danse contemporaine

La Briqueterie, lieu de création

C’est un nouveau lieu qui a surgit de terre, 3 500 m² qui vont être consacrés à la danse contemporaine et à la création. C’est un nouveau Centre de Développement Chorégraphique, à la porte de Paris, entre Ivry, Vitry et Villejuif, à deux pas du Mac/Val. L’architecte Philippe Prost a réhabilité cette ancienne usine de briques.

La Briqueterie visuel

Cinq jours d’inauguration du 20 au 24 mars pour découvrir ce nouveau lieu, qui est très prometteur. Au programme :

MERCREDI 20 MARS 2013
Inauguration officielle de la Briqueterie, Le Président du Conseil général, Christian Favier, présentera les ambitions de la Briqueterie en compagnie de la Ministre de la Culture, du Président de la Région Ile-de- France. Réservé aux professionnels et à la presse.

JEUDI 21 MARS 2013
Journée dédiée aux professionnels et lancement de la Biennale de danse.

VENDREDI 22 MARS 2013
Nouvelle représentation de l’œuvre Les hommes sauvages. Dès 20h30, la Biennale de danse se poursuivra au théâtre de Fontenay-sous-Bois avec une nouvelle représentation de la création de Josef Nadj.

Studio de la Briqueterie

SAMEDI 23 MARS ET DIMANCHE 24 MARS 2013
Journées « portes ouvertes » à la Briqueterie
Le grand public sera invité à visiter les lieux, l’occasion de découvrir des spectacles en création et de partager un moment avec les artistes.
Le matin, plusieurs visites guidées de la Briqueterie seront proposées sur le thème de la transformation du lieu, croisant approche patrimoniale, approche du « geste architectural » et approche du projet artistique et culturel. Ces visites seront accompagnées de la projection d’un film tourné lors de la construction du site, Allégorie de la brique, réalisé par une chorégraphe cinéaste, Pascale Houbin.
Dans l’après-midi, sur le parvis extérieur, le public pourra assister à une performance de Willi Dorner, intitulée Fifting. Ce chorégraphe autrichien travaille plus particulièrement sur une appréhension de l’espace urbain.
Enfin, en soirée le samedi et en fin d’après-midi le dimanche, le public pourra assister au sein du studio-scène, à la représentation de la création de Karine Pontiès Luciola, montée en partenariat avec la compagnie Les Brigittines de Bruxelles. Cette jeune chorégraphe et danseuse française, formée à l’école de Maurice Béjart, propose un univers très singulier, fondé sur une écriture au plateau, profondément poétique, où se croisent les disciplines.

Plus d’infos sur le site de la Briqueterie, clic

Sharon Fridman / Danza 220V

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Hier soir direction le Théâtre de l’Athénée, théâtre qu’en fait je ne connaissais pas et que j’ai eu la chance de découvrir. Très joli petit écrin, théâtre à l’italienne, refait avec de belles affiches des années 30 qui vous font voyager dans le temps. Je ne sais pas du tout ce que je vais découvrir, mais j’ai confiance en la personne qui m’a conseillée cette soirée.

La première pièce est signée Sharon Fridman et c’est un vrai coup de coeur que j’ai eu pour ce danseur-chorégraphe. Sa pièce, Al menos dos caras, est impressionnante par
sa qualité chorégraphique et sa mise en scène bien ficelée.

La lumière s’allume sur des pieds qui marchent sur un mur. Equilibre, hésitation, la lumière prend plus d’espace et laisse découvrir un jeune qui semble rêveur à la tignasse blonde. Une sorte d’ange qui défie la gravité jusqu’à ce qu’elle le rattrape et ne le lâche plus. Un chute, qui semble accidentelle, un autre homme le rattrape. Notre ange déchu devient une sorte de poupée de chiffon plongée au milieu d’un rêve. L’autre danseur, tente quant à lui de se détacher de ce parasite qui ne le quitte plus. Ils sont connectés, toujours en contact par une partie de leur peau.
Il l’a sauvé, maintenant il ne peut plus s’en détacher. On est déjà sous le charme de la fluidité des deux danseurs. La musique ressemble à un bruit de cigales. Le mur qui servait de poutre à notre équilibriste est un décor ingénieux qui se transforme à volonté. Composé de bois mélaminé, les morceaux sont assemblés dans ce mur mobile comme un tangram. Le décor est retourné et on se croirait désormais dans un petit appartement. La danse se délie, s’accélère aussi. Notre poupée de chiffon ressemble à un pantin déséquilibré dont la gestuelle tente de trouver un rythme sans y parvenir. Le décor encadre le personnage et tourne tel un kiosque à musique, et le tourbillon de la danse commence à prendre de l’épaisseur.

La musique prend un aspect plus mélodique , la danse s’amplifie. Les deux danseurs commencent un pas de deux qui me reste encore en tête, tant leur gestuelle est souple et ample. Je tombe sous le charme de Sharon Fridman, danseur incroyable, dont les chutes au sol, sont toutes plus belles les unes que les autres. Ils se portent tour à tour, glissent sur le dos de l’autre, dessinent des courbes qui contrastent avec le décor rectiligne. C’est très beau, cela prend petit à petit l’aspect d’un combat, la danse se fait plus violente, l’opposition prend place à la complicité. Un troisième homme, devient l’observateur de cette scène qui se charge de noirceur. Au sol, tous les deux, notre troisième se charge de ranger le décor. Noir. Retour de notre ange blond sur son perchoir mobile. Impression de vertige pour le public, tandis que lui, passe d’une plate forme à une autre, sans se soucier, si il va trouver le vide ou une marche. Les deux autres se chargent de bouger ce décor, pour qu’il pose toujours son pied dessus. Après avoir désossé le décor, le duo peut reprendre mais à présent il va être perçu différent, derrière le grillage des murs. Lumières
dorées sur ces corps qui n’en finissent pas de danser, avec toujours cette vague qui traverse leurs corps. Le décor tourne, comme un dernier tour de manège et cela se termine. Ovation du public.

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Site officiel de Sharon Fridman

Direction artistique : Sharon Fridman
Chorégraphie et interprétation : Arthur Bernard et Sharon Fridman, Antonio Ramírez-Stabivo
Conception éclairage : Paloma Parra
Musique originale : Luis Miguel Cobo
Costumes: Maite LIop Morera
Scénographie : Oficina 4play arquitectura

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Après une pause dans le très joli foyer du théâtre, me voilà de retour au parterre pour découvrir un spectacle de flamenco pas comme les autres, mais dans lequel je n’ai pas réussi à entrer. Tout de suite je suis perturbée par un détail qui va peut être dérisoire, mais dont je n’ai pas réussi à faire abstraction. Côté jardin, un homme derrière une table, avec son macbook règle la musique et produit les effets du spectacle. La pomme scintillante pendant tout le spectacle, mais pourquoi a-ton laissé ce type visible, ce qui ne trouve pas grande justification dans le spectacle. Le spectacle mêle danse-contact, flamenco, chants traditionnels espagnols et effets sonores. Le problème c’est que je n’ai pas vraiment réussi à comprendre le propos. Il y a de très beau passages comme au début ces trois hommes qui dansent mêlant danse-contact et flamenco. Les trois hommes dansent avec la nécessité d’une proximité, de même que dans leurs mouvements, il y a des échos chez les uns et les autres. Les dialogues entre danse et chant sont aussi de beaux moments, même si personnellement ce genre de chants traditionnels n’est pas ma tasse de thé. Le mélange des deux, le mouvement répondant à la voix, le rythme à la mélodie prenait du sens et la construction n’en était que plus solide. Les castagnettes deviennent un instrument de torture, où l’un des deux danseurs va oppresser l’autre, tandis que le troisième va renforcer le rythme avec ses pieds. La scénographie et la mise en scène pêchent un peu. Les lumières n’étaient à mon sens pas du tout exploités. A un moment, il y a une diagonale de lumière, les mains y entrent et on ne voit que cela  (et la pomme Apple!). Ce procédé ne dure qu’à peine trente secondes et c’est bien dommage car on aurait envie de voir ces mains et ces pieds « coupés » du reste du corps pour écouter leur rythme. La pièce comporte à l’évidence des longueurs, mais il y a de vraies belles idées et c’est aussi une autre manière de découvrir le flamenco.

Danseurs et chorégraphes : Rafael Estévez, Nani Paños, Antonio Ruz
Musique : Artomatico
Chanteuse : Sandra Carrasco

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Ces deux spectacles jouent encore ce soir, foncez-y !

Le site Paris Quartier d’été 2012

Le site d’Agathe Poupeney pour les photos.

Philippe Decouflé en Solo

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© Anita Gioia

 

Solo, n.m (de l’adjectif italien solo, seul)
1. Variation, danse effectuée par une seule personne
2. Fig. Portrait chinois collectif et cartésien

De retour à la Villette pour voir Decouflé dans son Solo, crée en 2003,
qu’il revisite pour l’événement que La Villette a crée autour de lui. Solo c’est une chorégraphie où Phillipe Decouflé s’amuse avec le genre. Comment rester une heure sur scène et ne pas paraître égocentrique et narcissique ? Decouflé y parvient par un côté humoristique et touchant, toujours finalement sa patte artistique. Il se dévoile par des photos familiales, nous montre ses faiblesses, le corps qui finalement vieilli, mais qui n’a pas perdu pour autant son aura.

Pour ne pas être si seul ou pour se dédoubler, chacun choisira son interprétation, les deux n’étant pas incompatibles, Decouflé use à tout va de procédés visuels où son corps se multiplie. Ainsi il crée des doubles avec lesquels il entre en contact, ou en conflit au gré de sa chorégraphie. L’apogée de ce procédé est dans l’hommage rendu aux comédies musicales des années 30, où Decouflé devient une pin-up sur une marche d’escalier. Il s’amuse, renverse son escalier, on plonge alors dans un univers plus onirique, où le sol est mobile, où on a la tête à l’envers.

 

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© C. Raynaud de Lage

Si Decouflé déclare détester ses pieds et à l’occasion nous les montrer, ses mains en revanche c’est une toute autre histoire. Elle lui servent à faire ses ombres, deviennent de petits
personnages, explorent leur propre corps, racontent des histoires, comme dans le célèbre petit bal perdu. Mains magiques, dont les doigts semblent plus nombreux que 10, qui fourmillent sur une table, devant une caméra ou derrière un rideau.

J’ai beaucoup aimé l’univers solo du chorégraphe, finalement assez simple, mais toujours créatif. Obsédé par les kaléidoscopes, il va jusqu’au bout de ses démonstrations chorégraphiques via la vidéo. Il montre que la répétition se veut toujours plus intense, elle ajoute un instrument supplémentaire à l’orchestration du corps. Le corps du danseur se multiplie, se décline, se retourne, se fige pour être recouvert par d’autres formes, d’autres couleurs. Chapeau aussi à son homme orchestre qui signe la plupart de la musique en live.

Les deux spectacles de Philippe Decouflé vont partir en tournée l’an prochain, à suivre et à revoir !

Distribution

Direction artistique et interprétation Philippe Decouflé
Musique Joachim Latarjet
Vidéo Olivier Simola
Lumières Patrice Besombes
Son Claire Thiébault
Régie vidéo Laurent Radanovic
Accessoires Pierre-Jean Verbraeken

 

  •   Le petit bal perdu

Panorama de Philippe Decouflé

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Panorama c’est une heure trente de bonne humeur, de rires, un peu de magie, des élastiques, des microbes, des ombres chinoises, de la danse, du mime, des grimaces, secouez le tout et vous passerez un très bon moment.

Cela commence par un défilé de majorettes siglées DCA. Elles commencent le défilé dans l’exposition OPTICON, qui passe ensuite dans la salle pendant que le public s’installe
tranquillement. Avec beaucoup d’humour, les danseurs montent sur la scène. De part et d’autre, on voit les coulisses, avec des loges, des tringles pleines de costumes, des coiffeuses. La vitre de fond trouble le regard du spectateur… faux miroir, reflet projeté. Mais quand le rideau se ferme sur ce fond de scène, l’illusion disparaît. Le spectacle peut commencer après qu’une petite voix transformée par l’hélium, nous rappelle les civilités obligatoires avant de voir le spectacle. On débute avec des personnages en costumes exagérément trop grands, et plein de couleurs. On retrouve la dynamique du groupe que sait si bien insuffler Decouflé. C’est très rythmé, c’est pop, ça pétille déjà. Les mains dans les poches, ces danseurs au look improbable, sautent et chutent,roulent sur le dos ou sur le ventre.

Et puis l’ambiance change, on entre dans une atmosphère où le corps devient un grand balancier. Les bras se balancent, emmènent les corps dans une énergie. Suspension… et hop ça rebalance !Peu à peu ce langage s’efface et est remplacé par un autre. Marche, tacté, marche, tacté. On monte sur ses pointes de pieds.

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De la couleur au noir et blanc, on en prend plein la vue quand une femme enchaîne des mouvements qu’on pourrait étiqueter comme classique. Sur elle, une lumière grise, les lignes blanches comme dans une piscine et un stroboscope qui va tente de scander les mouvements pourtant très fluides. Noir, reprise du stroboscope, noir, changement de tableau. Après cette femme seule aux mouvements nombreux, un homme sous une lumière plutôt simple, avec un seul et unique mouvement. Il tourne sur lui même avec les bras qui tournent aussi.

Un grand danseur moustachu est le fil rouge de cette soirée. Il s’adresse au public, nous fait rire par son air un peu gauche. Voilà qu’il se met à nous expliquer ce qui se passe
quand on fait un noir sur scène pour changer un décor. On est alors invité à fermer les yeux, pour faire comme les machinistes qui doivent s’habituer au noir pour pouvoir tout installer dans la pénombre. On rouvre les yeux et on découvre deux danseurs suspendus à des élastiques. Ils flottent, elle monte des marches imaginaires, il la retient au sol, elle jubile quand elle est en l’air, ils s’enlacent. Moment magique, petit instant de rêve où les corps flottent et rebondissent comme des bulles de savon.

Splick (certains savent que j’aime bien les onomatopées, ce spectacle pourrait d’ailleurs être raconté en onomatopée !). La bulle de savon explose quand deux petites majorettes perdues (dont notre moustachu) cherchent le reste de leur troupe.

Une femme rampe sur scène, s’installe sur un socle et commence avec un doigt à faire le contour de son corps. Justaucorps très graphique, Decouflé s’amuse à redessiner le corps et l’espace.

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Autre thème fort du spectacle et un de ceux qui m’a le plus plus, c’est le rapport de force avec l’autre. L’autre qui entre dans mon espace, qui touche mon corps. C’est quelque chose qu’on pouvait voir aussi dans  Octopus. Dans le passage aux deux élastiques, l’un montait quand l’autre était au sol. A présent, un danseur monte sur un autre ou est porté par un autre. Le physique des deux danseurs est très différent, les corps se mettent ainsi en valeur l’un l’autre. Autre rapport avec le corps de l’autre dans un exercice de miroir auquel de se confrontent deux danseuses.

Notre moustachu se met à nous raconter un petite histoire en l’illustrant avec des ombres chinoises. C’est très drôle et les rires des enfants résonnent dans toute la halle. Notre conteur disparaît derrière l’écran et c’est maintenant avec les danseurs que l’on va jouer. Les mains derrières l’écran vont tantôt manipuler et faire danser une jeune femme, imiter une autre.

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Une femme aux gestes enfantins joue avec ses doigts. Un petit bonhomme monte sur son corps, l’autre main se transforme en bête furieuse, ils s’attaquent entre eux, font chuter la jeune femme de sa chaise. « Je ne suis pas mort, ahahah », le jeu reprend, grandit, la jeune fille s’approche d’un boîtier, des bruits électroniques se font retentir. On entre dans un combat de jeu vidéo. C’est vraiment très drôle, cela ne se prend pas au sérieux. On a envie de participer avec eux. Cette série de street fighter version réelle, laisse place à un autre combat, sur un banc cette fois et rythmé par des percussions. Les coups partent, c’est chorégraphié au millimètre. De nouveau les rires sont au rendez vous. Et cela ne s’arrête pas, puisqu’on se retrouve autour d’un canapé. Trois personnages sont assis, mais très vite ils s’élancent, suspendus par des élastiques. Décidément, j’aime bien ces danses suspendues.

Un homme en tutu bleu qui chante au yukulélé pour séduire une femme cerf avec un costume côtelettes, des microbes qui infiltrent le plateau. Costumes délirant qui créent des appendices aux corps. On prolonge les corps avec des antennes, des pieds de géants ou des bras ondulants sur plusieurs mètres. Le spectacle se termine par un poème « bruitif » et une leçon de castagnettes ! Génial ! Les danseurs sont merveilleux, chacun dans leur registre, et en même temps, il y a une belle unité dans le groupe.

 

En somme, un spectacle plein de bonne humeur, aux musiques rythmées, magique par bien des aspects scéniques. Au milieu de cette pluie de juin, c’est un bonbon acidulé qui réveillera vos zygomatiques et mettra des paillettes dans vos yeux. N’oubliez pas les enfants, qui adoreront cet univers loufoque et onirique.

Photos de © Christian Berthelot.

A lire dans la presse :

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France Inter Découflé invité des Affranchis d’Isabelle Giordano

ResMusica Le répertoire enchanté de Découflé

Ma vie d’artiste invité Philippe Découflé

CultureBox Le monde merveilleux de Philippe
Découflé

France 24 Parcours fantasmagorique de Philippe Découflé

Le Point Parcours fantasmogorique

Libération Pièces démontées à la Découflé

L’express 5 jours avec Philippe Découflé

Le Parisien Découflé pour les nuls

Les photos de Laurent Philippe.

Pour réserver, site officiel de La Villette.

Mise en scène et chorégraphie : Philippe DECOUFLÉ

Costumes : Philippe GUILLOTEL
Assistant chorégraphique et coordination des costumes : Eric MARTIN
Eclairage et régie générale : Begoña GARCIA-­‐NAVAS
Musiques originales : Karl BISCUIT, Sébastien LIBOLT,  Spot PHELIZON, Joseph RACAILLE
Interprètes : Julien FERRANTI, Rémy-­Charles MARCHANT, Ioannis MICHOS, Matthieu PENCHINAT, Lisa ROBERT, Marie RUAL, Violette WANTY
Régie Costumes : Peggy HOUSSET