Allister Madin

Don Quichotte avec Mathilde Froustey et Pierre-Arthur Raveau

La salle n’était pas pleine hier soir à Bastille. Pourtant les balletomanes ne s’y sont pas trompés en venant assister à la première représentation de Mathilde Froustey en Kitri. On peut dire qu’hier soir Mathilde Froustey a eu sa revanche sur le concours. Le public a été conquis par sa technique, brillante, et son interprétation, intelligente. Ce que Froustey a et qui charme tout le monde, c’est son amour du partage en scène. Elle donne sans relâche. La soirée fut en crescendo et la belle danseuse m’a eue là où je ne l’attendais pas.

L’acte I est sans doute un des plus difficiles du répertoire car il nécessite une bonne endurance. On a senti les deux protagonistes un peu stressés, notamment dans les portés. L’entrée en scène de Kitri est réussie, le premier temps levé est puissant, imposant, et la place entière de Barcelone ne peut que la suivre des yeux.

L’espièglerie de Froustey n’est plus à démontrer. Elle joue à merveille cette chipie amoureuse et séductrice. Les passages vifs sont piquants et enlevés. Le couple formé par Pierre-Arthur Raveau apporte beaucoup de fraîcheur à ce ballet.

J’ai beaucoup ri de voir Takeru Coste en Sancho Pança. Il avait une pantomime claire et semblait bien s’amuser à jouer ce personnage gourmand et ivrogne.

Époustouflante, Kora Dayanova en danseuse de rue, qui de ses yeux de biche, séduit tous les toréros. Elle a vraiment un style plein d’élégance et de finesse qui s’accordait à merveille avec Christophe Duquenne, débordant de virilité.

Au deuxième acte, la première scène est l’occasion d’admirer une fois de plus les talents d’Allister Madin. Son chef gitan est un régal. Il mange la scène et s’impose avec beaucoup de facilité.

Je suis en revanche toujours perturbée par ce début de deuxième acte qui est sur la même musique que le premier acte de Bayadère, mais ce passage avait le mérite de revoir le couple Kitri Basilio dans un adage bien mené et plein de tendresse.

La surprise et l’émotion sont venues pour moi à la scène du rêve de Don Quichotte. Au milieu des dryades, Kitri devient Dulcinée et c’est avec une grande élégance que Mathilde Froustey est passée de l’une à l’autre. Je n’aime pas trop ce passage chorégraphique, je préfère de loin la version Bolchoï qui est plus lisible pour le spectateur. Chez Noureev, on se perd un peu entre Cupidon, la reine des Dryades et Dulcinée. Mathilde Froustey a réussi à être au-dessus avec beaucoup de grâce. Ainsi, Don Quichotte ne pouvait voir qu’elle. Sa variation est un délice, elle est très musicale et enchaîne de très beaux équilibres. Le chef d’orchestre la suit, leur complicité est rare en danse et nous avons eu le droit à une très belle interprétation musicale. Cet acte II devient magique, quand il a d’ordinaire l’habitude de m’ennuyer.

Au troisième acte, on atteint des sommets. Froustey est déchaînée, elle profite de toute la scène et domine la chorégraphie. Elle offre au public de la danse et non un simple enchaînement de variations vues et revues. Elle nous donne à voir un équilibre arabesque magnifique qui dure, qui dure, qui dure… Le public en devient fou ! Le chef d’orchestre ne la quitte pas des yeux pour relancer la note suivante. Battement de cils de la belle et l’audience crie bravo ! Elle risque des fouettés difficiles ( 4-3-4) et se joue des ratés, enchaîne les tours. Elle danse, danse, danse encore et garde cette audace de la scène.

Le public est aux anges, moi la première. Ovation et pluie de bravos pour la belle danseuse. De ma place je la vois remercier chaleureusement chef d’orchestre et musiciens. Une très belle soirée.

NB : ne plus accepter le premier rang de Bastille. Contrairement à Garnier, on ne voit pas les pieds.

Distribution du 5 décembre

Kitri Mathilde Froustey
Basilio Pierre Arthur Raveau
La Reine des Dryades Héloïse Bourdon
Espada Christophe Duquenne
La Danseuse de rue Sarah Kora Dayanova
Cupidon Marine Ganio
Le Gitan Allister Madin

Nouvelles du 19 novembre

La semaine dernière, pas de nouvelles de la semaine. Trop de travail, pas assez de sommeil, en somme pas le courage d’écrire. J’ai vu beaucoup de choses, des bonnes et des moins bonnes.

Côté danse, j’ai assisté au concours de promotion de l’Opéra de Paris qui a fait bien des remous comme tous les ans. Relire mes impressions, clic et clic. Je suis allée à la séance de travail de Don Quichotte, où Ludmila Pagliero m’a bluffée. Séance rythmée par Clothilde Vayer qui fait reprendre les variations. Le chef met une bonne ambiance et s’assure que les tempi conviennent aux danseurs. La soirée qui a fait mon bonheur fut Medea de Dusapin chorégraphié par Sasha Waltz. Spectacle fascinant, tout en tension, chorégraphie et chant se rejoignent pour émouvoir le spectateur et toucher ce qu’il a de plus caché dans notre âme. A relire, ici.

Côté théâtre, j’ai vu une pièce bien connue, mais dans une mise en scène originale. Übü Kiraly au théâtre de l’Athénée a été montée par Alain Timar et jouée par la troupe d’acteurs du théâtre hongrois de Cluj. L’inventivité de la pièce réside dans un rouleau de papier. A chaque scène, le papier prend forme. Il devient décor, une table, un tapis, accessoires, des chapeaux, des armes, costumes, robes en tous genre et surtout, le papier permet de transformer les corps. Ainsi chaque femme, avec une implantation mammaire en papier devient Mère Übü et chaque homme avec de l’embonpoint en papier devient père Übü. Le tout sur des sons de fanfare et dans la bonne humeur. Un régal.

Côté lyrique, hormis le Medea de Dusapin, qui vous l’aurez compris m’a beaucoup touchée, je suis allée à la remise des prix lyriques de l’AROP. Ce qui fut fort agréable car nous étions cette année reçus à l’Opéra et le récital était réjouissant. Parmi les airs qui m’ont touchés, on retiendra Andriy Gnatiuk qui a emmené le public avec La Calunnia, extrait du Barbier de Séville. Olga Seliverstova montre de belles qualités et un joli timbre de voix dans l’air de Lucia, mais le meilleur de la soirée fut pour moi le duo entre la gagnante du prix cette année, Ilona Krzywicka et Michal Partyka qui ont chanté la scène finale d’Onéguine, accompagnés par la délicieuse pianiste Alissa Zoubritski dont les mains filaient avec grâce sur le piano.

Côté cinéma, j’ai d’abord été très déçue par le film de Sandrine Bonnaire, J’enrage de son absence, qui m’a semblé brasser beaucoup d’air pour au final laisser le spectateur dans le vide, sans vraiment trouver du sens à toute cette histoire. J’ai été enthousiasmée par le dernier James Bond, Skyfall, de Sam Mendes. C’est beau, bien écrit, bien mené, superbement joué entre Javier Bardem et Daniel Craig. Je me suis laissée charmée par Rengaine, de Rachid Djaïdani. La petite rengaine du racisme qui frappe tous ceux qui ont des préjugés, la rengaine de ce frère obsédé par le fait que sa sœur se marie, le film est souvent criant de vérité, montrant les contradictions de chacun, les doutes pour mettre l’amour en condition suprême de la paix. La réalisation caméra à l’épaule m’a gênée, sans doute parce que pas habituée à ce que cela bouge tout le temps.

Côté expos, j’ai un peu traîné dans le marais pour le mois de la photographie. Il y a beaucoup d’expositions à voir, gratuites pour la plupart, fouillez et faîtes votre choix, clic. J’ai fait aussi un petit séjour en Espagne pendant lequel je suis allée découvrir la maison de Dali à Port Lligat et le musée théâtre à Figueres. Je me suis régalée entre les peintures, les objets, les sculptures, les bijoux. J’ai maintenant hâte de voir l’exposition qui aura lieu en 2013 à Beaubourg.

  • Les sorties de la semaine

Don Quichotte a commencé depuis la semaine dernière à l’Opéra Bastille. Ce grand ballet classique, chorégraphié par Marius Petipa, remonté par Rudolf Noureev, est immanquable. Entre le piquant de l’Espagne, la douceur des rêves de Don Quichotte, vous passerez assurément un moment inoubliable. Il y a de nombreuses distributions, une bonne occasion de découvrir les artistes de la compagnie et leur façon d’interpréter les personnages de cette fresque théâtrale.

Plus d’infos et réservations, clic.

Le Junior Ballet classique présente son spectacle au CNSMDP. Le junior Ballet présente cette année une création de Marie-Claude Pietragalla, commandée pour le junior Ballet, Le chant du compagnon errant, de Jiri Kylian, et Plainspoken de Benjamin Millepied. C’est une manifestation gratuite, il suffit de réserver par mail ou de venir le jour même un peu en avance. Plus d’infos et réservations, clic.

Mathilde Monnier investit Chaillot du 21 au 24 novembre avec Soapéra. Elle s’est associé au plasticien Figarella, qui a mis sur scène une sorte de mousse dans laquelle les danseurs vont se frayer un chemin, se cacher pour mieux en ressortir.
Plus d’infos et réservations, clic.

Pierre Rigal continue son cycle de spectacles au Rond-Point. Cette semaine c’est avec Le Théâtre des opérations. « Cette guerre est violente, elle est enivrée de plaisir et de drôlerie.
« Neuf créatures à poils longs et soyeux, et aux yeux rouges, évoluent dans une rêverie lunaire. Distorsion du temps et de l’espace. Des êtres hybrides s’y déplacent. Robots, pompiers, monstres élégants ou animaux d’un conte atmosphérique, ils avancent, explorent le monde.  »
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Toujours au Théâtre du Rond Point, May B est le chef d’oeuvre de la chorégraphe Maguy Marin.

« Clodos célestes ou fées embourbées, dix corps aux visages blafards dansent. Ils racontent la drôlerie de l’impossibilité d’être ensemble. Ils se meuvent dans l’incapacité tragique à rester seul. Le quotidien, sublimé, fait se heurter des corps abîmés dans le clair-obscur étrange d’une vie qui tient et persiste avant la fin. Dix humains en bande, en meute, se heurtent, circulent, se cognent. Quelques mots seulement, gueulés, chantés : « Fini, c’est fini. Ça va finir, ça va peut-être finir. »  »
Plus d’infos et réservations, clic.

  • La remise de prix de la semaine

Le Prix Arop sera remis vendredi dans le foyer de la danse à Charlotte Ranson et François Alu. Le Prix de l’AROP est une reconnaissance des membres de l’association, du travail et du talent d’un danseur. Il fait suite à un vote; où chaque membre a une voix pour une danseuse et une voix pour un danseur. Les membres votent à partir d’une liste préétablie.


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 Alta Musica

  • En vrac

Repetto se lance dans le prêt-à-porter. Photos et teasers vidéo à voir ici.

Clairemarie Osta est devenue officiellement directrice des études chorégraphiques au CNSMDP.

Allister Madin a mis sa vidéo du concours en ligne, AREPO, clic.

Le magazine Danser cherche un repreneur. La nouvelle version n’a pas suffit à relancer le magazine. La presse écrite vit décidément des heures bien sombres.

  • La vidéo de la semaine

Sarah Kora Dayanova dans la reine des Dyades, Don Quichotte.

Nouvelles du 15 octobre

Ce ne fut pas une semaine très dansante pour moi ! Lundi, je sèche mon cours de danse classique mais je ne peux résister à l’appel de D*** qui me propose d’aller à la générale de The Rake’s progress de Stravinsky, mise en scène d’Olivier Py. Désolée si j’en déçois certains par mon conformisme mais moi j’aime beaucoup Olivier Py. Oui les relations sexuelles l’obsèdent, oui il utilise souvent les mêmes procédés (quel artiste ne le fait pas) mais quel spectacle ! J’ai adoré la mise en scène de cet opéra, moderne, utilisant le livret dans toutes ses subtilités. Les chanteurs étaient avant tout des comédiens, ce qui a le don de me plaire particulièrement. Le statique et moi… bref, je préfère le mouvement ! La musique est formidable et j’ai été complètement entrainée dans ce Faust moderne. J’ai vraiment passée une excellente soirée avec deux formidables dames de compagnies et j’ai été charmée par la voix de Ekaterina Siurina. Plus d’infos et réservations, clic.

Mardi, j’opère une transformation en marmotte… J’ai de grandes ambitions. Surtout que j’ai appris dans la journée que la visite de l’école de l’Opéra de Paris Nanterre est annulée. A défaut de Nanterre, mercredi devient une journée studieuse… Jeudi, je continue mon avancée dans l’hiver, j’opte à nouveau pour l’hibernation.

Vendredi j’avais prévu d’aller à la FNAC étoile pour la rencontre autour de la création de Marie-Agnès Gillot et puis hop, je récupère deux places pour la générale de La Fille du Régiment (ma parole je vois plus d’opéras que de spectacle de danse, que se passe t-il ?). Pour la rencontre à la Fnac, Danses avec la plume nous a fait un petit compte-rendu. J’ai passé une soirée formidable devant cette pièce. C’est drôle, Nathalie Dessay est une comédienne formidable, qui a un ressort comique assez incroyable, Juan Diego Lopez recueille quant à lui une ovation du public qui demande un bis. Je sors de ce spectacle avec un large sourire et je vous conseille d’aller voir cette pièce qui vous fera oublier la pluie… (oui je suis toujours fâchée avec la météo…)

Samedi, direction l’amphi Bastille, pour assister à la répétition publique de la pièce de Marie-Agnès Gillot avec Vincent Chaillet, Alice Renavand et Aurélia Bellet. Mon compte-rendu de cette répétition est à lire .

Dimanche, c’est cinéma. Cette semaine je suis allée voir Dans la maison de François Ozon et je n’ai pas été très emballée. Le film appuie sur des symboles bien téléphonés (Luchini qui se fait assommer par Voyage au bout de la Nuit), la fin est ouverte, le rythme est lent sans raison, l’écriture du jeune garçon est particulièrement mauvaise. Bref, bien déçue par ce film, j’espère que dimanche prochaine m’offrira de meilleurs moments de cinéma !

Cette semaine, je suis débordée au boulot, mais je vais quand même aller voir le film Les Adieux, consacré à Clairemarie Osta. Et puis qui sait, peut être que ma route m’emmènera voir la générale de Tosca samedi.

  • Les sorties de la semaine

Dernière semaine pour voir la soirée Balanchine à l’Opéra de Paris. Vite si vous n’y êtes pas encore allés !

Dernière semaine pour découvrir 30×30, le solo de Paul-André Fortier sur l’esplanade de Chaillot. C’est tous les jours à 18h, clic.

Direction Chaillot pour découvrir Quiet, pièce  du chorégraphe israëlien Arkadi Zaides. Ce jeune garçon interroge les tensions de son pays. Dans Quiet, quatre garçons dansent. Deux sont israëliens, les deux autres sont palestiniens. L’intensité physique et la tension dans les corps sont les maîtres mots de cette création farouchement masculine.Cela a lieu du 17 au 26 octobre. Plus d’infos et réservations, clic.

Une pièce de théâtre à vous conseiller cette semaine ? Modèles de Pauline Bureau dont l’écriture fine et féministe vous fera rire. Cela se passe au Théâtre du Rond-Point et c’est jusqu’au 10 novembre. Plus d’infos et réservations, clic.

Côté opéra, on file voir La Fille du régiment pour retrouver le sourire ou The Rake’s Progress pour voir une œuvre magistrale. Plus d’infos et réservations, clic.

  • Le danseur 2.0 de la semaine

Jérémie Bélingard s’est mis à la page du net cette semaine. Une petite interview a été donnée à Canal plus, où il revient sur ses débuts, l’école de danse, la nomination d’étoile, la passion de la musique, Bye-Bye Vénus. A revoir ici.

Jérémie Bélingard a désormais une page Facebook et un compte Twitter. Abonnez-vous !

Le danseur a aussi monté un site/blog : jeremiebelingard.com. Les premiers posts sont un hommage à Roland Petit.

Enfin, sur son compte Youtube, le danseur a posté une vidéo d’un solo fait dans le petit foyer de la danse. Sur la musique de David Bowie, We can be heroes, le danseur se lasse aller à son imagination.

  • La nomination de la semaine 

C’est bien entendu Stéphane Lissner. Lundi dernier, nomination de l’intendant du Théâtre de la Scala par la ministre de la Culture pour prendre la succession en 2015 de Nicolas Joël. Chez les balletomanes, nous attendons avec impatience. Nicolas Joël nommera t-il quelqu’un avec qui il ne travaillera pas ? On sait d’ores et déjà que le choix se restreint. Affaire à suivre…

A lire dans la presse :
Libération, Stéphane Lissner, prochain patron de l’Opéra de Paris, clic.
Le Monde, Stéphane Lissner, nouveau directeur de l’Opéra de Paris, clic.
Le Nouvel Observateur, Stéphane Lissner et le chien de sa chienne, clic.
Slate, Stéphane Lissner pour cinq ans, l’Opéra ne prend pas assez son temps, clic.
Culturebox, Stéphane Lissner à la tête de l’Opéra de Paris en 2015, clic.
Métro, Opéra de Paris, un nouveau directeur nommé pour 2015, clic.
France Info, Stéphane Lissner prendra la tête de l’Opéra, clic.

  • En vrac

Marie-Agnès Gillot est dans Pointe Magazine pour sa nouvelle création, Sous apparence,  qui va débuter le 31 octobre à l’Opéra de Paris. A lire ici.

Philippe Noisette consacre un article à Aurélie Dupont dans Les Echos. Retour sur sa carrière, confidences sur comment elle envisage l’après Opéra, Aurélie Dupont est une des reines de la maison : La danse majuscule, clic. Aurélie Dupont va aussi au défilé Chanel et elle est très chic. A voir dans l’Officiel, clic.

Maguy Marin est la reine du Festival d’automne. Faces est toujours au Théâtre de la Ville, MayB arrivera au Rond-Point en novembre, Cendrillon passe à la MAC et à Chaillot. La presse le lui rend bien. A lire :
Le nouvel Obs, Faces, ouvrage spectaculaire de Maguy Marin, clic.
Les Echos, Marin d’automne, clic.
Le Figaro, Maguy Marin, 30 ans de règne, clic.
Libération, Maguy Marin à bon port, clic.

Benjamin Millepied sait-il ou peut-il tout faire ? C’est la question que s’est posé The Independant. Lord of the dance: Benjamin Millepied on ballet companies and tabloid intrusions, clic.

  • Le pied de la semaine

C’est Allister Madin, qui était l’invité d’Allo Docteurs, l’émission de France 5 pour parler de ses pieds. Tendinopathie d’Achille, fracture de fatigue, hallux valgus des filles, douleurs, etc…

Pour revoir l’émission c’est jusqu’à mardi en suivant ce lien.

  • La vidéo de la semaine

Elisabeth Platel dans le solo d’Aurore dans La Belle au Bois Dormant.

Nouvelles du 21 mai

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Copyright Deyan Parouchev Photography

Mon ami Deyan Parouchev est allé du côté de Bordeaux ce week end pour shooter Marina Guizen et Ashley Wittle, danseurs du Ballet de Bordeaux. Cela faisait longtemps qu’il avait en tête cette construction, avec de l’eau et des danseurs, je suis contente qu’il l’ai fait, car je trouve le résultat réussi.

Après un week end pluvieux, retour à une semaine sans coupure, sans jours fériés. Cette semaine, on file au Théâtre Sylvia Monfort, on va découvrir la saison 2012-2013 du Théâtre de la Ville, et on peut aussi aller faire un tour au CNSMDP pour assister aux certificats d’interprétation du Junior Ballet.

  • Les sorties de la semaine

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© Cie Yoann Bourgeois

Cette semaine direction le théâtre Sylvia Monfort où décidément il se passe des choses intéressantes depuis le début de la saison. Du 22 mai au 09 juin , la compagnie de Yoann
Bourgeois
propose L’art de la fugue. C’est un spectacle de cirque qui ne cherche pas le sensationnel, la prouesse physique. Pas non plus de dispositif scénique fait d’écrans, de virtualité. Un décor en bois, avec un escalier, et des motifs répétitifs où l’équilibre et la chute sont une recherche permanent. Entre danse et cirque, sur la musique de Bach,
ce spectacle poétique est un enchantement visuel, qu’il ne faut pas manquer.

Plus d’infos et réservations en suivant le lien

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Au Théâtre de la ville, Josette Baïz installe son groupe Grenade, les 20 ans. Les interprètes ont entre 8 et 19 ans. Ils dansent du Preljocaj, du Découflé, du
Kelemenis, du Maillot, du Jérôme Bel ou encore du Gallotta.Ils sont issus des quartiers nord de Marseille, des quartiers difficiles d’Aix-en-Provence. Ils sont 23, apportent un vent de jeunesse et de fraîcheur à des pièces qui sont bien plus âgés qu’eux. Il ne s’agit pas de refaire la même chose que les compagnies originelles avec des petits, mais bien de monter une compagnie qui s’approprie ces oeuvres et qui se crée un langage, un répertoire contemporain. Pari réussi, l’aventure a duré un an, à vous d’aller l’apprécier du 21 au 25 mai. Plus d’infos et réservations c’est en suivant le lien

A lire dans Le Monde, l’article de Rosita Boisseau

Pour vous faire une idée de la qualité de la compagnie, c’est dans la vidéo ci dessous :

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Encore deux jours pour voir le Tokyo Ballet à l’Opéra de Paris et son Kabuki. Déjà quelques avis sur les blogs Danses avec la plume, Impressions londoniennes, Joël Riou.

  • Le coup de gueule de la semaine : Le Crazy Horse

Les danseuses du Crazy Horse ont fait grève deux jours, pour réclamer une hausse de salaire. Les danseuses gagnent en effet 40 euros par show et font deux shows par soir, soit une misère dans ce métier. L’entrée pour un show est à 125€…Elles ont réussi à trouver un accord avec leur direction et ont repris le travail.

François Morel a soutenu les danseuses dans sa chronique de France inter, en se mettant
à nu

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© SIPA Press

A lire dans la presse

Le Point Le Crazy Horse retrouve ses danseuses : accord entre grévistes et direction

MetroFrance Les danseuses du Crazy Horse mettent fin à leur grève

Le Nouvel Obs Je suis danseuse au Crazy : danser nue mérite un meilleur salaire

Elle Les filles du Crazy ont gagné leur bataille

Le Monde Les filles du Crazy Horse se rhabillent

Le Huffington Post Le Crazy Horse est-il de droite?

  • En vrac

Ludmila Pagliero a accordé une interview au magazine Perfil (en espagnol). Estrella, en francès, se dice étoile.

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Ouliana Lopatkina dansera à Versailles, au Théâtre Montansier les 22 et 23 juin. Pour réserver, suivez le lien. Pour ma part, je n’en sera pas, je vais ce week end là faire une petit tour dans le Jura.

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Thierry Malandain est maintenu à la tête du CCN de Biarritz pour 3 ans.

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A partir du 19 juin et jusqu’au 30 septembre, il y aura une exposition sur les costumes à l’Opéra de Paris.

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Petite interview d’Allister Madin sur le site Dance Cube.

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Marie-Agnès Gillot en interview express avec sa maquilleuse Miky

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Rencontre AROP ce jeudi à 18h30 avec Clairemarie Osta qui reviendra sur son parcours à l’Opéra.

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Mercredi 23 mai le Théâtre de la Ville présente sa saison 2012-2013 à 18h30. Il me reste des places pour y aller, donc si cela vous intéresse, contactez moi en
MP ou via twitter.

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Ces lundi et mardi ont lieu les certifications des danseurs du CNSMDP.

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  • Bonus vidéo de la semaine

Un avant goût du dernier ballet de la saison à l’Opéra de Paris.

 

Nouvelles de la semaine du 25 juillet

Allister Madin par (c) Deyan Parouchev

© Deyan Parouchev

L’été prend ses marques et à Paris, plus grand chose à voir. Vous avez toujours le festival Paris Quartier d’été, qui dure jusqu’en août (ouf!). Retrouvez la programmation
ici. A lire aussi, la critique de ResMusica sur Annonciation de Preljocaj et bien sûr les photos d’Agathe Poupeney.

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L’évènement de la semaine dernière se passait à Londres, à l’English National Ballet, avec Ivan Vassiliev dansant dans Le jeune homme et la mort, en hommage à Roland
Petit. Les photos donnent envie de voir le beau russe dans ce ballet. J’espère
que Pink Lady nous fera un compte rendu prochainement. En attendant, micro trottoir des spectateurs à la sortie, ici. Vous pouvez aussi suivre la chaine Youtube de la compagnie, ainsi que son blog.

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L’autre beau gosse de la semaine c’est Benjamin Millepied dont les premiers clichés de la pub Yves Saint-Laurent viennent d’être publiés.

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W9 organise une émission type Nouvelle Star de la danse. Le titre « La meilleure danse » et dans le jury on retrouve une certaine Marie-Agnès Gillot. L’étoile sera au côté de
Rheda, danseur et chorégraphe jazz, qui a travaillé entre autres pour Alvin Aley et de Franco Dragone qui est un des metteurs en scène du Cirque du Soleil.

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Le Miami City Ballet a quitté Paris, le coeur rempli d’émotions et de souvenirs. C’est ce qu’en tous cas on peut lire sur le dernier post du blog de la compagnie. Je crois que pour eux, comme pour le public cela a été trois semaines d’émotions, de
virtuosité, de plaisirs balanchiniens. Il semblerait que la compagnie revienne en 2014, pour le plus grand plaisir des parisiens. Il vous suffit de lire la presse, blogs et forums pour voir
l’enthousiasme qu’a soulevé cette compagnie. Inconnue jusque là, seul le nom de son fondateur Edward Villela résonnait comme une base solide. Aujourd’hui comment oublier les soeurs Delgado,
Kleber Rebello, Renato Penteado. Allez voir leur album photo sur FB, MCB takes
Paris
. Ah ça oui ils nous ont pris !

Dernier levé de rideau pour le MCB

© Miami City Ballet

 

A lire donc  le blog Artificielles, ResMusica, France Info, le Sun Sentinel, France Inter, le Miami Herald, blog de Sara Esty, danseuse au MCB, Toute la culture, et bien sûr n’hésitez pas à cliquer sur les blogs dans la liste de liens, ils ont presque tous vu la jolie compagnie à l’oeuvre. Sur twitter les échanges étaient nombreux, notamment avec Rebecca King qui postait régulièrement des photos, des impressions.

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Il fait moche là où vous êtes en vacances et vous en avez marre de jouer aux cartes ? Vous auriez du emmener quelques DVD. Dernier sorti, La petite Danseuse de Degas en
Blu ray. On connaît mon aversion pour ce ballet, mais j’aimerais bien voir ce que ça donne en Blu Ray, car souvent la qualité des DVD de danse laisse un peu à désirer. Personnellement, moi j’ai emporté Cendrillon, le Rendez-Vous, Le tour du Monde de Béjart. On ne sait jamais ce que le ciel nous réserve. Et magie de la nouvelle Freebox, on peut prendre très facilement lesfichiers enregistrés. J’ai donc récupéré la soirée Roland Petit sur Arte. Si des balletomanes l’ont raté, j’ai.

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Pendant ce temps là, la compagnie 3ème étage menée par Samuel Murez est outre Atlantique. A lire dans La Gazette de Montréal un article très intéressant (in english) et un autre ici sur Broadwayworld.com.

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A Marseille, les danseurs se mettent à la photo. Ça se passe boulevard Ganay dans le 8ème, tout près d’un certain stade vélodrome… A lire sur le sujet, un article de La Marseillaise.

L’autre jour, je me demandais pourquoi Petit n’avait laissé aucun de ses ballets au répertoire. J’ai trouvé la réponse dans cet article de Libération, de 1998. Un petit conflit avec la mairie, mais qui prive tout de même le ballet d’un répertoire immense, que Roland Petit avait crée pour lui. Des ballets qui en plus ne sont plus donnés nulle part. Nous verrons bien ce que Zizi Jeanmaire fera de son héritage et des droits.

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En vrac, de jolies photos de Dorothée Gilbert, une interview de Sylvie (l’unique, la seule comme dirait D***), un article sur Nicolas Le Riche et sa loge (voilà un lieu où j’aimerais bien entrer, #groupie), un reportage radio sur les pointes de Marie-Agnès Gillot et Mathilde Froustey sur TV Landes.

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La danse est à Avignon et dans la presse aussi : Le Sémioblog par Anaïs Truant, Le Nouvelobs, Libération, Libé mais sur ATDK, deux fois même, on peut dire qu’ils ont apprécié, Le Monde sur ATDK, le nouvel obs sur ATDK.

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Ce soir sur France 2, Spartacus dansé par le Bolchoï à Garnier sera diffusé à 1h20… Eh oui pas de ballets avant minuit. Il paraît qu’ARTE veut en diffuser plus dans ses prochaine grilles, on attend…

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Petit bonus vidéo bien sûr…difficile toujours de choisir une vidéo.. J’ai choisi encore le Miami City Ballet et son cours public auquel je n’ai pas pu finalement assister.