CND

Nouvelles du 23 avril

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Réveil amer ce matin. Je n’ai pas l’habitude de parler politique sur ce blog, mais le score du Front National me fait froid dans le dos. Mélange d’incompréhension et de dégoût, je suis profondément choquée que les mots qui sortent de la bouche de ce parti puissent séduire 20% de mes « cons-citoyens ». Alors je me rassure comme je peux, en regardant le score de Paris où le FN a fait (et c’est déjà trop pour moi) 6, 2%. Je regarde aussi les résultats de la Martinique, île dont je suis originaire, où, là aussi, le refus du racisme et autres valeurs d’intolérance ont été rejetées, et ce malgré les difficultés que rencontrent les Antillais. Alors ce matin, malgré mes espoirs, je suis amère et assez triste. Le reste, je ne le commenterai pas ici. Ceux qui me connaissent IRL savent bien vite qu’elles sont mes opinions.

La semaine dernière avait pourtant bien commencé. Des expos, des répétitions, du
cinéma
, j’ai fini ma semaine en allant voir l’exposition sur Léonard de Vinci, La sainte Anne, au Musée du Louvre. L’exposition retrace le parcours qu’a fait Léonard
de Vinci pour parvenir à son chef d’oeuvre. On commence donc par des oeuvres qui ont pu influencer Léonard de Vinci, des représentations de Sainte Anne. On continue avec de très beaux dessins du maître, la plupart réalisés avec de la pierre noire. Du travail préparatoire, des dessins d’enfants pour Jésus, d’agneau, ceux à la sanguine me plaisent tout particulièrement. Un attire tout particulièrement mon attention c’est un petit portrait du visage de Sainte Anne, fait à la pierre noire, au lavis et à la sanguine. On dirait de la dentelle, c’est très délicat, la peau semble douce, le visage est serein, chaque détail est fabuleusement dessiné. S’ensuivent les copies des étudiants du tableau, qui sont loin, bien loin du chef d’oeuvre qui se trouve au bout de la salle. C’est ce tableau qui attire votre oeil, par les finesses des traits, par des couleurs ravivées. C’est impressionnant de voir le travail des restaurateurs, en comparaison avec la photo prise avant cette longue entreprise. Petite balade après dans le Louvre pour voir les autres Léonard, oublions très vite La Joconde, étouffée sous les flashs des touristes. On voit que beaucoup d’oeuvres mériteraient surtout elles aussi un petit coup de jeune.

Vendredi je suis allée voir la générale de Manon, et grâce à ma petite fée, j’ai eu une place de choix. Merci aussi à l’Aropienne qui m’a donnée sa place, je ne manquerai pas de lui en trouver une pour La Fille mal gardée. Jolie soirée, sur laquelle je reviendrai plus tard. Samedi première de Manon, Clairemarie Osta et Nicolas Le Riche m’ont complètement bouleversée. Petit repas sympathique ensuite en compagnie de Joël, Blog à petit pas, et Klari, que j’ai enfin rencontrée.

Cette semaine, je vais découvrir Isabelle Ciaravola et Mathieu Ganio dans L’histoire de Manon, aller au cinéma. My Week with Marylin me tente beaucoup, ainsi que L’enfant d’en haut et L’amour et rien d’autre. Côté expo, j’irai bien revoir Matisse, que j’avais vu à l’inauguration, voir Cima au Musée du Luxembourg, en essayant d’y traîner Y***.

  • Les sorties de la semaine

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Vendredi le public de la générale était déchaîné. Standing ovation. Samedi, Osta et Le Riche ont donné un très beau spectacle. Si les costumes et les décors ne me plaisent toujours pas, la chorégraphie est en revanche finement écrite. Choquante souvent, elle reflète avec intelligence le texte de Prévost.

Site officiel de L’Opéra de Paris

Presse sur L’Histoire de Manon

Le Figaro Les adieux de Clairemarie Osta et le retour de Manon

Un sujet vidéo sur TF1

Ce lundi 23/04, Clairemarie Osta et Nicolas Le Riche sont les invités de la matinale de France Musiques. En vidéo, c’est target= »_blank »>par là.

Toute la culture Clairemarie Osta fait ses adieux dans Manon

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1980 ein Stück von Pina Bausch

Voilà un chef d’oeuvre qu’il ne fallait pas manquer. Merci donc à Musica Sola pour la place. Dimanche je file donc voir Pina ! Plus proche du théâtre que de la danse, Pina explore de nouveau dans cette pièce les jeux de l’amour, des rencontres, les rapports de force.

Site officiel du Théâtre de la Ville

Presse sur 1980 Ein Stück von Pina Bausch

MK2 Trois couleurs « Une carte du tendre éparpillée »

Le Nouvel Observateur « Des silhouettes lasses de gens qui ne s’aiment guère »

Les Echos Pina après Pina, entracte

Culture Box Des danseurs sans entraves

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Au CND, on peut découvrir un nouveau Sacre du Printemps. David Wampach a choisi de voir l’oeuvre sous cet angle : « Dans l’argument du Sacre du printemps, je retiens, bien entendu, le sacrifice, mais je m’attacherai surtout au sens même du mot “sacre”, à cette cérémonie religieuse conférant au souverain un caractère divin : ce passage du commun au sacré. »

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Pour rire un peu entre ces deux tours de présidentielles, allez donc faire un tour au Théâtre du Rond Point, pour voir Super Rebelle. J’y vais le 2 mai personnellement. Ou bien plus musical, Que ma joie demeure ! d’Alexandre Astier.

  • Les chaussons de la semaine

 

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Ahhh c’est laid ! Nike veut se lancer dans les pointes, du moins les pointes d’entraînement. Nike veut vendre ce modèle avec l’argument qu’elles seront plus résistantes que des pointes traditionnelles et nécessiteront moins d’entretien pour les faire durer (vernis, broderies). Je reste très perplexe… J’aime bien mes vieilles pointes, pleines de vernis et brodées. J’attends de voir en vrai…

  • En vrac

Gala d’étoiles se produira dans les Casinos Barrière à Lille le 19 mai, à Bordeaux le 2 juin, à Toulouse le 3 juin.

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Retour sur La Bayadère chez Resmusica et c’est loin d’être tendre.

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Encore un article pro politique de Nicolas Joël dans Les Echos…

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Nouveau blog culturel sur la toile PARI/culture/S. De la danse, du théâtre, de l’art…

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Pendant ce temps là, à Bordeaux, la régisseuse détourne des fonds.

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A lire, trois questions à Hervé Moreau et Aurélie Dupont sur leur travail avec Sasha Waltz.

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Pour voir Les ballets de Monte-Carlo sur Arte Live Web, c’est par ici.

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  • Bonus vidéo

Osipova pas très musicale dans une série de fouettés au Mikhailovsky…

 

Danses partagées au CND 2011

Echauffement des danses partagées

© CND

Malgré la douleur de mon orteil récemment coupé, je me décide à aller à Pantin. Je retrouve M*** que je connais depuis l’enfance, nous étions dans la même école de danse. Direction l’échauffement avec Nicolas Paul, qui remplace José Martinez, ce dernier étant blessé. Géraldine Wiart l’assiste. Il explique, elle montre. L’échauffement commence en douceur. Tours de tête, arrondi du dos en
tailleur, position du chat pour assouplir le dos, étirements des jambes, le début est au sol. Nicolas Paul passe entre les gens, et semble attentif et bienveillant. Une fois debout, on attaque un échauffement des bras, puis de la synchronisation jambes et bras. Quelques équilibres, que je ne peux malheureusement pas expérimenter, trop mal au pied. Le tout se termine par une marche qui mêle différents déplacements.

Echauffement des danses partagées avec Nicolas Paul et Géraldine Wiart

© CND

Les années passées, Nicolas Le Riche avait proposé un cours classique et l’apprentissage d’une variation (Siegfried, acte 2 du Lac il me semble). Marie-Agnès Gillot et Vincent Chaillet avaient eux aussi proposé un cours très classique, qui avait mis la pêche à tout le monde. Pas évident pour Nicolas Paul de prendre la place de José Martinez, l’étoile que tout le monde attendait. Il a donc décidé de proposer complètement autre chose, un atelier chorégraphique. Si les soupirs se font entendre et même l’impolitesse de certains les poussent à râler, c’est avec aisance que le danseur-chorégraphe met ses élèves au travail. L’idée est simple mais efficace. Partons d’une photographie, pour commencer Nicolas Le Riche dans Le fils prodigue. Il s’agit en premier de reproduire la pause. Pas évident je dois dire, en équilibre, accroupi, la main droit sur le côté gauche de la tête, le bras gauche passant dans le droit, la main gauche tendue devant (oui ce serait plus simple si je retrouvais la photo me direz vous mais je ne l’ai pas trouvée). Il faut respecter la direction, l’orientation par rapport à un public. Après une
correction dans la bonne humeur, voilà tous les danseurs dans la bonne position. L’exercice consiste à présent à trouver à partir d’une position debout, le chemin le plus naturel pour aller dans cette position. Naturellement, presque toutes les personnes font le même trajet et placent leurs bras et leurs jambes au même moment. Il faut maintenant que chacun avec son langage chorégraphique, avec son vocabulaire, et avec son corps, trouve un chemin pour aller dans cette position, mais en contrariant le chemin naturel. Un fois ce chemin trouvé, Nicolas Paul nous demande d’y mettre des nuances, de varier les rythmes. Peu à peu, les corps se libèrent et se lâchent. Ceux qui ne parvenaient pas à créer, se mettent à écrire des phrases dans l’espace, à se trouver à l’aise dans leurs gestes. Quand chacun a fini d’écrire sa phrase chorégraphique pour aller dans cette pose, nos deux professeurs proposent de passer de cette pose à une position allongée. De nouveau, les apprentis chorégraphes essayent des chemins, des mouvements pour aller d’une pose à une autre. Voilà qu’arrive la deuxième photo.

Ulyana Lopatkina La mort du cygne

Il faut passer de la position allongée à cette pose. Géraldine Wiart qui semble aimer s’amuser des contraintes, propose que cela se fasse sans que les mains touchent le sol. Tout le monde va plus vite pour écrire, car Nicolas Paul suggère qu’il faut se créer un langage, pour qu’il y ait une cohérence entre ce que l’on a écrit au début et ce que l’on a écrit auparavant. Peut être des mouvements de bras qui se ressemblent, ou une énergie qui reste la même. La fin de la séance ne tarde pas à venir et il nous est proposé de montrer le travail réalisé. Les timides comme moi restent en retrait tandis que d’autres se lancent pour le plaisir de toute l’assemblée. Nicolas Paul propose de mettre quelques danseurs en musique. Les cordes de Purcell se marient très bien avec ce que chacun a chorégraphié. La fin du cours est très applaudi.

L'atelier chorégraphique proposé par Nicolas Paul et Géraldine Wiart

© CND

Si les regrets de certains de ne pas avoir un cours classique pur et dur se sont laissés sentir, j’ai, pour ma part, trouvé ce moment fabuleux. C’était des vraies danses partagées, tout le monde pouvait danser. On était pas là pour se montrer, pour faire une démonstration classique. Chacun a pu s’exprimer et danser dans son langage. Un vrai moment de plaisir et de joie.

 

Les nouvelles du 17 octobre

 

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© Anne Deniau/ONP

Dans une semaine le petit rat sera en vacances et espère bien rattraper son retard en matière de blog. Et oui, fraichement installé dans un nouvel appartement, le rongeur n’a pas encore eu le temps de taper tous ses comptes rendus. Pas de temps pour soir, pas de temps pour écrire… C’est le drame ! Non le drame est survenu samedi matin quand en voulant finir de ranger mes derniers cartons, je me suis presque ôté un orteil… et oui sur sol, un objet métallique qui s’est révélé bien tranchant. Maintenant j’ai un pouce à la place du troisième orteil et j’ai du mal à marcher.. je ne vous parle pas de danser. Je vais donc préférer m’assoir et regarder de la danse, plutôt que danser. Cette semaine, je vais voir un ami qui joue dans une pièce qui s’appelle Cash Cache, à Montparnasse, Claire Denamur en concert, et puis bien sûr La Source, dont la séance de travail a lieu mardi et la répétition générale vendredi.

  • Le ballet de la semaine : La Source remontée par JG Bart.

C’est l’histoire de Djémil, un jeune chasseur qui vient chaque jour se désaltérer et se reposer dans une source. Un jour une sorcière vient pour y mettre des herbes vénéneuses, il s’y oppose et l’esprit de la source Naïla lui apparait pour le remercier. Un jour, une caravane débarque dans laquelle il y a une belle femme voilée. Nouredda, cette jeune femme est fiancée à un grand seigneur. Elle repère une fleur près de la source qui brille plus que les autres. Elle la veut, mais aucun des hommes qui l’entourent ne parvient à la décrocher. Seul Djémil y parvient, mais il souhaite en récompense voir le visage de Nouredda. Cela énerve les frères de Nouredda qui enchaînent Djémil pour qu’il meurre. Naïla délivre Djémil et tombe amoureuse de lui. Le chasseur obsédé par Nouredda se rend avec l’aide de Naïla au palais dans lequel Nouredda doit se marier. Naïla détourne l’attention du maître des lieux. Djémil peut séduire Nouredda. Naïla donne son âme à
Nouredda qui tombe amoureuse de Djémil. Ils retournent ensemble près de la source, mais celle ci est morte.

Un grand classique du 19ème siècle remonté, c’est vraiment la pièce très attendue. A voir les croquis de Christian Lacroix, qui a fait les costumes. A lire un article dans Classiquenews.

Voici les distributions que vous pouvez aussi voir sur le site de
l’Opéra :

Distribution du 22 octobre, 27 octobre, 29 octobre, 31 octobre, 2 novembre, 4 novembre, 7 novembre, 10 novembre

Naila Ludmila Pagliéro
Djemil Karl Paquette
Nourreda Isabelle Ciaravola
Mozdock Vincent Chaillet
Zael Mathias Heymann
Dadje Nolwenn Daniel
Le Khan Christophe Duquenne

 

Distribution du 25 octobre, 26 octobre, 5 novembre

Naila Myriam Ould Braham
Djemil Josua Hoffalt
Nourreda Muriel Zusperreguy
Mozdock Christophe Duquenne
Zael Alessio Carbone
Dadje Charline Giezendanner
Le Khan Alexis Renaud

 

Distribution du 28 octobre, 1er novembre,

Naila Charline Giezendanner
Djemil Florian Magnenet
Nourreda Laura Hecquet
Mozdock Stéphane Phavorin
Zael Emmanuel Thibault
Dadje Aurélia Bellet
Le Khan Emmanuel Hoff

 

Distribution du 3 novembre, 9 novembre, 11 novembre

Naila Myriam Ould Braham
Djemil Florian Magnenet
Nourreda Laura Hecquet
Mozdock Stéphane Phavorin
Zael Emmanuel Thibault
Dadje Aurélia Bellet
Le Khan Emmanuel Hoff

 

Distribution du 8 novembre, 12 novembre

Naila Laëtitia Pujol
Djemil Josua Hoffalt
Nourreda Muriel Zusperreguy
Mozdock Christophe Duquenne
Zael Alessio Carbone
Dadje Charline Giezendanner
Le Khan Emmanuel Hoff
  • Le cours de danse de la semaine : Danses partagées au CND.

 

Ça se passe ce week end au CND de Pantin. Après, Nicolas Le Riche, Marie Agnès Gillot et Vincent Chaillet, voilà que l’étoile espagnole José Martinez vient participer à l’évènement. Allez voilà le programme, venez nombreux ! SI mon pied me le permet, j’assisterai à l’échauffement, puis au cours de danse classique et enfin à la soirée découverte, samedi.

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© CND

Échauffement samedi à 13h30, 14h et 14h30, dimanche à 14h et 14h30
José Martinez, danseur étoile au Ballet de l’Opéra national de Paris, et depuis peu directeur de la Compagnie nationale de danse de Madrid, ouvre ce week-end de danses avec un grand échauffement pour tous et vous prépare à passer de studio en studio.

Ateliers de 15h30 à 17h et de 17h30 à 19h  (détails : voir ci-dessous)
Entrez dans la danse : faites votre choix parmi des ateliers de danse classique, contemporaine, afro-caribéenne, jazz, hip-hop, flamenco-contemporain, tango-contemporain, danses de couples ou parents-enfants (à partir de 6 ans).

Soirée « découvertes » samedi à 19h30
Un avant-goût de la saison : à l’issue des ateliers du samedi, Joanne Leighton, José Martinez, Claudia Miazzo, Jean-Paul Padovani et Hervé Robbe, Julia Cima et les Vagabonds Crew vous proposent des « Découvertes », composées d’inédits et de fragments de leurs créations en cours. À vous de choisir parmi les deux programmes proposés :

Porgramme 1 – Grand studio
– José Martinez : étoile et chorégraphe, José Martinez a fait ses adieux officiels au Ballet de l’Opéra national de Paris en juillet dernier avant de prendre la direction de la
Compagnie nationale de danse à Madrid. Venez découvrir cet artiste virtuose, reconnu dans le monde entier, qui dansera en toute intimité, pour la première fois au CND, avec la vitalité qui le caractérise.
– Hervé Robbe (Un terrain encore vague – extrait) : une danse suspendue, sorte de parenthèse spatiale et temporelle qui dessine à la marge de nouveaux territoires
imaginaires.
– Les Vagabonds Crew (Alien – extrait) : une pièce nourrie de poésie et science-fiction, d’émotions et prouesses techniques, dans laquelle les cinq danseurs se dévoilent
et analysent leurs propres métamorphoses tel un Alien…

Porgramme 2 – Studio 3
Julia Cima (La danse balinaise – extrait de Danse Hors-Cadre) : Danse Hors-Cadre propose un parcours à travers le patrimoine mondial de la danse.
Julia Cima présentera à cette occasion un extrait, le Baris Tunggal, danse traditionnelle guerrière balinaise.
Joanne Leighton (Solo – improvisation) : conçue spécialement pour le CND, l’improvisation présentée ici mettra en exergue les rapports entre espace et temps. Un tissu
de mouvements ouvrant la voie à de multiples combinaisons.
Claudia Miazzo et Jean-Paul Padovani (Ostinato – extrait) : entre élan et abandon, une exploration de l’univers du tango argentin dans son évolution contemporaine.

Plus d’infos en suivant ce lien.

  • En vrac

A lire dans Les échos, un article de Phillipe Noisette sur les nouvelles
créations de Benjamin Millepied, « chorégraphe pop ».A voir, Millepied fait le mannequin ici.

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Le gala des étoiles pour le Japon a rapporté 35 223,92€.

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