Bolchoï

La Sylphide se lève à l’Est.

Moscou ! Une ville qui semble inatteignable. Souvent dépeinte comme lointaine politiquement mais si proche culturellement.

L’esprit slave est si envoutant. Lorsque je suis arrivé à l’approche de Shermentievo, les plaines de l’oblast de Mocba encore enneigées luisaient sous la pleine lune. Fascinant spectacle, le tout servi par le (très) charmant sourire d’une policière aux frontières russe de l’aéroport.

A l’occasion de cette visite de Moscou, je suis chanceux, La Sylphide me tend les bras depuis le Bolchoï. Dans l’idée, c’est comme aller écouter du Wagner dirigé par Karajan à Bayreuth ou bien aller à la messe de minuit à Saint Pierre de Rome.

La Danse en Russie ? Celle qui donna un grand coup de fouet(té) au début du XXe siècle et perpétue de nos jour le répertoire classique dans sa fidélité et sa réussite. Pour nous français, venir l’admirer n’est pas si simple. Le visa obligatoire pour le tourisme peut s’obtenir via l’ambassade après moult paperasses et après avoir obtenu le fameux « voucher touristique ». Pour ma part il était plus simple de passer par une agence. Bref aussi accessible qu’un Ballet classique à Garnier pour une famille de province. Après tout, ce parcours du combattant rend la conquête de la soirée vécue au Bolchoï encore plus savoureuse.

La neige est déblayée autour du Bolchoï, sa façade à colonnes Grecques brille de mille feux sous un soleil d’or. Les Uber Mercedes aux vitres teintées aux tarifs dérisoires déposent toutes sortes de familles ou groupes devant l’imposant monument qui figure également sur les billets de 100 RUB. En revanche c’est un peu plus à gauche que les choses se passent. La Sylphide se donne sur la « Nouvelle Scène » du Bolchoï inaugurée en novembre 2000 pour continuer les spectacles durant la rénovation du vrai théâtre.

Comme dans tous les restaurants de la ville, le vestiaire est très utilisé, garder son manteau pelisses d’ogres et manchons de vison à l’intérieur est tout à fait inhabituel. Heureusement car ce spectacle va réchauffer l’esprit. Bien que récente, cette salle pourrait fort bien être comparée à un opéra national d’un pays de l’est du fin XIX ou début XXe. Lustres chargés, dorures et marbre, le tout aux angles parfois vifs, constituent l’atmosphère chaleureuse et parfois lourde d’un monument Russe.

  A peine commencée cette Sylphide version Bournonville captive et défile à une vitesse vertigineuse, j’y ressens une très belle direction de la troupe et du spectacle. Pas de temps morts, enchainements parfaits. La composition met bien en valeur la ballerine. Nina Kaptsova, Etoile du Bolchoï et deux fois nominée au Benois de la Danse (excusez du peu) déploie une douce sensualité, dessine des arabesques parfaites, mes yeux ne la quittent plus, c’est si beau ! Nul besoin d’intellect ou d’effort, La Sylphide est là, incarnée et dominante.

  Semyon Chudin alias James a tout d’un beau danseur avec son physique, mais je suis plus séduit par son ennemi, le fameux Gurn. Pour ce dernier, le voleur de fiancée est joué par Artur Mkrtchyan avec une série éclatante d’entrechats 6 dont je n’avais pas le souvenir auparavant. La sorcière malicieusement interprétée par Kristina Karasyova jusqu’au bout, sera également applaudie comme il se doit par le publique. Tout cela vit très joyeusement. Quelque chose dans leurs veines coule et semble provoquer ce spectacle complet. L’ajout des pantomimes disparues et rajoutées dans cette version par Johan Kobborg en 2008 complètent avec délicatesse ce chant de l’âme de la Sylphide.

  Avec Pavel Klinichev à la baguette de l’orchestre du Bolshoï, on retrouve évidemment, dans la fosse, une grande qualité. Un ballet porté par un tel émoi musical donne aux solistes l’opportunité de développer davantage de reliefs et de virtuosité.

Cette nouvelle scène est intimiste avec un confort homogène. En effet, la jauge est plutôt faible au regard de la production consistante qui est offerte. Le tout avec un grand orchestre pour une scène large mais pas trop haute.

Le public relativement populaire est de tous horizons et de tous âge. Il n’hésite pas à applaudir de manière spontanée lors des premières apparitions. Seul endroit où j’ai croisé des français lors de mon voyage. Publique assez expressif. La fosse dont l’ouverture est profonde permet un véritable « curtain call ». L’allée centrale laissée libre permet au public de s’avancer et d’applaudir à deux mètres le couple du soir très gâté par les fleurs. Fleurs qu’il est interdit de jeter sur la scène, mais plutôt confiées à un service dédié qui les remet aux solistes lors des saluts dans le style d’une remise de médaille aux JO.

Selon l’agréable programme riche en contenus divers, il y est indiqué qu’il s’agit de la 203ème performance de La Sylphide au Bolchoï depuis 1994, je suis curieux de voir une date aussi tardive pour un ballet datant de 1832.

La soirée terminée, les belles femmes russes sur des talons de 10 cm repartent en berline teintée pour un restaurant sans doute copieux. En bravant les rafales glacées d’un hiver sans fin, les intellos pourront toujours aller visiter certains musées qui peuvent fermer jusqu’à 22h.

Le Ballet ne peut s’envisager dans le futur sans cette institution grâce à laquelle j’ai pu, avec le ballet de Vienne, multiplier cette année mes sensations chorégraphiques classique.

C’pas si bas, l’Bolchoï.

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Техникум (Tehnikum)

Ulitsa Bol’shaya Dmitrovka, 7/5с2, Moskva, Russie, 125009

Pub gastronomique idéal pour un avant ou après Bolchoï. Cadre agréable pour un Borsht qui ne reste pas longtemps dans l’assiette. A 200m de la salle. (Au moins il y a pleins de bons restau autour de cet opéra)

 

Мари Vanna (Mari Vanna)

Spiridon’yevskiy Pereulok, 10a, Moskva, Russie, 123104

Petit cocon merveilleux et chaleureux surveillé par un chat imperturbable à l’entrée, malgré un enfant qui joue de la trompette dans les oreilles de sa mère plutôt que de terminer son jus de groseille. Adresse très bonne et clairement incontournable.

Новодевичье кладбище (Cimetière de Novodevitchi)

Luzhnetskiy Proyezd, 2, Moskva, Russie, 119048

N’hésitez pas à vous perdre dans ce cimetière ou repose un grand nombre d’artistes ou personnalités Russes tel que Chostakovitch, Prokofiev, Galina Oulanova ou encore Anton Tchekhov. Accolé à un superbe couvent, un ballade poétique se dessine sous la neige ou l’ombre des imposantes pierres tombales.

 

Государственный музей изобразительных искусств имени А.С. Пушкина (Musée des beaux-arts Pouchkine)

Ulitsa Volkhonka, 12, Moskva, Russie, 119019

Beaucoup de musées à Moscou, en plus des plus importants comme le Kremlin ou Tretriakov, n’oubliez pas celui des Beaux-arts Pouchkine. Vaste collection avec finalement assez peu d’œuvres russes mais malgré tout un joli feu d’artifice artistique.

 

 

« La Sylphide » à la nouvelle scène du théâtre du Bolchoï à Moscou le 31 Mars 2018.

 

Nouvelles du 7 novembre

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  • L’évènement de la semaine : le concours interne du l’Opéra de Paris.

Cette semaine, c’est le stress à Garnier. Les salles de répétition sont prises en permanence, l’ambiance est électrique, puisque le corps de ballet s’apprête à passer le concours interne. Pour celles et ceux qui ne savent pas de quoi il s’agit, je l’explique. Comme dans beaucoup d’administrations françaises, pour grimper dans les échelons, il faut passer des concours (j’en sais quelque chose, croyez moi !). Il y a 5 grades dans le ballet de l’Opéra de Paris, du plus bas au plus élevé : quadrille, coryphée, sujet, premier danseur. Pour être étoile il faut être nommé par la direction. Tous les ans, il y a donc ce concours annuel. On y entre seulement par invitation. Chaque danseur passe une variation imposée (une différente pour chaque grade) et une variation libre. Dans la salle, le jury est assis au parterre. Il est composé de 10 membres, dont 5 du corps de ballet élus par leurs pairs. Vers 16h, les résultats sont publiés, sur une feuille à l’entrée des artistes.

Pendant le concours, les danseurs passent un par un d’abord tous sur la variation imposée, puis sur la libre. Pas d’applaudissements, un silence d’église règne dans la salle. Ils passent par ordre alphabétique mais on tire au sort une lettre pour savoir où commencer. Cette année c’est la lettre S qui a été tirée. Voici les variations imposées :

Quadrilles femmes : La Belle au bois dormant, Noureev, variation d’Aurore de l’acte III. Vidéo

4 postes à pourvoir

Coryphées femmes : Apollon, Balanchine, variation de Polymnie. Vidéo

3 postes à pourvoir

Sujets femmes : Suite en blanc, Serge Lifar, La cigarette Vidéo

1 poste à pourvoir

Quadrilles hommes :Napoli, Bournonville, 2ème variation du pas de six.

2 postes à pourvoir

Coryphées hommes : Suite en blanc, Serge Lifar, La Mazurka Vidéo

1 poste à pourvoir

Pas de concours pour les sujets hommes, car il n’y a pas de poste de premier danseur.

  • La répétition de la semaine : Cendrillon à l’amphi Bastille.

La première du ballet aura lieu le 25 novembre. En attendant, voilà une petite répétition publique samedi à 16h à l’amphi Bastille. Les distributions sont là.

Disons le clairement, Cendrillon, ce n’est pas le meilleur ballet de Noureev. Chorégraphiquement, ce n’est pas top. Cependant l’idée de Noureev d’en faire un conte moderne qui se passe à Hollywood est plutôt séduisante. J’aime bien les travaux de réécriture même si ils ne sont pas toujours réussis.

Il reste des places pour le ballet pensez à réserver et venez samedi !

Agnès Letestu Cendrillon

  • En vrac

Et toujours à voir à l’Opéra de Paris La Source. L’association Danse en Seine organise un goûter avant le ballet vendredi 11 novembre pour découvrir ce ballet.

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Lundi 7 novembre rencontre avec Jean Guillaume Bart et Christian Lacroix pour les membres de l’AROP.

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Mardi 8 novembre, projection du film Une vie de Ballet de Marlène Ionesco, pour les membres de l’AROP.

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Mon ami D*** qui a réalisé récemment un film avec Fanny Gorse, vend le sac Repetto qui a servi au tournage. Si cela vous intéresse suivez le lien pour voir le sac et contactez en message privé pour plus de renseignements.

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Si une bonne âme a deux places en plus pour le concours je suis preneuse. J’ai ma place mais j’aurais souhaité inviter J*** , petite fée qui me prend mes places pour les convergences ainsi que D***.

  • La vidéo de la semaine : l’identité visuelle du Bolchoï

 D*** a posté cette vidéo l’autre jour sur mon profil facebook. Je trouve ça plutôt kitch mais je trouve l’idée bonne. Faire une vidéo pour promouvoir une salle, un ballet, avec un visuel vidéo, si l’opéra de Paris savait faire ça…

Les nouvelles du 26 septembre

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Le petit rat est débordé ces temps ci ! La semaine dernière fut riche de danse avec deux soirées Lifar/Ratmansky, la fête de la danse au Grand Palais. En somme un très bon week end dansant !

  • La sortie de la semaine : Soirée hommage à Théophile Gauthier

Cela se passe les 27 et 29 septembre à l’amphithéâtre Bastille. On célèbre le bicentenaire de Théophile Gauthier en lui rendant hommage en musique et en danse. La programmation est alléchante, l’entrée coûte 25€. J’ai pour ma part très envie d’aller voir cette soirée, car entre musique, poésie et dans, je suis sûre d’y trouver mon bonheur.

Manuel De Falla (1876-1946) Trois mélodies (1909)
Les Colombes
Chinoiserie
Seguidille


Ernest Chausson (1855-1899) La Dernière feuille op. 2 n° 4 – 1880
Les Papillons op. 2 n° 3 – 1880

 

Gabriel Fauré (1845-1924) La Chanson du Pêcheur – 1872

 

Henri Duparc (1848-1933) Lamento – 1883

 

Charles Gounod (1818-1993) La Chanson du Pêcheur / 1e version – 1841
Ma Belle amie est morte / 2e version – 1872

 

Reynaldo Hahn (1874-1947) Infidélité – 1893
Seule – 1893

 

Jules Massenet (1842-1912) L’Esclave, op. 12 n°1 – 1868

 

Robert Schumann (1810-1856) De mes larmes brillantes
(version française de Théophile Gautier de Aus meinen Tränen, second lied des Dichterliebe)

 

Franz Schubert (1797-1828) Ave Maria (version française de Théophile Gautier)

 

Adolphe Adam (1803-1856) Giselle (pas de deux, version alto et piano*)

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Poèmes et textes en prose de Théophile Gautier
Jacques Bonnaffé
Récitant
Françoise Masset
Soprano
Clairemarie Osta
Danseuse Etoile
Mathieu Ganio
Danseur Etoile
Laurent Verney
Alto
Nicolas Stavy
Piano
Elena Bonnay
Piano

Et aussi, voir la soirée Lifar/Ratmansky, La Clémence de Titus pour l’opéra de Paris, hormis cela je vous conseille d’aller au théâtre de la Colline voir Les vagues.

  • La tournée à ne pas manquer : Incidence Chorégraphique

CHARTRES
Theater, January 21 Saturday, 8:30 p.m.
Information : http://www.theatredechartres.fr/

JAPAN
TOKYO, Fuchu no mori theater, January 8 Sunday,
3 :00 p.m.
Information : http://www.fuchu-cpf.or.jp/theater/

FONTAINEBLEAU
Theater,December 17,8 :30 p.m, 18 Sunday, 5 :00 p.m.
Information :+33 1 64 22 26 91 fontainebleau.fr/theatre-municipal.69

SENLIS- SenLISZT festival
Cziffra’s fondation, Saint-Frambourg royal chapel November 4, 8 :30 p.m.
Information : http://www.fondation-cziffra.com/

ROISSY DANCE FESTIVAL
Orangerie, october 8 Saturday & 22 saturday, 8 :45 p.m.
Information :+331 34 29 48 59, http://www.roissyenfrance.fr/

  • En vrac

La Galerie de l’Opéra a sorti d’adorables petits cachemires Zadig et Voltaire spécial Opéra de Paris… Je sens que je vais craquer…

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C’est une première : le Bolchoï a recruté l’américain David Hallberg, soliste à l’ABT.

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Pour voir le trailer du film First Position, suivez le lien…

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  • La vidéo de la semaine : Un peu de Giselle

Théophile Gauthier oblige, replongeons nous dans Giselle. Voilà une petite vidéo de Laetitia Pujol en répétition. C’est toujours plaisant à regarder.

 

Lac des cygnes par le Bolchoï au cinéma

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Dimanche, toujours rien à Garnier… vivement jeudi que j’y aille pour la séance de travail des Enfants du Paradis. Heureusement qu’il y a la retransmission des ballets du Bolchoï au
cinéma. Cet après midi je vais voir Le Lac des cygnes dans une version que je ne connais pas du tout. Je rate le prologue à cause d’un léger retard de métro. J’arrive en plein premier acte, et c’est avec plaisir que je vois le bouffon entrer en scène. J’aime bien ce rôle, il permet de donner un troisième rôle masculin important. Ce soir il est dansé par Lopatin. Les danses du corps de ballet sont belles. Les costumes tons or et argent donnent un aspect très noble à cette cour. Le petit pas de trois est assez réussi malgré une deuxième soupirante qui a tendance à s’emmêler les pinceaux. La variation du prince est impeccable, je suis juste étonnée qu’il ne batte pas ses assemblés. Ceci-dit ses envolées sont amples et tombent dans des cinquièmes bien fermées, ce qui donne un air rigoureux à ce personnage. Lopatin quant à lui m’émerveille dans sa variation où il accomplit de très beaux fouettés. Les emboîtés, par contre, frôlent le ridicule dans cette variation. La danse des coupes est celle que j’avais vu en grande leçon au CNSMDP et c’est vrai que c’est tout de même pas mal en danse de couples.

Au deuxième acte, je suis très surprise par la scène de l’entrée d’Odette. J’avais du mal à imaginer Alexandrova en cygne. Elle a ce côté pétillant qui donne du corps à des rôles
comme Kitri ou Jeanne comme on a pu le voir récemment. En Odette, pas
de sourire, et c’est bien dommage, car c’est tout de même cela qui fait le charme d’Alexandrova. L’entrée d’Odette se fait sans pantomime. Pas d’explication sur ce lac avec des cygnes, pas d’explication sur cette princesse enfermée dans le corps d’un cygne. Ici c’est un oiseau, dominé par un être maléfique. Elle a un regard désespérée qui charme le prince. C’est bizarre cette entrée d’Odile sans la pantomime, ça a moins de sens, on ne comprend pas bien pourquoi il tombe amoureux d’elle. L’acte blanc est superbe. Enfin quatre petits cygnes impeccables, avec des têtes liées, de la légèreté, bref quelque chose qui a du sens, et qui danse ! La coda qui est mon passage préférée est très rythmée, Alexandrova peut s’y exprimer dans un travail de pointes et de bras
assez admirable.Je reste cependant sceptique sur le choix d’Alexandrova qui n’a définitivement pas le physique d’un cygne et dont le tutu blanc ne met pas le corps en valeur.

Le troisième acte semble toujours un peu long en attendant l’arrivée d’Odile et de Rothbart. A mon étonnement, les danses traditionnelles, différentes de celles qu’on voit ici
dans la version Noureev, sont beaucoup plus intéressantes. L’espagnole est superbe, pleine de vie, la napolitaine est réjouissante, seul petit point faible, le tambourin ne produit aucun son, la danse hongroise est un défilé de petites poupées, et la danse bulgare (ou russe cela dépend des versions..) est elle aussi pleine de surprises. Toutes sont sur pointes avec  jolies danseuses, qui en toute logique deviennent les fiancées proposées au prince. Cela a d’ailleurs plus de sens que dans la version Noureev où surgissent de nulle part, six fiancées pour le prince. L’arrivée de Rothbart et d’Odile me fait pouffer de rire par tant de kitsch ! Un rideau tombe au milieu de la scène  ; dessus deux cygnes s’enlacent, un blanc un noir. Rothbart vient avec une armée de cygnes noirs (j’exagère, six !) qui encadrent la scène. J’ai adoré Alexandrova en Odile, les deux variations sont impeccables. Et oui car dans cette version il y a la deuxième variation d’Odile que j’aime tant. Le duo avec Rothbart est génial, le jeu de séduction est maléfique. Le piège est bien ficelé, on se laisse embarquer malgré le décor kitsch.

Au quatrième acte, je décroche. Peut être est-ce le fait que ce soit au cinéma ou bien parce que je reste très contente de la performance d’Alexandrova en Odile. Je ne sais pas.
L’orage mêle cygnes noirs et blancs, pas de fin Walt Disney (il y a déjà suffisamment de kitsch comme cela) heureusement ! Pas d’émotions pour moi dans ce dernier acte, je reste à côté.

Comme d’habitude j’ai passé un bon moment au cinéma. Je trouve l’initiative très bonne. J’ai appris récemment que les ballets par le Bolchoï attiraient plus de monde que ceux de l’Opéra de Paris. L’an prochain, on pourra voir Esmeralda, La Belle au bois dormant, Casse-Noisette, Le Corsaire, Le Clair Ruisseau et Raymonda. Je vous en reparlerai d’ici là bien entendu.

Musique : Piotr Ilyich Tchaikovsky
Libretto: Yuri Grigorovich
Choréographie : Yuri Grigorovich
Scènes choreographiées par : Marius Petipa, Lev Ivanov, Alexander Gorsky
Mise en scène revue par : Margarita Prokudina

Odette : Mariya Aleksandrova
Prince Siegfried : Ruslan Skvortsov
Rothbart : Nikolay Tsiskaridze

Musique par l’Orchestra of the State Academic Bolshoi Theatre of Russia
Maîtres de ballet : Svetlana Adyrkhaeva, Lyudmila Semenyaka, Marina Kondratieva, Tatiana Krasina, Nikolay Fadeechev, Vasiliy Vorokhobko, Valeriy Lagunov

 

Les nouvelles de la semaine du 16 mai

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Désolée pour le retard de cette chronique, je suis un peu débordée. J’ai presque fini de rédiger mes sorties à Garnier avec le Bolchoï ! A venir dans la semaine qui devrait être plus calme. J’ai été aussi assez bousculée par l’actualité et j’ai eu du mal à me détacher de mon écran pour lire les infos, à me détacher de ma radio pour les écouter. Bref, entre rédaction des comptes-rendus, actualité sordide, boulot et repos, j’ai décidé de mettre un peu de douceur dans ce monde de brutes, et de mettre la photo  d’Iiiiiiiivan Vasiliev et de Natalia Osipova qiu ont dédicacé les DVD et les programmes. Son sourire a enchanté ma soirée d’hier soir (oui c’est un effet qui dure dans le temps!).

  • La sortie de la semaine : Au revoir parapluie de James Thiérré

James Thiérré

Changeons un peu de la danse, et allons voir ce spectacle de James Thiérré. Pour ceux qui ne le connaissent pas, ce petit-fils de Chaplin a baigné dans le milieu du cirque depuis l’enfance. C’est donc sans surprise  qu’il a fondé sa propre troupe « La compagnie du hanneton ». Ce n’est pas la première fois qu’il est sur la scène parisienne cette saison, mais il revient au Marigny avec le spectacle, Au revoir Parapluie. Il date de 2007, a reçu le Molière du meilleur spectacle en province. C’est un plaisir pour les yeux que de voir ce spectacle. Si vous aimez le cirque et la poésie, la danse et les acrobaties, ce spectacle est pour vous !

Pour réserver, suivez le lien .

 

  • Le truc geek sympa de la semaine : le Doodle Martha Graham

Pour fêter le 117 ème anniversaire de la naissance de Martha Graham, Google a crée un petit Doodle. Animé je ne m’en suis pas lassé de la journée, en actualisant ma page google (oui bon ben des fois je m’ennuie!). allez pour ceux qui n’utiliseraient pas google, qui vivent dans un monde parallèle ou qui aurait eu une panne d’ordi ce jour là, le voici le voilà.

 

Pour ceux qui ne suivent pas l’actualité, l’Europe est en crise et les premiers budgets qui sont victimes de restrictions comptent souvent la culture (et l’éducation, mais c’est un autre débat..). Aujourd’hui aux Pays Pays il y a des réductions de budget. Pour le NDT, c’est environ 50% de réduction de budget.

Il y a un groupe Facebook  de soutien. Vous pouvez aussi signez la pétition de soutien en ligne et faire un don au NDT.

Save NDT

Je cite l’appel de la compagnie en anglais :

 » The Dutch Council for Culture has put Netherlands Dance Theater in the category of ‘Regional Dance Amenity » and recommended that federal funding be cut by
40-50% which would be crippling for the company. We have a month to reverse this.

Nederlands Dans Theater originated in 1959 when 22 people broke free from the Nederlands Ballet. These rebels were impassioned by dance and the desire to give it a style all their own. Under the direction of Carel Birnie and Benjamin Harkarvy they steadily built a different repertoire of modern dance. Fifty years later Nederlands Dans Theater has become one of the leading dance companies in the world. A rich repertoire has been built up with works from master choreographers Jiří Kylián and Hans
van Manen, as well as from resident choreographers Sol León and Paul Lightfoot, associate choreographers Crystal Pite and Johan Inger and many other guest
choreographers like Ohad Naharin, Nacho Duato and William Forsythe. Under the direction of artistic director Jim Vincent, Nederlands Dans Theater attracts full houses
world-wide.
Through the years, but particularly in its hey-day under former artistic director Jiří Kylián, Nederlands Dans Theater has done pioneering work
in contemporary dance. Ballets originally made for Nederlands Dans Theater are still danced all over the world. Numerous dancers and choreographers that once started with the company have set up their own dance companies world-wide. This is how Nederlands Dans Theater’s influence spreads further and further.
While cherishing what has been built up, Nederlands Dans Theater looks to the future. Jim Vincent wants to strengthen the connection between dance and society, which he does by programming in such a way that the performance becomes a complete experience for the public. Besides, it is important to Vincent to expose dance to influences from other art disciplines, to break new ground together.
Nederlands Dans Theater has two companies, with two generations of dancers.
Nederlands Dans Theater I
The big company was founded in 1959 and consists of thirty dancers. They vary in age from 23 to 42 and each one of them excels in their solo qualities. These
phenomenal dancers and the multifaceted repertoire they bring to the stage attract full houses all over the world.

Nederlands Dans Theater II
The company was founded in 1978 for young upcoming talent with an astonishing technique and endless energy and currently consists of sixteen dancers up to the
age of 23. Nederlands Dans Theater II is a revolutionary breeding ground of talent and dances repertoire of established choreographers and new creations by upcoming choreography talents. »

  • Le retour de la semaine : Aurélie Dupont sur scène

Aurélie Dupont échauffement pointe

Pas exactement dans la semaine, mais l’étoile qui achève son congé maternité avec son petit Georges reviendra sur scène avec Psyché de Ratmansky au cîté d’une de ses partenaires fétiches Hervé Moreau. Ce retour me réjouit, car elle m’a beaucoup manqué sur la scène de Garnier. J’espère qu’elle reviendra en grande forme pour danser dans cette pièce mais on devrait probablement la revoir dans La Bayadère, dans Roméo et Juliette de Sasha Waltz. Personnellement j’aimerais beaucoup la voir dans Manon ou Onéguine, ainsi que dans Apartement.

  • Le bonus vidéo de la semaine : Un an au Bolchoï

Tout compte fait, il y en a tout de même beaucoup des documentaires et surtout un paquet que je n’ai pas vus ! Pink Lady m’a parlé de ce documentaire après nos sorties à Garnier pour voir le Bolchoï (samedi, dimanche, oui oui bientôt les comptes rendus!). On y voit les débuts d’Osipova. Je vous mets le premier morceau à vous d’aller sur youtube pour voir la suite! Mais je suis sûre que vous serez conquis!