes du programme Dix mois d’école et d’Opéra. Les classes pourront ainsi présenter leur travail. Pour l’occasion Sébastien Berthaud va chorégraphier une pièces pour 24 enfants de 6ème. J’espère qu’il y prendra beaucoup de plaisir, pour en avoir l’expérience, les enfants sont un matériau et une inspiration d’une richesse rare. Leur ouverture d’esprit est fascinante.

On parle de Don Quichotte dans le Figaro Madame et dans Danse Magazine.

Le NYTimes a vu la soirée Forsythe, voici ce que Roslyn Sulcas en a pensé, clic.

Réécouter Ludmila Pagliero dans le Grand entretien de France Culture , clic.

A lire dans les kiosques, Causette et son article sur Anna Halprin.

Ne manquez pas le 4 janvier, Don Quichotte est rediffusé sur ARTE dans la distribution Dorothée Gilbert Karl Paquette.

Le Bolchoï serait de retour à Paris en 2014 avec un programme Ratmansky.

Revoir la Traviata sur ARTE Live web, clic.

Blanca Li entre au Petit Larousse.

A voir sur Dansermag, un petit reportage vidéo sur Akram Khan, clic.

Revoir le ballet Igor Moïsseiev, clic.

  • La vidéo de la semaine : Allister Madin, chef gitan

Bravo à Allister Madin qui a assuré quinze représentations du Chef gitan avec toujours autant de panache (et de virilité…). Olé !

  • Bonus : mon top 10 de 2012 !

Mon top 10 danse a été facile à faire, je n’ai presque pas eu besoin de réfléchir.

1) Sharon Fridman, découvert cet été au Théâtre de l’Athénée lors du Festival Paris Quartier d’été avec A****. Revu cet hiver au Silencio. Sa danse est fascinante, envoûtante, ensorcelante. Relire ma chronique, clic.
2) May B de Maguy Marin, pas besoin de mots, chef d’œuvre absolu, soirée inoubliable. Relire ma chronique, clic.
3) Desh d’Akram Khan. Oui c’est très récent, mais quand même ! C’était très fort, et peu de pièces cette année m’ont donné autant d’émotions ! Relire ma chronique, clic.
4) Orphée et Eurydice de Pina Bausch, parce qu’on ne peut se lasser de la danse de Pina, parce que l’Opéra de Paris a dansé ce chef d’œuvre avec une grandeur d’âme rare et sincérité. Relire ma chronique, clic.
5) Revelation d’Alvin Ailey. J’ai passé une soirée géniale, j’ai vu le public en folie et j’adore ce ballet, plein de vie ! Je ne l’ai malheureusement pas chroniqué, cela doit traîner dans un de mes carnets.
6) Apartement de Mats Ek, belle reprise de cette pièce drôle, émouvante. Je ne mets que cette pièce, car le Robbins qui l’accompagnait m’a plutôt ennuyée. Relire ma chronique, clic.
7) Les adieux de Clairemarie Osta dans l’Histoire de Manon. Moment très émouvant après une jolie série de ce ballet. Relire ma chronique, clic.
8) Roméo et Juliette de Sasha Waltz avec Mélanie Hurel et Vincent Chaillet. Très jolie prise de rôle dans ce ballet à la scénographie superbe. Les deux jeunes interprètes ont su utiliser le langage de la chorégraphe allemande. Relire ma chronique, clic.
9) Cesena d’ATDK. Cette pièce qui a fait beaucoup de bruit, m’a émerveillée. Le travail de cette chorégraphe me fascine, car c’est une vraie expérience auditive et visuelle qu’elle a fait vivre aux spectateurs. Relire ma chronique, clic.
10) Bayadère avec Zakharova. La déesse russe m’a happée. J’ai adoré cette soirée, j’en garde un souvenir très joyeux. Relire ma chronique, clic.

ERRATUM : J’ai oublié dans mon top 10, une pièce que j’ai adoré, bien évidemment, 1980 de Pina Bausch ! Voilà mon Top 10 est un TOP 11 je ne serai jamais cartésienne ! Relire ma chronique, clic.

Mon top 5 autres spectacles :

1) L’irrésistible ascension d’Arturo Ui, parce Martin Wuttke est un acteur extraordinaire et la mise en scène d’Heiner Müller est d’une intelligence rare. Relire ma chronique, clic.
2) Medea de Sasha Waltz et Pascal Dusapin. La danse de Waltz, la musique, la mise en scène forte et lisible. Sublime. Relire ma chronique, clic.
3) Nouveau roman de Christophe Honoré au Théâtre de la Colline. Drôle, intelligent, très bien mis en scène, belle écriture. A voir sans modération. Relire ma chronique, clic.
4) La Traviata d‘Andrea Breth, pour sa mise en scène superbe et provocatrice. Relire ma chronique, clic.
5) Le gros, la vache et la mainate de Bernard Menes, parce que je n’avais jamais autant ri devant une pièce de théâtre.

Mon flop 5 de l’année 2012 :

1) Napoli par le Ballet du Danemark. Relire ma chronique, clic.
2) Kabuki par le ballet de Tokyo. Relire ma chronique, clic.
3) La saison 2011 2012 du Théâtre de la colline, que des purges… Si bien que même les bons spectacles, on ne s’en rappelle plus…
4) La petite, seule erreur de ce début de saison au Théâtre de la Colline
5) Ballet am Rhein, trop de prétention tue la danse. Relire ma chronique, clic.

A noter dans les autres moments remarquables de cette année 2012 :
les trois nominations d’étoiles à l’Opéra de Paris (j’ai assisté à 2!!) , bravo donc à Ludmila qui a depuis explosé tout en Kitri, Josua Hoffalt et Myriam Ould-Braham, qui a fait un beau début de saisons dans la soirée Balanchine.
L’ouverture d’Elephant Paname, lieu assez magique. On attend avec impatience l’exposition de février qui sera consacrée à Noëlla Pontois.
Ma visite aux Ateliers Berthier, lieu fantastique où l’on découvre l’envers du décor. Pour revoir mes photos, clic et ma chronique, clic.
Le NDT au cinéma en attendant leur venue la saison prochaine à Paris ! Relire mes chroniques, clic et clic.

Très bon réveillon à tous ! Rendez-vous l’année prochaine !

Saison 2012 2013 Opéra de Paris (ballets)

 

 

Plafond de Garnier

 

Ah la voici la voilà complète ! Et oui j’avais réussi à obtenir le programme de
Garnier
, mais le document que j’avais n’était pas très précis. La saison sera demain matin sur le site de l’Opéra, mais l’AROP a déjà mis en ligne la saison. Pendant que notre petit twittos
préféré @operadeparis, nous faisait languir, il s’est fait doublé par l’AROP.Les abonnements seront quant

 

Cette saison me plaît beaucoup, pour plusieurs raisons. D’abord elle est très contemporaine et va permettre à certains artistes de la compagnie de s’exprimer dans des répertoires
qui leur plaisent. Je la trouve aussi osée en ce sens là. Je trouve qu’elle permet à des novices de la danse de voir un joli panorama de la danse du XXème siècle, sans omettre des classiques
abordables. Pour les balletomanes, certains trouveront qu’il n’y a pas assez de classiques, mais il y a tout de même de belles oeuvres à revoir. Je pense à la soirée Forsythe et à La Troisième
Symphonie de Gustav Mahler. Signes, en revanche, trop vu, même si c’est un ballet qui fonctionne bien. Disons que notre Brigitte aurait peut être pu inviter Carlson à créer quelque chose de neuf
pour la compagnie.

 

Allez faisons un petit tour d’horizon de cette nouvelle saison qui nous attend.

 

  • Soirée Georges Balanchine du 24/09 au 18/10 (Garnier)

Un classique en ouverture, un bon petit Balanchine. Quand ce n’est pas Joyaux, on nous propose une soirée mixte. Sérénade, Agon, Le Fils Prodigue sont les trois
ballets proposés ce soir là. Sérénade est un ballet abstrait, fait pour des ballerines. On ne rappellera jamais assez l’amour de Balanchine pour les danseuses. Cette pièce est un beau
cadeau pour les jeunes femmes qui danseront. Toutes les formes subliment les corps et les arabesques sont à tomber par terre si elles sont bien réalisées. Sur la musique d’Igor Stravinsky,
Agon fait partie de ce que l’on appelle la période des ballets Black&White. C’est un ballet rapide, chaque chorégraphie n’excède pas deux minutes et les douze danseurs se succèdent
dans des enchaînements rythmés aux nuances marquées. Le Fils Prodigue est un des ballets narratifs de Balanchine. Sur la musique de Prokofiev, ce ballet de 1929, a déjà les marques d’un style
bien prononcé.

 

4753885071 31d06b6d37 b

© Marinsky

 

Extrait vidéo de Sérénade

Extrait vidéo d’Agon

 

  • Soirée Gillot /Cunningham  du 31/10 au 10/10 (Garnier)

Sous apparence est le titre de la création de Marie-Agnès Gillot. L’étoile s’est déjà essayé à la chorégraphie. J’avais vu une création pour le Junior Ballet,
Art-Ere, pleine d’inventivité, avec une patte déjà marquée. MAG est une artiste à part entière il suffit de la voir danser, elle a toujours quelque chose à défendre, elle ne laisse pas
indifférente.

 

36649_407713872487_326751592487_4287854_7041187_n.jpg

 

Un jour ou deux de Merce Cunningham.

  • Don Quichotte, Rudolph Noureev du 21/11 au 31/12 (Bastille)

La version de Noureev n’est pas celle que je préfère, mais c’est un ballet festif avec de jolies variations aussi bien féminines que masculines. L’occasion de voir Dupont (j’espère) Gilbert et
d’autres plus jeunes dans le rôle de Kitri.

Une bonne nouvelle pour les fêtes de fin d’année.

 

Capture-d-ecran-2012-03-11-a-22.33.06.png

 

Le ballet est en entier sur Youtube.

  • Soirée Forsythe/Brown du 3/12 au 31/12 (Garnier)

La soirée que j’attends le plus l’année prochaine. Pour Forsythe, surtout. Un peu déçue qu’il n’y ait pas Artifact Suite, mais ravie de revoir In the middle. La soirée sera donc composée
de In the middle, somewhat elevated, O Zlozony/O composite, Woundwork 1, Pas./Parts.

 

in-the-middle-somewhat-elevated.jpg

© http://www.lesvanites.fr/

 

Mon compte rendu de la pièce de Trisha Brown est .

Extrait vidéo In the middle somewhat elevated

 

  • Ballet Preljocaj du 05/01 au 10/01 (Garnier)

 

Le ballet viendra avec deux pièces : Helikopter et Eldorado.

Je ne suis pas convaincue par cette invitation, j’aurai préféré voir une compagnie allemande ou anglaise. D’autant plus que c’est la seule de l’année.

 

parisart-15-TVil-Prel-Eldorado-01G-29496.jpg

 

Extrait vidéo ici

  • Giselle en tournée en Australie du 23/01 au 12/01

800px-Sydney opera house and skyline

 

Extrait vidéo ici

Mon compte rendu ici.

  • Kaguyahime de Jiri Kylian du 1er au 18 février (Garnier)

Pas mon Kylian préféré, mais tout de même, je pense qu’à Garnier il prendra une couleur particulière. Hommage au Japon, le ballet est envoûtant. Chorégraphiquement, c’est toujours aussi beau,
Kylian a toujours cette capacité à créer des chorégraphies neuves à chaque fois. Je suis toujours complètement absorbé par la force de ses gestes.

 

P1020371

 

Mon compte-rendu ici.

Extrait vidéo ici.

  • Hommage à Rudolf Noureev

 

Soirée composée d’extraits, on pense forcément à un Gala AROP. A suivre.

 

  • Soirée Roland Petit du 12/03 au 29/03 (Garnier)

 

Le Rendez vous, Le loup, Carmen, sont les trois ballets qui composent cette soirée. J’aurai aimé revoir Le jeune homme et la mort, mais que voulez vous je suis
sure que Nicolas Le Riche fera des étincelles dans d’autres choses. 

 

RolandPetit09


Extrait vidéo Le Rendez-vous

Extrait vidéo Le Loup

Extrait vidéo Carmen

 

Mon compte rendu de la soirée Roland Petit.

  • Troisième symphonie de Gustav Mahler (Bastille)

P1110472.jpg

 

Un de mes très bons souvenirs de Neumeier. J’avais adoré ce ballet lors de l’entrée au répertoire. C’est une autre soirée à ne pas manquer. C’est une chorégraphie fabuleuse, avec des styles
différents mais toujours sobre et élégante.

 

Extrait vidéo ici

Mon compte rendu ici.

 

  • Gala des écoles de danse du XXIème siècle du 15/04 au 20/04

 

Ballet de Faust

Aunis

Création de Nicolas Paul et Béatrice Massin

Les pêchés de jeunesse

  •  Béjart/Robbins/Nijinsky/Cherkaoui/Labet du 2/05 au 6/06 (Garnier)

Une autre soirée composée de L’oiseau de feu de Béjart, L’après midi d’un faune version Nijinsky et version Robbins (dans lequel je rêve de revoir Abbagnato), et un
Boléro crée par Cherkaoui et Labet.

Un jolie soirée en perspective. C’est assez intéressant de proposer une soirée avec deux lectures d’une même oeuvre. A quand une soirée Sacre(s) ?

 

Firebird

  • Les enfants du Paradis de José Martinez en tournée au Japon du 09/05 au 26/05

Seances-de-travail 0144 771

 

Un de mes compte-rendu ici.

Extrait vidéo ici.

  • La Sylphide du 24/06 au 15/07

220px-Sylphide -Marie Taglioni -1832 -2

 

Ballet romantique par excellence, c’est une petite touche agréable en fin de saison, mais qui ne m’emballe pas plus que ça.

 

Extrait vidéo ici.

  • Signes de Carolyn Carlson (Bastille)

Encore et encore, franchement, j’aime beaucoup ce ballet, mais on aurait quand même préféré autre chose pour finir la saison.C’est ceci dit très abordable et cela permet de bien remplir la salle
de Bastille qui a tendance à rester vide en cette saison.

 

Signes-6.jpg

 


Extrait vidéo ici.

 

Alors qu’est ce qui vous tente? Je proposerai dans la semaine des choix à faire, enfonction des bourses et envies.

 

Partager l’article !
 
Saison 2012 2013 Opéra de Paris (ballets):
 

 

 

Ah la voici la voilà complète ! Et ou …

Nouvelles du 12 décembre

sapin de Garnier

 

Oups un peu de retard, je veux dire beaucoup, je n’ai rien écrit la semaine dernière. Finalement j’ai annulée deux soirée à l’Opéra, trop de fatigue au travail. Je ne suis pas allée voir Cendrillon mardi soir, ni Onéguine samedi soir et j’ai préféré avec ce froid qui s’annonce lire et regarder des DVD au chaud. J’ai fini le dernier Paul Auster que j’ai beaucoup apprécié, et regardé Artifact Suite de Forsythe (oui oui pour la énième fois..).

Cette semaine, dernière ligne droite avant les fêtes, enfin les vacances, j’espère, chers lecteurs, que vous en avez aussi !

  • Les sorties de la semaine : Cunnigham/Forsythe

Les deux grands chorégraphes sont à l’affiche cette semaine à Paris. Dernière tournée de la Merce Cunningham Dance Compagny avant sa dissolution. A voir au Théâtre de la Ville, deux programmes :

Premier Programme  :

SUITE FOR FIVE (1956-1958)

chorégraphie : Merce Cunningham
musique : John Cage (extrait de Music for piano)
costumes : Robert Rauschenberg
lumières : Beverly Emmons
pour 5 danseurs

QUARTET (1982)

chorégraphie Merce Cunningham
musique : David Tudor (Sextet for Seven)
décor & costumes : Mark Lancaster
pour 5 danseurs

XOVER (2007)

chorégraphie : Merce Cunningham
musique : John Cage (Aria assemblé avec Fontana Mix de Cage)
décor & costumes : Robert Rauschenberg
lumières : Josh Johnson
pour 13 danseurs

Je n’ai jamais vu ces pièces en vrai, j’ai vu Suite for five en vidéo au CND. J’ai hâte, j’y vais vendredi avec Pink Lady.

rep_biped_01.jpg

© merce.org

 

Deuxième programme :

RAINFOREST (1968)

chorégraphie : Merce Cunningham
musique : David Tudor Rainforest
décor : Andy Warhol Silver Clouds
lumières : Aaron Copp
avec 6 danseurs

DUETS (1980)

chorégraphie : Merce Cunningham
musique : John Cage Improvisation III
percussions : Peadar & Mel Mercier
décor & costumes : Mark Lancaster
lumières : Mark Lancaster avec Christine Shallenberg
avec : 12 danseurs

BIPED (1999)

chorégraphie : Merce Cunningham
musique : Gavin Bryars BIPED
décor : Shelley Eshkar, Paul Kaiser
costumes : Suzanne Gallo
lumières : Aaron Copp
avec : 13 danseurs

Je ne serai pas à Paris cette semaine là, mais courez voir Biped!! C’est absolument merveilleux. Sinon rabattez vous sur le DVD mais il faut voir cette merveille ! Dimanche 18
décembre
il y a aussi une journée spéciale Cunningham avec des ateliers pour les enfants, des conférences, une projection de films. Plus de renseignements en suivant ce lien. A voir aussi si vous ne l’avez jamais vu, Cédric Andrieux, concept Jérôme Bel au théâtre de la cité internationale, qui raconte sur scène son expérience dans la MCDC. Pour réserver suivez le lien.

sider6.jpg

© Dominik Mentzos

 Autre grand chorégraphe, William Forsythe. Après la reprise d’Artifact et Impressing The Czar par le ballet de Flandres, voilà la troisième pièce du chorégraphe, Sider,  au théâtre de Chaillot, dansée par la Forsythe Compagny. Il reste des places, pour réserver suivez le lien.

  • La comédie musicale de la semaine : The Sound of Music au Châtelet.

la-melodie-du-bonheur.jpg

Reprise au Châtelet de la comédie musicale qui a eu un franc succès et des critiques élogieuses. Vous n’avez jamais vu le film (La Mélodie du bonheur, en français) ? L’histoire se passe en Autriche, pendant l’Anchluss, où un père veuf embauche une nonne un peu désobéissante pour s’occuper de ses enfants. Elle égaye la maison en leur apprenant de chansons et redonne de la joie dans la maison. Le père très réfractaire à la base, tombe sous le charme de la jeune nonne au point de quitter une baronne à qui il était fiancé. Appelé par les nazis à Berlin, il décide de s’enfuir avec sa nouvelle femme, Maria et ses enfants.

Pour réserver, suivez le lien.

  • En vrac

Une agence de casting recherche un danseur ressemblant beaucoup à Noureev pour faire un long métrage. Voici l’annonce.

***

Danse en Seine présente sa première pièce aux Amandiers le mardi 13 décembre, Toutes somme une. Plus d’infos en suivant le lien.

***

Danse en Seine fête ses « 1 an » au Globo vendredi soir.

***

Benjamin Pech sera l’invité de Avant Première sur France 2 mercredi 14 décembre à 22h20.

***

A lire dans La Terrasse un état des lieux de la danse.

***

Anne Deniau  « 24 hours in a man’s life »  un livre, un film, une série de photos le tout
réalisé en 24h avec Stéphane Bullion.

« Variations dans l’unité, variations nées d’un seul homme, variations pour un homme seul. Cet homme solitaire c’est un homme qui danse, sous le regard d’une femme. 24 heures à passer seuls, ensemble, pour offrir à chacun ce que disent les heures.

Réalisé en continu durant 24 heures réelles, le projet esquisse peut-être le cycle d’une vie humaine face aux cycles souverains de la nature. A chaque heure son atmosphère. Quelle heure était innocente ? Et quelle heure décisive ? Interroger : soi, l’autre, les astres, les vagues, et jusqu’au moindre grain de sable. Explorer à travers la lumière, la musique et le geste. Tenter de, tendre vers, regarder l’invisible qui crève les yeux. Plonger à corps perdu dans ces 24 heures, semblables et différentes, survivre au jour et à la nuit, fût-ce comme le naufragé de sa propre existence. Et puis vivre, enfin.  »

Expo au printemps 2012, livre en vente à la Galerie de l’Opéra mi décembre.

24 hours in a man's life

© Anne Deniau

***

Pina de Wim Wenders a été récompensée par le prix du meilleur documentaire européen.

***

Bastien Vivès a gagné le grand prix de la critique de
l’Association des Critiques et journalistes de Bande Dessinée
pour sa BD Polina.

***

A réécoutez ou à podcaster, l’émission de France Musique, L’air des
lieux,
  sur l’Opéra de Paris. Plein de scoops de Bri-bri.

***

  • La vidéo de la semaine : Biped de Merce Cunningham

Artifact… sublime…

Artifact-Johan-Persson.jpg

© Johan Persson

Des moments suspendus comme j’en ai vécus hier soir, il y en a peu… Sortir d’un ballet avec une telle sensation de plénitude et de joie, c’est quelque chose de formidable. Artifact de Forsythe est un enchantement et je garde encore en mémoire, la musique et quelques unes des deux milles combinaisons de mouvements qui composent le ballet.

Artifact, pièce maîtresse du chorégraphe, commence comme dans un songe. Une femme, moitié vieille sorcière, moitié fée, parle. Step inside, step ouside, see, saw, do
you remember, will you forget, the rocks, the dust…
Ces mots vous hantent encore quand vous en sortez. Un autre personnage étrange fait son apparition, un homme avec un mégaphone, qui parle mais on ne comprend pas tout ce qu’il dit. Au milieu des deux conteurs, une figure lunaire, va donner le pas. Elle est une sorte d’idéal, avec son vocabulaire qu’elle va dicter à la troupe. Elle est intouchable dans son habit de Lune. On ne sait pas où l’on est, on ne connaît pas l’histoire que l’on va nous raconter. On se laisse porter par une scénographie surprenante, aux lumières tantôt éblouissantes, tantôt trop faibles pour distinguer les corps. Forsythe joue avec les codes du théâtre et de la danse, il fait répéter à ses deux acteurs les règles du ballet. Il crée cet univers dans lequel les corps deviennent des objets, des productions d’une activité humaine, des « artefact ». Les corps se transforment sous l’influence de cette danse, qui pousse la technique classique à son paroxysme.

artifact_2-Pascal-Gely-CDDS.jpg

© Pascal Gély CDDS

Les mouvements d’Artifact se déclinent à la fois sur un plan collectif, où le groupe fait corps, et produit un mouvement général et sur les individus eux mêmes, qui sont
soumis à des mouvements parfois violent et exceptionnels en même temps. Les lignes se font et se défont. Forsythe casse les rythmes, les reforment, poursuit le piano, bouscule le violon. Le rideau s’ouvre et se ferme, dérange le regard du spectateur, qui ne sait plus où regarder, sans éprouver pour autant une sensation désagréable, mais plutôt un manque, l’envie terrible d’être derrière ce rideau et de continuer de voir ces corps bouger. Le bruit des chaussons sur le sol, qui eux aussi s’accordent parfaitement, donne l’impression d’une seule unité. Les danseurs sont liés par cette chorégraphie, pas un ne peut se détacher de cette énergie. On sent d’ailleurs le bonheur des danseurs à être sur scène avec avoir ces gestes dans leurs corps. La danse de Forsythe est merveilleuse car elle sait utiliser le langage classique en le brisant complètement, en le rendant exponentiel. Les dos se meuvent, les muscles bougent, c’est une ode à la beauté du corps qui est faite sur scène. Après la Chaconne de Bach, on est complètement ébahi au fond de son siège, un grand sourire aux lèvres. Y*** et moi ne bougeons pas de notre premier rang, enchantés et
émerveillés de notre soirée.

Après l’entracte (on aurait franchement pu s’en passer…), retour dans notre univers magique, mais cette fois, les danseurs sont encore en tenue de répétition, notre
sorcière-fée s’essouffle à répéter les mots, notre homme au mégaphone tente d’en placer une et un décor se construit et se déconstruit. Les corps sont comme des électrons libres, et vont ça et là avec un vocabulaire de gestes qui rappellent les deux premières parties. Tout se détruit une fois encore et se reconstruit. Le décor bâti, les danseurs peuvent à nouveau évoluer dans cet espace, où les corps vont devenir des ombres sur un fond blanc.

Artifact-3-Johan-Persson.jpg

© Johan Persson

Les mains qui claquent, le piano de Margot Kazimirska, pianiste exceptionnelle qui donne la pulsation, qui joue elle aussi à poursuivre les mouvements ou à les esquiver. Encore des lignes, mais toujours différentes, et ce personnage lunaire, qui dicte des ports de bras, qui évolue librement dans ce groupe habité par son énergie interne.

Le rideau se referme, avec une poésie rare. Seule la danse peut procurer de telles émotions, seule la danse sait me faire entrevoir l’intangible. Artifact est un ballet fabuleux, dansé avec une belle maîtrise par le Ballet Royal de Flandres. J’espère qu’à l’Opéra on aura la chance de revoir Artifact Suite, qui est au répertoire, et qui reprend en partie la chorégraphie du premier ballet. C’est un bonheur infini de voir de telles oeuvres dans sa vie.

 

 

Chorégraphie William Forsythe

Décor, lumière, costumes William Forsythe

Musique Eva Crossmann-Hecht, Jean-Sebastien Bach et montage sonore de William Forsythe

Avec les danseurs du Ballet Royal de Flandre

Et les artistes invités Margot Kazimirska, Kate Strong, Nicholas Champion

Production Ballet Royal de Flandre

Coréalisation Festival d’Automne à Paris

Danser sa vie au Centre Pompidou

visueldansersavie.jpg

 

Mercredi s’ouvrait la nouvelle grande exposition du Centre Pompidou, intitulée Danser sa vie. J’ai fait l’inauguration en deux parties. Le matin je suis allée à Videodanse. C’est un dispositif, qui a permis de numériser de nombreux films de danse, que ce soit des documentaires, des spectacles filmés, ou encore des performances visuelles ayant trait à la danse. Tous les premiers jeudi du mois, vous pouvez d’ailleurs découvrir un ou deux films, selon la programmation, au cinéma du musée (avec le Laissez-passez, l’entrée est gratuite).

Alain Seban (directeur du Centre Pompidou) nous présente assez ému et pas peu fier, le programme qui va avoir lieu durant toute la durée de l’expo. Plus de 150 films à voir et à revoir, allez voir sur le site et faîtes votre sélection.

On commence donc par voir la captation d’un spectacle de Jérôme Bel, Pichet Klunchun and myself (2005). Je n’avais jamais vu ce spectacle, mais il est dans la lignée de ceux fait avec Véronique Doisneau et Cédric Andrieux.

Pour celles et ceux qui ne connaissent pas son travail, le principe est simple. Faire parler un danseur de son travail, le faire illustrer son propos avec des pas de danse. Avec Cédric Andrieux, qui parle de son parcours via la compagnie de Merce Cunningham ou avec Véronique Doisneau, qui raconte le quotidien d’une danseuse à l’Opéra, Jérôme Bel laissait les artistes seuls en scène, se confier à un public. Là Jérôme Bel se met en scène avec Pichet, pour confronter leurs cultures respectives. Pichet est danseur de Khôn thaïlandais, sorte de danse traditionnelle, anciennement noble, reconverti en attrape touriste par toutes les agences de voyage.

Le dialogue n’est pas inintéressant, mais il me lasse parfois, surtout l’attitude de Jérôme Bel, qui à mon sens joue parfois le faux naïf. Bien sûr qu’il y a besoin de faire comme si, de jouer à celui qui ne connaît rien, mais des fois, il est à la limite et cela m’a mise mal à l’aise. Il tente aussi d’expliquer son point de vue, comme artiste contemporain occidental. Là aussi le point de vue me semble simplet. En gros, en Europe, il y a trois choses importantes pour le développement de l’art contemporain : l’état, les artistes et le public. L’état donne de l’argent aux artistes sans savoir quels sont leurs projets et le public vient voir les artistes, sans savoir ce qu’ils vont voir. Par conséquent, le public étant averti, Jérôme Bel ne comprend pas pourquoi, le public demande parfois à être remboursé (The show must go on…). Il défend aussi sa conception de mettre à égalité le public et l’oeuvre d’art, de rendre l’art accessible à tous. Je ne suis pas forcément en contradiction avec tout ce qu’il dit, mais c’est plutôt la manière dont il le dit… A la fin de la projection, il arrive devant une salle pas très accueillante, il faut bien le reconnaître, mais avec des mots assez froids en retour. Il nous dit que de toutes façons ce n’est qu’un film, que ce n’est pas le spectacle et que les musées et les films c’est enterrer l’art… Je ne vous dis pas l’ambiance de la salle qui se vidait peu à peu…Pas très réussie cette ouverture et c’est bien dommage, car ce dispositif est vraiment super et il y a plein de films à voir. Je ne reste pas pour le petit verre proposé suite à la projection, car j’avais la veille fait un petit vol plané dans un couloir, et radio et kiné m’attendaient…

Je reviens tout de même le soir, en bonne compagnie, pour prendre le temps de visiter l’exposition.

J’ai apprécié cette exposition, mais elle n’est à mon avis pas abordable pour des gens qui ne connaissent pas la danse et c’est un peu là, le reproche qu’on peut lui faire. L’exposition est bâtie autour de trois axes :

  • La danse, comme l’expression de la subjectivité
  • La danse et l’abstraction
  • La danse et la notion de performance.

Ces axes permettent de voir comment la danse a dialogué avec les arts visuels tout au long du XXème siècle, et comment ils se sont influencés.

La première partie, est plutôt intéressante et accessible. On entre en regardant une grande toile de Matisse, tout en ayant à l’oeil ce jeune homme qui fait une performance au
sol. L’ambiance est donnée, on veut un peu déstabiliser le visiteur qui va être trimballé d’une époque à une autre, d’un courant à un autre, d’un art à un autre. Dans les salles, les musiques de Stravinsky et de Debussy s’entremêlent.

Au milieu de la deuxième pièce, L’après midi d’un faune, dansé par Nicolas Le Riche trône au milieu de photos d’Isadora Duncan, grande prêtresse d’une danse libre de toutes contraintes artificielles.

On retrouve toutes les mouvements qui ont contribué à produire une danse contemporaine libre, avec Laban, Mary Wigman, Kurt Joss. La nature est au centre de cette nouvelle danse, il y a beaucoup de photos de jeunes gens qui dansent, souvent nus dans la nature. Kurt Joss c’est un des maîtres d’une certaine Pina Bausch et cette première partie se referme sur Le Sacre du Printemps, dansé par le Tanztheater en 1978, vidéo qui n’est pas d’ailleurs pas d’une grande qualité.

J’avais assisté à une conférence intéressante au Théâtre de la ville à ce sujet, à relire là. Cela permet de remettre un peu d’ordre dans cette partie d’histoire de la danse.

Dans la deuxième partie de l’exposition, il s’agit de comprendre comment la danse a participé à l’abstraction en art, avec des courants comme celui du Bauhaus. On trouve des extraits de danses futuristes, avec des costumes qui géométrisent le corps, qui le rendent artificiel. On est alors loin d’un corps proche de la nature comme dans la première partie. Il va être question de rationaliser la danse peut être. Comment faire des lignes et des points se demande alors William Forsythe. Laban continue ses recherches et veut lui aussi contraindre la danse dans un vocabulaire que l’on pourrait noter. La pièce sur le Bauhaus est impressionnante, des vieux costumes trônent au centre de la pièce, entourés de croquis de Laban, de dessins pour des mises en scène plus que carrées ! Les couleurs primaires font la loi dans les productions présentes. Cette partie se termine sur Alwin Nikolais, maître en la matière d’abstraction, jugez plutôt.

 

La dernière partie de l’exposition est un peu un fourre-tout à mon sens. On veut y montrer plein de choses, qui ont parfois peu de rapport entre elles. On y voit cependant des oeuvres intéressantes. J’ai beaucoup aimé le Wahrol sur Cunningham, ou l’espace consacré à la danse pop. On y erre un peu, car il y a beaucoup de choses avant. Je crois que la prochaine fois, je commencerai par cette partie, pour mieux comprendre pourquoi cela a été présenté comme cela.

Dans l’ensemble, c’est une belle exposition et c’est un pari risqué de faire une exposition sur la danse. J’ai découvert des tableaux, certains dessins aussi, qui m’ont beaucoup plu. On voit bien les oeuvres et la circulation est facile. A la librairie, il y a de beaux ouvrages, notamment une anthologie de textes sur la danse, qui est formidable

  • A lire, à voir…

Le catalogue raisonné de Jérôme Bel, où il s’explique en partie de ses oeuvres.

A voir, un extrait du spectacle de Jérôme Bel ici.

Le site officiel de Jérôme Bel