Alessio Carbone

Kaguyahime, première avec Alice Renavand

Le ballet de Kylian inspiré du conte Japonais de la princesse Kaguyahimé m’avait fait une forte impression quand il avait été présenté à Bastille il y a trois ans. A Garnier, le ballet a pris une âme plus particulière, car il se déploie avec beaucoup plus de beauté dans ce lieu. Après avoir vu la séance de travail, retour sur la première du spectacle.

Kaguyahimé photographie d'Agathe Poupeney

Ce qui fut génial à Garnier, c’est le son des tambours qui résonnait dans toute la salle. Dès le début, les bâtons de pluie, les fracas métalliques, on se plonge dans la dualité du monde terrestre et du monde lunaire de la princesse. C’est le ballet des balançoires, qui laisse entrevoir au fond sur une plate-forme un ombre de lumière. Alice Renavand est d’emblée lumineuse. Le halo blanc s’agrandit, les cinq hommes traversent la scène au ralenti. Le ballet joue avec les contrastes de suspension et d’accélération, entre le monde des hommes et celui de la Lune, le monde occidental et le monde japonais, entre la danse et la musique. La musique siffle pour annoncer l’arrivée sur terre. Les danseurs sont tous sur-investis par cette chorégraphie qui semble les transporter. Vincent Chaillet est puissant et généreux dans sa danse. Il montre de nouveaux de belles qualités avec des arabesques et un dos solide qui emmène le reste du corps. Adrien Couvez est impressionnant par sa façon d’entrer dans le sol et dans l’air. Il déploie une énergie incroyable. Yvon Demol et Alessio Carbone sont eux aussi très engagés dans leurs solos (j’aurai bien aimé revoir Jérémie Bélingard vu en séance de travail qui était lui aussi très beau dans ce répertoire), Aurélien Houette maîtrise à la perfection le sujet, c’est un reptile dansant, il rampe dans l’air, et se saisit de Kaguyahimé impassible.

Les marches sont l’autre force de ce ballet. Elles sont très marquées dans le sol. Chez Kylian, ce sont souvent les pas les plus simples qui sont déclinés à l’infini avec une intelligence dans la construction du ballet. Et si Kaguyahimé n’est pas son ballet le plus déroutant en terme de chorégraphie, il est remarquablement construit.

Allister Madin dans Kaguyahimé de Jiri Kylian photographie de Julien Benhamou

Les passages avec les villageoises accélèrent le rythme. Laurène Lévy est radieuse, c’est un vrai plaisir de voir cette ballerine s’épanouir dans ces langages contemporains (dans Forsythe, elle avait déjà un charisme incroyable). L’affrontement entre villageois et citadins vous prend au vif, vous colle au fond du siège. C’est frénétique. L’espace semble immense, on a du mal à tout voir, cela bouge, les musiciens s’affrontent eux aussi, blancs contre noirs, tout cela pète comme de l’orage, quand le rideau noir s’abaisse, comme si Kaguyahimé en avait assez vu de ce monde terrestre. Solo lent, Alice Renavand est étonnante. Elle oscille entre sensualité et froideur lunaire. Chaque pas est exécuté avec beaucoup de matière. Elle perce l’espace avec son corps, comme la lumière dans l’obscurité. Les cambrures montrent comme une souffrance de cet être lumineux face à la noirceur de la guerre. Tout s’éteint en elle. Seul le Kodo résonne, comme une petite voix intérieure. L’ondulation du rideau noir est le souffle de la princesse qui va disparaître à la rencontre du prince Mikado.

Ébloui par sa beauté, il l’invite à venir à son palais et tente de la capturer. Malgré ses plaintes, marquées par de grands étirements qui se contractent ensuite, Il tente de la retenir. L’éblouissement de la pleine Lune qui arrive, réalisée avec les miroirs, est fabuleuse. Les scénographies de Kylian sont soignées, prennent sens à chaque instant, et il n’y a pas de décor « accessoire » comme on peut le voir chez tant d’autres chorégraphes.
Mikado ne voit donc pas Kaguyahimé partir, qui remonte sur sa Lune, avec sa lenteur.

Vincent Chaillet dans Kaguyahimé de Jiri Kylian photo de Julien Benhamou

Très belle soirée, mon impression première s’est vérifiée, un ballet c’est toujours mieux à Garnier, c’est comme un bijou dans l’écrin. Avec cette musique puissante, on a voyagé à travers ce conte d’orient. Alice Renavand y est divine.
Petit plus de ma soirée, j’avais emmené un ami d’enfance qui n’avait jamais mis les pieds à Garnier. C’est toujours fascinant de voir l’émerveillement dans les yeux de quelqu’un. Des fois on aimerait retrouver cette première émotion.

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  • Distribution du 1er février 2013
Kaguyahime Alice Renavand
Mikado Hervé Moreau
Muriel Zusperreguy, Amandine Albisson, Laurène Lévy, Charlotte Ranson, Caroline Robert
Yvon Demol, Vincent Chaillet, Alessio Carbone, Adrien Couvez, Aurélien Houette
Maki Ishii Musique
Jirí Kylián Chorégraphie
Michael Simon Décors et lumières
Ferial Simon, Joke Visser Costumes

Gala des étoiles pour le Japon

Les étoiles pour le Japon

 

La soirée ne commence pas forcément bien car les organisateurs nous imposent une queue dans un couloir surchauffé, et un retard de 40 minutes. du beau monde se ballade dans ce couloir, Wayne McGregor, Laurent Hilaire, Alessio Carbone, Francesca Zumbo, Sarah Kora Dayanova, Héloïse Bourdon, Fanny Gorse, Elisabeth Platel, j’en passe, et plein de bloggeuses.

Je retrouve B***, nous nous installons au 9ème rang, bizarre Pink Lady est devant nous et mieux placée avec une place moins chère.. mal organisé leur truc. La salle n’est pas pleine d’ailleurs.

La soirée commence par un petit film hommage aux victimes avec des images du Japon.

  • Suite de Danse – Pas de Trois

Musique : Frédéric Chopin, Chorégraphie d’Ivan Clustine

Elèves de l’école de danse de l’Opéra National de Paris

avec Caroline Osmont, Clothilde Tran-Phat, Alizée Sicre, Mathieu Contat, Germain Louvet et Jérémy Loup Quer.

Les élèves de l’école ont ouvert le bal avec brio et ce n’était pas évident. Après 45 minutes de retard, une salle très grande et donc difficile à danser, une chorégraphie qui ne m’a pas emballée mais qui était très technique. Les filles devaient faire un sacré travail de pointe avec des déliés pas faciles. Quant aux garçons, le rythme était soutenu entre faire quelques pas de danse, puis revenir à sa partenaire. Bravo car je pense que l’exercice n’était pas facile. Parmi les danseuses j’ai beaucoup aimé la prestation de Clothilde Tran-Phat que j’ai trouvé très élégante et avec un joli port de tête.

 

  • La belle au bois dormant, acte III, pas de deux.

Musique : Tchaïkowsky Chorégraphie : Marius Petipa

avec Maria Kochetkova, San Francisco Ballet, Sergei Polunin, Royal Ballet Londres

Pink Lady m’avait déjà parlé de Polunin avec envoi de vidéos. En vrai c’est encore mieux. Ce type est formidable. Il est d’abord très musical, ses sauts retombent impeccablement sur la bonne note et dans une cinquième très fermée. Ajoutez à cela un visage d’ange et vous êtes ensorcelée par cet ouragan. Sa partenaire Maria Kochetkova est très élégante, semble à l’aise avec ce nouveau partenaire. Elle a des bas de jambes superbes qui en font
une ballerine très légère.

Point négatif : la musique enregistrée qui crachait dans les enceintes… sans commentaires.

après le spectacle Maria Kochetkova et Sergei Polunin

© Maria Kochetkova

  • Mopey

Musique : J.S. Bach Chorégraphie : Marco Goecke

avec Friedemann Vogel, Ballet de Stuttgart

Je n’ai pas accroché à ce solo. Un homme dans un pantalon noir, qui danse. Certaines parties de son coprs lui échappent parfois et veulent danser toutes seules. La main évidemment, parfois le dos. Il est entraîné dans des mouvements comme un pantin. J’ai essayé de rentrer dedans mais en vain.

  • La chauve-souris Adagio Acte II

Musique de Johann Strauss fils Chorégraphie de Roland Petit

Avec Olga Esina, StaatsOper Ballet de Vienne et Roman Lazik, StaatsOper Ballet de Vienne

Du Roland Petit que je ne connais pas, donc très chouette de découvrir ce pas de deux. C’était très beau, la danseuse avait de très belles lignes renforcée par un académique qui dessinait son corps dans un décor plutôt sombre. Du pur Poland Petit, on retrouve tous ses portés fétiches, les mêmes qu’il y a dans Le Loup. Joli duo, très narratif, mais il me manque l’histoire, alors par moment je ne comprends pas tout. La musique m’a beaucoup plu.

 

  • Le Cygne Noir pas de deux

Musique Pyotr Tchaikovski Chorégraphie de Marius Petipa

avec Dmitry Gruzdev, English National Ballet et Fernanda Oliveira, English National Ballet

 

La catastrophe de la soirée. Une interprétation kitch, avec un cygne noir qui arborait un sourire de Miss America, la couronne ultra bright en rajoutant une couche non négligeable. Techniquement, il faut oublier. Jambes en dedans, série de fouettés finis en manège, j’en ai mal pour le couple qui semble souffrir d’être sur la scène. Pas les meilleurs représentants de l’ENB.

  • Sinatra Suite

Musique de Frank Sinatra Chorégraphie de Twyla Tharp

avec Tatyana Gorokhova, Novosibirsk State Ballet et Igor Zelensky, Théâtre de Mariinsky

Ambiance bar de jazz dans les années 20-30. Une fille avec une robe et une tiare superbe (diamonds are the girl’s best friends !) un homme en costume. Un danse de couple, un brin d’humour qui ne m’a pas fait rire. Des portés acrobatiques, mais dont je ne comprenais pas les intentions. C’est joli, c’est élégant, mais ce n’est pas ma tasse de thé.

  • Light

Musique de A. Vivaldi et Chorégraphie de Maurice Béjart

avec Katya Shalkina, Béjart Ballet Lausanne et Julien Favreau, Béjart Ballet Lausanne

Un de mes coups de coeur de la soirée. Magnifique duo, du beau Béjart (j’ai tendance à trouver certaines pièces de Béjart, très démodées, voire ringardes), une technique impeccable. J’avais déjà remarqué Julien Favreau lors de la venue du BBL à Garnier, il montre une fois de plus ses talents, quant à Katya Shalkina, elle est pour moi une des plus belles danseuses de la soirée. Trop court extrait j’en aura voulu plus !

  • Le Corsaire

Musique d’Aldolphe Adam et chorégraphie de Marius Petipa

Avec Ashley Bouder, New York City Ballet et Jason Reilly, Ballet de Stuttgart

 

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© Blog à petits pas

Pour finir la première partie, un très grand classique, presque obligatoire dans un gala digne de ce nom ! Belle association entre ces deux danseurs, le duo offre un joli spectacle. Ashley Bouder entre dans un tutu affreux, mais nous le fait vite oublier par une interprétation et une technique impeccable. Des fouettés double et triple, des piqués qui s’accélèrent, des sauts superbes (sans poser les talons, technique Balanchine), la danseuse en envoie beaucoup sur scène et son parentaire lui rend bien. Ses sauts sont réussis, son interprétation est juste.

Beau duo pour finir une première partie en dents de scie.

 

Entracte

 

Mystère de cette soirée, je ne trouve pas Fab. Les 45 minutes de retard se font sentir, il faut que la deuxième partie soit prenante car je commence à être fatiguée. Autre inconvénient de ce retard, pas de sortie des artistes et pas d’échange oral avec les balletomanes. Bon heureusement la deuxième partie était super, mieux pensée que la première.

  • La Dame aux Camélias

Musique de Frédéric Chopin chorégraphie de John Neumeier

avec Sue Jin Kang, Ballet de Stuttgart et Marijn Rademaker, Ballet de Stuttgart

 

Autre coup de coeur de la soirée. J’aime beaucoup de ballet de Neumeier, j’adore les Préludes opus 28 de Chopin. Cela commençait bien. Sue Jin Kang est une Marguerite superbe. Elle est rentrée dans le rôle immédiatement pas facile je pense quand on a pas dansé le début du ballet. Une belle tragédienne. Elle a montré une fragilité, associée à la passion pour son amant. Son partenaire était très bien également, mais dans un interprétation un peu différente de ce que j’ai déjà pu voir. Il était nerveux et assez haché dans des mouvements, ce qui avec du recul n’est pas incompatible avec le caractère d’Armand à ce moment là de l’histoire. Très très beau pas de deux, très applaudi.

 

  • Russel Maliphant Two

Musique de Andy Cowton et chorégraphie de Russel Maliphant

avec Carlos Acosta, Royal Ballet Londres


Ovni dans la soirée tant pas la chorégraphie, la scénographie, la musique et le danseur. Envoutée c’est le mot qui caractérise mon émotion pendant ce solo. Je ne peux pas vous dire combien de temps ça a duré, je sais juste que je n’ai pas lâché Carlos Acosta du regard. Une douche de lumière, quelques parties de son corps qui se meuvent sous ce halo, jamais on ne voit son visage. Son corps petit à petit se dévoile (et quel corps… ). L’intensité augmente, silence religieux dans la salle. Sublime. Je veux revoir Carlos Acosta!

 

  • Le Spectre de la Rose

Musique de Carl Maria von Weber et chorégraphie de Michel Fokine

avec Elena Kuzmina, Eifman Ballet de Saint Petersburg et Igor Kolb, Théâtre de Mariinsky 

 

Dans cette pièce, on a beau savoir qu’un type va débarquer en rose avec son bonnet de bain sur la tête, on est toujours surpris. Bon après, ce n’est pas un de mes ballets préférés. Je repense à ceux que j’ai vu danser (Thibault, Heymann) dans le rôle et à qui cela allait mieux parce qu’ils en faisaient peut être moins. J’ai préféré la danseuse qui dansait avec plus de nuance et de finesse, plutôt de lui qui était un bouquet de fleurs à lui tout seul mais un peu en pagaille

  • Adagio

Musique de J.B. Bach Chorégraphie Alexy Miroshnichenko

avec Andrey Merkuriev, Théâtre du Bolchoï 

 

J’avais déjà vu ce solo au Gala Maïa Plissetskaïa en décembre dernier. Je
n’avais pas accroché, alors je me suis plus concentrée. Désolée mais pour moi la chorégraphie est une variation de fin de cycle de conservatoire. On y voit tout le talent de Merkuriev, et c’est agréable, mais rien de fou dans l’écriture de ce solo. A noter, le pantalon blanc, torse nu c’est mieux que le violet qu’il avait mis en décembre (au secours!)

  • Grand pas de deux

Musique Gioachino Rossini Chorégraphie Christian Spuck

avec Elisa Carrillo Cabrera, StaatsOper Ballet de Berlin et Mikhail Kaninskin, StaatsOper Ballet de Berlin

 

Moment très drôle avec ce duo qui aurait pu très bien s’intégrer dans The concert de Jerome Robbins. C’est l’histoire d’un danseur très prétentieux qui a une partenaire un peu cruche qui s’emmêle les pinceaux. J’ai beaucoup ri je suis toujours adepte des petites pièces où on on prend du recul sur la danse classique. Et quand c’est dansé comme cela, il n’y a rien à dire. Kaninskin fait des sauts très impressionnants pendant que sa partenaire est affalée sur le sol. Moment qui détend la salle par deux interprètes très investis dans le duo de choc. Le tout fini avec un porté où la ballerine sort un sifflet sans gêne pour clôturer le tout.

 

  • Caravaggio

Musique de Bruno Moretti Chorégraphie Mauro Bigonzetti

avec Shoko Nakamura, StaatsOper Ballet de Berlin Michael Banzhaf, StaatsOper Ballet de Berlin

 

Danseurs impeccables mais je me suis ennuyée. Je n’ai pas aimé la chorégraphie et les portés qui n’avaient pas de saveur. J’ai trouvé aussi les costumes très laids. Bref j’ai failli m’endormir, mais il faut croire que quelque chose m’a tenu éveillée, quoi je cherche encore.

  • Thaïs

Musique de Jules Massenet Chorégraphie de Roland Petit

avec Lucia Lacarra, StaatsOper Ballet de Munich Marlon Dino, StaatsOper Ballet de Munich

Très beau duo, du Roland Petit encore, qui se ressemble beaucoup décidément. Lucia Laccara m’effraie un peu par sa maigreur, mais sa technique reste infaillible. De très jolis portés dont le dernier m’éblouit complètement. Il la tient à une main sur le dos en la faisant tourner sous une douche de lumière. Comme le nom de ce duo, tout en élégance.

  • Canon

Musique de Johann Pachebel Chorégraphie Jiri Bubenicek

avec Jiri Bubenicek, Semperoper Ballet de Dresde Otto Bubenicek, Ballet de Hambourg et Jon Vallejo, Semperoper Ballet de Dresde

 

J’adore les frères Bubenicek depuis que j’ai vu Jiri en Armand dans la Dame aux Camélias et Otto dans le Ballet de Hamburg (que j’avais fini par voir après deux ratés). J’aime leur façon de voir la danse, leur esprit fou et créatif. Ce trio c’est un de mes autres coups de coeur de la soirée. Le concept du canon est simple mais efficace, une chorégraphie qui me réveille un peu, avec trois beaux danseurs. Joli morceau.

  • Les Enfants du Paradis

Musique Marc-Olivier Dupin Chorégraphie José Martinez

avec Isabelle Ciaravola, Opéra national de Paris et Mathieu Ganio, Opéra national de Paris

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© Blog à petits pas

 

Isabelle Ciaravola superbe, Mathieu Ganio, beau dans ses lignes comme sur son visage, mais non je ne suis pas rentrée dedans.. Il aurait fallu les mettre dans Roméo et Juliette. Je n’ai pas vu Ciaravola dans le rôle mais je n’ai aucun doute de sa beauté en Juliette vu la tragédienne qu’elle est, quant à Mathieu Ganio, je l’ai adoré en Roméo.

Je n’ai pas reconnu l’extrait, je suppose que c’est dans la chambre de Baptiste, mais je sais aussi que José Martinez a quelques peu retouché le ballet. Un peu déçue de ce choix, mais pas des danseurs.

  • Don Quichotte Pas de Deux

Musique Ludwig Minkus chorégraphie Marius Petipa

avec Evgenia Obraztsova, Théâtre de Mariinsky Andrey Merkuriev, Ballet du Théâtre Bolchoï

 

Feu d’artifice pour le dernier duo de cette soirée. J’ai adoré. Evgenia Obraztsova tout en finesse dans ses jambes et ses bras, avec un interprétation où elle en fait des tonnes, mais moi j’adore, je trouve que cela fait partie de kitch du Don Quichotte. Quant à Merkuriev, je ne peux m’empêcher de penser à son toréador. Il n’est pas mal non plus en Basilio, peut-être qu’il a trop un physique noble pour danser ce rôle. Les fouettés d’Evgenia Obraztsovame laissent bouche bée ; elle place au milieu de ses fouettés, des tours à la seconde (ceux qui me semblent les plus durs techniquement pour une femme). Je suis éblouie, j’adore, j’en redemande encore!  Bravo!

 

 

Gala des étoiles pour le Japon saluts

© Otto Bubenicek

 

J’ai du filer pour attraper un métro, un peu agacée des 45 minutes de retard (le comble de devoir courir avec autant de réjouissances). J’ai passé une très bonne soirée. Merci à JMC pour la place et à B*** pour son agréable compagnie.

A lire d’autres comptes rendus : Pink Lady (si si ) Amélie, Blog à Petit pas, Danse-Opéra, la souris,