Dorothée Gilbert

Nouvelles de la semaine du 28 mars

P1030149.JPG

Devinez d’où est prise cette photo… Et oui c’est le Petit foyer de l’Opéra de Paris. Cette semaine, il y a défilé alors cette petite pièce merveilleuse sera une nouvelle fois dévoilée

  • La sortie cinéma de la semaine : Coppélia en direct de l’Opéra

Ce soir, a lieu dans plusieurs cinémas une retransmission en direct du ballet Coppélia de Patrice Bart en direct depuis l’Opéra de Paris. En distribution, vous verrez Dorothée Gilbert, Mathias Heymann, José Martinez et Fabrice Bourgeois.

Salut de Coppélia le 27 mars 2011

Yann Saïz/ Patrice Bart/ Myriam Ould-Braham © JMC

  • Les adieux de la semaine : Patrice Bart quitte l’Opéra de Paris

Mercredi 30 mars, Patrice Bart fera ses adieux à la grande maison. Pour cela un défilé serait fait en son honneur. Je crois que nous sommes nombreux à nous rendre, et en plus
elle court elle court la rumeur, mais on parle d’étoiles qui se glisseraient ça et là sur la scène… chut vous verrez bien mercredi !

Salut de Coppélia le 27 mars 2011

Yann Saïz/ Myriam Ould-Braham © JMC

  • La sortie ballet de la semaine : Les saisons russes au TCE

Cela a lieu du 31 mars au 3 avril. J’avoue que j’aimerais bien caser cela dans mon emploi du temps mais je crains que cela ne soit possible. Côté distribution vous aurez le droit à Ilse Liepa, Nikolaï Tsiskaridze, Vladimir Derevianko, Svetlana Lunkina en étoiles et le Ballet du Kremlin.

Mon regret dans ces soirées est la musique enregistrée.

Petrouchka
Igor Stravinsky musique
Michel Fokine chorégraphie
Anna et Anatoly Nezhny décors et costumes (d’après Alexandre Benois)
En accord avec le Fokine Estate-Archive

Les Sylphides
Frédéric Chopin musique
Michel Fokine chorégraphie
Anna Nezhnaya décors et costumes (d’après Alexandre Benois)
En accord avec le Fokine Estate-Archive

Les Danses polovtsiennes
Alexandre Borodine musique
Michel Fokine chorégraphie
Anna Nezhnaya décors et costumes (d’après Nicolas Roerich)
En accord avec le Fokine Estate-Archive

  • La bonne action de la semaine : une soirée pour le Japon au TCE

Cela aurait lieu en réalité la semaine prochaine, mercredi 6 avril , mais
si vous voulez des places, il vous faut réserver dès maintenant.Voici la liste des artistes qui participeront à cette soirée : Sylvie Guillem, Nicolas Le Riche, Akram Khan, Natasha Parry, Lambert Wilson, Guillaume Gallienne, Rolando Villazón, Hiromi Omura,Renaud et Gautier Capuçon, Sayaka Shoji, Martha Argerich, Nelson Freire, Momo Kodama, Bartabas…

Soirée au profit de la Croix Rouge japonaise en partenariat avec la Croix Rouge française.
Coréalisation Productions Internationales Albert Sarfati / Théâtre des
Champs-Elysées

« Nous sommes tous sous le choc de la récente catastrophe et admiratifs de la dignité avec laquelle les japonais traversent cette épreuve. Cette soirée, placée sous le signe de la spiritualité et de l’espoir, est organisée spécialement pour venir en aide au peuple japonais.
Un message d’amitié de la part de nombreux artistes pour le Japon et un soutien financier grâce la recette de la soirée reversée à la Croix Rouge française. »

A lire ici, les mots de soutien des danseurs de l’Opéra de Paris.

Il est partout et surtout sur France Inter. A réécoutez, l’émission de Charlotte Lipentska du 24 mars  Voulez-vous sortir avec moi? où il est en compagnie de Wilfried Romoli et de René Aubry (ma star à moi… qui a déjà pris un cours de danse contemporaine sans un peu de René Aubry… c’est un peu comme faire un spectacle sur les Quatre saisons ! ). Mais aussi, l’émission de Pascale Clark,  Comme on nous parle du jeudi 24 mars.

A lire, l’article de La dépêche, La gazette de Berlin, Retour d’actu, du Figaro, de Cidal, sur ARTE.

A noter, il y aura une avant-première du film le 02 avril au Club de l’Etoile en présence d’Agnès Irzine , rédac chef du magazine DANSER.

Wim Wenders sur France inter

  • La gagnante de la semaine : Mayara Magri

La jeune brésilienne est décidément en forme et après Lausanne elle s’est emparée du Youth America Grand Prix en catégorie séniors. Côté juniors, c’est le jeune Aran Bell qui a gagné le prix. La liste des résultats complète est sur le site du YAGP.

Mayara Magri

  • La vidéo de la semaine : Roméo et Juliette

Histoire de se mettre dans l’ambiance et de penser à Hervé Moreau, que nous ne verrons plus sur la scène de l’Opéra.

 

Séance de travail de Coppélia

coppelia

 

 

Je n’ai jamais vu autant de monde à une séance de travail ! Il y avait les gamins de Dix mois d’école et d’opéra, plus un nombre fou de membres de l’Arop. Bien sûr les bloggueuses Fab et Amélie
étaient de la partie.

Un rideau nous cache la scène. Dessus des croquis, des schémas de poupées et de mécanismes. Je trouve cela assez beau. On voit aussi la projection d’un visage de poupée.

 

Au départ sur la réserve quant à ce ballet, j’ai été agréablement surprise, voire séduite. Je ne connaissais pas la version de Patrice Bart, j’ai toujours vu la version de Saint Léon. Il est vrai
que mon vif rejet pour  La petite danseuse de Degas
ne m’avait pas mis dans un bon état d’esprit pour voir ce Coppélia. D’autant plus que j’avais revu sur France 2 La petite danseuse, la nuit où j’ai galéré avec le serveur de
l’Arop pour avoir mes places (grrrrr ceci pourrait faire l’objet d’un billet tellement cela m’énerve), et vraiment je n’aime pas du tout ce ballet, je maintiens c’est très mauvais.

Premier point positif, la musique de Delibes qui est très belle et très narrative ce qui permet de rentrer aisément dans le conte d’Hoffman. Patrice Bart a fait le choix de mêler à la musique
originelle du ballet, celle de Lakmé, un opéra de Delibes, afin de donner une trame plus dramatique au ballet, et c’est assez bien vu. En parlant de drame, on voit ressortir des thèmes
visiblement cher à Patrice Bart et qui m’ont parfois mise mal à l’aise. On retrouve l’innocence de la jeune femme, qui se retrouve coincée, dans la petite danseuse avec l’abonné, ici entre deux
hommes assez malsains, Coppélius et Spalanzani. Quand elle descend dans l’atelier, elle vient pour s’amuser, voir les poupées, mais pour les deux compères en face d’elle c’est un tout autre jeu,
Spalanzani la drogue, veut la faire ressembler à la femme de Coppélius pour rendre fou ce dernier. Ensuite on retrouve les tableaux qu’aime Patrice Bart. J’utilise ici le mot tableau dans le sens
de peinture. Les personnages se figent pendant certaines variations. Ici cela a plus de sens avec le conte, comme si tous les personnages étaient des poupées finalement.C’est un peu lourd
parfois.

 

 

Seances-de-travail-1448.JPG

 

 

Pour cette séance de travail, on a eu le droit à un Patrice Bart déchaîné qui a commencé très soft au micro pour gueuler (oh ben sinon ce ne serait pas Patrice Bart) sur tout le monde en fin de
séance. Extraits : « Les garçons vous pouvez vous aligner, B*** tu peux monter la jambe plus haut, à la poursuite, vous pouvez poursuivre la danseuse ?, les garçons, les filles pèsent pas des
tonnes alors vous pouvez les portez correctement, la fumée ça va pas du tout, il y en a trop » bref tout le monde en a pris pour son grade, que voulez vous le maître veut voir son ballet réussi.

Côté danseurs, c’était intéressant de voir une autre distribution que celle que je vais voir le 30 (comme dirait Pink Lady, Mathias Heymann/Dorothée Gilbert, tu pourrais te lasser… ahahahah).
J’ai donc vu Mélanie Hurel en Swanilda, qui est techniquement très solide et très endurante, mais qui côté interprétation me laisse un peu indifférente. Je ne vais pas comparer
avec Dorothée Gilbert aux convergences mais j’aurais aimé qu’elle se lâche
plus, après c’est une répétition, donc il faudrait voir en représentation publique. Frantz était interprété par un Christophe Duquenne un peu fatigué ce soir. Je trouvais qu’il
était encombré par ses muscles comme si il était plein de courbatures désagréables (est-ce parce que moi je suis pleine de courbatures désagréables que je pense cela? ), mais j’aime bien ce
danseur, il dégage quelque chose qui me touche. Dans le rôle de Coppélius, Benjamin Pech (« benji » pour les intimes, comme l’appelle Patrice Bart) assez inquiétant, mais peut être
pas assez amoureux de sa Swanilda.

Les petites amies de Swanilda sont dansées par une jolie bande qui s’accorde à merveille, et qui a l’air de s’éclater dans ces rôles : Mathilde Froustey, Charline Giezendannner,
Laurène Lévy, Aubane Philbert, Caroline Bance, je crois Pauline Verdusen. Elles sont chipies, joueuses et leurs passages en groupe sont superbes. Dans les copains de Frantz, on retrouve Allister
Madin, Sébastien Berthaud, Axel Ibot et le dernier nom m’échappe j’aurais du le noter. Ils sont tous les quatre très bons et de même que les filles plein d’enthousiasme. Leur plaisir de danser
est bien arrivé jusqu’à nous. On a la sensation qu’ils s’amusent, qu’ils sont à fond dans ses rôles ma foi très joyeux. 

La mazurka était aussi un très bon moment mené par quatre couples dont j’ai pu reconnaître Aurélien Houette toujours aussi impressionnant et Julien Meyzindi dont je trouve que la danse a une
grâce particulière.

Dans l’ensemble j’ai trouvé que c’était un bon divertissement avec des variations solos qui se tiennent bien et qui nous permettent de suivre l’histoire. Ce n’est pas le ballet du siècle mais on
passe un bon moment et pour le coup c’est sans prétention. Il reste des places pour le 19 mars et vous pouvez toujours faire la queue pour avoir des places. Quant à moi j’y vais le 30 mars, pour
les adieux de Patrice Bart et je vais essayer d’aller à la générale mardi.

 

  • Vidéo extrait de la séance de travail

 

 

 

 

 

  • Infos sur le ballet

 

Léo Delibes Musique
Patrice Bart Chorégraphie et Mise en Scène
(Opéra national de Paris, 1996)
D’après Arthur Saint-Léon
Ezio Toffolutti Décors et costumes
Yves Bernard Lumières

« Dès sa création en 1870, Coppélia ou la fille aux yeux d’émail connut un immense succès. Considéré comme emblématique du style chorégraphique français, il est resté depuis au répertoire
de l’Opéra de Paris et a fait l’objet de nombreuses relectures. Dans l’adaptation qu’il propose pour le Ballet de l’Opéra en 1996, Patrice Bart revient aux origines littéraires qui ont inspiré le
ballet, le conte fantastique d’Hoffmann, dont l’étrangeté avait été écartée par les créateurs, Arthur Saint-Léon, Charles Nuitter et Léo Delibes. Reprenant le thème de l’automate qui s’anime sous
les doigts de son inventeur, Patrice Bart insiste sur la profondeur de ses personnages et fait de Coppélius un homme sombre et inquiétant, hanté par l’image d’une femme aimée et disparue, dont
Swanilda évoque le souvenir. Avec la complicité du décorateur Ezio Toffolutti, qui joue sur les effets de transparences, sur le double et sur l’illusion, le ballet déploie une atmosphère
troublante et mystérieuse. »

Source: Opéra de Paris

 

Partager l’article !
 
Séance de travail de Coppélia:

 

 

Je n’ai jamais vu autant de monde à une séance de travail ! Il y …

Convergences autour de Coppélia

Visuel Coppélia

© Opéra de Paris

 

J’adore les convergences… Je trouve ça passionnant, des fois plus que certains spectacles. C’est toujours la course le samedi pour moi, mais se poser à l’amphi Bastille et boire les
paroles de Patrice Bart, c’est un vrai moment de détente. Brigitte Lefèvre nous présente la rencontre, donne des nouvelles de la compagnie de retour de Russie et annonce que la nouvelle saison sera bientôt publiée.

Seances-de-travail-1383.JPG

Patrice Bart a toujours le talent de nous raconter des histoires et cette après midi je dois dire qu’on s’est régalé. Patrice Bart a commencé par nous raconter comment il a décidé de relire
l’oeuvre. Pour beaucoup, Coppélia est un conte pour enfants, sorte de divertissement drôle et plaisant. Patrice Bart aime les drames, il a voulu redonner à ce conte d’Hoffman une trame
dramatique. Pour cela, il relit bien sûr de relire le livret de Saint Léon, pour décider de ce qu’il va conserver et de ce qu’il va changer. Il change la musique, car il veut donner plus de
couleurs au ballet.  Il reprend la musique de Léo Delibes, plutôt gaie mais y ajoute celle d’un autre opéra de Délibes, Lakmé, qui saura donner du dramatique à sa trame.  Il
relit le conte fantastique d’Hoffman et choisit de donner à Coppélius un rôle plus profond. Les rôles masculins ont longtemps été mis de côté dans ce ballet. Ainsi jusque dans les années 50, le
rôle de Frantz était dansé par une femme. Coppélius a perdu sa femme il y a bien longtemps et il voit en Swanilda une renaissance de cet amour perdu. Avec Yann Saïz (pensée pour Pink Lady) en
Coppélius, il nous montre le côté obscur et torturé de ce personnage qui va utiliser les talents de Spalanzani, sorte de magicien qui a le pouvoir d’animer les poupées que fabrique Coppélius. On
commence tout de suite avec l’entrée en matière du ballet, où Coppélius voit une vision de sa femme et à ce moment là il découvre Swanilda. J’ai été assez frappé par l’élasticité au sens positif
du terme du corps de Yann Saiz, sorte de matière qui se plie à ce personnage et qu’il interprète avec passion. Swanilda était la superbe Dorothée Gilbert, qui est de plus en pus époustouflante.
Elle illumine la pièce de son sourire, de sa fraîcheur. Elle s’amuse, joue et son visage prend les formes de ses émotions. Je trouve que cette danseuse est géniale, voilà c’est dit! Mathias
Heymann danse le rôle de Frantz, un jeune étudiant, qui après avoir fini ses études revient dans ce petit village et tombe amoureux de Swanilda. Mathias Heymann a fait son show aujourd’hui ! Et
je tourne et je saute, et je refais ma variation… et ce n’est pas pour me déplaire et vus les applaudissements chaleureux de public, je me dis que je ne suis pas la seule. Je suis pressée de
voir ce ballet malgré ma réticence certaine pour les chorégraphies de Patrice Bart, mais la distribution Gilbert/Heymann nous promets quelques moments délicieux. Patrice Bart nous donne à voir la
scène des papillons où Frantz montre à Swanilda pour la charmer et l’impressionner sa collection de papillons. Elle, voir des animaux morts, cela la dégoûte plus que cela ne la séduit. Le jeu de
pantomime de Dorothée Gilbert nous prend, elle sait saisir le spectateur avec son regard, cela en devient troublant. C’est d’ailleurs très intéressant de repenser aux convergences sur Giselle qui avaient eu lieu l’an dernier. On voyait un Mathias Heymann timide et déjà très
impressionnant. Aujourd’hui, sa danse est toujours impressionnante et en plus, il a gagné en confiance, ce qui fait de lui un interprète encore meilleur.

Super moment en tous les cas dont vous pouvez revoir les meilleurs instants dans la vidéos qui suit.

P1030824.JPG

 

Les prochaines convergences auront lieu le 09 avril autour de Mats Ek.

 

 

 

La page de l’ONP est là.
Léo Delibes Musique
Patrice Bart Chorégraphie et Mise en Scène
(Opéra national de Paris, 1996)
D’après Arthur Saint-Léon
Ezio Toffolutti Décors et costumes
Yves Bernard Lumières

Les Étoiles, les Premiers Danseurs et le Corps de Ballet
Orchestre Colonne

Koen Kessels Direction musicale

 

Seances-de-travail-1390.JPG

 

Partager l’article !
 
Convergences autour de Coppélia:

© Opéra de Paris

 

J’adore les convergences… Je trouve ça passionnant, …