Alexei Ratmansky

Soirée Ratmansky Robbins Balanchine Peck

Sur le papier, je n’étais pas convaincue. C’est terrible d’aller au spectacle avec des aprioris. Cela vous empêche de se faire emporter par la chorégraphie. J’ai dû beaucoup lutter donc pour me les enlever, mais la partie entre moi et moi-même n’était pas gagnée. Ce qui est plus intéressant c’est sans doute si ce type de danse, si chère à Benjamin Millepied, trouve son public et son adhésion.

J’ai commencé par voir la générale de cette soirée. J’ai été agréablement surprise, la soirée est passée comme une lettre à la poste, avec un grand ravissement, celui de Other Dances, dansé par Ludmila Pagliero et Mathias Heymann. C’était remarquable. Robbins séduit par la finesse de sa chorégraphie, par ses allusions, par cette touche d’humour, par ce presque rien mais qui bien dansé change tout. Ludmila Pagliero était fantastique : sa brillante technique et la subtilité de ses regards, de ses ports de bras  se marient à la musique, sans être une simple illustration. Tout se passe comme si on voyait la musique et la danse devenir un mouvement sonore. Mathias Heymann est comme à son habitude admirable. Revu avec Mathieu Ganio et Amandine Albisson, le plaisir fut semblable et le couple a trouvé lui aussi une manière très subtile de danser cette chorégraphie.

MH LP Other Dances Robbins ONP

Photo (c) Opéra de Paris

J’ai eu beaucoup de mal  avec le reste de la soirée. Le Ratmansky m’a semblé interminable. C’est joli, c’est très bien dansé, je vois bien qu’il y a une écriture qui a quelque chose à dire, mais ça ne le fait pas pour moi. Je reste complètement en dehors de ce type de pièces, où se succèdent des tableaux dont les compositions sont aussi attendues que vaines. La musique accompagne de manière plaisante la chose, sans véritable adhésion.

Le Duo concertant de Balanchine me ferait presque le même effet (peut-être encore une fois, une histoire d’apriori… sans doute). Les deux couples – Laura Hecquet & Hugo Marchand, puis Myriam Ould-Braham & Karl Paquette – sont très bien assortis et dansent avec d’implication cette pièce dont la musique a plus d’intérêt que la danse. D’ailleurs c’est peut-être bien pour cela que les danseurs sont postés derrière le piano un long moment et y reviennent régulièrement. La scénographie avec un jeu de lumière qui plonge dans le noir les danseurs et ne laisse apparaître tantôt que leur visage ou leurs mains, m’a fait l’effet de quelque chose de très daté…

Photo (c) Opéra de Paris

Photo (c) Sébastien Mathé/ Opéra de Paris

La soirée se termine par la fougueuse création de Justin Peck, In creases. La première fois que je l’ai vue, j’ai trouvé ça très agréable, court (ouf) et très dynamique. Les danseurs – 100% génération Millepied – y montre l’étendue de leur talent, la cohésion du groupe et leur engagement dans la danse néo-classique. Cela m’a réconciliée avec ce que j’avais lors d’une soirée LA Dance Project au Châtelet et qui m’avait fortement déplu. En le voyant une deuxième fois, mon enthousiasme est retombé comme un soufflé. Les références sont là, pas dissimulées mais modernisées. Philipp Glass, again, un peu le Vivaldi de la danse néoclassique. Cela m’a fait l’impression d’un vidéo-clip, comme on en verrait sur Vimeo (ou sur la 3ème scène…). C’est bien fait, on admire assurément le talent des danseurs, parmi lesquels Hannah O’Neill, Letizia Galloni et Eleonore Guérineau marquent par leur style et leur technique. Qu’en reste-t-il ? Une ou deux images bien faites grâce à ces pianos qui se font face, à des lumières mettant en valeur les corps (à défaut des costumes, surtout ceux des garçons)  des poses qui marchent graphiquement et surtout la puissance d’un groupe qui danse en belle harmonie. Agréable, divertissant et à la mode.

Saison 15 16 du ballet de l’Opéra de Paris

Très attendue, Benjamin Millepied a dévoilée cette toute nouvelle saison le 04 février. Nouveau site internet, vidéos de présentation des étoiles, une communication ultra efficace, Millepied a décidé de changer de vitesse. Il présente une saison quelque peu surprenante, qui lui ressemble, entre classique et nouveaux chorégraphes en vogue. Mais aussi de belles initiatives émanent de ce projet comme l’association de William Forsythe comme chorégraphe résident, ou encore l’Académie, cette nouvelle institution qui aura pour entre autres buts de permettre à de jeunes chorégraphes de se lancer, mais aussi d’apprendre à construire une chorégraphie. Millepied a su convier des invités d’exceptions pour cette première saison : Anne Teresa de Keersmaeker, Maguy Marin, la Batsheva Dance Company. On ne peut que s’en féliciter. Beaucoup de soirées mixtes, ce qui est un risque quand on sait que ces soirées parfois déçoivent et ne font pas le plein ; c’est aussi une manière pour Millepied de faire découvrir sa culture très américaine au public français, avec de nombreux Balanchine mais aussi les chorégraphes à la mode comme Justin Peck , Christopher Wheeldon ou Liam Scarlett.

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Regardons cette saison, qui comme chaque année fera des heureux et des malheureux !

  • Gala d’ouverture de saison, 24 septembre 2015

Millepied l’américain ! Et oui c’est comme ça que le voient les balletomanes les plus conservateurs. En effet, comme dans les compagnies américaines, Millepied a choisi de démarrer la saison avec un Gala, qui ne peut pas se prendre dans un abonnement. Un soirée spéciale réservée aux privilégiés, ambiance tapis rouge et glamour garantie ! Sauf que c’est la seule soirée où il y aura le défilé du ballet et là, les amoureux du ballet et de cette tradition font grise mine. D’autant que (ô sacrilège !!) Millepied a décidé d’en change la musique : la compagnie ne défilera pas sur La marche troyenne mais sur du Wagner… Une décisison qui fait jaser !

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Lieu : Palais Garnier
Durée : 1h40 avec entracte

  • Jérome Robbins, George Balanchine, Benjamin Millepied 22 sept au 11 octobre 2015

Première soirée de l’année qui donne le ton pour la suite, une soirée mixte, très NYC Ballet, avec l’ Opus 19/ The dreamer (musique : Prokofiev concerto pour violon n°1 en ré majeur), qui fait son entrée au répertoire. Millepied donnera une création sur une musique de Nico Muhly qui ne manquera pas de se fondre dans cette soirée néoclassique. Pour terminer en beauté, le très beau Thèmes et Variations de Balanchine. Un classique à voir et à revoir.

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Lieu : Palais Garnier
Durée 2h00
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Réservation hors abonnement le 26 mai

  • 20 danseurs pour le XXème siècle Boris Charmatz

Millepied l’avait promis, il l’a fait. Il voulait que la danse se diffuse partout, pas forcément dans les salles de spectacle. Il convie donc Boris Charmatz à venir faire une création qui sera visible dans les espaces publics de Garnier. Passé le côté amusant de la chose, on se demande comment cela va-t-il se passer. Est-ce que ce sera une balade dans le Palais Garnier ou est-ce qu’il va utiliser l’espace du grand escalier comme l’a déjà fait José Martinez dans son ballet Les enfants du Paradis ? A voir.

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Lieu : dans les espaces publics de Garnier
Durée : 2h
Réservation hors abonnement le 26 mai

  • Anne Teresa de Keersmaecker du 21 octobre au 8 novembre

Excellente idée que de convier Anne Teresa de Keersmaecker qui a défaut de ne plus avoir sa place à la Monnaie (ndrl : l’Opéra belge a décidé qu’il n’y aurait plus de programmation danse la saison prochaine) pourra confier ses œuvres au ballet de l’Opéra de Paris. On sait la joie que ce fut pour nombreux danseurs de danser Rain. C’est avec 3 œuvres et non des moindres que la chorégraphe vient présenter son travail : Quatuor n°4 (Bartok)/ Die grosse Fugue (Beethoven) / La nuit transfigurée (Schönberg).

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Lieu : Palais Garnier
Durée : 1h45
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Réservation hors abonnement le 9 juin

  • La Bayadère du 17 novembre au 31 décembre 

Sans nul doute, le plus beau et majestueux ballet de Rudolph Noureev. L’histoire de Nikiya et de Solor qui tombent amoureux dans un temple sous l’œil d’un Brahmane jaloux. Cet amour est contrarié par le Rajah qui a choisi Solor pour sa fille Gamzatti. S’ensuivent jalousie, revanche, meurtre, pardon, mort, résurrection. Bref c’est mieux qu’un film ! Entre l’Inde fantasmée du XIXème siècle et la descente des ombres en tutu blanc, on ne peut qu’être émerveillé. A voir et à revoir.

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Lieu : Opéra Bastille
Durée : 2h50
En vidéo, clic
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Réservation hors abonnement le 8 septembre

  • Christopher Wheeldon / Wayne Mc Gregor / Pina Bausch du 1er au 31 décembre

La soirée mixte à ne pas manquer, pour le Sacre du printemps de Pina Bausch. Pour moi c’est la plus oeuvre du répertoire. La soirée commencera avec Polyphonia de Christopher Wheeldon et une création de Mc Gregor sur une musique de Pierre Boulez.

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Lieu : Palais Garnier
Durée : 2h10
Le sacre extrait vidéo, clic
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Réservation hors abonnement le 15 septembre

  • Démonstrations de l’école de danse du 5 au 20 décembre

Comme tous les ans, les petits rats viennent sur la scène de Garnier présenter leur travail. On assiste à plusieurs cours de danse, impeccablement réglés. C’est toujours plaisant à voir. On peut même déceler des futurs talents !

Lieu : Opéra Garnier
Durée : 2h
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Réservation hors abonnement le 15 septembre

  • Batsheva Dance Company du 5 au 9 janvier

Voilà qu’après Chaillot, la Batsheva s’invite à l’Opéra de Paris. L’occasion de découvrir une nouvelle pièce du répertoire de cette compagnie si géniale ! Danseurs fabuleux, une énergie incroyable, l’assurance d’une bonne soirée !

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Lieu : Palais Garnier
Durée : 1h
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Réservation hors abonnement le 6 septembre

  • Jérome Bel Jérome Robbins, du 5 au 20 février 

Jérôme Bel est de retour à l’Opéra de Paris après le solo qu’il avait fait pour Véronique Doisneau. Il sera accompagné des variations de Goldberg de Jerome Robbins. Les pièces néoclassiques se suivent et ne se ressemblent pas…

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Lieu : Palais Garnier
Durée : 2h avec 1 entracte
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Réservation hors abonnement le 6 octobre

  • Rosas compagnie invitée  du 26 février au 6 mars

L’invitation d’Anne Teresa de Keersmaeker s’est aussi faite avec sa compagnie. Elle dansera ua Centre Pompidou cette pièce mystérieuse Work / Travail / Arbeid qui dure plus de 10 heures et qui peut donc se vivre d’une seule traite ou en plusieurs fois.

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Lieu : Centre Pompidou
Durée : 11h
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Réservation hors abonnement en septembre

  • Soirée Iolanta / Casse Noisette

Une soirée mixte au sens propre du terme : de l’opéra et du ballet réunis pour cette soirée Tchaikovsky. Côté ballet, un Casse Noisette chorégraphié à 5 : Sidi Larbi Cherkaoui, Édouard Lock, Benjamin Millepied, Arthur Pita, et Liam Scarlett. Cinq écritures, cinq artistes, qui peuvent donner une pièce qui promet le meilleur comme le pire.

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Lieu : Palais Garnier
Durée : /
Réservation hors abonnement le 6 novembre

  • Roméo & Juliette du 19 mars au 16 avril 2016 

 

Tout le monde connaît l’histoire et pourtant on ne s’en lasse pas. Sur la musique très narrative de Prokofiev, Noureev signe sans aucun doute son ballet le plus cinématographique. Un chef-d’oeuvre !

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Lieu : Opéra Bastille
Durée : 3h
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Réservation hors abonnement le 17 novembre

  • Ratmansky / Balanchine / Robbins / Peck du 22 mars au 5 avril 2016.

Encore une soirée mixte qui réunira Ratmansky et son Seven Sonotas (musique de Scarlatti). Ceux qui me lisent savent que je n’ai pas encore adopté le #Ratmanskyness… Mais je n’attends que d’être convaincue. Encore un Balanchine qui fait son entrée au répertoire, Duo concertant, sur une musique de Stravinsky. Puis le très beau Other Dances de Jerome Robbins et In Creases de Justin Peck sur une musique de Philip Glass (décidément!)

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Lieu : Palais Garnier
Durée : 1h45
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Réservation hors abonnement le 17 novembre

  • Spectacle de l’école de danse du 14 au 18 avril 2016.

Toujours d’une grande qualité, le spectacle de l’école est l’occasion de découvrir un peu mieux les personnalités de l’école de danse. Cette année, ils danseront Les forains de Roland Petit et Piège de lumière de John Taras.

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Lieu : Palais Garnier
Durée : /
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Réservation hors abonnement le 15 septembre

  • Maguy Marin du 25 avril au 3 mai 2016

Les applaudissements ne se mangent pas, musique de Denis Mariotte : avec un tel titre, on a déjà une folle envie de découvrir cette pièce, si on ne l’avait pas déjà vue (Biennale de Lyon 2002). La pièce traite des rapports de force entre les êtres, en s’appuyant sur les cultures d’Amérique latine. On connaît le talent de Maguy Marin, pour faire avec juste un regard ou un geste, quelque chose de grandiose. Donner cette pièce à l’Opéra de Paris, c’est faire entrer les danseurs dans une autre dimension que la simple exécution de mouvements. Quand on connaît la force des pièces de Maguy Marin, on a très envie de voir les danseurs de l’Opéra de Paris s’en emparer.

Lieu :  Palais Garnier
Durée : 1h
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Réservation hors abonnement le 17 novembre.

  • Giselle du 27 mai au 14 juin 2016

C’est avec grande joie que l’on va revoir Giselle au Palais Garnier. En effet, le ballet romantique n’avait pas été donné depuis bien longtemps. Sur un argument de Théophile Gauthier, le ballet raconte l’amour trahi d’une jeune paysanne. Elle en mourra de folie et entrera au pays des Willis, créatures de la forêt qui se vengent des hommes. Giselle est un bijou dont on ne saurait trouver meilleur écrin que la scène de Garnier. On espère qu’on y verra de jeunes danseuses s’y révéler dans le rôle titre et de beaux princes. Un rêve à vivre plusieurs fois.

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Lieu : Palais Garnier
Durée : 2h05
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Réservation hors abonnement le 12 janvier 2016

  • Compagnie invitée : English National Ballet du 21 au 25 juin 2016

A défaut d’avoir de Royal Ballet, Millepied a convié sa petite sœur dirigé par Tamara Rojo. La compagnie vient danser Le Corsaire, ballet de plus de deux heures.

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Lieu : Garnier
Durée : 2h20 avec entracte
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Réservation hors abonnement le 12 janvier 2016

  • Soirée Peck / Balanchine du 2 au 15 juillet 2016

Une soirée composée d’une création de Justin Peck sur le concerto pour pianos et orchestre en ré mineur de Poulenc et le Brahms-Schönberg Quartet de Balanchine. Encore une entrée au répertoire de Balanchine ! Un petit goût de nostalgie du NYCB M. Millepied ? Benjmain Millepied adore Justin Peck, il veut donc faire découvrir ce chorégraphe au public français. On en avait eu un aperçu lors de la venue du L.A. Dance Project. Personnellement, cela ne m’avait pas emballée.

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Lieu : Bastille
Durée : 1h30 avec entracte
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Réservation hors abonnement le 28 janvier 2016

  • Soirée William Forsythe du 4 au 16 juillet 2016

Quel honneur d’avoir le génial William Forsythe à résidence à Paris ! Il ne faut pas manquer cette soirée qui réunira Approximate Sonata dans une nouvelle version, une création sur une musique de James Blake, et Of any if end. D’habitude les fins de saison ont plutôt un goût fade, avec des ballets mièvres ou des spectacles peu attirants. Là on se précipitera pour voir cette soirée (avant de filer à Avignon?).

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Lieu : Garnier
Durée : 1h50 avec 2 entractes
Extrait vidéo, clic
Réservation hors abonnement le 28 janvier 2016

Une saison 15/16 riche tant en chorégraphes invités qu’en tant  qu’artistes. Millepied a choisi de montrer deux siècles de danse en partant de Giselle, en passant par les ballets du XIXème récrits par Noureev, les néoclassiques du XXème que sont Balanchine et Robbins pour arriver à montrer les nouvelles écritures de Wheeldon, Peck, Ratmansky, mais aussi celles de Maguy Marin, ATDK et Forsythe. Il y a forcément des absents, les chorégraphes français Béjart et Petit (exception faite du spectacle de l’EDD). Millepied a promis qu’on les verrai dans de prochaines saisons. Comme il l’a répété de nombreuses fois, dans les dizaines d’interviews qu’il a données ça et là, il donne beaucoup d’importance à la musique, source d’inspiration infinie pour la danse.

Pour vous abonner vous pouvez le faire en ligne ou par correspondance. J’ai une préférence pour le papier car avec un petit courrier on peut émettre des préférences de placement. L’abonnement à l’Opéra n’offre pas de réduction du prix contrairement à d’autres théâtres. Il garantit d’avoir une place et offre une priorité de réservation pour prendre des places supplémentaires. En champ libre, vous devez prendre au moins quatre spectacles.

Si il ne fallait en choisir que 4 :

  • Vous n’aimez que la danse classique : Bayadère, Roméo et Juliette, Giselle et English National Ballet.
  • Vous vous sentez l’âme d’un New-Yorkais : Soirée Balanchine/Millepied/Robbins, soirée Peck/Balanchine, soirée Ratmansky/Balanchine/Robbins/Peck, soirée Bel/Robbins. Du néoclassique en veux-tu, en voilà !
  • Vous aimez découvrir des compagnies étrangères : Rosas au Centre Pompidou, English National Ballet, Batsheva Dance compagnie + soirée Forsythe (et oui il en faut 4 !)
  • Vous aimez les salades composées : Bayadère, Wheldoon/Mac Gregor / Bausch, Ratmansky/Balanchine/Robbins/Peck et soirée Forsythe.
  • Vous n’aimez que la danse contemporaine : Soirée ATDK, Maguy Marin, soirée Christopher Wheeldon / Wayne Mc Gregor / Pina Bausch et journée Rosas au Centre Pompidou ou la Batsheva Dance Company.

Si vous êtes jeune (- de 30 ans) ou étudiant je vous conseille vivement de regarder l’abonnement AROP. Les dates sont certes fixées mais la réduction vous fera vite changer d’avis ! -50% pour les étudiants et -25% pour les jeunes ! Alors ? Qu’est-ce qu’on attend ? A ce prix là vous pouvez en prendre 8 ! Le site de l’Arop, clic

Qu’irez-vous donc voir la prochaine saison ?

Saison 2013-2014 à l’Opéra de Paris (ballets)

Voici la nouvelle saison 2013-2014. Elle fera comme tous les ans des heureux et des malheureux. Trop de contemporains, pas assez de classiques, trop de ci ou trop de ça. Personnellement, je suis ravie de revoir Doux Mensonges de Jiri Kylian, de découvrir le Bolchoï dans un ballet que je n’ai jamais vu, Lost Illusions. 3 soirée mixtes permettent de découvrir ou de revoir de jolis ballets contemporains. L’année sera chargée en émotions avec le départ d’Agnès Letestu, d’Isabelle Ciaravola, de Nicolas Le Riche, et de Brigitte Lefèvre. C’est une génération, une façon de danser, de concevoir la danse et ce ballet. L’année sera donc sous le symbole de la transmission. C’est aussi l’occasion pour le ballet de l’Opéra de Paris de rentrer dans une nouvelle ère.

  • Tournée russe à Moscou du 15 au 27 septembre 2013

La troupe ira danser Paquita de Pierre Lacotte.

tournee-paquita source image : Opéra de Paris

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  • La Dame aux Camélias de John Neumeier du 21 septembre au 10 octobre 2013 *

La dame aux Camélias c’est un des ballets les plus romantiques qu’il soit, qu’il faut voir car on ne reverra pas le ballet d’ici quelques années. Le ballet à la trame narrative, presque cinématographique, avec des flashbacks, fait entrer le spectateur dans la romance de Marguerite et Armand, le tout sur les Préludes de Chopin. Même si on l’a vu de nombreuses fois, c’est un ballet dont on ne saurait se lasser. On aimerait aussi y voir ou revoir des artistes invités. Je garde un très bon souvenirs de Jiri Bubenicek dansant avec Aurélie Dupont. L’évènement sera bien sûr les adieux d’Agnès Letestu, qui excelle dans le rôle. Cette soirée d’exception aura lieu le 10 octobre.

Agnès Letestu photo de Syltren blog Rêves Impromptus

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  • Soirée Mixte : Kylian / Teshigarawa / Brown  23 octobre au 14 novembre 2013 *

Doux mensonge est un ballet que Kylian a crée pour l’Opéra de Paris, dans lequel il a utilisé les dessous de la scène, qui sont filmés et projetés sur scène. Les cabestans deviennent un terrain de jeu dans lequel les danseurs peuvent se cacher, se charmer. Les chanteurs sont sur scène, et évoluent entre la scène et les dessous. Je garde un excellent souvenir de ce ballet.
Teshigarawa viendra pour une création. Il avait déjà surpris le public de l’Opéra avec Air, que j’avais beaucoup apprécié. Cette nouvelle création s’appellera : Darkness Is Hiding Black Horses.
Glacial Decoy est une pièce qui saura en surprendre plus d’un. Peu voire pas de musique, un langage chorégraphique que l’on a peu l’habitude de voir à l’Opéra, cette pièce vous charmera ou vous fera fuir !

Glacial Decoy de Trisha Brown

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Voir un extrait de Glacial Delcoy, clic

  • Les démonstrations de l’école de danse *

Ecole de danse de l'Opéra de Paris

3 week-ends pour les découvrir en cours de danse : les dimanche 8, 15 et 21 décembre 2013.
Les démonstrations en vidéo ça ressemble à ça, clic

  • Le Parc d’Angelin Preljocaj du 7 au 31 décembre 2013 *

Démocratisé par la pub Air France, Le Parc c’est bien plus qu’un baiser qui vole. C’est un ballet crée pour le ballet de l’Opéra en 1994, que j’avais vu à Bastille (j’étais bien jeune mais j’en garde un excellent souvenir, très claire, avec chaque détail du ballet) et qui raconte la carte de Tendre. Jeux amoureux, séduction, souffrance, désamour, tous les sentiments sont dansés, explorés, cultivés. Un joli voyage et une belle entrée dans la danse si vous n’en avez jamais vue. La musique de Mozart vous transportera dans ce voyage amoureux.

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Tournée à Créteil avec le Parc les 6 et 7 janvier 2014

  • La belle au bois dormant de Rudolf Noureev du 4 décembre au 4 janvier 2014 **

C’est la tradition, ballet classique à Bastille en face d’un plus contemporain à Garnier. La Belle c’est le grand classique, musique de Tchaïkowsky, chorégraphie de Noureev d’après Petipa. Je ne saurai vous en parler correctement parce que ce ballet n’est pas du tout ma tasse de thé. Certes il permettra sans doute à plein de jeunes de prendre des rôles, car il y en a à foison dans ce ballet. J’adore le prologue, avec les variations des 7 fées, mais le reste me semble toujours trop long. Si vous aimez le classique, si tutu, fleurs, rose, conte de fées et que tout cela vous parle, foncez. Je sais je caricature, mais la Belle ce n’est pas ma tasse de thé.

La belle au bois dormant

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  • Compagnie invitée : Le Bolchoï du 4 au 10 janvier 2014 *

La compagnie viendra avec le ballet Lost Illusions de Ratmansky. Un petit Don Quichotte en supplément m’aurait bien plu aussi, mais c’est bien de découvrir aussi quelque chose que je n’ai jamais vu. On reste dans la continuité des ballets romantiques narratifs, basé sur des classiques littéraires.

Lost Illusions de Ratmansky

Relire ma chronique sur la dernière venue du Bolchoï à Paris, clic
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Lire la critique de Laura Cappelle dans le Financial Times, clic

  • Onéguine de John Cranko du 4 février au 14 mars 2014 *

Reprise d’Onéguine, ballet romantique, qui vous fait frissonner dans ses pas de deux étirés, aux portés sublimes. Nombreux balletomanes espèrent revoir Evan Mc Kie redanser, moi aussi, je ne l’avais vu qu’à la générale. Mais ce qui nous fera pleurer assurément c’est les adieux d’Isabelle Ciaravola qui auront lieu le 7 mars. L’étoile qui a été nommée dans ce rôle montrera une dernière fois ses talents de danseuse tragédienne. J’ai à la fois hâte et une grande tristesse de la voir dans ce rôle pour la dernière fois.

Ciaravola Ganio dans Onéguine photo Michel Lidvac

Relire ma chronique sur le spectacle vu en 2011, clic
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  • Soirée mixte 2 : Mlle Julie de Birgit Cullberg/ Fall River Legend d’Agnès de Mille du 21 février au 12 mars 2014 *

Soirée de femmes ! Brigitte Lefèvre a de l’audace ! Soirée un peu mystérieuse, Mlle Julie étant un ballet d’après la pièce de Strinberg, Fall River Legend n’a été donné que deux fois (en 91 et en 96), Agnès de Mille est peu connue du public français. C’est une soirée qui promet une grande découverte. J’adore la pièce de Strinberg, c’est vraiment un répertoire théâtral que j’affectionne tout particulièrement car les personnages ont des caractères finement décrits, avec plein de finesse, j’espère que la pièce saura faire ressortir cela.

  • Tournée au Japon avec Don Quichotte et La Dame aux Camélias du 9 au 23 mars 2014

Mathilde Froustey et Pierre-Arthur Raveau dans Don Quichotte, photo Julien Benhamou

Relire ma chronique sur Don Quichotte vu en 2012 , clic
Relire ma chronique sur La Dame aux Camélias, vu en 2009, clic
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  •  Spectacle de l’école de danse du 5 au 10 avril 2014*

Concerto en Ré de Claude Bessy
Napoli, de Bourbonville
Scaramouche de José Martinez
Yondering de John Neumeier

Voir un extrait de Scaramouche, clic

  • Jeunes danseurs du 18 au 22 avril 2014*

 

  • Orphée et Eurydice du 3 au 21 mai 2014 du 3 au 21 mai 2014 *

Chef d’œuvre à voir sans modération….

Alice Renavand dans Orphée et Eurydice photo d'Agathe Poupeney

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Relire ma chronique sur le spectacle, clic

  • Soirée mixte 3 : Daphnis et Chloé de Benjamin Millepied/ Palais de Cristal de Georges Balanchine du 10 mai au 8 juin **

Le ballet de Georges Balanchine sera revu par Christian Lacroix pour les costumes. Benjamin Millepied contribuera une fois de plus à enrichir le répertoire avec une nouvelle création.

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Voir un extrait de Palais de Cristal, clic

  • Notre-Dame de Paris de Roland Petit du 20 juin au 16 juillet 2014 **

J’adore ce ballet. La musique, les costumes, la chorégraphie, les danses de groupes, les solos, les personnages si bien définis, la trame narrative si bien montée par Roland Petit. Nicolas Le Riche retrouvera son rôle fétiche, dans lequel il fera une première partie de ses adieux.

Nicolas Le Riche lors du défilé 2012

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  • Soirée mixte 4 : Psyché de Ratmansky/ Dance at the gathering de Jerome Robbins du 19 juin au 7 juillet 2014 *

Psyché avait fait l’ouverture de la saison il y a deux ans et m’avait laissé un souvenir assez désagréable. Je m’étais profondément ennuyée, et malgré la musique envoutante de César Franck. Dance at the gathering m’avait plutôt ennuyée lors de sa reprise avec le pétillant Apartement de Mats Ek.

Aurélie Dupont dans Psyché

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  • Gala Nicolas Le Riche le 9 juillet 2014

Après avoir dansé dans Notre-Dame de Paris, Nicolas Le Riche fera définitivement ses adieux à la scène lors d’un gala. Il y dansera entre autres Le jeune homme et la mort, on aimerait aussi le Boléro. Une chose est sûre, on peut préparer le stock de mouchoirs.

Nicolas Le Riche photo Syltren Rêves impromptus

Alors que pensez-vous de cette nouvelle saison ? Quels ballets avez-vous envie de voir ou revoir ?

Info en plus, la saison 2014-2015 s’ouvrira avec la venue du Tanztheater Wuppertal qui viendra entre autre danser 2 cigarettes in the dark.

Les abonnements sont ouverts dès le mercredi 27 février.

* Garnier
** Bastille

Nouvelles de 2013 n°2

La semaine dernière fut agitée. Le monde de la danse a été bouleversé par un attentat terrible contre le directeur artistique du Bolchoï Sergeï Filin. Jeudi soir, tard, un homme masqué a aspergé le visage du danseur d’acide. Son visage est brûlé et il y a un grand risque qu’il perde la vue. L’homme avait déjà reçu des menaces car sa gestion et ses choix artistiques ne plaisent pas à tout le monde. Alexei Ratmansky, qui a eu le même poste par le passé, a témoigné que l’ambiance dans le théâtre n’était pas toujours bonne. De nombreux danseurs ont témoigné de leur soutien, dont Svetlana Zakharova. Brigitte Lefèvre a aussi donné son soutien, à titre personnel et de tout l’Opéra de Paris. Plus d’infos sur le sujet, dans Le Huffington Post, Le Guardian, Euronews, Le New-York Times et Le Monde.

Je n’ai pas vu beaucoup de danse ces derniers jours. Je suis allée au théâtre voir des bonnes choses, comme Tristesse animal noir, au théâtre de la Colline. La pièce d’Anja Hilling, mise en scène par Stanislas Nordey, traite de la catastrophe. Comment vivre quand on a vécu un tel traumatisme ? Que faire de sa culpabilité quand on est responsable ? Le texte est dur, mais criant de vérité. Les comédiens sont vraiment excellents, et moi qui ne suis pas toujours enthousiaste du style Nordey, j’ai été plutôt conquise cette fois là. Ma chronique à relire, clic. La purge que je me suis tapée était Nouvelle comédie fluviale qui se joue en ce moment au Théâtre du Rond-Point. Humour gras, blagues à tiroirs, décor en carton pâte, sketch qui font des flops, j’ai trouvé la pièce très ringarde, et j’ai vraiment souffert devant tant de niaiseries… Heureusement, ma joie est revenue quand je suis allée voir Fin de partie à l’Odéon. Chef d’œuvre littéraire, la pièce de Beckett est jouée avec brio et intelligence. Cela fait du bien de voir ces grands textes, mis en scène avec tant de justesse. Relire ma chronique, clic.

Décor de fin de partie, en ce moment à l'Odéon, photo d'Agathe Poupeney

J’ai aussi assisté à la rencontre AROP avec Ludmila Pagliero et Josua Hoffalt, dont je vous ferai un petit compte rendu dans la semaine.

Pas vu grand chose au cinéma, si ce n’est Tabou, film de Miguel Gomes, qui raconte en noir et blanc et sur un discours narratif la vie d’une femme, qui a eu une grande histoire d’amour cachée, lors de sa vie en Afrique. Le film ne m’a pas emballée alors que les critiques sont dithyrambiques. Je suis restée un peu à côté du film, pas assez touchée sans doute par cette histoire d’amour, qui arrive après une première partie, qui se passe à Lisbonne et qui est bien longue. Voir la bande annonce, clic. J’ai hâte d’aller voir le dernier Tarentino.

Ce week-end j’ai été enchantée par la neige, j’ai longtemps marché dans Paris, Garnier étant à deux pas de chez moi, je me suis laissée aller à faire ma touriste.

Garnier sous la neige @lepetitrat sous Instagram

  • Les sorties de la semaine

A Chaillot, il faut foncer voir Don Quichotte du Trocadéro. Presse, bloggeurs et spectateurs sont très enthousiastes devant ce spectacle plein de vie, drôle et bien chorégraphié.
Plus d’infos et réservations, clic.
A lire :
Le blog de la blonde, clic
Culturebox, José Montalvo invente Don Quichotte, clic
Le Figaro, Don Quichotte revient dans la danse, clic
Les Balletonautes, clic

Au Théâtre de la Ville, la compagnie Ultima Vez vient avec Œdipus/bêt noir, chorégraphié par Wim Vandekeybus. Cette chorégraphie reprend le mythe d’Oedipe par le biais du livre de Jan Decorte. Dans un atmosphère très sombre, 16 danseurs et comédiens racontent le mythe grec. Voir un extrait vidéo, clic.
Plus d’infos et réservations, clic

Côté théâtre, vous l’aurez compris, je vous conseille fortement Fin de Partie, à l’Odéon, mis en scène par Alain Françon. Joël Pommerat propose une pièce aux ateliers Berthier, La réunification des deux Corées, qui m’a déjà mis l’eau à la bouche, le rendez-vous est pris.

  • La beauté de la semaine : Mathilde, again ! Par Julien Benhamou.

Mathilde Froustey par Julien Benhamou

  • En vrac

La collection Ballet Rosa dessinée par Isabelle Ciaravola est disponible chez Cas danse ! Personnellement, je vais aller y faire un tour dès la semaine prochaine, ce petit justaucorps grenat en velours et dentelle me fait bien envie.

L’exposition Noëlla Pontois débutera le 1er février à Elephant Paname. La danseuse étoile fera une séance de dédicace les 2 et 14février ainsi que  les 2, 21 et 24 mars. On sait déjà que sa loge sera reproduite à l’identique avec des objets personnels.

L’Opéra de Paris est encore montré du doigt pour « harcèlement moral ». Cette fois ci, le dossier concerne les hôtes de caisse de l’Opéra Bastille. Décryptage par L’Express, clic.

Revoir Tam Taï de Karine Saporta sur ARTE Live Web, spectacle du festival Suresnes Cité Danse, clic.

Blanca Li devrait réitérer sa fête de la danse au Grand Palais en septembre.

Agathe Poupeney expose ses photographies du 19 janvier au 2 février à Viry-Châtillon dans le cadre du festival de danse Les envolées. Plus d’infos, clic.

A lire, un portait d’Aurélie Dupont qui dansera Giselle lors de la tournée en Australie, clic.

Sharon Fridman a un nouveau site internet, clic

  • La vidéo de la semaine

Maria Alexandrova et Sergei Filin dans la Fille du Pharaon.