Balanchine

Nouvelles de 2013 n°11

Cette semaine, je suis allée voir la troisième Symphonie de Gustav Mahler de John Neumeier à l’Opéra Bastille. Cette semaine, j’essayerai de vous expliquer pourquoi j’ai vécu un grand moment mystiques en voyant ce ballet. L’atmosphère des différents tableaux donnait à voir des éléments très différents : minéral, végétal, aérien, le tout avec de beaux ensembles et un ballet engagé dans ce langage chorégraphique. Le tableau de l’ange m’a beaucoup émue. Isabelle Ciaravola y est impériale.

Le problème de faire son agenda spectacles à l’avance avec les abonnements et les propositions de dernière minutes, c’est qu’on de retrouve avec deux voire trois spectacles le même soir. Entre Ganesh contre le IIIème Reich et Change or Die au Monfort, je n’ai pas pu choisir. Il faut parfois préférer un bon livre. J’ai commencé à me plonger dans La vérité sur l’affaire Harry Québert et c’est une agréable découverte. Je le finis et je vous raconterais.

Vendredi j’allais avec beaucoup d’enthousiasme à Challot avec Youssef pour voir Système Castafiore, un duo poétique qu’il m’avait fait découvrir il y a un an. Renée en botaniste dans les plans hyperboles porte bien son titre. Beaucoup de mots pour ne pas dire grand chose. La danse est belle, l’idée est bonne, mais la mise en scène perde le spectateur et l’emporte dans quelque chose qui manque franchement de lisibilité.

Dimanche, le soleil est revenu et avec lui les sourires sur les visages. J’ai délaissé mes salles de théâtre pour buller et bavarder avec des amis au soleil.

  • L’évènement de la semaine. 

Cette semaine, on fête le Tricentenaire de l’école de danse, fondée il y a 300 ans par Louis XIV. Petit tour des festivités de la semaine…

Cela commence ce soir, par un gala majestueux. Il y aura le traditionnel défilé, puis deux créations, celle de Béatrice Massin et Nicolas Paul, D’ores et déjà, sur la musique des Indes galantes, et celle de Pierre Lacotte, Célébration. Les autres pièces présentées sont La nuit de Walpurgis de Claude Bessy, Péchés de jeunesse de Jean-Guillaume Bart, Aunis de Jacques Garnier.
Plus d’infos sur la page de l’Opéra de Paris, clic

Ce gala sera filmé par Arte Live Web ce soir et sera retransmis sur Arte le 28 avril à 20h45, puis il sera disponible au visionnage pendant des mois sur leur site web. Un bonne consolation pour ceux qui ne pourront y assister. Le gala sera aussi donné à Versailles le 25 avril à 20h, clic.

Les 17 et 18 avril a lieu le spectacle de l’école de danse, avec le même programme que lors du Gala sans la pièce de Lacotte.
Plus d’infos sur le site de l’Opéra, clic.

Le 20 avril a lieu le Gala des écoles. Plusieurs écoles sont invités à venir danser sur la scène de Garnier ; la Royal Ballet School, l’école de Toronto, l’école royale du Danemark, l’école de Hambourg, l’école de Stuttgart, l’école du Bolchoï.
Plus d’infos sur la page de l’Opéra, clic

Photo du tricentenaire par Agathe Poupeney

Arte se mobilise pour cet évènement et diffuse un documentaire monté en 6 épisodes, Graines d’étoiles réalisé par Françoise Marie. Le film raconte à travers un parcours thématique et chronologique la vie à l’école de danse. Les enfants se dévoilent, avec beaucoup d’humilité, mais conscients de leurs dons et de leur chance de vivre cette enfance si particulière. Touchant, souvent drôle, c’est à ne pas manquer. A voir les dimanches 21 et 28 avril à 15h sur Arte. Ou pour ceux qui ne peuvent pas attendre, le DVD est disponible à la boutique de l’Opéra de Paris.
Arte fera un mini site pour l’évènement du tricentenaire.

Pour ceux qui aime les gadgets, on trouvera à la boutique de l’Opéra toutes sortes de gadgets allant du mug au marque-pages en passant par le stylo.

A lire dans la presse :

Les Echos, Eh bien dansez maintenant ! clic
Direct Matin, Ce que l’on fête c’est l’évolution constante de la danse, clic
Le Figaro, Les 300 ans de l’Opéra de Paris, clic
Le parisien, Photos de l’école de danse, clic
Culturebox, 300 ans de l’école française, clic
1001 actus, Les petits rats, exigence, mais pas souffrance, clic

Ecole de danse de l'Opéra de Paris

 

  •  Les sorties de la semaine

Une très jolie comédie musicale est à découvrir au Théâtre du Chatelet. Sunday in the park with George, raconte la difficile oeuvre du peintre. Son pointillisme l’amène à délaisser sa maîtresse. En parallèle le second acte montre la difficile vie d’artiste de son arrière petit-fils. Si vous avez aimé Sweeney Todd, vous adorerez cette comédie musicale.
Plus d’infos et réservations, clic
Le JDD, Seurat s’enchaîne en tableaux, 
clic
Première, Sunday in the park, clic

Sunday_b2
Le festival Sur les frontières s’installe à Chaillot dès demain. A voir et si il ne fallait ne choisir qu’une pièce, ce serait sans aucun doute celle d’Abou Lagraa.
Plus d’infos et réservations, clic.

Toujours à l’Opéra Bastille, La 3ème Symphonie de Gustav Mahler de John Neumeier.
Infos et réservations, clic

Le festival Hautes Tensions commence à La Villette. Entre danse et cirque, de nombreux spectacles sauront vous enchanter. Pour vous faire une idée, rendez-vous sur le site, clic.

  • L’hommage de la semaine

Une grande dame de la danse s’est éteinte la semaine dernière, Maria Tallchief, qui était une des muses de Balanchine.

Obit-Maria_Tallchief_Maria Tallchief.JPEG-03e2c

A lire dans la presse :
Culturebox, clic
RTBF, clic
Washington Post, clic
T
he Telegraph, clic

  • La vidéo de la semaine

Rudolph Noureev et Maria Tallchief…

Soirées Balanchine

La soirée d’ouverture de la saison de ballets est un moment particulier. Il faut que tout le monde s’y retrouve, habitués, abonnés, touristes de passage et nouveaux arrivés. Proposer une soirée mixte est un compromis qui permet de contenter tout le monde. Si la soirée Roland Petit faisait l’unanimité, la soirée de l’an passé avait beaucoup déçu. L’opéra a fait le choix cette année du chorégraphe Balanchine, avec trois pièces très différentes des unes des autres. On ne peut pas ne pas aimer son écriture, crime de lèse-majesté dans le monde de la danse, et, pourtant, nombreux sont les balletomanes qui résistent à son charme. 3 ballets, 3 époques, 3 écritures car l’étendue de Balanchine ne s’arrête pas à un genre.

La mise en bouche du défilé réjouit la salle qui peut ensuite se plonger dans la vague bleue de Sérénade. Œuvre de jeunesse, sans cesse remaniée par le maître, j’en ai parfois ressenti les longueurs. La première partie, faite d’ensembles, est pour moi la plus belle. Les 19 filles volent sur scène, alternant les rythmes en suivant la musique de Tchaïkowsky. On retrouve les constructions chorégraphiques de Balanchine avec ces lignes qui se croisent et se décroisent, s’emmêlent et se démêlent. Le duo Pagliero/Moreau offre un doux moment de poésie. Mathilde Froustey rayonne sur scène, et s’amuse des difficultés techniques ; Laëtitia Pujol et Eleonora Abbagnato incarnent une féminité à la fois romantique et sensuelle.

On change d’univers dès la levée du rideau d’Agon. Regards perçants vers le public, quatre garçons alignés en fond de scène. Tuniques noires et blanches, et musique de Stravinsky aux rythmes irréguliers. Fini le romantisme, la délicatesse féminine exacerbée dans Sérénade, on assiste plutôt ici à un échange de joutes dansantes. La première distribution était fabuleuse. Myriam Ould-Braham est d’une sensualité sans pareille. Ses lignes sont d’une rare précision ; ses battements à la seconde sont impressionnants. Le duo Aurélie Dupont Nicolas Le Riche fait ma soirée ! C’est LE moment que je retiens de ces soirées. Le Riche est à son habitude merveilleux mais il a le don de vous surprendre en permanence. On imagine ce qu’il va être sur scène et puis il vous époustoufle encore ! J’aime ce ballet pour ces extravagances, ses décalés sur pointes qui casse le rectangle « épaules-hanches », ses larges attitudes et les regards complices entre les danseurs comme s’il se passait une électricité entre chacun d’entre eux. J’ai retrouvé l’électricité mercredi mais j’ai été moins emballée, le temps m’a paru bien long.

Troisième pièce, troisième ambiance… et quelle ambiance ! Je crois que je n’aime pas ce ballet. Et pourtant, il y a des variations qui me plaisent. J’aime beaucoup le pas de deux entre la sirène et le fils. Le duo des deux compagnons du fils ne me déplait pas non plus surtout dansé par Takeru Coste et François Alu. La musique est formidable. Il y a des passages qui durent, qui durent, qui durent… 20 minutes pour retourner chez son père et pour se faire bercer comme un bébé… c’est long, on gigote sur sa chaise. Voir Jérémie Bélingard presque nu a, certes raccourci, mon ennui, mais tout de même ! Les deux distributions sont bien équilibrées, proposant chacune des personnages différents. Bélingard campe un jeune homme fougueux, rebelle, plutôt positif dans cette envie d’ailleurs, alors que la fuite d’Emmanuel Thibaut apparaît plus comme une nécessité. Quand à nos grandes sirènes, Letestu et Marie-Agnès Gillot, elles sont séduisantes chacune à leur façon. Agnès Letestu est plus fourbe, plus ronde dans ses gestes au début de la rencontre, pour mieux tromper le naïf. Marie-Agnès Gillot est plus agressive, plus envahissante dans l’espace de l’autre, comme une mante-religieuse.

La soirée Balanchine continue à l’Opéra de Paris jusqu’au 18 octobre. Plus d’infos et réservations sur le site de l’Opéra de Paris, clic.

A lire ailleurs : Danses avec la plume, Blog à petits pas, Danse Opéra, Palpatine, La loge d’Aymeric.

Le JDD, Balanchine, créateur de stars, clic
Le Huffington Post, clic
Le Financial Time, clic
Alta Musica, clic

Copyright photo : Le petit rat, Laurent Philippe/Fedephoto, Blog à petits pas.

1ère distribution (22/09/2012)

Sérénade
Ludmila Pagliero, Laëtitia Pujol, Eleonora Abbagnato
Hervé Moreau, Pierre Arthur Raveau
Agon
Pas de 2 Aurélie Dupont
Pas de 2 Nicolas Le Riche
1er Pas de 3 Muriel Zusperreguy, Nolwenn Daniel
1er Pas de 3 Mathieu Ganio
2ème Pas de 3 Myriam Ould Braham
2ème Pas de 3 Alessio Carbone, Christophe Duquenne
Fils prodigue (Le)
Le Fils Jérémie Bélingard
La Courtisane Marie-Agnès Gillot

 

2ème distributioN (26/09/2012)

 

Sérénade
Eleonora Abbagnato, Myriam Ould Braham, Mathilde Froustey
Florian Magnenet, Pierre Arthur Raveau
Agon
Pas de 2 Eve Grinsztajn
Pas de 2 Stéphane Bullion
1er Pas de 3 Muriel Zusperreguy, Mélanie Hurel
1er Pas de 3 Karl Paquette
2ème Pas de 3 Nolwenn Daniel
2ème Pas de 3 Christophe Duquenne, Stéphane Phavorin
Fils prodigue (Le)
Le Fils Emmanuel Thibault
La Courtisane Agnès Letestu

 

Nouvelles du 24 septembre

La semaine dernière fut chargée comme je les aime. Répétitions de la soirée Balanchine, une superbe pièce de théâtre à La Colline, reprise de la danse et des pilates, bref je n’ai pas chômé.

Lundi, reprise de la danse. Bizarre de remettre les pieds dans des pointes. Il faut dire que cet été, je n’ai pas enfilé un chausson. J’aime beaucoup les cours de reprise, on retrouve des sensations, on a l’impression que nos pieds n’ont pas utilisé leurs muscles depuis longtemps !
Mardi, direction Garnier pour la séance de travail de Balanchine. Là aussi, quel moment agréable d’être dans la salle de Garnier, voir un avant-goût de ce programme.
Mercredi, boulot, inscription aux pilates, un soupçon d’inspiration pour aller au cinéma et puis non. J’aurai bien été tentée par le film de Stéphane Brizé, Quelques heures de printemps. Je ne trouve pas la motivation de me lancer dans deux heures d’Alzheimer. En revanche j’entame Claustria, roman de Régis Jauffret
Jeudi, soirée au Théâtre de la Colline avec mon amie F*** pour voir Six personnages en quête d’auteur, de Pirandello, mise en scène de Braunschweig. J’ai trouvé la pièce formidable, la réécriture de Braunschweig intelligente, se glissant à merveille dans le texte d’origine, et la mise en scène fine et d’une certaine sobriété. J’ai vraiment beaucoup aimé la pièce, qui propose une réflexion sur la notion de personnages. Compte rendu à venir très probablement dans la semaine.
Vendredi, j’avais prévu de me reposer. Finalement je me suis retrouvée à la répétition générale de la soirée Balanchine pour mon plus grand plaisir. Premier défilé de la saison, un spectateur de ma loge n’a pas apprécié mon engouement. Sa mauvaise humeur ne m’a pas découragée, j’ai aperçu Youssef Bouchikhi un peu plus bas, cela tombait bien, nous devions faire un point théâtre. Il me recommande Antigone d’Anouilh au Vieux Colombier, je lui conseille de foncer voir le Pirandello. La distribution de la générale nous ravit, on tombe bien entendu d’accord sur l’aura de Nicolas Le Riche qui domine Agon dans le pas de deux avec Aurélie Dupont.
J’ai décidé de rester sage ce week-end et de me reposer pour entamer une semaine déjà trop chargée.

  • Les sorties de la semaine

Bien entendu, on fonce à Garnier découvrir la soirée Balanchine. Sérénade, Agon et Le Fils Prodigue tiendront la promesse d’une soirée réussie. Rappelons que les représentations de lundi et mercredi sont précédées du traditionnel défilé du ballet de l’Opéra. J’ai l’habitude de vous mettre les distributions, mais là elles sont presque uniques dans le sens où il y a des changements à chaque date. Pour les voir sur le site de l’opéra, c’est par ici. J’ai donc vu la première à la générale, la deuxième à la séance de travail. toutes me semblent assez intéressantes, selon les ballets. Je trouve que c’est un beau programme qui offre un bel échantillon du travail du chorégraphe américain.

Mon deuxième choix de la semaine va vers la pièce de théâtre qui va se jouer quatre jours au Théâtre de la Ville. La résistible ascension d’Arturo Ui de Bertolt Brecht raconte l’histoire d’un petit gangster minable qui rêve de conquérir Chicago. Le texte est une parodie d’Hitler, et montre avec drôlerie la dangerosité de ce type de personnage. J’avais découvert la pièce il y a dix ans et son écriture m’avait envoûtée. C’est avec joie que j’irai la voir mardi, avec la mise en scène fabuleus de l’immense Heiner Müller.

Plus d’infos et réservations sur le site du Théâtre de la Ville, clic.
Mercredi 26 septembre, une rencontre est organisée au théâtre avec  Jean Jourdheuil à propos d’Heiner Müller à 19h.

A lire : Article de promotion sur France Inter, clic.

Autres sorties, n’hésitez pas à aller voir La Nuit balinaise à Chaillot, ainsi que le spectacle gratuit qui a lieu devant Chaillot tous les jours à 18h, Solo 30×30 de Paul-André Fortier. Les Ballets Trockadéro de Monte-Carlo s’installent quant à eux aux Folies Bergères. A la MAC, Anne Nguyen, chorégraphe hip-hop, propose Promenade obligatoire, création dans laquelle elle construit ses contraintes avec la scénographie et notamment les lumières.

  • La presse de la semaine

Opéra de Paris

AFP, Ludmila Pagliero, naissance d’une étoile, clic.
Le Figaro Madame, Chicago dans les pas de Marie-Agnès Gillot, clic

Elephant Paname

Métro, Un nouveau lieu hybride dédié aux arts et à la danse, clic.
Le Figaro, Elephant Paname sur les pointes, clic.
Culture Box, Elephant Paname, nouveau espace d’art, clic.

A l’étranger

NYTimes, Ivan Vasiliev joins ABT, clic.
The Orange county register, Millepied aims to bring serious dance back to L.A, clic.

  • La vidéo de la semaine

 

Je ne l’ai pas vue ce week end, mais de ce que j’ai lu sur Twitter, elle a fait sensation au TCE. Petit bonus de Polina Semionova.

 

Saison 2012 2013 Opéra de Paris (ballets)

 

 

Plafond de Garnier

 

Ah la voici la voilà complète ! Et oui j’avais réussi à obtenir le programme de
Garnier
, mais le document que j’avais n’était pas très précis. La saison sera demain matin sur le site de l’Opéra, mais l’AROP a déjà mis en ligne la saison. Pendant que notre petit twittos
préféré @operadeparis, nous faisait languir, il s’est fait doublé par l’AROP.Les abonnements seront quant

 

Cette saison me plaît beaucoup, pour plusieurs raisons. D’abord elle est très contemporaine et va permettre à certains artistes de la compagnie de s’exprimer dans des répertoires
qui leur plaisent. Je la trouve aussi osée en ce sens là. Je trouve qu’elle permet à des novices de la danse de voir un joli panorama de la danse du XXème siècle, sans omettre des classiques
abordables. Pour les balletomanes, certains trouveront qu’il n’y a pas assez de classiques, mais il y a tout de même de belles oeuvres à revoir. Je pense à la soirée Forsythe et à La Troisième
Symphonie de Gustav Mahler. Signes, en revanche, trop vu, même si c’est un ballet qui fonctionne bien. Disons que notre Brigitte aurait peut être pu inviter Carlson à créer quelque chose de neuf
pour la compagnie.

 

Allez faisons un petit tour d’horizon de cette nouvelle saison qui nous attend.

 

  • Soirée Georges Balanchine du 24/09 au 18/10 (Garnier)

Un classique en ouverture, un bon petit Balanchine. Quand ce n’est pas Joyaux, on nous propose une soirée mixte. Sérénade, Agon, Le Fils Prodigue sont les trois
ballets proposés ce soir là. Sérénade est un ballet abstrait, fait pour des ballerines. On ne rappellera jamais assez l’amour de Balanchine pour les danseuses. Cette pièce est un beau
cadeau pour les jeunes femmes qui danseront. Toutes les formes subliment les corps et les arabesques sont à tomber par terre si elles sont bien réalisées. Sur la musique d’Igor Stravinsky,
Agon fait partie de ce que l’on appelle la période des ballets Black&White. C’est un ballet rapide, chaque chorégraphie n’excède pas deux minutes et les douze danseurs se succèdent
dans des enchaînements rythmés aux nuances marquées. Le Fils Prodigue est un des ballets narratifs de Balanchine. Sur la musique de Prokofiev, ce ballet de 1929, a déjà les marques d’un style
bien prononcé.

 

4753885071 31d06b6d37 b

© Marinsky

 

Extrait vidéo de Sérénade

Extrait vidéo d’Agon

 

  • Soirée Gillot /Cunningham  du 31/10 au 10/10 (Garnier)

Sous apparence est le titre de la création de Marie-Agnès Gillot. L’étoile s’est déjà essayé à la chorégraphie. J’avais vu une création pour le Junior Ballet,
Art-Ere, pleine d’inventivité, avec une patte déjà marquée. MAG est une artiste à part entière il suffit de la voir danser, elle a toujours quelque chose à défendre, elle ne laisse pas
indifférente.

 

36649_407713872487_326751592487_4287854_7041187_n.jpg

 

Un jour ou deux de Merce Cunningham.

  • Don Quichotte, Rudolph Noureev du 21/11 au 31/12 (Bastille)

La version de Noureev n’est pas celle que je préfère, mais c’est un ballet festif avec de jolies variations aussi bien féminines que masculines. L’occasion de voir Dupont (j’espère) Gilbert et
d’autres plus jeunes dans le rôle de Kitri.

Une bonne nouvelle pour les fêtes de fin d’année.

 

Capture-d-ecran-2012-03-11-a-22.33.06.png

 

Le ballet est en entier sur Youtube.

  • Soirée Forsythe/Brown du 3/12 au 31/12 (Garnier)

La soirée que j’attends le plus l’année prochaine. Pour Forsythe, surtout. Un peu déçue qu’il n’y ait pas Artifact Suite, mais ravie de revoir In the middle. La soirée sera donc composée
de In the middle, somewhat elevated, O Zlozony/O composite, Woundwork 1, Pas./Parts.

 

in-the-middle-somewhat-elevated.jpg

© http://www.lesvanites.fr/

 

Mon compte rendu de la pièce de Trisha Brown est .

Extrait vidéo In the middle somewhat elevated

 

  • Ballet Preljocaj du 05/01 au 10/01 (Garnier)

 

Le ballet viendra avec deux pièces : Helikopter et Eldorado.

Je ne suis pas convaincue par cette invitation, j’aurai préféré voir une compagnie allemande ou anglaise. D’autant plus que c’est la seule de l’année.

 

parisart-15-TVil-Prel-Eldorado-01G-29496.jpg

 

Extrait vidéo ici

  • Giselle en tournée en Australie du 23/01 au 12/01

800px-Sydney opera house and skyline

 

Extrait vidéo ici

Mon compte rendu ici.

  • Kaguyahime de Jiri Kylian du 1er au 18 février (Garnier)

Pas mon Kylian préféré, mais tout de même, je pense qu’à Garnier il prendra une couleur particulière. Hommage au Japon, le ballet est envoûtant. Chorégraphiquement, c’est toujours aussi beau,
Kylian a toujours cette capacité à créer des chorégraphies neuves à chaque fois. Je suis toujours complètement absorbé par la force de ses gestes.

 

P1020371

 

Mon compte-rendu ici.

Extrait vidéo ici.

  • Hommage à Rudolf Noureev

 

Soirée composée d’extraits, on pense forcément à un Gala AROP. A suivre.

 

  • Soirée Roland Petit du 12/03 au 29/03 (Garnier)

 

Le Rendez vous, Le loup, Carmen, sont les trois ballets qui composent cette soirée. J’aurai aimé revoir Le jeune homme et la mort, mais que voulez vous je suis
sure que Nicolas Le Riche fera des étincelles dans d’autres choses. 

 

RolandPetit09


Extrait vidéo Le Rendez-vous

Extrait vidéo Le Loup

Extrait vidéo Carmen

 

Mon compte rendu de la soirée Roland Petit.

  • Troisième symphonie de Gustav Mahler (Bastille)

P1110472.jpg

 

Un de mes très bons souvenirs de Neumeier. J’avais adoré ce ballet lors de l’entrée au répertoire. C’est une autre soirée à ne pas manquer. C’est une chorégraphie fabuleuse, avec des styles
différents mais toujours sobre et élégante.

 

Extrait vidéo ici

Mon compte rendu ici.

 

  • Gala des écoles de danse du XXIème siècle du 15/04 au 20/04

 

Ballet de Faust

Aunis

Création de Nicolas Paul et Béatrice Massin

Les pêchés de jeunesse

  •  Béjart/Robbins/Nijinsky/Cherkaoui/Labet du 2/05 au 6/06 (Garnier)

Une autre soirée composée de L’oiseau de feu de Béjart, L’après midi d’un faune version Nijinsky et version Robbins (dans lequel je rêve de revoir Abbagnato), et un
Boléro crée par Cherkaoui et Labet.

Un jolie soirée en perspective. C’est assez intéressant de proposer une soirée avec deux lectures d’une même oeuvre. A quand une soirée Sacre(s) ?

 

Firebird

  • Les enfants du Paradis de José Martinez en tournée au Japon du 09/05 au 26/05

Seances-de-travail 0144 771

 

Un de mes compte-rendu ici.

Extrait vidéo ici.

  • La Sylphide du 24/06 au 15/07

220px-Sylphide -Marie Taglioni -1832 -2

 

Ballet romantique par excellence, c’est une petite touche agréable en fin de saison, mais qui ne m’emballe pas plus que ça.

 

Extrait vidéo ici.

  • Signes de Carolyn Carlson (Bastille)

Encore et encore, franchement, j’aime beaucoup ce ballet, mais on aurait quand même préféré autre chose pour finir la saison.C’est ceci dit très abordable et cela permet de bien remplir la salle
de Bastille qui a tendance à rester vide en cette saison.

 

Signes-6.jpg

 


Extrait vidéo ici.

 

Alors qu’est ce qui vous tente? Je proposerai dans la semaine des choix à faire, enfonction des bourses et envies.

 

Partager l’article !
 
Saison 2012 2013 Opéra de Paris (ballets):
 

 

 

Ah la voici la voilà complète ! Et ou …

Week à Lyon AROP

bandeaux_small-millepied-balan.jpg

© Opéra de Lyon

  Arrivée à Lyon vers 16h, je rate la visite de l’Auditorium. En allant au concert, je n’ai qu’une minute pour croiser Laura Capelle qui file à la première de Millepied. Je retrouve Pink Lady, Joprincesse et E*** pour l’Orotario de Noël de Bach. La salle est pleine de vieillards, heureusement que le Club Junior est là pour baisser la moyenne d’âge. De la première partie, je vous avoue que je n’en ai pas vu grand chose. La fatigue m’attaque et je sombre dans le sommeil. Je ne suis pas la seule ceci dit. Après entracte et bavardages, je suis plus en forme pour la deuxième parti, mais à part quelques jolis passages de choeur, un chef énergique et enthousiaste, on ne peut pas dire que cette musique soit
ma tasse de thé.

Lieux-1127.JPG

Je lui ai préféré de loin le restaurant, petit bouchon lyonnais dégoté par Xavier et Marion, nos accompagnateurs de l’Arop. L’ambiance est bonne, on défait et refait les
différentes saisons de l’ONP, l’abonnement Arop.

Levés de bon matin, nous sommes presque tous au rendez vous pour visiter l’Opéra de Lyon. Pour un compte rendu plus détaillé, relisez l’article que j’avais fait sur le week end d’il y a deux ans. Cette année, la grande salle de danse est accessible et nous pouvons rêver d’une belle diagonale de grands jetés. D’ailleurs le New-York Times a élu cette salle, la plus belle du monde. Ce n’est pas faux, la vue imprenable sur Lyon, la hauteur de la pièce, cela doit vraiment être très agréable de répéter ici. La visite est interrompue par l’arrivée de deux danseurs, que JoPrincesse et moi avons du mal à quitter des yeux.

Lieux-1146.JPG

La suite de la journée continue avec une balade dans Lyon. Le froid nous pousse tout de même assez vite dans un restaurant, épisode assez épique de notre week end. Disons pour la faire courte que nous n’avons pas choisi le meilleur restaurant, et que le service laissait à désirer. Cela nous a bien fait rire donc c’est l’essentiel.

Retour à l’Opéra pour voir le programme Balanchine/Millepied. Trois ballets, avec en ouverture du Balanchine. Le public Lyonnais est peu habitué à ce genre de production qu’il juge parfois un peu trop classique. Après cela, deux pièces de celui qui a dansé au New-York City Ballet, Benjamin Millepied.

Concerto Barocco est une pièce que j’apprécie beaucoup. Elle vous laisse un sentiment de joie très fort. Là ce ne fut pas le cas… Aïe les yeux, qu’il est difficile de
danser du Balanchine quand on n’en a pas l’habitude. Ces danseurs de l’Opéra de Lyon que j’ai pu apprécier dans d’autres pièces les saisons précédentes n’ont trouvé que peu de grâce à mes yeux. Leurs corps très athlétiques m’ont parfois gênée. Une danseuse a eu soudaine des réminiscences de classique un peu trop fortes, avec des mains très maniérées, ce qu’on ne trouve pas dans le style Balanchine, qui est plus pur. Souvent il y a trop de bras, cela manque de fraîcheur. La chorégraphie de Balanchine n’en est pas déformée et on apprécie ces lignes, ces courbes et diagonales qui
se mêlent et s’entremêlent avec un certain génie. La pièce ne prend pas une ride, mais demanderait juste à être exécutée avec plus de rigueur technique.Je trouve qu’il y a souvent un manque de prise de risque et que ça manque de danse. Dans le pas de deux, les hauts du buste sont très en place et cela prend un peu plus de rythme.

Ce premier ballet offre un spectacle mitigé, on attend donc la suite avec impatience.

P1050129.JPG

J’ai été beaucoup plus enchantée par Sarabande de Benjamin Millepied. Il y a dans cette pièce une souplesse permanente du geste. Les mouvements rebondissent dans
l’espace. C’est très léger et fluide. Sur scène, il y a un violoniste et un flûtiste et il s’établit un dialogue très réel entre le danseur et les musiciens. Les gestes sont les notes du danseur et c’est très lisible dans l’espace scénique. Les mouvements de ces garçons sont très ondulatoires, avec le son de la flûte, cela donne encore plus de rondeur. Les quatre danseurs sont admirables, j’aime leur façon de danser, chacune différente, mais pas moins intéressante. Mon coup de coeur va à ce jeune brun (grrrr ne pas connaître les noms des danseurs…) deuxième en partant de la gauche sur la photo des saluts. Les costumes sont sobres, mais colorés avec ces chemises à carreaux, qui me font penser au décor d’ Amoveo.

Ce ballet c’est comme un jeu, on entre sur la scène, on raconte une histoire en prenant appui sur le violon ou la flûte. Les regards sont complices, entre les danseurs mais aussi avec les musiciens.  On joue sur les contrepoids, sur les rythmes. On est ébloui par cette explosion généreuse. Ça saute, c’est très suspendu et musical.

C’est une jolie pièce, où Millepied renforce un peu plus un style souple et fluide, une chorégraphie qui est riche si on regarde le ou les danseurs, mais qui manque peut être encore un peu de chorégraphie dans l’espace.

P1050130.JPG

C’est la dernière pièce qui est la plus attendue. Création de Millepied en 2011 pour le Pensylvania Ballet, il remonte pour le ballet de Lyon This part is darkness. Rien
que le titre m’emballe, moi. J’ai adoré cette pièce. C’est plein de poésie comme cette étreinte de ce couple qui entre sur scène au début. Il y a beaucoup d’intensité, sans cacher une certaine mélancolie. Une angoisse se fait sentir, une inquiétude. C’est tactile, on a peur de perdre le contact avec l’autre. C’est ce qui permet de construire la chorégraphie de cette première partie. L’atmosphère n’est pas lugubre, on est plutôt dans un spleen qui se décline en différentes danses sur les couples ou les groupes qui sont sur scène.

La deuxième partie est plus pétillante. Sur une musique qui me plaît beaucoup, car pleine de percussions, de nouveau on retrouve une danse et des gestes très rebondis. L’espace est traversé par des sauts écarts, poings fermés. Cela monte en puissance et la chorégraphie se multiplie avec un dispositif de vidéos.

J’ai vraiment beaucoup aimé ce ballet. Il y a une certaine élégance, on trouve une vraie chorégraphie, le groupe semble dans une belle osmose et adhère au projet avec un enthousiasme non dissimulé. J’ai adoré la musique et les rythmes qu’elle permettait de produire.

P1050133.JPG

Le week end s’achève sur cette jolie note de danse. JoPrincesse et moi partons en direction de la gare pour rentrer, tandis que E*** attend sagement Millepied pour dédicacer nos programmes !
Merci beaucoup pour la jolie signature ! Rendez-vous en juin pour le prochain week end AROP à Marseille !

Merci à Marion et Xavier pour l’organisation et la bonne humeur !

Concerto Barocco
Chorégraphie : George Balanchine – © The George Balachine TrustMusique : Jean-Sébastien Bach

Répétitions : Nanette Glushak

Sarabande
Chorégraphie : Benjamin MillepiedMusique : Jean-Sébastien Bach

Costumes : Paul Cox

Lumières : Roderick Murray

Répétitions : Charlie Hodges

This part in Darkness
Chorégraphie : Benjamin MillepiedMusique : David Lang

Costumes : Paul Cox

Lumières : Roderick Murray

Vidéo : Olivier Simola

Répétitions : Charlie Hodges