Bastien Vives

Polina, un film d’Angelin Preljocaj et Valérie Muller

Aujourd’hui, sort en salles le film Polina – danser sa vie – de Valérie Muller et Angelin Preljocaj. Ce film est adapté de la bande dessinée de Bastien Vives. J’avais beaucoup apprécié la bande-dessinée, et j’appréhendais un peu le film. J’appréhendais, car passer d’un livre à l’écran n’est pas toujours chose réussie et deuxièmement, les films de danse sont – trop – souvent remplis de clichés. J’ai vu le film mercredi dernier, je vous livre quelques impressions.

Polina l'affiche

En interview sur France inter, Bastien Vives disait que si le scénario ne lui avait pas plu, il n’aurait pas donné les droits. Le film est à l’image de la BD : il se regarde avec beaucoup de plaisir. On trouve des plans qui sont identiques à ceux de la BD, comme la couverture du livre. Ainsi des cases dont on a quelques réminiscences, nous sautent aux yeux. Les yeux de Polina, le regard d’Adrien, un peu en arrière vers elle. Le détour du lac de Sainte Croix rappelle facilement les temps de détente après la danse dessinés dans l’album. Comme dans la BD, Polina y est omniprésente. Notre regard est sur elle.
Les décors sont somptueux : la Russie entre neige et usine nucléaire, les salles de danse, le très beau pavillon noir.

Le choix de filmer en scope – pour avoir les corps en entier dans certaines scènes – permet de voir très lisiblement les chorégraphies quand cela est nécessaire. Les deux réalisateurs ont aussi fait le choix de nombreux gros plans, sur le visage de l’héroïne notamment. On espère plonger dans ses pensées, comprendre cette chose qui l’attire toujours vers autre chose.

polina

L’histoire a été quelque peu modifiée, mais cela ne change pas la dynamique du scénario. On suit la vie de cette jeune fille, atypique, différente depuis l’enfance. Peut être est-ce cela d’avoir une âme d’artiste. C’est éprouver le monde autrement. C’est avoir des rapports aux autres différemment. C’est observer pour s’imprégner. L’histoire de Polina, c’est celle d’une jeune fille qui se construit avec ses réussites, ses détours et ses échecs. Entourée par les hommes de sa vie, son père, son professeur, ses amants, ses patrons, elle se fraye un chemin, dansant ça et là avec ses sentiments et ses choix.

Anastasia Shevtsova a ce visage, rond et doux, qui tranche avec un regard aiguisé sur le monde qui l’entoure. Elle est assez troublante et très crédible dans le rôle. Ses partenaires de jeu n’ont pas à pâlir non plus. Niels Schneider est celui qui m’a le plus impressionné : il a beaucoup travaillé en apprenant la danse aux côtés des danseurs de Preljocaj. On retrouve la fougue de Jérémie Bélingard, celle que l’on voyait sur scène il y a longtemps. Je l’ai trouvé excellent et le voir danser est un plaisir non dissimulé.

Si vous avez aimé la BD, vous aimerez le film. On suit avec beaucoup de plaisir la construction de cette jeune fille, ses doutes, ses joies, ses peines. On est ému par cette douce créature qui parvient petit à petit à devenir ce qu’elle est : une femme qui danse.

Jérémie Bélingard était dans le Nouveau Rendez-vous, l’émission de Laurent Goumarre, clic 

Bastien Vivès était l’invité d’Augustin Trapenard, clic

Des photos sur ma page facebook, clic

Mes lectures du mois de juillet

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Au mois de juin, le petit rat a été débordé et ses lectures ont été très hachées…et peu nombreuses. Heureusement, le mois de juillet est enfin arrivé pour rattraper le retard. Quoi de mieux qu’une plage ensoleillée pour dévorer des livres ? Lectures de plage, lectures loisirs, j’ai dans mon panier de plage un ou deux romans de Katarina Mazetti, le dernier Laurent Gaudé, quelques magazines, Danser bien sûr que je n’ai pas fini de lire, le Telerama hors série sur Louis-Ferdinand Céline, quelques magazines de déco car je change d’appartement à la rentrée.

 

  • Polina de Bastien Vives

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Amélie m’a offert la BD lors la prégénérale de Rain. Je l’ai dévorée, j’ai adoré, je l’ai relue,
prêtée, relue encore. C’est l’histoire d’une petite fille, qui va entrer dans une grande école de danse, qui va y faire de belles rencontres. Elle va croiser sur sa route son maître, son premier amour, ses premières déceptions. Ses errances et ses doutes vont la mener vers un destin nouveau, une grande carrière. C’est l’histoire d’une petite fille qui devient une femme.

C’est très bien écrit, super bien dessiné, je ne suis pas fan de BD, mais là j’ai complètement accroché !

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  • Les 50 ans de la désertion de Noureev

Le 16 juin dernier, une conférence était donnée au Salon Florence Gould. Je n’ai pas pu y aller (l’horaire 17h30 n’y invitant que des retraités…). Par contre on peut se rattraper en lisant les dizaines (centaines?) de livres qui parlent. La biographie écrite par Ariane Dollfus Noureev l’insoumis, présente la vie du danseur par thème. Cette bio est facile à
lire car elle fonctionne par thèmes et les choses sont expliquées plusieurs fois de façons différentes. Au milieu du livre, des photos retraçant la vie de l’artiste. C’est un livre qui permet vraiment de découvrir facilement la vie de Noureev.

9782080686510

Vous pouvez lire la biographie de Colum Mc Cann qui s’est attaché à montrer la passion dévorante de Noureev qui l’a mené à avoir cette vie exceptionnelle. A lire en anglais si possible.

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Ensuite il y a de superbes livres de photos sur Noureev. Un très beau est celui édité aux Editions de Lamartinière.

  • Comprendre le Miami City Ballet

Ceux qui se sont comme moi régalés en voyant le Miami City Ballet aux Etés de la
danse, peuvent faire durer le plaisir en lisant la biographie passionnante, d’Edward Villella, ancien danseur du New-York City Ballet et fondateur du Miami City Ballet. Only in English, pour ceux qui n’ont pas le niveau en anglais, il va falloir s’y mettre !

Prodigal Son

 

Et vous, vous lisez quoi cet été ?