Beaucoup de temps a passé depuis ma dernière chronique, je renonce à la régularité, mon emploi du temps étant trop fluctuant !
Beaucoup de beaux spectacles vus ces trois dernières semaines, dont le très émouvant Kontakthofde Pina Bausch. Tout est dit sur les relations humaines avec si peu de mots. Les danseurs de la compagnie sont beaux, font passer des émotions comme personne.
L’autre très beau spectacle que j’ai vu ces dernières semaines est Désordresde la compagnie 3ème étage menée par l’ingénieux Samuel Murez. Un spectacle euphorisant, plein de bonnes idées, qui vous capte du début à la fin. La danse est virtuose, on rit, on est touché, on est impressionné, on est baladé aux quatre coins de la scène par des chorégraphies inventives et intelligentes.
La dernière de la soirée mixte Nijinsky/Béjart/Robins/Cherkaoui/Jalet, fut belle mais sans grandes sensations fortes. Le Boléro avait pris de la fluidité en comparaison de la générale. Un faune très sexuel de Jérémie Bélingard, un beau duo, entre Myriam Ould Braham et Mathias Heymann, lequel avait déjà brillé lors de l’oiseau de feu.
Je crois que je suis passée à côté de Light de Béjart. De la belle danse, de beaux danseurs, mais la chorégraphie m’a laissée de marbre.
Petit rappel, les réservations pour la Dame aux caméliasont ouvert aujourd’hui sur le net, pensez à réserver, surtout pour le 10 octobre, les adieux de Letestu.
Les sorties de la semaine
La Sylphide de Pierre Lacotte est au palais Garnier depuis samedi soir. La Sylphide raconte l’histoire du jeune James, fiancée à la jolie Effie. Cette idylle amoureuse se rompt quand James tombe amoureux d’une charmante Sylphide, sorte d’être féérique. James voudra garder la sylphide près de lui, mais c’est un lourd prix à payer.
La Sylphide est un ballet romantique qui exige de belles exigences techniques comme artistiques. Les garçons devront montrer toute leur belle technique de saut tout en ne perdant jamais de vue leur rôle. Pour les filles, il faudra montrer de la légèreté, de l’évanescence, qeulque chose de vaporeux dans les bras et dans les jambes. Pour cela, il ne faut pas manquer la venue de la belle Obraztsova les 24 juin, 28 juin, 2 et 8 juillet.
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Tabac rouge de James Thierrée s’installe au théâtre de la ville. Les premières critiques ne sont pas très bonnes, mais si vous souhaitez découvrir ce que peut faire le talentueux danseur magicien comme chorégraphe, cela se passe du 25 juin au 8 juillet.
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La nouvelle de la semaine
Mathilde Froustey l’a annoncée cette semaine : elle a pris la décision de partir au San Francisco Ballet, dirigé par le chorégraphe Helgi Tomasson. Grande compagnie, au répertoire très riche, elle y entre directement comme « principal », équivalent de nos étoiles. Elle pourra y danser Ratmansky, Mc Gregor, Possokhov, Christopher Wheeldon, Morris, Lifar, Liam Scarlett, Balanchine, Robbins… Bravo à elle et on lui souhaite beaucoup de bonheur dans cette nouvelle aventure ! Peut-être reviendra-t-elle danser en France quand Millepied prendra la direction….
« Il est grand temps de vous annoncer qu’à partir du 1er juillet je deviendrai « Principal dancer » au San Francisco Ballet pour la saison 2013/2014 !
Merci encore à vous tous pour votre soutien et votre amitié, merci au public parisien pour toute l’énergie et l’amour que vous m’avez offert, ce fut un immense plaisir de danser pour vous !
Merci enfin à cette magnifique compagnie du Ballet de l’Opéra de Paris pour ces 11ans passés aux cotés d’êtres et de danseurs exceptionnels que je continuerai à admirer toujours. »
Quinze jours sans nouvelles, vite un récapitulatif !
Après la plage du sud, j’ai atterri il y a quinze jours, à Bruxelles, sous la neige, pour le plaisir des yeux, mais pas celui du reste de mon corps. Cela ne m’a pas empêché pour autant de me balader partout dans la ville. Pas de spectacle, mais de belles découvertes, à commencer par mon coup de cœur pour la maison de Victor Horta. Cette maison, entièrement dessinée par son propriétaire, regorge de trésors. On s’émerveille pour les lustres, en tulipes, délicats et très élégants ; ou encore pour le magnifique escalier de marbre qui rétrécit à mesure qu’on monte dans les étages. Mon coup de cœur va à la chambre de sa fille, petit havre de paix et de lumière, avec un très joli jardin d’hiver. Un chef d’œuvre. Je suis retournée au musée Magritte, qui reste un vrai plaisir, tant les œuvres sont bien mises en valeur. J’ai pris le temps aussi de découvrir le musée des instruments de musique. Le bâtiment vaut à lui seul le détour. A l’intérieur on découvre une collection magnifique d’instruments venant du monde entier. On les écoute grâce à un casque. J’ai été éblouie par la collection de piano et clavecins, tous plus beaux les uns que les autres. Balade au Parc du Cinquantenaire, au Parlement Européen, parcours BD, parcours art nouveau, je n’ai pas chômé et j’ai été charmée par cette ville, très agréable et aux visages multiples.
Première de la soirée Roland Petit, j’ai espéré avoir une place, j’étais bien optimiste ! Samedi soir j’ai vu le ballet Eifman danser Rodin et son éternelle idole, j’ai passé une excellente soirée. Je repense encore à ces lignes et ses courbes que le chorégraphe a gravé dans l’espace. Un spectacle plein de beauté. Le reste de mon week-end était fait de répétitions de danse, assez intense, mais qu’il est bon de danser…
La semaine a été ensuite chargée du côté de mon travail, j’ai tout de même trouvé le temps, mercredi, d’aller voir l’exposition Noëlla Pontois à Elephant Paname. J’ai été très émue lors de cette visite, il y avait tant d’objets personnels, tant de photos émouvantes, les costumes la faisait redanser sous nos yeux. J’ai passé un très bon moment, la scénographie était vraiment très agréable. Relire ma chronique, clic.
Mercredi soir, on se pressait à l’entrée de la Briqueterie et pour cause, ce nouveau lieu de création chorégraphique fêtait son ouverture. On assiste à une première performance en plein, danse contact, que j’ai beaucoup apprécié. Simple, contemporain, efficace, cela a mis tout de suite le public dans l’ambiance du lieu. Parlons-en du lieu, qui est tout simplement magnifique. C’est une belle réhabilitation, avec un très beau studio de danse et un studio scène qui saura accueillir des performances nouvelles, à la manière de ce qui se fait au CND. Après les discours politiques, un peu longs surtout quand c’est dehors, on discute autour d’un buffet sympa. Des danseurs circulent autour de nous, dansent au milieu des conversations dansantes. C’est un lieu à découvrir. Plus d’infos sur leur site internet, clic
Vendredi soir, je file à la Colline pour voir Solness le constructeur d’Ibsen mis en scène par Alain Françon. Solness n’est pas le texte qui me touche le plus chez Ibsen , mais en voyant cette pièce, je me suis rendue compte qu’elle était plein de subtilités. La mise en scène de Françon est sobre, mettant le texte en valeur. Les comédiens sont très bons.J’ai passé une bonne soirée dans les méandres de l’esprit de Solness. j’essaierai de revenir dessus cette semaine.
Samedi soir, après une longue répétition de danse, je n’étais qu’à demi motivée pour accompagner Youssef voir Roméo et Juliette. Je n’ai pas regretté mon élan de motivation, car ce fut une très jolie découverte. Relire ma chronique, clic.
Dimanche, après la danse, le cinéma semblait le meilleur endroit au monde. The place beyond the pines, ne m’a pourtant pas emballée et je me suis ennuyée. C’est très bien joué, le début du film est plutôt prometteur, mais très vite, j’ai trouvé le temps long.
Cette semaine, je vais enfin voir la soirée Roland Petit par deux fois.
Les sorties de la semaine
Solness le constructeur, d’Henrik Ibsen, mise en scène d’Alain Françon, du 23 mars au 25 avril 2013, au théâtre de la Colline. La pièce d’Ibsen est remarquablement jouée. La mise en scène est sobre, élégante. Sollness raconte l’histoire d’un constructeur, qui par le passé a brillé, par la construction de grandes églises. Après un drame dans sa vie personnelle, il a construit des foyers pour des ménages heureux. Suite à la rencontre d’Hilde, il lui pousse des ailes, comme si la vie pouvait être comme avant et se remet à construire une tour grandiose. La pièce est concentrée autour de son personnage principal qui fait son introspection grâce à Hilde. Il se confronte à la vérité, jusqu’à en avoir le vertige. Wladimir Yordanoff y est excellent, chaque mot est finement dit et prend sens dans l’action de la pièce.
avec Gérard Chaillou, Adrien Gamba-Gontard, Adeline D’Hermy de la Comédie-Française, Agathe L’Huillier, Michel Robin, Dominique Valadié, Wladimir Yordanoff
Évidemment je vous recommande vivement le Roméo et Julietteque j’ai vu samedi soir. J’espère que ma chronique saura vous convaincre, clic.
Et toujours, la soirée Roland Petit à l’Opéra de Paris, qui est donnée encore pour quelques représentations. A noter que la soirée de Gala Arop a lieu le mardi 26 mars 2013. Infos et réservations, clic
Le shopping de la semaine
La semaine dernière, la boutique Repetto de la rue de la Paix a fait peau neuve ! Un joli petit clip a été réalisé pour l’occasion par Jérôme Cassou. L’occasion d’aller refaire un petit tour dans cette jolie boutique où on trouvera désormais chaussons, vêtements de danse, mais aussi leurs jolies ballerines et leur nouvelle garde robe.
L’égérie de la semaine
Myriam Ould-Braham est la nouvelle égérie de la marque Bloch.
En vrac
Indiscrétion sur Twitter, Julien Meyzindi travaille déjà à une nouvelle chorégraphie. La soirée danseurs chorégraphes lui a donné des idées ? Si c’est aussi bien que sa première création, on en redemande !
Evgenia Obraztsova viendra danser La Sylphide en juin à Garnier avec Mathias Heymann.
Dimanche 31 mars, est retransmis dans les cinémas Pathé et Gaumont Esméralda, dansé par le ballet du Bolshoï. Plus d’infos, clic
La vidéo de la semaine
Voici un petit court-métrage de Frédéric Leschallier qui est une balade urbaine dansée.
La neige retombe sur la capitale. Cela m’a bloquée pour aller au cinéma hier. Ce n’était pas plus mal j’ai pu vous écrire quelques chroniques des nombreux spectacles que j’ai vus les deux dernières semaines. Petite review rapide.
Côté théâtre, je me suis sortie mitigée (et endormie aussi) de la Colline. Les Criminelsde Bruckner mis en scène par Brunel, m’a laissée un peu de côté. La pièce raconte la vie d’un immeuble sous la République de Weimar ; un meurtre, un crime de jalousie, des secrets. Les appartements tournent avec des pièces qui nous semblent toujours cachées. La tension monte de façon aussi efficace qu’un bon polar. Au 2ème acte, on assiste au procès des différents personnages et on commence à perdre le fil. Cela manque d’émotions, le tension du 1er acte retombe comme un flan. Le troisième acte montrait la vie qui continue après, de façon plus ou moins sordide, mais j’avais déjà décroché.
Autre pièce vue au Théâtre de la Colline, dans un tout autre registre, Le Cabaret Discrépant, d’Olivia Grandville. Si la première partie était déroutante, par son aspect décousue, la seconde m’a complètement emballée. La pièce présentait ce texte exquis Le ballet ciselantde Maurice Lemaître, qui se veut être un manifeste, pour renouveler l’art chorégraphique. Oublier les conceptions de la danse classique, notamment la pantomime, voilà pour le fond, quant à la forme, elle peut être diverse et variée. C’était très drôle, admirablement dansé et très intelligemment mis en scène.
Vendredi soir, malgré la fatigue Youssef a réussi à me vendre un spectacle en Japonais surtitré. Direction le quai Branly pour découvrir Mahabharata. Inspiré d’un conte indien, très présent dans la culture nippone, la scène est divisée en deux. Autour des tambours japonais et autres percussions rythment la pièce. Un récitant, des comédiens danseurs qui évoluent à travers ce conte d’orient en jouant, dansant, avec des masques, des accessoires plus fous les uns que les autres, comme ces têtes d’éléphants en papiers ou les chevaux en carton. C’est beau, très beau, jamais on ne se lasse de ce ballet où tous les arts se rencontrent. A voir assurément si cela passe près de chez vous.
Côté danse, le gala des étoiles qui avait lieu au Palais des Congrès ne m’a convaincue hormis les deux fabuleuses prestations de Svetlana Zakharova. Ma chronique est à relire ici. J’ai aussi assisté à la première de Kaguyahimé, très belle soirée avec un ballet très investi et à qui ce ballet réussit. Ma chronique est là.
Point pub, j’ai acheté un justaucorps sur Dansea.fr, et j’ai été très satisfaite. Commandé le mercredi, livré le vendredi, au cours de classique le samedi. Ça vous remonte le moral des petits riens comme ça !
Les sorties de la semaine
Israël Galvan s’installe au théâtre de la Ville avec Le Réel / Lo Real / The Real qui est une nouvelle création. Cette pièce traite à travers le langage du flamenco, l’oppression des gitans par les nazis. Cela commence mardi 12 février et cela dure jusqu’au 20 février.
Plus d’infos et réservations, clic. A lire dans Le Monde, clic
Trois soirs seulement pour voir Alban Richard et l’ensemble Abrupt au Théâtre de Chaillot avec Pléiades. La musique faite de percussions se superposent à la chorégraphie, qui est comme une deuxième partition.
Plus d’infos et réservations, clic.
A l’Opéra de Paris , Kaguyahimé continue. Plus d’infos et réservations, clic.
Relire mes chroniques, ici et là.
En vrac
Le ballet de l’Opéra de Paris était en tournée en Australie. Voici une revue de presse rapide de cette tournée :
Dancelines.com, If you see only one Giselle in your lifetime, make it the Paris Opera Ballet’s, clic
ArtsJournal.com, Review Giselle, clic
Deborah Jones Blog Three Giselle, clic SMH.com, Portfolio, clic ArtsJourbnal.com, A ballet romance, clic
The Wall street Journal, The Paris effect, clic
The New-York times, A Faraway Story Performed Anew, clic Turn M Out blogspot, clic
La soirée ne commence pas forcément bien car les organisateurs nous imposent une queue dans un couloir surchauffé, et un retard de 40 minutes. du beau monde se ballade dans ce couloir, Wayne McGregor, Laurent Hilaire, Alessio Carbone, Francesca Zumbo, Sarah Kora Dayanova, Héloïse Bourdon, Fanny Gorse, Elisabeth Platel, j’en passe, et plein de bloggeuses.
Je retrouve B***, nous nous installons au 9ème rang, bizarre Pink Lady est devant nous et mieux placée avec une place moins chère.. mal organisé leur truc. La salle n’est pas pleine d’ailleurs.
La soirée commence par un petit film hommage aux victimes avec des images du Japon.
Suite de Danse – Pas de Trois
Musique : Frédéric Chopin, Chorégraphie d’Ivan Clustine
Elèves de l’école de danse de l’Opéra National de Paris
avec Caroline Osmont, Clothilde Tran-Phat, Alizée Sicre, Mathieu Contat, Germain Louvet et Jérémy Loup Quer.
Les élèves de l’école ont ouvert le bal avec brio et ce n’était pas évident. Après 45 minutes de retard, une salle très grande et donc difficile à danser, une chorégraphie qui ne m’a pas emballée mais qui était très technique. Les filles devaient faire un sacré travail de pointe avec des déliés pas faciles. Quant aux garçons, le rythme était soutenu entre faire quelques pas de danse, puis revenir à sa partenaire. Bravo car je pense que l’exercice n’était pas facile. Parmi les danseuses j’ai beaucoup aimé la prestation de Clothilde Tran-Phat que j’ai trouvé très élégante et avec un joli port de tête.
La belle au bois dormant, acte III, pas de deux.
Musique : Tchaïkowsky Chorégraphie : Marius Petipa
avec Maria Kochetkova, San Francisco Ballet, Sergei Polunin, Royal Ballet Londres
Pink Lady m’avait déjà parlé de Polunin avec envoi de vidéos. En vrai c’est encore mieux. Ce type est formidable. Il est d’abord très musical, ses sauts retombent impeccablement sur la bonne note et dans une cinquième très fermée. Ajoutez à cela un visage d’ange et vous êtes ensorcelée par cet ouragan. Sa partenaire Maria Kochetkova est très élégante, semble à l’aise avec ce nouveau partenaire. Elle a des bas de jambes superbes qui en font
une ballerine très légère.
Point négatif : la musique enregistrée qui crachait dans les enceintes… sans commentaires.
Je n’ai pas accroché à ce solo. Un homme dans un pantalon noir, qui danse. Certaines parties de son coprs lui échappent parfois et veulent danser toutes seules. La main évidemment, parfois le dos. Il est entraîné dans des mouvements comme un pantin. J’ai essayé de rentrer dedans mais en vain.
La chauve-souris Adagio Acte II
Musique de Johann Strauss fils Chorégraphie de Roland Petit
Avec Olga Esina, StaatsOper Ballet de Vienneet Roman Lazik, StaatsOper Ballet de Vienne
Du Roland Petit que je ne connais pas, donc très chouette de découvrir ce pas de deux. C’était très beau, la danseuse avait de très belles lignes renforcée par un académique qui dessinait son corps dans un décor plutôt sombre. Du pur Poland Petit, on retrouve tous ses portés fétiches, les mêmes qu’il y a dans Le Loup. Joli duo, très narratif, mais il me manque l’histoire, alors par moment je ne comprends pas tout. La musique m’a beaucoup plu.
Le Cygne Noir pas de deux
Musique Pyotr Tchaikovski Chorégraphie de Marius Petipa
avec Dmitry Gruzdev,English National Balletet Fernanda Oliveira, English National Ballet
La catastrophe de la soirée. Une interprétation kitch, avec un cygne noir qui arborait un sourire de Miss America, la couronne ultra bright en rajoutant une couche non négligeable. Techniquement, il faut oublier. Jambes en dedans, série de fouettés finis en manège, j’en ai mal pour le couple qui semble souffrir d’être sur la scène. Pas les meilleurs représentants de l’ENB.
Sinatra Suite
Musique de Frank Sinatra Chorégraphie de Twyla Tharp
avec Tatyana Gorokhova, NovosibirskStateBalletet Igor Zelensky, Théâtre de Mariinsky
Ambiance bar de jazz dans les années 20-30. Une fille avec une robe et une tiare superbe (diamonds are the girl’s best friends !) un homme en costume. Un danse de couple, un brin d’humour qui ne m’a pas fait rire. Des portés acrobatiques, mais dont je ne comprenais pas les intentions. C’est joli, c’est élégant, mais ce n’est pas ma tasse de thé.
Light
Musique de A. Vivaldi et Chorégraphie de Maurice Béjart
avec KatyaShalkina, BéjartBallet Lausanneet Julien Favreau, Béjart Ballet Lausanne
Un de mes coups de coeur de la soirée. Magnifique duo, du beau Béjart (j’ai tendance à trouver certaines pièces de Béjart, très démodées, voire ringardes), une technique impeccable. J’avais déjà remarqué Julien Favreau lors de la venue du BBL à Garnier, il montre une fois de plus ses talents, quant à Katya Shalkina, elle est pour moi une des plus belles danseuses de la soirée. Trop court extrait j’en aura voulu plus !
Le Corsaire
Musique d’Aldolphe Adam et chorégraphie de Marius Petipa
Avec Ashley Bouder, New York CityBalletet Jason Reilly, Ballet de Stuttgart
Pour finir la première partie, un très grand classique, presque obligatoire dans un gala digne de ce nom ! Belle association entre ces deux danseurs, le duo offre un joli spectacle. Ashley Bouder entre dans un tutu affreux, mais nous le fait vite oublier par une interprétation et une technique impeccable. Des fouettés double et triple, des piqués qui s’accélèrent, des sauts superbes (sans poser les talons, technique Balanchine), la danseuse en envoie beaucoup sur scène et son parentaire lui rend bien. Ses sauts sont réussis, son interprétation est juste.
Beau duo pour finir une première partie en dents de scie.
Entracte
Mystère de cette soirée, je ne trouve pas Fab. Les 45 minutes de retard se font sentir, il faut que la deuxième partie soit prenante car je commence à être fatiguée. Autre inconvénient de ce retard, pas de sortie des artistes et pas d’échange oral avec les balletomanes. Bon heureusement la deuxième partie était super, mieux pensée que la première.
La Dame aux Camélias
Musique de Frédéric Chopin chorégraphie de John Neumeier
avec Sue Jin Kang, Ballet de Stuttgartet Marijn Rademaker, Ballet de Stuttgart
Autre coup de coeur de la soirée. J’aime beaucoup de ballet de Neumeier, j’adore les Préludes opus 28 de Chopin. Cela commençait bien. Sue Jin Kang est une Marguerite superbe. Elle est rentrée dans le rôle immédiatement pas facile je pense quand on a pas dansé le début du ballet. Une belle tragédienne. Elle a montré une fragilité, associée à la passion pour son amant. Son partenaire était très bien également, mais dans un interprétation un peu différente de ce que j’ai déjà pu voir. Il était nerveux et assez haché dans des mouvements, ce qui avec du recul n’est pas incompatible avec le caractère d’Armand à ce moment là de l’histoire. Très très beau pas de deux, très applaudi.
Russel Maliphant Two
Musique de Andy Cowton et chorégraphie de Russel Maliphant
avec Carlos Acosta, Royal Ballet Londres
Ovni dans la soirée tant pas la chorégraphie, la scénographie, la musique et le danseur. Envoutée c’est le mot qui caractérise mon émotion pendant ce solo. Je ne peux pas vous dire combien de temps ça a duré, je sais juste que je n’ai pas lâché Carlos Acosta du regard. Une douche de lumière, quelques parties de son corps qui se meuvent sous ce halo, jamais on ne voit son visage. Son corps petit à petit se dévoile (et quel corps… ). L’intensité augmente, silence religieux dans la salle. Sublime. Je veux revoir Carlos Acosta!
Le Spectre de la Rose
Musique de Carl Maria von Weber et chorégraphie de Michel Fokine
avec Elena Kuzmina, Eifman Ballet de Saint Petersburget Igor Kolb,Théâtre de Mariinsky
Dans cette pièce, on a beau savoir qu’un type va débarquer en rose avec son bonnet de bain sur la tête, on est toujours surpris. Bon après, ce n’est pas un de mes ballets préférés. Je repense à ceux que j’ai vu danser (Thibault, Heymann) dans le rôle et à qui cela allait mieux parce qu’ils en faisaient peut être moins. J’ai préféré la danseuse qui dansait avec plus de nuance et de finesse, plutôt de lui qui était un bouquet de fleurs à lui tout seul mais un peu en pagaille
Adagio
Musique de J.B. Bach Chorégraphie Alexy Miroshnichenko
avec Andrey Merkuriev,Théâtre du Bolchoï
J’avais déjà vu ce solo au Gala Maïa Plissetskaïa en décembre dernier. Je
n’avais pas accroché, alors je me suis plus concentrée. Désolée mais pour moi la chorégraphie est une variation de fin de cycle de conservatoire. On y voit tout le talent de Merkuriev, et c’est agréable, mais rien de fou dans l’écriture de ce solo. A noter, le pantalon blanc, torse nu c’est mieux que le violet qu’il avait mis en décembre (au secours!)
Grand pas de deux
Musique Gioachino Rossini Chorégraphie Christian Spuck
avec Elisa Carrillo Cabrera, StaatsOper Ballet de Berlinet Mikhail Kaninskin, StaatsOper Ballet de Berlin
Moment très drôle avec ce duo qui aurait pu très bien s’intégrer dans The concert de Jerome Robbins. C’est l’histoire d’un danseur très prétentieux qui a une partenaire un peu cruche qui s’emmêle les pinceaux. J’ai beaucoup ri je suis toujours adepte des petites pièces où on on prend du recul sur la danse classique. Et quand c’est dansé comme cela, il n’y a rien à dire. Kaninskin fait des sauts très impressionnants pendant que sa partenaire est affalée sur le sol. Moment qui détend la salle par deux interprètes très investis dans le duo de choc. Le tout fini avec un porté où la ballerine sort un sifflet sans gêne pour clôturer le tout.
Caravaggio
Musique de Bruno Moretti Chorégraphie Mauro Bigonzetti
avec Shoko Nakamura, StaatsOper Ballet de BerlinMichael Banzhaf, StaatsOper Ballet de Berlin
Danseurs impeccables mais je me suis ennuyée. Je n’ai pas aimé la chorégraphie et les portés qui n’avaient pas de saveur. J’ai trouvé aussi les costumes très laids. Bref j’ai failli m’endormir, mais il faut croire que quelque chose m’a tenu éveillée, quoi je cherche encore.
Thaïs
Musique de Jules Massenet Chorégraphie de Roland Petit
avec Lucia Lacarra, StaatsOper Ballet de MunichMarlon Dino, StaatsOper Ballet de Munich
Très beau duo, du Roland Petit encore, qui se ressemble beaucoup décidément. Lucia Laccara m’effraie un peu par sa maigreur, mais sa technique reste infaillible. De très jolis portés dont le dernier m’éblouit complètement. Il la tient à une main sur le dos en la faisant tourner sous une douche de lumière. Comme le nom de ce duo, tout en élégance.
Canon
Musique de Johann Pachebel Chorégraphie Jiri Bubenicek
avec Jiri Bubenicek, Semperoper Ballet de DresdeOtto Bubenicek, Ballet de Hambourg et Jon Vallejo,Semperoper Ballet de Dresde
J’adore les frères Bubenicek depuis que j’ai vu Jiri en Armand dans la Dame aux Camélias et Otto dans le Ballet de Hamburg (que j’avais fini par voir après deux ratés). J’aime leur façon de voir la danse, leur esprit fou et créatif. Ce trio c’est un de mes autres coups de coeur de la soirée. Le concept du canon est simple mais efficace, une chorégraphie qui me réveille un peu, avec trois beaux danseurs. Joli morceau.
Les Enfants du Paradis
Musique Marc-Olivier Dupin Chorégraphie José Martinez
avec Isabelle Ciaravola, Opéra national de Pariset Mathieu Ganio, Opéra national de Paris
Isabelle Ciaravola superbe, Mathieu Ganio, beau dans ses lignes comme sur son visage, mais non je ne suis pas rentrée dedans.. Il aurait fallu les mettre dans Roméo et Juliette. Je n’ai pas vu Ciaravola dans le rôle mais je n’ai aucun doute de sa beauté en Juliette vu la tragédienne qu’elle est, quant à Mathieu Ganio, je l’ai adoré en Roméo.
Je n’ai pas reconnu l’extrait, je suppose que c’est dans la chambre de Baptiste, mais je sais aussi que José Martinez a quelques peu retouché le ballet. Un peu déçue de ce choix, mais pas des danseurs.
Don Quichotte Pas de Deux
Musique Ludwig Minkus chorégraphie Marius Petipa
avec Evgenia Obraztsova, Théâtre de MariinskyAndrey Merkuriev, Ballet du Théâtre Bolchoï
Feu d’artifice pour le dernier duo de cette soirée. J’ai adoré. Evgenia Obraztsova tout en finesse dans ses jambes et ses bras, avec un interprétation où elle en fait des tonnes, mais moi j’adore, je trouve que cela fait partie de kitch du Don Quichotte. Quant à Merkuriev, je ne peux m’empêcher de penser à son toréador. Il n’est pas mal non plus en Basilio, peut-être qu’il a trop un physique noble pour danser ce rôle. Les fouettés d’Evgenia Obraztsovame laissent bouche bée ; elle place au milieu de ses fouettés, des tours à la seconde (ceux qui me semblent les plus durs techniquement pour une femme). Je suis éblouie, j’adore, j’en redemande encore! Bravo!
J’ai du filer pour attraper un métro, un peu agacée des 45 minutes de retard (le comble de devoir courir avec autant de réjouissances). J’ai passé une très bonne soirée. Merci à JMC pour la place et à B*** pour son agréable compagnie.