Dorothée Gilbert

Nouvelles de 2013 n°3

Quelle semaine ! Le monde de la danse a été de nouveau été chamboulé pour des raisons un peu plus positives que la semaine dernière ( l’affaire Sergeï Filin, ndlr). Benjamin Millepied a été nommé à la tête de l’Opéra de Paris, pour succéder à Brigitte Lefèvre le 15 octobre 2014. J’y reviens tout de suite car il y avait tout de même beaucoup de choses à lire !

  • L’évènement de la semaine : la nomination de Benjamin Millepied

Depuis novembre, ou presque, la décision avait été prise. On l’avait croisé dans les couloirs de l’Opéra, son nom commençait à être chuchoté, avec celui d’Alexeï Ratmansky. Stéphane Lissner, qui succédera à la tête de l’Opéra à Nicolas Joël a choisi son directeur de la danse, qui succèdera à Brigitte Lefèvre le 15 octobre 2014. C’est le danseur-chorégraphe Benjamin Millepied qui la remplacera. Il a été engagé en CDI et a présenté son projet en conférence de presse. Il commencera son job par mener la saison 2014-2015 dont on connaîtra le contenu complet bientôt. Elle a été composée par Brigitte Lefèvre, de façon logique, puisque les saisons se construisent sur 3 ou 5 ans. Il composera donc sa première saison pour 2015-2016. Son projet pour l’Opéra n’est pas encore bien dessiné, mais de grandes lignes ont été posées.

Tout d’abord, le plus américain des danseurs français souhaite qu’il y a plus de créations et que ces créations soient des ponts entre les arts. Il souhaite que ces créations ne soient pas des explosions de budget. Il faudra faire avec peu, et se concentrer sur la danse. En ce sens, il souhaite aussi créer une cellule chorégraphique pour développer ce talent chez les danseurs de la compagnie. Lui continuera pour sa part à chorégraphier en commençant par Daphnis et Chloé l’an prochain.

Millepied a la volonté de démocratiser le ballet, en le sortant de ses murs. Les danseurs pourraient présenter des pièces dans d’autres théâtres, dans des musées. Les tournées, comme l’avait déjà dit Lissner, auront aussi lieu en France. Pour l’instant l’Opéra ne se produit qu’à l’étranger, cette année en Australie et au Japon. Millepied veut aussi que les œuvres présentées au public soient claires, surtout en ce qui concerne les créations. Il souhaite expliquer au public les œuvres.

Pour ce qui est de l’héritage classique, il a beaucoup de respect pour les grands ballets. Il reprendra ceux de Noureev dans un premier temps, mais ne s’interdira pas de revisiter les grands ballets. Il invitera aussi de nombreux chorégraphes de sa génération comme Paul Lightfoot, ou encore le petit génie Liam Scarlett.

Sa jeunesse apportera un air différent de celui de Brigitte Lefèvre. Il arrive de l’extérieur, n’a pas fait le même parcours que les danseurs de la compagnie. Un regard neuf en somme. Il devra se faire sa place parmi eux. Pas facile, mais si les idées sont bonnes, on peut espérer que le reste suivra. C’est en tous les as à mon sens un choix audacieux, car il apportera quelque chose de complètement différent, tout en continuant à travailler avec les maîtres de ballet déjà en place. Pour ma part, je suis plutôt curieuse de voir ce que cela va donner. Les idées avancée me plaisent, moi qui suis plus amatrice de danse moderne, qui se sert d’un certain langage classique, ou de danse complètement contemporaine (l’idée de La belle au bois dormant l’an prochain… au secours… sachant qu’à Garnier, au même moment, ce ne sera pas mieux). Il lui faudra du courage pour mener cette aventure « inouïe », comme il l’a qualifié.
Point people : oui Natalie Portman l’accompagne à Paris.

Millepied_officiel

A lire dans la presse en français :
Communiqué de presse de l’Opéra de Paris, clic
Le Figaro, Ariane Bavelier, L’Opéra de Paris désigne son nouveau directeur du ballet, clic
Le Figaro, Ariane Bavelier, Opéra de Paris, place au XXIème siècle, clic
Le Figaro, Ariane Bavelier, L’héritage de Brigitte Lefèvre, clic
Le Figaro, Ariane Bavelier, Millepied explique son projet, clic
Libération, Millepied nommé directeur du ballet de l’Opéra, une « West side story », clic.
Le Monde, L’Opéra de Paris désigne son nouveau directeur de la danse, clic
Le Monde, Benjamin Millepied, à nous deux Paris, clic
Le Monde, Portfolio, itinéraire d’un danseur surdoué, clic
Le JDD, Benjamin Millepied directeur de la danse à l’Opéra de Paris, clic
Culturebox, Benjamin Millepied, futur directeur de la danse à l’Opéra de Paris, clic.
Paris Match, Philippe Noisette, Benjamin Millepied, du glamour à l’Opéra de Paris, clic
Paris Match, Philippe Noisette, Benjamin Millepied, le pari de Stéphane Lissner, clic
Les Echos, Philippe Noisette, Un Palais de la danse pour le prince Millepied, clic
Dansermag, Ariane Dollfus, Benjamin Millepied nommé directeur de la danse à l’Opéra de Paris, clic
Télérama, Benjamin Millepied nommé directeur de la danse, clic
Le Huffington Post, Benjamin Millepied, le marie de N. Portman nommé directeur de la danse, clic

A lire dans la presse en anglais :
New-York Times, Paris Opera Ballet Picks Outsider for New Director, clic
New-York Times, Benjamin Millepied Answers Questions About His New Post With Paris Opera Ballet, by Roslyn Suclas,  clic
The Guardian, Can Benjamin Millepied walk the walk at the Paris Opera Ballet?, clic
Dance Magazine, Le directeur : Millepied to run POB, clic
Los Angeles Times, Benjamin Millepied talks about leaving L.A. dance for Paris, clic

A lire sur les blogs :
Ma chronique, clic
Danses avec la plume, clic
Blog à petits pas, clic
Impressions danse, clic
Musicasola, clic
Danse Opéra, clic
Le Live-tweet de la conférence de presse par Bella Figura, clic
Blog L’Express de Laurence Liban, clic
Les Balletonautes, clic

  • Les sorties de la semaine

Kaguyahimé à l’Opéra de Paris commence cette semaine, vendredi 1er février. Ce ballet de Jiri Kylian raconte une légende japonaise, celle de Kaguyahimé princesse de Lune qui descend sur la terre. Elle y rencontre des villageois, des citadins, qui tombent tous amoureux cette déesse, mais c’est l’empereur Mikado qui gagnera son cœur. Jiri Kylian propose une lecture très épurée, mélangeant les musiques traditionnelles du Japon à des musiques plus contemporaines, plus occidentales aussi. Le ballet est donné pour la première fois à Garnier, je pense qu’il prendra plus de force encore.
Côté distributions, on trouvera trois couples. Alice Renavand assure la première, à la demande du chorégraphe parait-il,  avec Hervé Moreau. Puis nous retrouverons Agnès Letestu et Vincent Chaillet et enfin Marie-Agnès Gillot avec Alexis Renaud. Les distributions du corps de ballet sont alléchantes également, avec des habitués des casts contemporains, et la découverte d’Allister Madin, dans ce répertoire.
Voir toutes les distributions, sur le site de l’Opéra de Paris, clic.
Relire ma chronique sur la répétition publique qui a eu lieu le 19 janvier, clic
Relire ma chronique sur le ballet vu à l’entrée au répertoire, clic
Plus d’infos et réservations sur le site de l’Opéra de Paris, clic.

Affiche Kaguyahime par Anne Deniau

L’exposition Noëlla Pontois, divine étoile, débutera le vendredi 1er février à Elephant Paname. L’exposition retracera le parcours de cette artiste photos, vidéos, costume et loge d’artiste reconstituée. C’est à voir du 1er février, jusqu’au 29 mars 2013. Plus d’infos sur le site d’Elephant Paname, clic.

exposition Noëlla Pontois à Elephant Paname

  • Le concours de la semaine : Le Prix de Lausanne

Le Prix de Lausanne 2013 commencera demain ! Cette compétition rassemble des danseurs du monde entier. Ils ont été sélectionnés par vidéo et CV. Ils vont danser devant un jury mais aussi devant des directeurs de compagnie. Ils peuvent ainsi toucher des bourses pour faire des stages, les plus âgés avec un contrat. Ils prennent des cours pendant une semaine, avec des professeurs renommés. Ils présentent à la fin de la semaine deux variations, une classique, une contemporaine. Les pays les plus représentés sont souvent la Chine et le Japon. Cette année, Elisa Lons, étudiante au CNSMDP, est la seule candidate française. Pour voir la liste des candidats, clic.

Prix de LAusanne 2013

Vous me direz pourquoi suivre un concours qui se situe en Suisse ? Parce que le Prix de Lausanne est facile à suivre ; comptes Youtube, Facebook, Twitter, Instagram, Tumblr, et Pinterest, des vidéos sont mises en lignes, des centaines de photos, la finale est retransmise en direct sur le site internet du concours. Elle aura lieu samedi 2 février.

  • La photo de la semaine

C’est la superbe photo d’Agathe Poupeney bien sûr ! Joyeux anniversaire l’école de danse!

Photo du tricentenaire par Agathe Poupeney

  • En vrac

Suite de l’affaire Sergeï Filin, directeur du Bolchoï agressé à l’acide : le danseur Nikolaï Tsiskaridze a été interrogé par la police. Contrairement à d’autres danseurs, il a clairement affiché son indifférence face à son directeur. A lire sur le sujet, l’article d’Ariane Bavelier, clic, l’article du Guardian, clic, et celui du Monde, clic.
A lire aussi, cet article très intéressant du Courrier International, sur l’ambiance qui règne au Bolchoï… ça ne fait pas rêver, clic

Les danseurs de l’Opéra de Paris sont arrivés en Australie pour y danser Giselle.

A lire, un article de Philippe Noisette sur la transmission du travail de Pina Bausch par Dominique Mercy, clic.

L’Opéra de Paris a signé un accord avec Telmondis Distributions pour la diffusion de ses captations. L’Opéra de Paris diffusera l’an prochain entre 8 et 10 captations.

Nouvelle campagne Repetto avec en égérie Dorothée Gilbert.

Dorothée Gilbert pour Repetto

  • La vidéo de la semaine

Claire Gandolfi dansant dans le clip de Private Pepper.

Nouvelles de Noël

Me voilà enfin en vacances, je vais pouvoir mettre ces jours de repos à profit et vous raconter (enfin oserai-je dire) les quelques spectacles que je n’ai pas encore chroniqués.

La semaine dernière fut rude, je suis tout même allée danser parce que même fatiguée, la danse c’est essentiel ! J’ai vu un Don Quichotte à défaut de deux, mais j’ai passé une excellente soirée. Vincent Chaillet fut un Basilio élégant, accompagné d’une Muriel Zusperreguy charmante. Le couple avait une belle complicité et semblait prendre beaucoup de plaisir à danser ce ballet. Ils danseront encore ensemble cette semaine allez les découvrir, c’est une interprétation bien différente, d’autant qu’ils ont été coachés par Monique Loudières.

J’ai aussi passé une soirée éblouissante et émouvante devant le NDT en live jeudi soir. Trois chorégraphies de Paul Lightfoot et Sol Leon. Trois styles avec une même ligne chorégraphique, trois pièces, complètement différentes. De l’humour, plein d’émotions, une danse parfaite, des lumières à tomber par terre, des artistes magnifiques. Ne manquez pas la soirée du 7 février ! Pour relire ma chronique, clic.

Cette semaine, il ne faut pas remplir que les ventres, prenez-en pleins les yeux et les oreilles, il y a plein de choses à voir ! J’espère que le père Noël vous gâtera.

  • Les sorties de la semaine

Ceux qui pensaient voir Svetlana Zakharova les 24 et 26 décembre ont de quoi être déçus, la belle russe ne viendra finalement pas danser Don Quichotte. C’est Ludmila Pagliero et Karl Paquette qui danseront deux fois de nouveau le ballet. Allister Madin en chef gitan, Laura Hecquet en reine des dryades. Suite de la distribution, clic.

Vincent Chaillet dans Don Quichotte

La soirée Forsythe Brown se joue toujours à Garnier. Pour ma part j’y retourne le 31.
Si vous souhaitez y aller, infos et réservations, clic.

Akram Kahn a beaucoup séduit Elendae qui en a fait part sur son compte twitter, clic. Je découvrirai ce spectacle samedi soir pour ma part.

Plan B d’Aurélien Bory se joue au Théâtre du Rond-Point. J’avais découvert ce metteur en scène de cirque à la Villette en début de saison dans un spectacle prometteur, clic. Dans ce spectacle, Aurélien Bory explore les désirs de l’homme de transformation de sa physicalité. Un monde comme dans Matrix bientôt possible ?
Plus d’infos et réservations, clic.

  • Les émissions de Noël

Quand la danse n’est pas diffusée après minuit, elle l’est un peu pendant les fêtes. Mercredi 26 décembre, soirée 100% danse sur France 2.

On commence avec un téléfilm, Fais danser la poussière, de Christian Faure. Ce film raconte l’histoire de Maya, une enfant métisse, qui n’a jamais connu son père, et qui se retrouve un peu perdue dans une famille recomposée. Elle décide de s’investir dans sa passion à fond, la danse. Elle intègre une compagnie de ballet à New-York. Ce téléfilm raconte à sa manière l’histoire de Maya Dô, danseuse chez Alvin Ailey. La réalisation est bonne d’après plusieurs critique.

Fais danser la poussière Copyright photo Tatiana Seguin

La soirée se poursuit avec Une vie, un destin, consacré à Rudolf Noureev. L’émission de Laurent Delahousse brosse le portrait de la légende de la danse. On n’apprendra pas grand chose si on a déjà lu plusieurs ouvrages sur Noureev, mais c’est toujours bien de voir des images du beau russe.

Rudolf Noureev le prince russe

Pour finir, La danse à tout prix, est un documentaire qui a suivi quatre danseurs. François Alu, Léonore Baulac, Héloïse Bourdon et Pierre-Arthur Raveau. L’équipe a suivi ces quatre danseurs jusqu’au concours, où chacun doit se dépasser.

  • En vrac

Plus qu’un jour pour faire les courses de Noël, si vous n’avez pas d’idées faites donc un tour à la Galerie de l’Opéra de Paris. Vous y serez très bien conseillé. J’ai eu récemment le DVD La danse au travail, pour les passionnés de danse, c’est un cadeau parfait… Guillem, Forsythe… vous serez comblé !

A lire, un article d’Ariane Bavelier, Les bienfaits du Tsar Noureev, clic. Une bonne lecture avant de voir le documentaire sur France 2 mercredi soir.

Revoir pendant 7 jours Cendrillon de Joël Pommerat sur Arte +7, clic. Relire ma chronique, clic.

Revoir l’émission sur les ballets de Monte-Carlo diffusée sur France 3 samedi soir, clic.

  • La vidéo de la semaine

Superbe Dorothée Gilbert, si vous l’avez raté comme moi, consolez vous…Voilà une Kitri qui envoie à fond dès le premier acte .

Nouvelles du 14 mai

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© Elendae

Quelle semaine ! Entre les élections, ma visite éblouissante aux Ateliers Berthiers, Roméo et Juliette de Sasha Waltz, Cesana d’Anne Teresa de Keersmaecker, un brunch de
balletomanes, les adieux de Clairemarie Osta, et une angine qui a failli me mettre ko, ouh voilà une nouvelle semaine qui commence, je ne sais pas où je vais puiser mon énergie !

Heureusement qu’il y a des jours fériés pour rattraper mes retards de billets sur ce blog ! Cette courte semaine si vous faites le pont ne vous empêchera pas de sortir !

  • Les sorties de la semaine

La compagnie du Tokyo Ballet prend ses marques à l’Opéra de Paris. Elle est invitée pour y danser Kabuki, un ballet crée par Maurice Béjart. Au Japon,
le Kabuki est la forme traditionnelle du théâtre. Béjart qui a toujours été fasciné par le Japon et l’Orient de manière plus générale, a créé ce ballet pour le Tokyo Ballet en 1986. Sur une musique de Mayuzumi Toshiro, Béjart rend hommage à ce théâtre traditionnel. Je ne suis pas enthousiasmée par ce spectacle, mais nous verrons bien !

A lire En scène, le magazine de l’Opéra de Paris

Pour réserver, suivez le lien

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Avec le retour du soleil, autant garder cette bonne humeur, en prenant des bulles de bonheur ! Pour cela, il faut aller faire un tour du côté du Grand Palais pour voir l’exposition Monumenta. Daniel Buren y a installé des cercles, des disques, des bulles de couleurs. Une jolie balade à ne pas manquer ! Dépêchez vous c’est jusqu’au 21 juin !

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  • Les chaussons de la semaine : Louboutins !

Ce week-end je suis allée déposer chez le meilleur cordonnier pour les grandes marques une paire de Louboutin dont le talon me semblait suspect. En effet, le cordonnier avait mal remis les bouts des talons et cela avait abîmé la tige du talon. Pour cela, une seule solution, un excellent cordonnier Minuit moins Sept qui se trouve au 10 passage Vero Dodat et qui vous remet
tout ça à neuf !

Après les chaussons de travail Nike plutôt vilains, voilà que Louboutin a crée pour Mlle Dita von Teese, une paire de pointes ! Admirez le travail ! Moi j’adore !

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  • En vrac

Roméo et Juliette de Sasha Waltz sera diffusé le 15 mai sur les écrans de Gaumont et Pathé en France et en Europe.

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Le 31 mai c’est le Neerderland Tanz Theater qui sera en direct sur nos écrans ! A ne pas manquer !

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Marie Agnès Gillot présentera la cérémonie des Benois de la danse en Russie.

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Le 20 juin, Sylvie Guillem se verra remettre un Lion d’or d’honneur à Venise. Plus d’infos ici et .

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Revoir les 5 dernières minutes avec Aurélie Dupont.

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Sublime Dorothée Gilbert dans la nouvelle campagne Repetto.

Repetto Dorothée Gilbert

  • La vidéo de la semaine : Adieux de Clairemarie Osta

 

Dernière de Roméo & Juliette, Gilbert/Hoffalt.

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Samedi, alors que toute la blogosphère se rend à la représentation en matinée pour voir la prise de rôle de Myriam Ould-Braham, moi crevée après mon cours de pilates, je choisis la sieste. Après
le réconfort, l’effort, je file à mon cours de danse classique, et cours enfin à la billetterie où je retrouve Pink Lady qui tentait de nous avoir
des pass.

Dernière soirée Roméo et Juliette, pas encore tout à fait remise de celle de jeudi, c’est avec excitation et pleine d’attentes que je m’installe au fond du parterre. Dès le début du
premier acte
, je me fais la réflexion qu’il y a encore plein de détails dans les costumes et les décors que je découvre. Josua Hoffalt montre d’emblée qu’il est à la hauteur du rôle. Je
suis séduite tout de suite par son visage juvénile et son allure innocente. Un peu joueur, un peu timide, il tente une approche plus fine avec Rosaline. Laura Hecquet interprète cette dernière et le rôle lui va très bien. Elle n’en fait pas trop, joue de ses bas de jambes, tout en restant distante de ce Roméo qui ne l’intéresse pas. Mercutio, Allister Madin, et Benvollio, Yann Saïz, s’accordent très bien autour de ce Roméo. Je ne me lasse pas du combat entre les deux familles que j’avais trouvé la première fois un peu long. Cette partie permet aux danseurs du corps de ballet de montrer ce qu’ils peuvent faire en matière de jeu. Les frappes de pied sur le sol, tout l’inspiration des danses de caractère, que l’on retrouve tout au long du ballet, met bien en valeur les qualités artistiques et techniques de ces danseurs. C’est d’ailleurs plaisant de voir un ballet sans tutu, sans pointes (ou presque!). Les qualités musicales, rythmiques et théâtrales des danseurs sont évidentes, j’apprécie le côté danse populaire de ce passage du ballet. Cela me fait penser à la conférence sur les danses de bal que j’avais vue au CNSMDP. A la fin du combat, Tybalt entre sous les traits de Stéphane Phavorin (réflexion commune avec Pink Lady: « Mais qu’est-ce que c’est que ce bouc peint sur son visage?! »). Ce genre de rôle un peu noir, de personnage mystérieux lui va bien. Je l’avais adoré en Rothbart dans le Lac, il portait une puissance et une majesté qui m’avait tout de suite impressionnée. Il est un
Rothbart très différent de Stéphane Bullion, moins sanguin peut être. Techniquement comme toujours chez Phavorin, c’est très propre et il prolonge toujours les mouvements avec une intensité, une nuance, que j’aime beaucoup. Après l’arrêt du prince, nous retrouvons Juliette dans sa suite princière (tout est princier cette semaine!) accompagnée de ses amies, parmi elles on reconnaît la frimousse de Mathilde Froustey, Charline Giezendanner, Eleonore Guérineau, Daphnée Gestin, de Myriam Kamoinka et Juliette Gernez. Je n’en ai pas beaucoup parlé dans mes comptes rendus précédents, mais là où dans le Lac des cygnes j’avais trouvé que le corps de ballet s’épuisait à mesure des représentations, j’ai trouvé que là, il était parfait. Peu d’erreurs, et surtout on sentait que les danseurs et danseuses du corps de ballet s’amusaient, se faisaient plaisir sur scène. Cela change bien sûr tout le partage avec le public, et le spectacle n’en ai que meilleur.

Revenons à notre chambre de Juliette. Dorothée Gilbert, prend l’option d’une Juliette très joueuse, avec son regard naïf, complètement désintéressée (peut-être trop?) par cet
homme que sa mère et son cousin lui proposent. Je mets un peu de temps à comprendre le personnage qu’elle veut incarner, la couleur qu’elle veut donner à Juliette. En fait, d’un coup j’ai bizarrement la crainte qu’elle joue toujours le même personnage féminin que peut être Swanilda ou Clara. Je n’avais jamais vu Dorothée Gilbert dans un rôle tragique et c’est à ce moment là du spectacle que j’ai un doute.

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Le Bal des Capulets me permet d’admirer une dernière fois Delphine Moussin en Dame Capulet. On ne sait toujours rien de son statut, de sa carrière. Bizarre tout de même les
silences de l’Opéra de Paris à ce sujet. On a l’impression d’un tabou, alors qu’un communiqué de presse simplifierait tellement les choses. Enfin si il n’y avait que cela dans les silences de l’Opéra de Paris. La danse des chevaliers est toujours aussi bien réalisée, et rythmée. Allister Madin montre ses talents de Marcutio et s’en sort à merveille. Les tours sont toujours bien exécutés, et ses sauts ont pris de l’amplitude. Il donne au personnage une fraîcheur et s’amuse de toutes les bêtises qu’il doit éxécuter. Provoquer Rosaline, provoquer Tybalt sans jamais oublier un regard complice vers Benvollio, interprété avec brio par Yann Saïz, Allister Madin montre avec ce rôle (n’oublions pas son Inigno dans Paquita) qu’il a toutes les qualités pour entrer dans la classe des solistes.

C’est dans cette scène de bal que je vois Dorothée Juliette affiner son rôle de Juliette. A la vue de Roméo, son regard devient intrigué et c’est en séductrice discrète qu’elle s’impose sur la scène. Elle se fond parfois dans le groupe qui danse pour en ressortir par le bout de la pointe. Avec Josua Hoffalt c’est un partenariat qui fonctionne très bien. Attentif et rigoureux, il met en valeur sa partenaire tout en oubliant jamais son rôle. Il est un Roméo, lui aussi intrigué par ce sentiment soudain. Il tombe amoureux de cette jeune femme ; il lui dévoile ses sentiments, tout comme il délie sa danse. Il est léger et offre un spectacle très réjouissant.

La scène du balcon est très belle, Dorothée Gilbert et Josua Hoffalt forment un joli couple. Ils sont deux amants très « dansants », leur amour est bien montré par la danse plus
que par l’interprétation. Ils montrent que la chorégraphie est forte, et qu’elle est narrative sans pantomime. La musique jour aussi son rôle puisque chaque personnage a sa phrase qui revient à un rythme différent pour exprimer les sentiments qui le traversent. C’est une belle démonstration de spectacle vivant dans toute son acception.

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Sur la place principale, je ris beaucoup en regardant Allister Madin et Yann Saïz s’amuser de la nourrice. Je trouve que leur duo est top. Ils sont justes dans leur
interprétation, très très drôles. Arrive le passage des acrobates que j’apprécie beaucoup dans la rigueur du travail de groupe. Je suis par contre en désaccord complet avec les costumes et ce ridicule petit string… passons ce détail technique peu seyant. Les drapeaux, c’est comme les épées, cela fait toujours son effet. C’est impressionnant.

Le mariage par sa simplicité est touchant. La chorégraphie des voeux avec les les bras que respectent Roméo et Juliette en suivant le prêtre, me plaît beaucoup. C’est très
romantique et la complicité du prêtre qui approuve cet amour sincère, dans ce lieu si petit et si obscur, réduit par le jeu des lumières, ajoute sa touche à l’aventure romanesque.

De retour sur la place, Roméo ne dit mot à ses camarades. Mais Tybalt qui se doute de la belle affaire arrive sur la place et ne supporte plus les provocations infantiles de
Mercutio. Phavorin se rue sur Mercutio. J’ai la sensation que tout de suite Mercutio montre sa supériorité d’un point de vue du combat. Allister Madin joue très bien la mort de Mercutio et son visage se transforme à mesure que le sang coule sans que s’en aperçoive ses camarades. De même dans le combat qui oppose Tybalt et Roméo, Tybalt semble bien plus en confiance et à l’aise dans le maniement de l’épée. La prétention n’a rien de bon chers amis, et Tybalt meurt d’un coup de poignard qui plonge Roméo dans un mutisme corporel. Dame Capulet hurle son chagrin sur le cadavre tandis que Juliette est sous le choc. Dorothée Gilbert montre une Juliette qui prend acte du dilemme auquel elle va être confontrée sous peu. Sa saisie du poignard est intime, ça va se jouer
entre elle et elle-même.

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L’acte III met de nouveau en valeur le couple. Tout de blanc vêtus, vierges l’un et l’autre, leur destin ne semble prendre qu’un seul chemin. Les regards ont changé, ils sont
transits d’amour, mais si désespérés. Roméo banni subit une condamnation pire que la mort, à laquelle ne peut se résoudre Juliette. Epouser Pâris ne peut être désormais qu’un cauchemar, duquel elle essaye de s’échapper. Dorothée Gilbert est une Juliette désobéissante mais pas insolente. Elle se résout, à épouser Pâris, une fois le stratagème mis en place avec le prêtre. Le retour des fantômes de Tybalt et Mercutio est parfait. Je l’ai déjà dit mais je vais radoter un peu, ce ballet est un vrai film. Dans le pas de quatre Juliette s’échappe pour laisser s’exprimer sa rage, les autres personnages restent en pause. Le rêve de Juliette donne des aspects fantastiques au ballet. Elle flotte entre les fantômes de Tybalt et Mercutio. Le rêve de Roméo tient plus au domaine du
merveilleux (réflexion de Pink Lady, qui me fait trop rire  » pourquoi il ne rêve pas que de Juliette? »). Sous les oliviers de Mantoue, l’exil semble presque doux et agréable, avec toutes ses
jeunes femmes, telles des vestales. J’aime beaucoup « le passage de relais » entre Juliette et Ebnvollio qui ce soir se passe comme une glissade légère entre les deux interprètes. Dorothée Gilbert et Yann Saïz étirent leurs mouvements, on dirait que le film ralentit. Au réveil le regard affolé de Roméo, au son de la mauvaise nouvelle prend le dessus sur le décor idyllique. Il ne faut pas comparer, mais c’est en voyant Josua Hoffalt que je repense à Matthieu Ganio. Roméo se jette trois fois en arrière dans les bras de Benvollio. Je me souviens donc à ce moment là des sauts de Matthieu Ganio qui étaient si hauts et avec une amplitude défiant la gravité.

La scène du caveau et de la mort des deux amants est toujours aussi marquante. Le cri de Juliette, la mort de Roméo, le coup de poignard dans le coeur, me donnent toujours autant d’émotions. Je ne sais pas si je suis bon public, mais je suis rentrée dans l’histoire une fois de plus et je suis désespérée une nouvelle fois de cette fin tragique.

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© Agathe Poupeney / Fedephoto.com

Je dirais pour finir que les trois distributions que j’ai vues m’ont plu. J’ai préféré la distribution Pujol/Ganio qui m’a mis une claque, pardonnez moi l’expression, mais j’ai eu une vraie émotion forte et une révélation pour Laëtitia Pujol ce soir là. Les Mercutio ont été géniaux, Emmanuel Thibaut par son aisance à la scène, MatthiasHeymann par ses sauts si amples et Allister Madin par sa rigueur technique et son jeu. De même, les Benvollio que j’ai vus m’ont enchantés, j’ai beaucoup aimé Christophe Duquenne dans ce rôle,
car parfois j’ai l’impression qu’il est triste, un peu renfermé et là j’ai trouvé qu’il rayonnait, qu’il s’éclatait, et du coup sa danse était impeccable. Les Rosaline m’ont plu mais je regrette de ne pas avoir vu Sarah Kora Dayanova dans ce rôle. La musique était géniale, une vraie réjouissance d’entendre autre chose que du Tchaïkowsky ou du Minkus. Pink Lady m’a donné l’eau à la bouche pour aller voir la version qui se donne à Londres, j’espère que j’aurais un jour l’occasion de voir ça.

  • Distribution du 30 avril 20H00
Juliette Dorothée Gilbert
Roméo Josua Hoffalt
Tybalt Stéphane Phavorin
Mercutio Allister Madin
Benvolio Yann Saïz
Pâris Bruno Bouché
Rosaline Laura Hecquet

 

Serguei Prokofiev Musique
Rudolf Noureev Chorégraphie et mise en scène
(Opéra national de Paris, 1984)
Ezio Frigerio Décors
Ezio Frigerio et Mauro Pagano Costumes
Vinicio Cheli Lumières

 

Coppélia, ou les adieux de Patrice Bart

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© Syltren/ Rêves impromptus

La pluie ne pouvait rien contre mon moral aujourd’hui. Je suis allée cet après midi aux ventes privées Brontibay avec ma belle F***, toutes ces couleurs s’accorderaient à merveille avec des BB Repetto. Après cette virée shopping nous nous sommes offert un massage à la Villa Thaï, la vraie vie en somme ! Le soir à l’Opéra avec la meilleure compagnie qu’il soit, quoi de plus réjouissant pour ensoleiller cette journée où le ciel lui me boudait et est resté gris.

Dernier défilé pour Patrice Bart

Sur la distribution papier, pas de traces des surprises annoncées. On parlait de Clairemarie Osta, Laëtitia Pujol faisant une apparition au deuxième acte dans les amies de
Swanilda. Elles n’étaient pas au rendez-vous au 2ème acte mais d’autres surprises sont venues se glisser dans le ballet. Première surprise, ma compagnie a le vertige. Il est vrai que quand j’étais plus jeune l’amphithéâtre me mettait aussi mal à l’aise. Maintenant je me penche à loisirs pour jalouser les spectateurs du parterre. Tiens mais c’est Amélie qui s’installe au 3ème rang.

Le défilé commence toujours avec la même émotion pour moi. La musique, les petits rats, les tutus blancs, l’ambiance de la salle (tout le monde y va de son petit commentaire), je signe et persiste j’adore ! Aux abonnés absents : Aurélie Dupont (toute jeune maman) et Hervé Moreau (toujours pas une seul mot de l’institution à son propos, vivement une rencontre AROP avec Bribri pour que la question soit posée).

Ciraravola ouvre le bal des étoiles avec grâce, MAG, Gilbert et Letestu sont très applaudies. Côté garçons Mathias Heyman nous gratifie d’un petit pas sauté pour nous saluer, José Martinez est littéralement ovationné et Nicolas Le Riche n’est pas non plus privé de bravos. D’ordinaire, la dernière étoile appelle par un port de bras tout le corps de ballet. Mais là un petit monsieur en costume et noeud papillon descend la scène penchée de Garnier. C’est tout ému qu’il ouvre ses bras pour appeler ses danseurs, comme pour les accueillir une dernière fois dans ses bras. Ils arrivent plus lentement que d’habitude, l’ambiance tant sur scène que dans la salle. Les applaudissements sont très très nombreux, le corps de ballet applaudit son maître qui a tant fait pour en faire la star des ballets. Autant je ne suis pas amatrice des chorégraphies de Patrice Bart, autant il faut saluer l’étoile qu’il a été et le maître de ballet extraordinaire qu’il est devenu. On oubliera ses défauts, ses gueulantes (souvent vulgaires) mais qui faisaient tout de même son charme.

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Premier Coppélia pour moi de la saison, hors répétitions. J’ai essayé de comprendre un peu plus l’histoire ce soir. J’avais relu L’homme au sable, où en fait le
personnage principal est Nathanaël alias Frantz dans le ballet. Patrice Bart a fait le choix, de mettre en avant le personnage de Coppélius qui s’éprend de Swanilda, une jeune femme du village qui ressemble à sa femme décédée, et à la poupée qu’il est en train de monter avec son compère Spalanzani. Il fait de Coppélius un séducteur, qui est plus à mon sens un vieux pervers, on ne comprend pas bien ce qu’il veut, veut-il voler l’âme de Swanilda pour la mettre dans sa Coppélia, veut il vivre une histoire d’amour vériatble avec elle? Et le Frantz dans tout ça? Dans le conte, il tombe amoureux de la poupée, et se rapatrie sur Clara/Swanilda (les noms varient d’un livret à un autre) car elle au moins est humaine. Là il se bat à peine opur sa bien aimée. Il montre une faible jalousie. Bart justifie l’attirance de Swanilda pour Coppélius avec la fameuse scène des papillons de Frantz qui la dégoûte un peu des passions de Frantz (franchement entre le beau jeune homme qui collectionne des papillons et le vieux qui joue à la poupée, le choix est vite fait!). Ensuite la scène du blé où Swanilda est élue reine du blé hypnotise Coppélius, ce qui rend son esprit confus. J’attends de voir la version de l’école de danse pour voir sous quel autre angle peut être lu ce conte. Je trouve intéressant d’avoir donné une place plus grande au personnage de Coppélius, mais la lecture qui en faite est loin d’être claire.

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Côté danse, Mathias Heymann fait bien du zèle ce soir en essayant de passer des pas plus compliqués. Il ne s’en sort pas toujours, en oublie parfois la musicalité (plutôt rare
chez le jeune prodige), mais c’est fait avec le sourire avec un certain amusement, comme il me l’a dit plus tard dans la soirée, « c’était ce soir ou jamais ». Il est bien dans ce rôle de cet
étudiant sûr de lui, potache avec ses amis. Il offre tout ce qu’il a, avec générosité et le sourire. j’étais ravie de le voir, puisque depuis le début de la saison, difficile de le voir (le
cheval de Caligula n’est pas un rôle qui me plaît et dans lequel il pouvait exprimer tout
son talent…). J’étais ravie de le voir souriant, sauter et tourner avec toujours autant de facilité. Dorothée Gilbert, était comme à son habitude, merveilleuse. Pas d’erreurs
techniques, une interprétation juste, espiègle séductrice et joueuse, elle fait rire la salle et emporte tout le public avec elle. La gigue écossaise reste mon passage préféré, j’y aime les petits pas qui s’y glissent, le manège et la traversée finale. Les amies de Swanilda avaient réservé quelques surprises à leur maître de ballet, dont la plus drôle était celle de Mathilde Froustey qui est restée coincée un bon bout de temps perchée en haut de l’escalier de l’atelier de Coppélius. Ses copines lui ont filé un bouquin pour s’occuper. José Martinez est exemplaire, j’ai l’impression parfois que sa danse se perfectionne de jour en jour. En tous cas, il me touche de plus en plus, et ce soir c’était un vrai plaisir de le voir dans ce rôle un peu plus noir que les rôles de prince qui lui collent (un peu trop parfois) à la peau.

Le ballet s’achève sur la fuite de Swanilda et Frantz, venu au secours de cette dernière au moment où les choses commençaient à mal se passer dans l’atelier.

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Aux saluts, Patrice Bart est convié par Dorothée Gilbert, seul sur scène, une pluie de pétales roses tombent. Tout le ballet, ainsi que Brigitte Lefèvre, Elisabeth Platel et bien d’autre viennent saluer une dernière fois le maître. Le moment est émouvant, touchant, on sent la tristesse mêlée à la joie de toutes ces personnes présentes sur scène.

La suite de la soirée se passe au Grand foyer où Patrice Bart se voir remettre le titre et la médaille de Commandeur des Arts et des lettres après un discours soporifique du
Ministre de la Culture (on aurait cru qu’il l’enterrait).

Au revoir Monsieur Bart…

  • La distribution du 30 mars

 

SWANILDA Dorothée Gilbert
FRANTZ Mathias Heymann
COPPELIUS José Martinez
SPALANZANI Fabrice Bourgeois

 

Léo Delibes Musique
Patrice Bart Chorégraphie et Mise en Scène
(Opéra national de Paris, 1996)
D’après Arthur Saint-Léon
Ezio Toffolutti Décors et costumes
Yves Bernard Lumières


Orchestre Colonne

Koen Kessels Direction musicale

  • Les adieux de Patrice Bart