Brigitte Lefèvre

Les enfants de Scaramouche, un film de François Roussillon

Ce soir à 18h45 sur Arte, vous pourrez découvrir Les enfants de Scaramouche, un film de François Roussillon librement inspiré du ballet de José Martinez, créé pour les élèves de l’école de danse. Vu la semaine dernière, je vous livre quelques impressions sur ce film qui ravira petits et grands à Noël.

Scaramouche, les petites souris

 

Le film commence avec Jade et Enzo, deux élèves de l’école de danse. Jade est à l’école et attend Enzo qui est externe. Aujourd’hui, il y a le grand José Martinez, danseur étoile, qui va faire une audition pour son ballet. Enzo ne se réveille pas, alors qu’il est le favori pour le rôle du danseur. Jade, affolée, tente de le réveiller. Il part en catastrophe de chez lui et faute de bus, il erre dans Paris, danse avec un violoniste, dévale les quais de Seine, poursuit sa course vers Nanterre. Enzo arrive enfin à l’école, mais ne parvient pas à accéder au studio. Fuyant sa directrice de la danse, il se réfugie dans un studio plus haut, où un rideau rouge est installé. Ce rideau est en fait une porte secrète vers l’Opéra Garnier. Fasciné par les petites souris, Enzo va les suivre dans les moindres recoins de l’Opéra Garnier tandis que Scaramouche et sa bande de la commedia dell arte vont petit à petit envahir l’Opéra. Poussé par Scaramouche, il attendra enfin l’audition pour son rôle. On entre alors dans une autre atmosphère, celle des ballets romantiques, où les petits rat se transforment peu à peu en danseurs étoiles (magnifique passage dansé par Isabelle Ciaravola et Mathieu Ganio). Puis, après ce passage qui nous fait verser une larme, on replonge dans la grande fête, avec tous les petits rats, qui dansent la grande farandole de Scaramouche. Poursuivis par l’homme de la sécurité, ils disparaissent par le même rideau magique qui mène à l’école de danse.

Scaramouche scène finale

 

Les scènes dansées du film sont très belles, notamment celles sur la scène de Garnier. Il y a moments d’humour charmants ; la scène du marché de Nanterre (Allister Madin, Takeru Coste et Alice Cantonnet en guests, spécialistes du passage de balai), ou celle des petits rats dansant sous la neige. Dans l’ensemble, la réalisation du film n’est pas à la hauteur du ballet de José Martinez. Les envois de sms qui apparaissent sur l’écran, une photographie presque proche de certaines séries télévisées, des regards un peu clichés, loin du talent des interprètes font le film dénature un peu l’esprit si génial du ballet de José Martinez. Une réalisation qui pêche un peu, mais qui n’enlève pas tout le talent des petits rats et qui donne très envie de revoir Scaramouche, un ballet qui pour une fois, n’est pas plein de sucre et de niaiseries pour enfants, mais qui voit juste et montre le monde des enfants avec poésie, humour, beauté et fantaisies. Un film à regarder en famille pendant ces fêtes de fin d’année.

A voir jusqu’en mars sur ARTE concert, clic

Soirée d’adieux de Brigitte Lefèvre

La directrice du ballet de l’Opéra de Paris a salué une dernière fois le public et sa compagnie hier soir sur la scène du Palais Garnier.La soirée était à l’image de sa carrière entre tradition et modernité, classique et danse moderne, héritage et transmission.

Brigitte Lefèvre le 4 octobre

La soirée a démarré avec les deux Forsythe, dansés brillamment par la compagnie. Dans Woundwork 1, comme dans Pas./Parts, les danseurs ont offert au public une danse d’exception. Mathieu Ganio étire les lignes de son corps et fait vibrer celles de Laëtitia Pujol. Un couple fait écho à un autre, Aurélie Dupont et Hervé Moreau, qui sont dans une toute autre énergie, mais pas moins intense. Leurs regards semblent englober tout l’espace et la précision de leurs ports de bras imposent des lignes graphiques qui semblent infinies, dans cet espace clos. L’explosion arrive dans Pas./Parts. La pièce a changé, les hanches se sont encore plus lâchées, les jambes des danseuses touchent le ciel. Forsythe, ce grand monsieur de la danse vient sur scène avec Brigitte Lefèvre pour féliciter les danseurs. Les détracteurs de Madame Lefèvre ne pourront pas lui enlever toute l’énergie qu’elle a su mettre pour inviter de grands chorégraphes à l’Opéra. Ces deux ballets, au répertoire, qui ouvrent la soirée, sont deux petits trésors dont elle peut être fière, surtout quand ils sont dansés avec autant de verve et d’énergie.

Brigitte Lefèvre

La soirée se poursuit avec Suite de danses d’Ivan Clustine, court petite pièce au répertoire de l’Ecole de danse, invitée pour l’occasion. La polonaise au piano est agréable aux oreilles, mais sur la scène malgré l’application des petits rats, la chorégraphie est plutôt très ennuyante. Loin des tutus longs, et des notes de Chopin, Aunis est une très jolie pièce dansée admirablement par Pablo Lagasa, Julien Guillemard et Paul Marque. Légère, les sauts bondissants et plein de ballon répondent aux soufflets des deux accordéons qui les accompagnent. La pièce est une chorégraphie de Jacques Garnier qui fut le compagnon de danse de Brigitte Lefèvre.

Etudes d’Harald Lander vient montrer l’éclat de la compagnie. Là aussi, par rapport à la première, le style s’est imprimé sur les corps des danseurs. Ce ballet « démonstration » n’en devient que plus intéressant car il est plus abouti, plus dansé. Dorothée Gilbert étincelle, entourée par les excellents Josua Hoffalt et Karl Paquette. Le final d’Etudes se prolonge avec le défilé du ballet. Aux saluts, Brigitte Lefèvre rejoint sa compagnie. Elle voudrait tous les embrasser. Le parterre se lève et applaudit. Pluie de paillettes sur celle qui a vécu toute sa vie dans cet opéra. Les amis, les collaborateurs, les machinistes, tous convergent vers la scène, invités par Brigitte Lefèvre. L’émotion n’est pas feinte, mais toute en retenue. On retiendra l’image forte de Brigitte et Benjamin à l’avant-scène. Une nouvelle ère s’ouvre donc à l’Opéra.

Brigitte Lefèvre et ses danseurs

La première fois que je suis allée à l’Opéra de Paris, j’avais 10 ans et Brigitte Lefèvre commençait ses fonctions de directrice de la danse. Depuis j’ai vu les grands ballets classiques, découvert Pina Bausch, un soir d’une soirée Stravinsky, vécu un grand choc devant le Sacre ; j’ai découvert Kylian et son esthétisme bouleversant ; je me souviens de Gillot sous la poudre blanche de Nacho Duato ; j’ai eu envie d’être amoureuse comme dans le Parc d’Angelin Preljocaj ; je suis restée hypnotisée devant Forsythe ; j’ai eu envie de faire de la scène en regardant Mats Ek ; je me suis ennuyée devant la création de d’Emanuel Gat ; j’ai vibré devant Rain ; j’ai tant frissonné devant le Boléro de Béjart et pleuré devant Le jeune homme et la mort. Je pourrais continuer la liste… J’ai vu beaucoup de ballets, de pièces dans cet opéra, j’ai eu tant d’émotions, il faut donc rendre hommage à cette femme qui a su faire de cette compagnie ce qu’elle est aujourd’hui.

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La soirée est à revoir (sans les Forsythe) sur Culturebox, clic

Merci à JMC pour la place.

Amandine Albisson, nommée étoile de l’Opéra de Paris

Mercredi 5 mars 2014, à l’issue de la dernière représentation d’Onéguine, Amandine Albisson a été nommée étoile du ballet de l’Opéra de Paris.

Amandine Albisson

Une étoile quitte la scène, une autre prend sa place. La jeune danseuse s’est vue nommée étoile dans sa prise de rôle dans Onéguine. Brigitte Lefèvre a décidé de nommer celle qui est en pleine ascension artistique. Devenue première danseuse lors du concours de 2013, Prix de l’Arop, de nombreuses prises de rôles, voilà une montée vers la voie lactée qui est fulgurante.

Amandine Albisson est entrée à l’Opéra de Paris en 2006, après avoir fait l’école de danse. Elle passe coryphée en 2009, sujet en 2010, première danseuse en 2014.

Je n’ai pas beaucoup vu danser Amandine Albisson, mais elle est une danseuse délicate, aussi à l’aise dans le contemporain que dans le classique. Dans Le rendez-vous j’en garde un excellent souvenir. Elle a une belle carrière qui l’attend, j’en suis persuadée.

Félicitations à la nouvelle étoile ! Que sa route soit longue et remplie de beaux rôles.

Principaux rôles

Polymnie / Apollon (Balanchine), Pas de deux des paysans / Giselle (d’après Coralli et Perrot), Rain (De Keersmaeker), In the Middle Somewhat Elevated (Forsythe), rôle-titre / La Sylphide (Lacotte d’après Taglioni), Suite en blanc (Lifar), La Nymphe / L’Après-midi d’un faune (Nijinski), La Reine des Dryades / Don Quichotte, L’Hiver et l’une des deux Sœurs / Cendrillon, La Princesse Aurore / La Belle au bois dormant (Noureev), La Bohémienne et La Jeune fille / Le Loup, Vivette / L’Arlésienne, La Plus belle fille du monde / Le Rendez-vous (Petit), Afternoon of a Faun (Robbins)Vénus / Psyché (Ratmansky, 2011).

Prix

2009 : Prix du Cercle Carpeaux
2013 : Prix de l’Arop

Saison 2014 -2015 Opéra de Paris (ballets)

Voilà ce que sera la saison prochaine, pour les ballets à l’Opéra de Paris. Annoncée en avance, il y a un mois sur un site japonais, la saison n’est plus une surprise. Depuis ce matin, elle est arrivée dans les boites aux lettres des abonnés. Regardons de plus près cette nouvelle saison qui promet de belles choses, avec une nouvelle génération qui prendra ses marques, Nicolas Le Riche, Agnès Letestu et Isabelle Ciaravola auront quitté la compagnie comme danseurs, Brigitte Lefèvre, comme directrice de la danse, cédant son trône à Benjamin Millepied. Voici la saison 2014 – 2015 :

  • Compagnie invitée : le Tanztheater Wuppertal, 1 au 7 septembre 2014, Palais Garnier
  • Soirée mixte : Harald Lander/William Forsythe, 20 septembre – 04 octobre, Palais Garnier
  • Rain, Anne Teresa de Keersmaecker, 21 octobre – 7 novembre 2014, Palais Garnier
  • Casse-Noisette, Rudolf Noureev, 26 novembre – 31 décembre 2014, Opéra Bastille
  • La Source, Jean-Guillaume Bart, 29 novembre – 31 décembre 2014, Palais Garnier
  • Compagnie invitée : Le Ballet Royal de Suède, 6 au 10 janvier 2015, Palais Garnier
  • Soirée mixte : Paul/Rigal/Lock, 3 au 20 février 2015, Palais Garnier
  • Le chant de la Terre, John Neumeier, 24 février – 12 mars 2015, Palais Garnier
  • Le Lac des cygnes, Rudolf Noureev, 11 mars – 09 avril 2015, Opéra Bastille
  • Spectacle de l’école de danse, 3 au 8 avril 2015, Palais Garnier
  • L’histoire de Manon, Kenneth McMillan, 20 avril – 05 mai 2015, Palais Garnier
  • Paquita, Pierre Lacotte, 2 mai – 19 mai 2015, Palais Garnier
  • Les enfants du Paradis, José Martinez, 28 mai – 6 juin 2015, Palais Garnier
  • La fille mal gardée, Frederick Asthon, 29 juin – 14 juillet, Palais Garnier
  • L’anatomie de la sensation, Wayne McGregor, 4 au 16 juillet 2015, Opéra Bastille

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  • Compagnie invitée : le Tanztheater Wuppertal, 1 au 7 septembre 2014, Palais Garnier

La compagnie vient danser à l’Opéra de Paris, il va donc falloir en profiter. Nous aurons sûrement plus de chance d’avoir des places qu’au Théâtre de la Ville, c’est pourquoi il ne faut pas manquer cet évènement. La compagnie a été reprise par Dominique Mercy qui transmet avec passion l’oeuvre de Pina Bausch. La compagnie vient danser Two Cigarettes in the dark, une pièce de 1985. On retrouve les codes du théâtre-dansé de Pina Bausch. Robes de soirée, talons hauts, costumes. Une profonde humanité, dans une pièce au rythme lent, sur une musique des années 40.
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Une bonne raison d’aller voir ce ballet ? Parce qu’il ne faut jamais manquer une occasion de voir le Tanztheater Wuppertal qui est une troupe à l’âme sans pareille. L’occasion aussi de voir ou revoir une œuvre de Pina Bausch ne se rate pas.

Two cigarettes in the dark Pina Bausch

  • Soirée mixte : Harald Lander/William Forsythe, 20 septembre – 04 octobre, Palais Garnier

Quelle belle soirée ! Prometteuse. Nous verrons donc le très technique Etudes d’Harald Lander et deux pièces de Forsythe Woundworks et Pas/Parts. Un soirée qui promet de belles prouesses techniques, avec des danseurs comme François Alu, Matthias Heymann, ou encore Mathieu Ganio, nous ne risquons de ne pas être déçus ! Pas/Parts est un petit bijou crée sur mesure pour l’Opéra de Paris. A voir sans aucun doute. A priori Brigitte Lefèvre laissera sa place à la suite de ce programme dans une soirée de gala le 04 octobre (on me souffle dans l’oreille qu’un certain NLR sera présent..)

Extrait vidéo, Etudes, clic
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Une bonne raison d’aller voir cette soirée ?
Pour l’exigence technique que requiert ces deux ballets, la beauté des lignes, la danse pure, sans artifice.

Etudes Harald Lander

 

  • Rain, Anne Teresa de Keersmaecker, 21 octobre – 7 novembre 2014, Palais Garnier

Reprise de ce ballet magnifique sur la musique de Steeve Reich, entré au répertoire de l’Opéra de Paris en 2011. J’avais beaucoup aimé cette pièce, courte cependant, pour une seule soirée. On aurait pu la confronter avec une autre œuvre, qui aurait fait un écho de toute beauté.

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Une bonne raison d’aller voir ce ballet ?
Pour le parallèle danse/musique et la transe dans laquelle entrent les danseurs. Les formes qui s’y déploient, les courses, les regards entre les danseurs, la douceur des lumières, on en ressort avec un sacré sourire et un sentiment de plénitude.

RAIN Agathe Poupeney

  • Casse-Noisette, Rudolf Noureev, 26 novembre – 31 décembre 2014, Opéra Bastille

Casse-Noisette est le conte de Noël qui ravira petits et grands. Certes on n’est pas dans la version de Georges Balanchine où le 2ème acte est une orgie de gourmandises, mais la version de Noureev a le mérite de redonner une trame narrative et psychologique au conte qui lui donne plus de force.

L’histoire : C’est le soir de Noël. Clara joue avec son frère Fritz, tandis que famille et amis arrivent dans la maison familiale pour le réveillon. L’oncle étrange Drosselmeyer a apporté un sac de jouets. Pour Clara, il a amené un Casse-Noisette. Jaloux, Fritz casse le présent. Drosselmeyer répare le petit soldat de bois et Clara s’endort en le berçant.
Dans la nuit, elle se réveille et entend des souris gratter. Elle est attaquée par une armée de rats. Son Casse-Noisette, transformé en Prince vient la sauver. Clara et le Prince s’enfuient à travers une forêt enneigée. Ils vont voyager à travers des pays (Chine, Espagne, Russie, monde Arabe) pour finir dans un grand bal et danser un pas de deux ensemble. Ainsi ce voyage initiatique est une manière pour Clara de passer de la frêle enfant à la jeune femme, prête à affronter le monde.

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Une bonne raison d’aller voir ce ballet ?
Parce que c’est Noël, et parce que vous ne trouverez pas une plus jolie forêt enneigée que dans Casse-Noisette. Et aussi parce que pendant un mois, vous aurez envie d’entendre le xylophone de Tchaikowski. Un moment à partager en famille.

Dorothée Gilbert dans Casse Noisette

 

  • La Source, Jean-Guillaume Bart, 29 novembre – 31 décembre 2014, Palais Garnier

Reprise du ballet de Jean-Guillaume Bart qui avait été une belle surprise au moment de sa création. C’est un ballet qui se regarde avec beaucoup de plaisir car il émerveille. La chorégraphie remontée est une réussite, le langage classique y est sublimé.

L’histoire : au cœur de la forêt, coule une source et vivent, autour de cette source enchanteresse,  tout un tas de créatures dont Naïla, l’esprit de la source, et Zaël, un elfe. Tous les jours, le chasseur Djemil vient se reposer auprès de cette source mais ne voit pas les créatures féériques. Une bande de Caucasiens s’y arrête un jour et leur chef, Mozdock, propose à ses compères de décrocher une fleur haut perchée pour sa soeur Nouredda. Djemil y parvient mais dans son emportement, il soulève le voile qui cachait le visage de Nouredda. Mozdock frappe Djemil et le laisse là, évanoui. Naïla et Zaël propose leur aide à Djemil pour retrouver Nouredda, car il en est tombé fou amoureux. Au 2ème acte, nous voilà plongés dans le palais du Khan, où Nouredda va entrer dans le harem. Le Khan et Nouredda tombent amoureux, jsuqu’à ce que Naïla détourne l’attention du Khan. Mozdock demande au Khan de faire un choix, il choisit Naïla. Nouredda et Djemil fuient le palais. Mozdock est furieux, il poignarde sa soeur, sans parvenir à atteindre Djemil. Pour ramener Nouredda à la vie, Naïla se sacrifie et meurt dans l’indifférence des deux amoureux.

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Une bonne raison d’aller voir ce ballet ?
C’est un ballet plein de féérie, grâce à ses costumes somptueux, une jolie mise en scène et une chorégraphie qui ne manque pas de richesses. Une petite perle en fin d’année qui saura en réjouir plus d’un. Si vous ne savez pas quoi faire au Nouvel An, vous avez maintenant une idée.

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  • Compagnie invitée : Le Ballet Royal de Suède, 6 au 10 janvier 2015, Palais Garnier

Juliet & Romeo, Mats Ek, est un nouvelle lecture de l’œuvre de Shakespeare, comme sait si bien les faire Mats Ek.

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Une bonne raison d’aller voir ce ballet ? Découvrir une nouvelle compagnie est toujours un plaisir. La vraie raison, c’est pour découvrir une nouvelle relecture d’un classique par Mats Ek, qui, si elle est à la mesure de Giselle, doit être un excellent ballet.

  • Soirée mixte : Paul/Rigal/Lock, 3 au 20 février 2015, Palais Garnier

Le ballet Répliques de Nicolas Paul, avec une mise en scène de Paul Andreu ; le ballet André Auria d’Edouard Lock qui était une création pour l’Opéra de Paris en 2002 ; Paul Rigal vient monter une création.

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Rencontre avec Nicolas Paul et Paul Andreu, clic

Une bonne raison d’aller voir cette soirée ?
Peu de soirées contemporaines cette saison, ce serait donc dommage de s’en passer !

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  • Le chant de la Terre, John Neumeier, 24 février – 12 mars 2015, Palais Garnier

Du Neumeier sur du Mahler… Le chorégraphe va-t-il nous offrir quelque chose de l’ordre de La troisième symphonie de Gustav Mahler ? Hâte de découvrir cette pièce.

Une bonne raison d’aller voir ce ballet ?
Seulement deux créations cette saison… Il ne faudrait pas manquer celle là. La musique de Mahler est une raison suffisante pour aller voir ce ballet.

  • Le Lac des cygnes, Rudolf Noureev, 11 mars – 09 avril 2015, Opéra Bastille

L’histoire : Le prince Siegfried fête son anniversaire avec ses amis, précepteur et parents. Sa mère lui annonce qu’il doit bientôt se trouver une épouse. Le jeune homme n’a pas la tête à cela et va chasser, seul, muni de son nouvel arc. Dans la forêt, il tombe sur un cygne majestueux. Ce cygne est en réalité une princesse, Odette, fait prisonnière d’un mauvais génie, Rothbbart. Elle vit avec d’autres cygnes dans un lac fait avec les larmes de sa mère. Pour que le charme soit rompu, il faut qu’un prince l’aime et l’épouse; Siegfried jure alors de le faire. On donne pour ses fiançailles un grand bal, où toutes les princesses du monde sont présentes. Une fait son entrée qui ressemble étrangement à Odette. C’est Odile, la fille de Rothbart, qui va jouer un tour à Siegfried. Croyant danser avec Odette, il lui jure son amour. C’est alors qu’il aperçoit Odette, enfermée. Elle restera un cygne à jamais. Siegfried retourne dans la forêt. Odette lui pardonne et s’envole. Siegfried reste seul et abandonné dans la forêt.

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Une bonne raison d’aller voir ce ballet ?
Il n’y a pas besoin de raison pour aller voir le Lac des cygnes. Il faut aller voir le Lac parce qu’avec Bayadère, c’est sans doute le plus beau ballet classique qui soit.

Lac © Anne Deniau

  • Spectacle de l’école de danse, 3 au 9 avril 2015, Palais Garnier

Les petits rats danseront Aunis et D’ores et déjà. A noter aussi dans votre agenda, les démonstrations auront lieu les 7, 20 et 21 décembre 2014.

Une bonne raison d’assister à cette soirée ?
Découvrir la future du ballet, voir les petits rats danser admirablement sur la scène de Garnier.

Ecole de danse © Agathe Poupeney

 

  • L’histoire de Manon, Kenneth McMillan, 20 avril – 05 mai 2015, Palais Garnier

« Inspiré par les héros de l’Abbé Prévost, Kenneth MacMillan restitue l’histoire tragique de cet être sensuel et ingénu, moins responsable que victime de son propre sort. Le chorégraphe construit son ballet sur une mosaïque d’extraits de Massenet trouvant dans sa musique la théâtralité et le romantisme nécessaires à cette grande fresque dansée. »
Source ONP
C’est dans ce ballet qu’Aurélie Dupont fera ses adieux.

L’histoire : Manon est une jeune fille qui tombe amoureuse dans une taverne d’un jeune homme, Des Grieux. Ils vivent une romance, mais le frère de Manon, Lescaut, souhaite la marier à un comte. Manon est attirée par la fortune, par les biens matériels, elle obéit à son frère et va vivre avec le comte. Lors d’une soirée chez Madame, tenancière d’un bordel, Manon revoit Des Grieux. Elle l’incite à jouer et à voler le Comte. Ce dernier s’en aperçoit, tue Lescaut. Manon et Des Grieux sont envoyés en Louisiane. Le malheur continue car le géôlier du port viole Manon, qui fuit dans la mangrove avec Des Grieux et meurt dans ses bras.

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Une bonne raison d’aller voir ce ballet ?
Pour voir les adieux d’Aurélie Dupont quitter la scène dans une romance tragique qui saura vous émouvoir.

© Agathe Poupeney

  • Paquita, Pierre Lacotte, 2 mai – 19 mai 2015, Palais Garnier

L’histoire : Paquita est une jeune espagnole, d’origine noble mais qui a grandi avec des gitans. Un jour, elle sauve de la mort un officier napoléonien. En découvrant ses origines nobles, elle peut l’épouser et un grand bal est fait en leur honneur.

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Une bonne raison d’aller voir ce ballet ?
On dit souvent que Paquita est un des ballets les plus difficiles du répertoire. La version de Pierre Lacotte est une belle démonstration de technique et de virtuosité. A voir et à revoir.

Paquita © Agathe Poupeney

  • Les enfants du Paradis, José Martinez, 28 mai – 6 juin 2015, Palais Garnier

L’histoire : Au milieu d’une foule, Baptiste sauve Garance d’une fausse accusation. Elle tombe amoureuse de lui. Quelques temps après, Garance a une relation avec Frédérick Lemaître, un comédien à l’avenir prometteur. Baptiste est désespéré de cette liaison et se console avec Nathalie, une comédienne amoureuse de lui. On fait un bond dans la temps. Frédérick Lemaître est devenu un maître de ballet et l’on assiste à sa dernière création. Baptiste continue de faire le mime, il a eu un enfant avec Nathalie. Tous les soirs, en secret, Garance vient le voir. Ils se retrouvent pour une nuit, mais Garance culpabilise de briser le couple, et s’enfuit, laissant Baptiste désemparé.

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Une bonne raison d’aller voir ce ballet ?
Parce qu’il se regarde aussi bien que le film et que la scénographie se déploie partout dans le Palais Garnier, comme vous pouvez le voir sur la photo (Saurez-vous où je me cache ?). Si vous aimez le film, vous aimerez le ballet !

Les enfants du Paradis

  • La fille mal gardée, Frederick Asthon, 29 juin – 14 juillet, Palais Garnier

Reprise de ce ballet léger qui avait été un succès il y a deux ans. Myriam Ould-Braham y avait enfin été sacrée étoile.

L’histoire : Lise est la fille unique de Simone, qui est fermière. Lise est amoureuse de Colas, berger désargenté, mais sa mère a prévu de la marier à Alain, un riche vigneron. Après de multiples rebondissements et d’espiègleries, Lise parvient avec l’aide de Colas à se défaire des intentions de sa mère.

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Une bonne raison d’aller voir ce ballet ?
C’est un divertissement pas désagréable, plutôt drôle, où on peut voir de jolies variations et où les danseurs peuvent se lâcher. Ce ballet est aussi souvent l’occasion de lancer des jeunes danseurs dans des rôles de solistes.

La fille mal gardée, © Agathe Poupeney

  • L’anatomie de la sensation, Wayne McGregor, 4 au 16 juillet 2015, Opéra Bastille

Cette pièce a été créée pour l’Opéra de Paris en 2011.
« Inspiré par l’oeuvre de Francis Bacon, Waye McGregor trouve dans l’art du peintre, une résonance à sa propre recherche chorégraphique.
Il s’inspire des formes, des couleurs et des textures de ces tableaux pour explorer les potentialités expressives du corps humain. » Source Memopera

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Une bonne raison d’aller voir ce ballet ?
Si Heymann et Bélingard sont de nouveau en slip… Je plaisante ! Même si ce type de danse contemporaine n’est pas ma tasse de thé, c’est une vraie performance corporelle où les corps semblent fait d’une autre matière. L’occasion de découvrir le style Mac Gregor ou de voir ce qui a évolué dans cette pièce.

Anatomie de la sensation (c) Agathe Poupeney

Mon avis sur la saison 2014 2015

Pas tellement ma tasse de thé. Trop de classiques, trop de ballets vus trop récemment, pas assez de créations. Rien qui ne m’enthousiasme vraiment. On m’a soufflé que les deux saisons suivantes allaient être explosives et surprenantes ! J’ai hâte !

Quel spectacle choisir ? Comment s’abonner ? A quel prix ?

Cette année, les tarifs ont (encore!) changé ! En fonction des dates (semaine/week end) et des divers évènements, pas facile de s’y retrouver. Dans les différentes formules d’abonnement, je vous suggère de prendre « Champ libre danse ». Ce qu’on appelle un abonnement n’offre aucune réduction à l’Opéra de Paris – comme cela peut être le cas dans d’autres théâtres. Pourquoi s’abonner alors me direz-vous ? Pour avoir ses places, pouvoir les changer, reprendre des places avant l’ouverture des ventes. Si on accompagne son courrier d’un aimable courrier, on a en plus les places qu’on souhaite. Si vous êtes jeunes (-28 ans), il existe des abonnements à tarifs préférentiels (par contre on ne choisit pas ses dates, ni ses places).

Si je devais en choisir 3 : Soirée mixte 1 / Rain / Le Lac des cygnes

Si je devais en choisir 5 :  Soirée mixte 1 / Rain / Le Lac des cygnes /Tanztheater Wuppertal / Ballet de Suède

Si on ne s’abonne pas, il faut veiller aux dates d’ouvertures des réservations. Une date pour les ventes internet (catégories 1 à 4), une date pour les ventes au guichet (toutes les catégories). L’agenda est .

Et l’AROP dans tout ça ?

L’Arop, pour les novices, c’est l’association pour le rayonnement de l’Opéra de Paris. Vous pouvez apporter votre contribution à différents niveaux. L’Arop propose des abonnements à ses membres. Chers amis jeunes et étudiants, c’est à partir de maintenant que cela va vous intéresser. L’abonnement jeune étudiant est à – 50% et l’abonnement jeune est à -25%. Pas mal non ? L’occasion de se faire un beau cadeau. En plus, cette année, tous les premiers mercredis du mois, l’Arop propose des offres à tarifs préférentiels pour les juniors. J’en ai profité cette année, avec des places à 13€ au lieu de 26€, cela valait le coup.

 

Prix de la danse AROP 2013

Lundi 18 novembre se tenait la remise des prix de la danse AROP dans le Grand Foyer de l’Opéra Garnier. Chaque année, un comité sélectionne les jeunes danseurs qui peuvent se voir remettre le prix, qui n’est pas qu’une simple reconnaissance du public, il est accompagné d’un petit chèque. La plupart des lauréats de ce prix sont devenus des premiers danseurs, des danseurs étoiles, en tous cas, ils ont attiré à un moment de leur belle carrière le regard des spectateurs assidus de l’Arop.

Cette année, les prix de l’Arop ont récompensé Amandine Albisson et Pierre-Arthur Raveau. Comme un bonheur n’arrive jamais seul, les deux danseurs seront promus en janvier 2014 premiers danseurs.

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Amandine Albisson a 24 ans. Elle entre au ballet de l’Opéra de Paris à 17 ans en 2006. Elle est promue coryphée en 2009 et sujet en 2010. Elle a reçu le Prix Carpeaux en 2009. On a pu la remarquer dans La Sylphide l’été dernier, mais aussi dans le Rendez-Vous et Le Loup de Roland Petit. Danseuse très polyvalente, aussi à l’aise dans le classique que dans le contemporain, sa nouvelle promotion est le reflet de l’évolution de la compagnie. Technique solide, elle est aussi brillante dans Bayadère que dans Forsythe ou Anne Teresa de Keersmaecker. Son discours lors de la remise de prix fut court, mais déjà rempli d’émotions.

Pierre-Arthur Raveau a 22 ans. Il entre à l’Opéra en 2009, à l’âge de 18 ans. Il gravit très vite les échelons, puisqu’en 2010, il devient coryphée et en 2011 sujet. A l’école de danse de l’Opéra, il a reçu le Prix Jeunes Espoir AROP en 2009. Il a reçu le Prix Carpeaux lui aussi en 2011. On lui donne le rôle de Basilio la saison dernière au côté de la pétillante Mathilde Froustey. Il est un brillant James dans la Sylphide l’été dernier.

Bravo aux deux nouveaux lauréats !