Wayne Mc Gregor

Wheeldon/McGregor/Bausch, Opéra Garnier

A la fin de l’année, côté ballet, il y a toujours un grand classique à Bastille et une soirée plus contemporaine à Garnier. A Bastille, les bayadères vous transportent dans un univers indien. A Garnier, il s’agit d’une autre ambiance. Soirée mixte, avec 3 chorégraphes : une entrée au répertoire, une création et la reprise d’un chef-d’œuvre. Comment s’articulent les 3 pièces ? Comment cette soirée se vit ? Retour du la soirée du 3 décembre.

Le Sacre Agathe Poupeney

Jamais facile d’associer le Sacre du Printemps de Pina Bausch, chef d’œuvre absolu, dont les mots manquent pour tarir d’éloges cette pièce. Puisqu’il faut toujours patienter avant de voir cette pièce, je commencerai donc ma chronique par elle. Vous pourrez donc vous passez de la suite de la lecture ! C’est la première fois que le Sacre est repris sans Pina. C’est Jo-Ann Endicott qui a mené les répétitions. Karl Paquette tient le rôle masculin avec beaucoup de poigne et de puissance. C’est définitivement dans ce registre qu’il brille de son titre. Quant à l’Elue, le rôle revient à Eleonora Abbagnato, dont on se réjouit de sa présence en scène. L’étoile italienne danse ce rôle pour la énième fois. Elle en connaît les secrets, les difficultés, les forces. Elle livre au public une danse incroyable, épurée de tout artifice. La danse de Pina ne permet de pas de tricher. Il ne s’agit pas là de faire semblant. Avec sa silhouette à la fois frêle et athlétique, Abbagnato est une élue possédée par la danse, dont les mouvements sont mues par une force intérieure très puissante, qui se ressent jusque dans la salle. Les yeux presque révulsés, le corps tremblant, elle sait maintenir la tension à l’instar de la musique qui nous tient aggrippés au rebord de la loge. Il y a un vertige dans le Sacre, un effet paroxystique qui vous attire de manière inconditionnelle. Le cœur bat, sur les barissements des cuivres. Le corps de ballet est somptueux, la transmission s’est faite. On admire la danse d’Alice Renavand, qui semble donner le rythme à l’ensemble du groupe.

Le Sacre du printemps Agathe Poupeney

Que dire alors des deux autres pièces ? Polyphonia de Wheeldon d’abord. C’est une composition de douze tableaux où 4 couples dansent. Duos, quatuor et ensembles se succèdent sur les pièces pour piano de Ligetti. L’ensemble n’est pas désagréable, on peut même dire que c’est plastiquement beau cette espèce d’épure, où les lignes des jambes cisaillent l’espace. La musique est sublime, admirablement jouée par Ryoko Hisayama et Michel Dietlin. Qu’en reste-t-il ? Pas grand chose, peut-être le passage de la valse et le style de Lydie Vareilhes. Un bon Robbins aurait sans doute fait mieux l’affaire.

Polyphonia Wheeldon Julien Benhamou

Alea Sands est un hommage à Pierre Boulez, puisque cette création est sur les Anathèmes II pour violon. Passé l’hommage, où la scénographie fait honneur à la musique, la chorégraphie de Mc Gregor est bien vide. Tous les éléments forts de la pièce sont autres que la danse. La servent-ils ? Pas franchement. Ils cachent une chorégraphie dont on se lasse. On en oublierait presque les merveilleux danseurs qui sont sur scène.

Audric Bézard Agathe Poupeney

Ce fut donc une soirée peu équilibrée, où l’on attend le Sacre avec beaucoup d’impatience. Deux entractes, c’est long aussi… Dommage qu’avec les nouvelles mesures de sécurité on ne puisse pas arriver juste au deuxième, pour assister au chef d’oeuvre de Pina.

Saison 15 16 du ballet de l’Opéra de Paris

Très attendue, Benjamin Millepied a dévoilée cette toute nouvelle saison le 04 février. Nouveau site internet, vidéos de présentation des étoiles, une communication ultra efficace, Millepied a décidé de changer de vitesse. Il présente une saison quelque peu surprenante, qui lui ressemble, entre classique et nouveaux chorégraphes en vogue. Mais aussi de belles initiatives émanent de ce projet comme l’association de William Forsythe comme chorégraphe résident, ou encore l’Académie, cette nouvelle institution qui aura pour entre autres buts de permettre à de jeunes chorégraphes de se lancer, mais aussi d’apprendre à construire une chorégraphie. Millepied a su convier des invités d’exceptions pour cette première saison : Anne Teresa de Keersmaeker, Maguy Marin, la Batsheva Dance Company. On ne peut que s’en féliciter. Beaucoup de soirées mixtes, ce qui est un risque quand on sait que ces soirées parfois déçoivent et ne font pas le plein ; c’est aussi une manière pour Millepied de faire découvrir sa culture très américaine au public français, avec de nombreux Balanchine mais aussi les chorégraphes à la mode comme Justin Peck , Christopher Wheeldon ou Liam Scarlett.

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Regardons cette saison, qui comme chaque année fera des heureux et des malheureux !

  • Gala d’ouverture de saison, 24 septembre 2015

Millepied l’américain ! Et oui c’est comme ça que le voient les balletomanes les plus conservateurs. En effet, comme dans les compagnies américaines, Millepied a choisi de démarrer la saison avec un Gala, qui ne peut pas se prendre dans un abonnement. Un soirée spéciale réservée aux privilégiés, ambiance tapis rouge et glamour garantie ! Sauf que c’est la seule soirée où il y aura le défilé du ballet et là, les amoureux du ballet et de cette tradition font grise mine. D’autant que (ô sacrilège !!) Millepied a décidé d’en change la musique : la compagnie ne défilera pas sur La marche troyenne mais sur du Wagner… Une décisison qui fait jaser !

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Lieu : Palais Garnier
Durée : 1h40 avec entracte

  • Jérome Robbins, George Balanchine, Benjamin Millepied 22 sept au 11 octobre 2015

Première soirée de l’année qui donne le ton pour la suite, une soirée mixte, très NYC Ballet, avec l’ Opus 19/ The dreamer (musique : Prokofiev concerto pour violon n°1 en ré majeur), qui fait son entrée au répertoire. Millepied donnera une création sur une musique de Nico Muhly qui ne manquera pas de se fondre dans cette soirée néoclassique. Pour terminer en beauté, le très beau Thèmes et Variations de Balanchine. Un classique à voir et à revoir.

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Lieu : Palais Garnier
Durée 2h00
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Réservation hors abonnement le 26 mai

  • 20 danseurs pour le XXème siècle Boris Charmatz

Millepied l’avait promis, il l’a fait. Il voulait que la danse se diffuse partout, pas forcément dans les salles de spectacle. Il convie donc Boris Charmatz à venir faire une création qui sera visible dans les espaces publics de Garnier. Passé le côté amusant de la chose, on se demande comment cela va-t-il se passer. Est-ce que ce sera une balade dans le Palais Garnier ou est-ce qu’il va utiliser l’espace du grand escalier comme l’a déjà fait José Martinez dans son ballet Les enfants du Paradis ? A voir.

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Lieu : dans les espaces publics de Garnier
Durée : 2h
Réservation hors abonnement le 26 mai

  • Anne Teresa de Keersmaecker du 21 octobre au 8 novembre

Excellente idée que de convier Anne Teresa de Keersmaecker qui a défaut de ne plus avoir sa place à la Monnaie (ndrl : l’Opéra belge a décidé qu’il n’y aurait plus de programmation danse la saison prochaine) pourra confier ses œuvres au ballet de l’Opéra de Paris. On sait la joie que ce fut pour nombreux danseurs de danser Rain. C’est avec 3 œuvres et non des moindres que la chorégraphe vient présenter son travail : Quatuor n°4 (Bartok)/ Die grosse Fugue (Beethoven) / La nuit transfigurée (Schönberg).

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Lieu : Palais Garnier
Durée : 1h45
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Réservation hors abonnement le 9 juin

  • La Bayadère du 17 novembre au 31 décembre 

Sans nul doute, le plus beau et majestueux ballet de Rudolph Noureev. L’histoire de Nikiya et de Solor qui tombent amoureux dans un temple sous l’œil d’un Brahmane jaloux. Cet amour est contrarié par le Rajah qui a choisi Solor pour sa fille Gamzatti. S’ensuivent jalousie, revanche, meurtre, pardon, mort, résurrection. Bref c’est mieux qu’un film ! Entre l’Inde fantasmée du XIXème siècle et la descente des ombres en tutu blanc, on ne peut qu’être émerveillé. A voir et à revoir.

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Lieu : Opéra Bastille
Durée : 2h50
En vidéo, clic
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Réservation hors abonnement le 8 septembre

  • Christopher Wheeldon / Wayne Mc Gregor / Pina Bausch du 1er au 31 décembre

La soirée mixte à ne pas manquer, pour le Sacre du printemps de Pina Bausch. Pour moi c’est la plus oeuvre du répertoire. La soirée commencera avec Polyphonia de Christopher Wheeldon et une création de Mc Gregor sur une musique de Pierre Boulez.

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Lieu : Palais Garnier
Durée : 2h10
Le sacre extrait vidéo, clic
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Réservation hors abonnement le 15 septembre

  • Démonstrations de l’école de danse du 5 au 20 décembre

Comme tous les ans, les petits rats viennent sur la scène de Garnier présenter leur travail. On assiste à plusieurs cours de danse, impeccablement réglés. C’est toujours plaisant à voir. On peut même déceler des futurs talents !

Lieu : Opéra Garnier
Durée : 2h
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Réservation hors abonnement le 15 septembre

  • Batsheva Dance Company du 5 au 9 janvier

Voilà qu’après Chaillot, la Batsheva s’invite à l’Opéra de Paris. L’occasion de découvrir une nouvelle pièce du répertoire de cette compagnie si géniale ! Danseurs fabuleux, une énergie incroyable, l’assurance d’une bonne soirée !

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Lieu : Palais Garnier
Durée : 1h
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Réservation hors abonnement le 6 septembre

  • Jérome Bel Jérome Robbins, du 5 au 20 février 

Jérôme Bel est de retour à l’Opéra de Paris après le solo qu’il avait fait pour Véronique Doisneau. Il sera accompagné des variations de Goldberg de Jerome Robbins. Les pièces néoclassiques se suivent et ne se ressemblent pas…

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Lieu : Palais Garnier
Durée : 2h avec 1 entracte
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Réservation hors abonnement le 6 octobre

  • Rosas compagnie invitée  du 26 février au 6 mars

L’invitation d’Anne Teresa de Keersmaeker s’est aussi faite avec sa compagnie. Elle dansera ua Centre Pompidou cette pièce mystérieuse Work / Travail / Arbeid qui dure plus de 10 heures et qui peut donc se vivre d’une seule traite ou en plusieurs fois.

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Lieu : Centre Pompidou
Durée : 11h
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Réservation hors abonnement en septembre

  • Soirée Iolanta / Casse Noisette

Une soirée mixte au sens propre du terme : de l’opéra et du ballet réunis pour cette soirée Tchaikovsky. Côté ballet, un Casse Noisette chorégraphié à 5 : Sidi Larbi Cherkaoui, Édouard Lock, Benjamin Millepied, Arthur Pita, et Liam Scarlett. Cinq écritures, cinq artistes, qui peuvent donner une pièce qui promet le meilleur comme le pire.

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Lieu : Palais Garnier
Durée : /
Réservation hors abonnement le 6 novembre

  • Roméo & Juliette du 19 mars au 16 avril 2016 

 

Tout le monde connaît l’histoire et pourtant on ne s’en lasse pas. Sur la musique très narrative de Prokofiev, Noureev signe sans aucun doute son ballet le plus cinématographique. Un chef-d’oeuvre !

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Lieu : Opéra Bastille
Durée : 3h
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Réservation hors abonnement le 17 novembre

  • Ratmansky / Balanchine / Robbins / Peck du 22 mars au 5 avril 2016.

Encore une soirée mixte qui réunira Ratmansky et son Seven Sonotas (musique de Scarlatti). Ceux qui me lisent savent que je n’ai pas encore adopté le #Ratmanskyness… Mais je n’attends que d’être convaincue. Encore un Balanchine qui fait son entrée au répertoire, Duo concertant, sur une musique de Stravinsky. Puis le très beau Other Dances de Jerome Robbins et In Creases de Justin Peck sur une musique de Philip Glass (décidément!)

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Lieu : Palais Garnier
Durée : 1h45
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Réservation hors abonnement le 17 novembre

  • Spectacle de l’école de danse du 14 au 18 avril 2016.

Toujours d’une grande qualité, le spectacle de l’école est l’occasion de découvrir un peu mieux les personnalités de l’école de danse. Cette année, ils danseront Les forains de Roland Petit et Piège de lumière de John Taras.

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Lieu : Palais Garnier
Durée : /
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Réservation hors abonnement le 15 septembre

  • Maguy Marin du 25 avril au 3 mai 2016

Les applaudissements ne se mangent pas, musique de Denis Mariotte : avec un tel titre, on a déjà une folle envie de découvrir cette pièce, si on ne l’avait pas déjà vue (Biennale de Lyon 2002). La pièce traite des rapports de force entre les êtres, en s’appuyant sur les cultures d’Amérique latine. On connaît le talent de Maguy Marin, pour faire avec juste un regard ou un geste, quelque chose de grandiose. Donner cette pièce à l’Opéra de Paris, c’est faire entrer les danseurs dans une autre dimension que la simple exécution de mouvements. Quand on connaît la force des pièces de Maguy Marin, on a très envie de voir les danseurs de l’Opéra de Paris s’en emparer.

Lieu :  Palais Garnier
Durée : 1h
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Réservation hors abonnement le 17 novembre.

  • Giselle du 27 mai au 14 juin 2016

C’est avec grande joie que l’on va revoir Giselle au Palais Garnier. En effet, le ballet romantique n’avait pas été donné depuis bien longtemps. Sur un argument de Théophile Gauthier, le ballet raconte l’amour trahi d’une jeune paysanne. Elle en mourra de folie et entrera au pays des Willis, créatures de la forêt qui se vengent des hommes. Giselle est un bijou dont on ne saurait trouver meilleur écrin que la scène de Garnier. On espère qu’on y verra de jeunes danseuses s’y révéler dans le rôle titre et de beaux princes. Un rêve à vivre plusieurs fois.

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Lieu : Palais Garnier
Durée : 2h05
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Réservation hors abonnement le 12 janvier 2016

  • Compagnie invitée : English National Ballet du 21 au 25 juin 2016

A défaut d’avoir de Royal Ballet, Millepied a convié sa petite sœur dirigé par Tamara Rojo. La compagnie vient danser Le Corsaire, ballet de plus de deux heures.

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Lieu : Garnier
Durée : 2h20 avec entracte
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Réservation hors abonnement le 12 janvier 2016

  • Soirée Peck / Balanchine du 2 au 15 juillet 2016

Une soirée composée d’une création de Justin Peck sur le concerto pour pianos et orchestre en ré mineur de Poulenc et le Brahms-Schönberg Quartet de Balanchine. Encore une entrée au répertoire de Balanchine ! Un petit goût de nostalgie du NYCB M. Millepied ? Benjmain Millepied adore Justin Peck, il veut donc faire découvrir ce chorégraphe au public français. On en avait eu un aperçu lors de la venue du L.A. Dance Project. Personnellement, cela ne m’avait pas emballée.

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Lieu : Bastille
Durée : 1h30 avec entracte
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Réservation hors abonnement le 28 janvier 2016

  • Soirée William Forsythe du 4 au 16 juillet 2016

Quel honneur d’avoir le génial William Forsythe à résidence à Paris ! Il ne faut pas manquer cette soirée qui réunira Approximate Sonata dans une nouvelle version, une création sur une musique de James Blake, et Of any if end. D’habitude les fins de saison ont plutôt un goût fade, avec des ballets mièvres ou des spectacles peu attirants. Là on se précipitera pour voir cette soirée (avant de filer à Avignon?).

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Lieu : Garnier
Durée : 1h50 avec 2 entractes
Extrait vidéo, clic
Réservation hors abonnement le 28 janvier 2016

Une saison 15/16 riche tant en chorégraphes invités qu’en tant  qu’artistes. Millepied a choisi de montrer deux siècles de danse en partant de Giselle, en passant par les ballets du XIXème récrits par Noureev, les néoclassiques du XXème que sont Balanchine et Robbins pour arriver à montrer les nouvelles écritures de Wheeldon, Peck, Ratmansky, mais aussi celles de Maguy Marin, ATDK et Forsythe. Il y a forcément des absents, les chorégraphes français Béjart et Petit (exception faite du spectacle de l’EDD). Millepied a promis qu’on les verrai dans de prochaines saisons. Comme il l’a répété de nombreuses fois, dans les dizaines d’interviews qu’il a données ça et là, il donne beaucoup d’importance à la musique, source d’inspiration infinie pour la danse.

Pour vous abonner vous pouvez le faire en ligne ou par correspondance. J’ai une préférence pour le papier car avec un petit courrier on peut émettre des préférences de placement. L’abonnement à l’Opéra n’offre pas de réduction du prix contrairement à d’autres théâtres. Il garantit d’avoir une place et offre une priorité de réservation pour prendre des places supplémentaires. En champ libre, vous devez prendre au moins quatre spectacles.

Si il ne fallait en choisir que 4 :

  • Vous n’aimez que la danse classique : Bayadère, Roméo et Juliette, Giselle et English National Ballet.
  • Vous vous sentez l’âme d’un New-Yorkais : Soirée Balanchine/Millepied/Robbins, soirée Peck/Balanchine, soirée Ratmansky/Balanchine/Robbins/Peck, soirée Bel/Robbins. Du néoclassique en veux-tu, en voilà !
  • Vous aimez découvrir des compagnies étrangères : Rosas au Centre Pompidou, English National Ballet, Batsheva Dance compagnie + soirée Forsythe (et oui il en faut 4 !)
  • Vous aimez les salades composées : Bayadère, Wheldoon/Mac Gregor / Bausch, Ratmansky/Balanchine/Robbins/Peck et soirée Forsythe.
  • Vous n’aimez que la danse contemporaine : Soirée ATDK, Maguy Marin, soirée Christopher Wheeldon / Wayne Mc Gregor / Pina Bausch et journée Rosas au Centre Pompidou ou la Batsheva Dance Company.

Si vous êtes jeune (- de 30 ans) ou étudiant je vous conseille vivement de regarder l’abonnement AROP. Les dates sont certes fixées mais la réduction vous fera vite changer d’avis ! -50% pour les étudiants et -25% pour les jeunes ! Alors ? Qu’est-ce qu’on attend ? A ce prix là vous pouvez en prendre 8 ! Le site de l’Arop, clic

Qu’irez-vous donc voir la prochaine saison ?

Nouvelles de la semaine du 4 juillet

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L’anatomie de la sensation Wayne Mc Gregor ©Agathe Poupeney /PhotoScene.fr

Ouf le petit rat est en vacances et va enfin pouvoir rattraper son retard d’écriture. Au mois de juin, vous l’avez sans doute constaté je n’ai pas été très productive. Mes chroniques sont écrites mais dans mes jolis petits carnets et il faut donc que je les tape. Cette semaine, il va y avoir une pluie d’articles! Comptes rendus des répétitions des Enfants du Paradis, conférence avec Wayne Mac Gregor, compte rendus de la première des Enfants du Paradis, de la première de L’anatomie de la Sensation, mes lectures, bref il y a du boulot !

  • La sortie ballet de la semaine : Les étés de la danse au Châtelet

Cette année c’est le Miami City Ballet qui vient avec un programme très américain et très alléchant. Pour le moment je vais à la générale demain soir et à la première mercredi. 17
représentations, 17 programmes. A vous de piocher et de vous régaler.

Mercredi 6 juillet
à 20h
Soirée d’ouverture
en hommage
à George Balanchine
et Jerome Robbins
Symphony in Three Movements
(Balanchine-Stravinsky
Afternoon of a Faun
(Robbins-Debussy
Tarantella
 (Balanchine-Gottschalk
Ballet Imperial
 (Balanchine-Tchaikovski)
Jeudi 7 juillet
à 20h
Square Dance
(Balanchine-Corelli/Vivaldi
La Valse
 (Balanchine – Ravel
In the Upper Room
 (Tharp – Glass)
Vendredi 8 juillet
à 12h
Cours en public
Vendredi 8 juillet
à 20h
Square Dance
(Balanchine-Corelli/Vivaldi
La Valse
 (Balanchine-Ravel)
Symphony in Three Movements
(Balanchine-Stravinsky)
Samedi 9 juillet
à 15h
Symphony in Three Movements
(Balanchine-Stravinsky
Afternoon of a Faun

(Robbins-Debussy
Liturgy 
(Wheeldon-Pärt
Ballet Imperial
 (Balanchine-Tchaikovski)
Samedi 9 juillet
à 20h
Square Dance
(Balanchine-Corelli/Vivaldi)
The Four Temperaments/Les Quatre Tempéraments
(Balanchine-Hindemith
In the Upper
 Room (Tharp-Glass)
Dimanche 10 juillet
à partir de 12h
Projection de films 

Mardi 12 juillet
à 20h
The Four Temperaments/Les Quatre Tempéraments
(Balanchine-Hindemith
Promethean Fire 
(Taylor-Bach
Theme and Variations
(Balanchine-Tchaikovski)
Mercredi 13 juillet
à 20h
The Four Temperaments/Les Quatre Tempéraments (Balanchine-Hindemith)
La Valse (Balanchine-Ravel)
Western Symphony (Balanchine-Kay)
Jeudi 14 juillet
à 20h
La Valse (Balanchine-Ravel)
In the Night (Robbins-Chopin
Symphony in Three Movements
(Balanchine-Stravinsky)
Vendredi 15 juillet
à 12h
Cours en public
Vendredi 15 juillet
à 20h
Theme and Variations
(Balanchine-Tchaikovski
Promethean Fire 
(Taylor-Bach
Nine Sinatra Songs
(Tharp-Arlen/Mercer/Cahn)
Samedi 16 juillet
à 15h
Square Dance
(Balanchine-Corelli/Vivaldi
In the Night
 (Robbins-Chopin
Theme and Variations
(Balanchine-Tchaikovski)
Samedi 16 juillet
à 20h
The Four Temperaments/Les Quatre Tempéraments (Balanchine-Hindemith)
Promethean Fire (Taylor-Bach
Western Symphony
 (Balanchine-Kay)
Dimanche 17 juillet
à partir de 12h
Projection de films
Mardi 19 juillet
à 20h
Nine Sinatra Songs
(Tharp-Arlen/Mercer/Cahn
Afternoon of a Faun
 (Robbins-Debussy)
Liturgy (Wheeldon-Pärt)
Ballet Imperial (Balanchine-Tchaikovski)
Mercredi 20 juillet
à 20h
Theme and Variations
(Balanchine-Tchaikovski
Promethean Fire
 (Taylor-Bach
Nine Sinatra Songs
(Tharp-Arlen/Mercer/Cahn)
Jeudi 21 juillet
à 20h
Theme and Variations
(Balanchine-Tchaikovski)
In the Night (Robbins-Chopin)
In the Upper Room (Tharp-Glass)
Vendredi 22 juillet
à 12h
Cours en public
Vendredi 22 juillet
à 20h
Western Symphony (Balanchine-Kay
In the Night
 (Robbins-Chopin
In the Upper Room
 (Tharp-Glass)
Samedi 23 juillet
à 15h
Western Symphony (Balanchine-Kay
Afternoon of a Faun

(Robbins-Debussy
Liturgy
 (Wheeldon-Pärt
Nine Sinatra Songs
(Tharp-Arlen/Mercer/Cahn)
Samedi 23 juillet
à 20h
Square Dance
(Balanchine-Corelli/Vivaldi) 
Afternoon of a Faun

(Robbins-Debussy
Liturgy
 (Wheeldon-Pärt
Ballet Imperial
 (Balanchine-Tchaikovski)

 

Plus d’infos pour les réservations et autres, suivez le lien

A noter aussi, les étés de la danse se poursuivent en septembre avec la venue de Baryshnikov pour une pièce In Paris. Je vous en reparlerai d’ici là.

A suivre aussi le blog de la compagnie, très sympa, vivant et très agréable à lire.

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  • Le dilemne ciné de la semaine : Pina ou Balanchine??

Lundi 4 juillet, 2 projections, toutes les deux intéressantes. D’un côté Pina Bausch au Théâtre de la Ville. A 20h30 sera projeté son film La Plainte de l’Impératrice, seul film réalisé par la chorégraphe. Film rare, très difficile à se procurer, c’est l’occasion ou jamais. Pour réserver (tarif 10€), téléphonez au 01.42.74.22.77.

De l’autre côté soirée Balanchine à la cinémathèque de la danse. Balanchine in Paris est un film réalisé par Dominique Delouche sur le travail de Mister B. En plein dans le sujet des
étés de la danse…

Que faire? Je crois que je vais pencher pour la cinémathèque, je boude toujours le Théâtre de la Ville.

  • La presse de la semaine

Danse magazine numéro de juillet

Danse fait sa couv’ avec la superbe Isabelle Ciaravola qui éblouit tous les spectateurs dans Les Enfants du Paradis. La danseuse étoile est ici dans un rôle taillé sur mesure qui met en valeur ses qualités techniques et son grand talent d’interprétation. C’est la Garance la plus convaincante que j’ai vue. A lire dans Danse, un article sur Isabelle Ciaravola, sur le Onegin au Royal Ballet, un portrait de Stéphanie Romberg, les comptes rendus de Rain, de Jewels par le ballet de la Scala et bien d’autres.

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Danser fait un numéro double juillet-août avec en couverture les danseurs du Miami City Ballet. A l’intérieur, un super dossier Danse et amour, très bien fait, je l’ai lu samedi
sur le chemin de mon cours de danse. Plein d’article sur les couples de danse, la sensualité des corps, le sexe dans la danse, la pantomime de l’amour. Un grand article sur Mac Gregor à lire aussi, si vous appréciez le travail du chorégraphe en ce moment à Paris. Et bien sûr la venue du Miami City Ballet avec un programme plus qu’alléchant !

  • Le concours de la semaine : entrer à l’Opéra de Paris

Le concours interne est passé et les heureux élus sont :

Laura Bachman

Mathieu Contat

Germain Louvet

Hugo Marchand

Jérémy Loup-Quer

Pour l’externe, j’avais une grosse pensée pour Victoire Debay, qui n’a pas été récompensée de son travail, j’espère qu’elle repassera l’an prochain. Les résultats sont :

Caroline Osmon

Maxime Thomas

Bravo à toutes celles et ceux qui ont réussi !

  • Le bonus vidéo de la semaine : encore du Balanchine !

Les quatre Tempéraments sont une des premières pièces que j’ai découvertes de Mister B. et j’avais été complètement conquise par le style épuré, black and white, du
chorégraphe. Les lignes du ballet sont superbes, dans un langage simple et d’une beauté sans égale.

Rencontre avec Wayne Mc Gregor

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Jean-Yves Kaced présente le parcours de Wayne Mac Gregor. Il rappelle qu’il vient de Manchester, qu’il a fait des études de chorégraphie, qu’il est e chorégraphe résident au Royal Ballet à Londres depuis 2006.  Il a participé à de multiples projets et très variés dont Harry Potter, Kirikou, des émissions de télévision.Un homme très éclectique.

Brigitte Lefèvre Je m’étais dit que c’était moi qui allait lancer Harry Potter. (rires) C’est quand même pas rien…C’est quand même magnifique, je me demandais bien qui
avait pu faire ça. Tout d’abord merci Wayne, car ça a été un immense travail que tu as accompli avec les danseurs de l’Opéra, qui te connaissent bien. Dans ceux que tu as choisis, ils te connaissent bien, la liste était longue de ceux qui voulaient travailler avec toi, à tel point qu’Aurélie Dupont qui devait reprendre en septembre a repris plus tôt. Et elle en est ravie.

D’ailleurs je renouvelle pas mes excuses, mais mes regrets que vous n’ayez pas vu cette création [grève, ndrl]. Après cela vous appartient, vous aimerez, vous n’aimerez pas. Wayne nous emmène dans des univers très très variés. Pendant une heure dix on est à la fois dans quelque chose qui est très moderne et qui est en tous en les cas, pour quelqu’un qui aime la danse d’hier, d’avant hier d’aujourd’hui et d’après demain _ elle s’adresse en aparté à une balletomane assidue_ d’ailleurs j’étais ravie que vous ayez aimé je pensais que vous n’aimiez que le ballet classique, cela m’a fait plaisir… Pour terminer, une personnalité comme Wayne Mac Gregor c’est un philosophe sans vouloir le dire, un mathématicien sans vouloir le dire, je dis parfois que c’est un mutant, bon c’est peut être un peu idiot, mais en même temps c’est quelqu’un qui n’arrête pas de transformer la vie, c’est devenu vraiment un ami parce qu’il aime la danse, il aime les danses.

Wayne tu as commencé la danse en te disant que tu voulais être chorégraphe ?

Wayne Mac Gregor Oui, j’ai commencé la danse très tôt et avec mon arrogance à 20 ans je disais que je voulais être chorégraphe. J’ai grandi dans les années 70 avec John
Travolta, j’étais fasciné par Grease, La fièvre du samedi soir. Je voulais danser comme dans ces films mais surtout faire mes propres chorégraphies. J’ai commencé le travail sur mon propre corps. Mais comme vous pouvez le voir j’ai des bras et des jambes particulièrement longs, et je me suis demandé comment je pouvais fragmenter mon corps et savoir comment il allait dysfonctionner (missbehave).

Brigitte Lefèvre Quoi c’est tout ?! (rires). Quelle a été ta première chorégraphie?

Wayne Mac Gregor Il faudrait aussi en parler à ma mère car on est pas d’accord sur ce sujet là. Elle dit que mes premières chorégraphies datent des cours de danses
traditionnelles à l’école primaire. J’ai été formé à ces danses, puis en danses latinos. J’avais un professeur très ouvert d’esprit et qui me laissait toujours inventer mes propres chorégraphies. Il me disait tout le temps que j’avais mon propre tchatcha, ma propre rumba. Et j’ai toujours adoré les comédies musicales, en Angleterre on adore ça, et on en faisait dans les salles polyvalentes. J’ai toujours aimé cela.  A l’école j’ai fait des études très classiques, sans éducation artistique spécifique, de la littérature, de l’économie, de l’histoire. Puis je suis allé à l’université et j’ai vraiment décidé de me tourner vers cela et j’ai été diplômé en chorégraphie et sémiotique. La sémiotique c’est l’enquête dans les signes de la vie et pour moi c’est une façon très éloquente d’envisager la chorégraphie. Mes premières vraies chorégraphies étaient à la fac et il s’agissait de faire des petites pièces de huit à dix minutes. Et en fait c’est la même chose aujourd’hui, je pensais qu’il y aurait un moment où l’on est chorégraphe, où l’on ressent ça, mais en fait c’est un processus, j’ai donc toujours la même angoisse de ne pas savoir ce que je suis en train de faire. (rires)

Brigitte Lefèvre  Mais est ce que tu aurais pu avec ta sensibilité et ton apprentissage donner à voir ce que tu ressens autrement que par la danse ?

Wayne Mac Gregor Je ne pense pas et en même temps, j’ai grandi dans un monde où les technologies sont très présentes. Je fais partie des premières générations à avoir eu
des ordinateurs à la maison, j’ai passé beaucoup de temps à coder des logiciels simples. Les ordinateurs sont très présents dans ma tête dans mon univers. Je me souviens d’un des tout premiers logiciels que j’ai appris à coder, on avait un manuel, il fallait passer des heures sur le clavier pour entrer différents codes et quand on faisait ça il y avait une balle qui traversait l’écran de droite à gauche de gauche à droite, comme du ping pong. Il y a deux ans à San Diego j’ai pu répété cette expérience, mais simplement avec des électrodes autour de mon cerveau. La technologie a évolué a changé dans son rapport au corps et c’est surtout le corps qui a influencé la technologie. Donc pour moi c’est naturel, la technologie, aussi naturelle que la musique. Cela m’a appris par exemple qu’on peut créer de la danse à partir de la technologie. On peut partir de la musique, on peut partir de la technologie, de la philosophie, d’une phrase, d’une formule mathématique très compliquée. Mais la raison pour laquelle la technologie ne remplacera jamais le corps, c’est parce que le corps, c’est la chose la plus avancée technologiquement que l’on possède. Un des grands plaisir de travailler avec les danseurs ici, c’est que j’ai des instruments incroyables, qui pensent et avec lesquels je peux faire ce que je veux. On fait fausse route quand on dit que la danse est instinctive, pour moi c’est une activité cognitive. On ne peut pas créer de la belle danse si on ne tien pas compte de cet aspect là et de la connexion avec la pensée.

Brigitte Lefèvre Pour toi, il y a aussi une relation très forte avec la personne. C’est une relation très intime et très abstraite avec chacun de tes interprètes. Tu les as choisis chacun individuellement, on en a parlé. A chaque fois c’était avec une très grande connaissance des artistes. Comment tu arrives à gérer l’affect et le cérébral pour arriver à la danse ?

Wayne Mac Gregor Je pense que c’est toujours cela le défi ! C’est un processus de découverte et on cherche dans cette relation. Ce qui est important c’est ce qu’on ne
sait pas, pas ce que l’on sait. Ce qui est intéressant c’est leur signature personnelle, leur style. C’est important dans le choix des danseurs. Je crois que je fais une offre, que les danseurs prennent et doivent adapter à leur propre corps. Ils digèrent la proposition que je leur fait et me proposent quelque chose en retour. Cela va changer la trajectoire de notre travail. Nous sommes co auteurs. Ce qui compte ce n’est pas seulement le corps, mais aussi la curiosité du danseur, de vouloir essayer ça ou ça sur son propre corps.

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Brigitte Lefèvre On va revenir sur L’anatomie de la sensation. Il y a deux distributions. D’une certaine façon tu as travaillé avec la première distribution, et la deuxième ce n’était pas forcément agréable pour eux, mais ça leur a donné une capacité d’interprétation très forte. Tu as été très content je crois de la deuxième distribution aussi. Comment tu vis ça toi en tant que chorégraphe quand tu vois une autre manière de danser par rapport à ce que tu as voulu?

Wayne Mac Gregor C’est quelque chose de très surprenant et de très vivant. Avec la première distribution on devient obsédé par les danseurs qu’on a en face de soi et
ensuite on est obligé de tout repenser à partir de cette seconde distribution et on doit revoir avec du recul sa propre chorégraphie. La deuxième distribution n’essaye pas d’être comme la première, ils font ça à  leur manière, il y a des différences, mais que des bonnes surprises. Il y a une chose frappante c’est que dans les deux casts il y a une palette d’âges très large, et dans un certain sens une hiérarchie, comment un danseur, qui a tant de mouvements dans son corps, peut partager avec un danseur plus jeune.

Brigitte Lefèvre On avait eu cette rencontre autour de Genus qui avait remporté tant de succès. Quand je t’ai proposé de venir faire un ballet à Bastille, pourquoi tu as eu envie de faire ce ballet là sur cette musique, dans cette salle ? En deux phrases… (rires)

Wayne Mac Gregor Je ne devrais pas dire ça devant toi. La première chose à dire c’est que Brigitte est une directrice extrêmement courageuse. Elle te demande ce que tu
as envie de faire, il n’y a absolument aucune condition. Après elle fait son maximum, elle est extrêmement présente et c’est une vraie collaboration. Ce n’est pas juste « ah oui je fais un truc pour l’Opéra de Paris ». On travaille vraiment en profondeur, ça commence à un niveau philosophique et c’est à partir de cela que l’on construit. Dans mon Ipod j’avais la musique de Turnage Blood on the floor depuis 8 ans. Je la connaissais bien et j’ai cherché longtemps un contexte pour me servir de cette musique. Et quand j’ai parlé avec Brigitte je venais de voir la rétrospective de Bacon à la Tate. Quand j’ai revu les tableaux je me suis souvenu combien je les aimais. C’était une expérience extrêmement physique. Cela a de l’impact. Cette rétrospective donnait beaucoup d’informations sur les processus créatifs de Bacon. Il y avait cette idée que son studio était un album rempli d’images de toute sorte. Il prenait ces images et il les transformait, comme dans un scrapbook. Il pouvait se servir d’un tableau de maître et le changer en autre chose, il pouvait jeter de la peinture sur une toile, il pouvait faire une première image, peindre par dessus et ensuite essayer de faire réapparaître la première image à travers la deuxième. Ce sont des procédés que l’on retrouve dans la danse. J’avais aussi envie de réagir aux critiques que je lisais sur Bacon qui souvent disaient que c’était une peinture décorative. C’est pourquoi j’ai choisi l’architecte le plus minimaliste que je connaissais qui crée des espaces raffinés. Il allait nous donner une sorte de toile avec laquelle travailler sur scène, dans l’espoir d’effacer tout ce qu’on connaissait sur ses tableaux pour les recréer sur scène, les ré-imaginer dans un autre langage, un autre espace. Et ensuite j’ai pensé aux danseurs. qui serait capable de recréer ça, et là on pense forcément à Marie-Agnès Gillot ou Jérémie Bélingard qui
peuvent reformer ces torsions, cette violence. C’est comme un langage alien qui est à l’intérieur de leur technique extraordinaire. C’est une dualité propice à la physicalité de Bacon.

Brigitte Lefèvre Dans le début de ta pièce on voit Jérémie Bélingard et Mathias Heymann dans cette dualité. Deux hommes qui dansent ensemble et qui mutent. C’est une
scène d’amour, on est vraiment dans beaucoup de choses qui rendent le ballet assez étrange. L’espace est immense et magnifique grâce à cet architecte dont tu parlais, ce sont des solitudes dans des ensembles, à chaque fois avec de la violence de la douceur. Tu as construit cela par rapport à la musique ou par rapport aux personnages?

Wayne Mac Gregor Cela vient de la façon dont peint Bacon où il y a toujours des personnages isolés, il y a rarement plus de deux personnages dans ses peintures. Bacon
avait une passion pour un photographe qui photographiait des gens en mouvement, et il en restait du coup une image fixe. Bacon disait de sa peinture qu’elle ne contenait aucun récit mais pour moi le récit est là, la vie privée de Bacon contamine et altère sa peinture.

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Brigitte Lefèvre Il y a un passage qui parait très surprenant dans ta pensée, avec trois danseuses, Laurène Lévy, Myriam Ould-Braham et Dorothée Gilbert. Comment ça
s’est fait? Tu voulais qu’elles aient les cheveux longs.

Wayne Mac Gregor Je suis jaloux des gens qui ont des cheveux !!  Il faut savoir que la vie privée de Bacon était très tourmentée, il allait dans les bistros de Soho
traîner avec n’importe qui et souvent il peignait ivre. Je trouvais intéressant d’avoir ces trios femmes qui dansent devant lui, avec de longs cheveux. Un peut comme si les têtes étaient à l’envers. C’était un vrai défi physique de danser sur les pointes avec les cheveux dans les yeux. Cela donne un côté cru au corps que je trouve fascinant.

Brigitte Lefèvre Parfois on dit que la danse classique est dépassé, que maintenant il faut aller ailleurs. Tu t’appuies beaucoup sur la technique classique. Je rappelle
d’ailleurs pour ceux qui ne le savent pas que tu es le chorégraphe choisi par Monica Masson, une grande directrice, j’allais dire aussi (rires). Tu connais très très bien la danse classique. Pour toi c’est un matériau, c’est un encombrement. Comment tu gères cela?

Wayne Mac Gregor Pour moi le classique c’est un grand plaisir. Souvent on dit que ça ne m’intéresse pas les ballets narratifs, je ne sais pas d’où cela vient, car cela
m’est totalement étranger. Je crois c’est une responsabilité en tant que chorégraphe contemporain de faire évoluer la forme, de faire évoluer le langage. Je pense que quand on a des danseurs aussi techniquement perfectionnés que ceux de cette compagnie, très différents des danseurs d’il y a une trentaine d’années, ils sont à la recherche de nouveaux défis. Ils veulent qu’on leur propose des choses qu’ils n’arrivent pas à faire. C’est le plus grand plaisir d’un danseur, d’être confronté à quelque chose qu’il n’arrive pas à faire. Pour moi c’est une définition de la virtuosité, de partir de quelque chose qu’on arrive pas à faire et d’arriver à un point où en devient expert. Ce qui est bien quand on est confronté à quelqu’un comme Mathias Heymann, on ne lui donne pas quelque chose de difficile à faire, c’est lui qui dit « alors? alors? ». C’est donc une exploration fondée sur une grande complicité au point de départ.

Brigitte Lefèvre J’ai eu le plaisir de te découvrir à Londres, au Royal Ballet, il y a déjà quelques années. Maintenant tu chorégraphies dans les plus grandes compagnies
du monde, souvent des compagnies classiques. Comment tu qualifierais les grandes compagnies, opéra de Paris mis de côté, avec qui tu as travaillé? Tu vois différents styles, différentes qualités ?

Wayne Mac Gregor C’est comme aller dans des mondes différents. Je fais très attention aux compagnies que je choisis. Les empreintes des danseurs au Royal Ballet sont
très différentes que celles des danseurs d’ici. C’est pour cela que je veux faire des pièces pour eux et des pièces ici, parce que c’est différent. La manière de danser est différente. New-York c’est aussi très différent. Le plus important c’est aussi la structure, l’organisation. Par exemple, ici à Pais, quand vous faites une création vous avez un groupe de danseurs tout le temps. A New-York vous les avez une heure en studio et ils travaillent sur 5 autres chorégraphies en même temps. A Milan c’est encore autre chose. Le travail en studio devient différent. Aussi ici on travaille beaucoup sur le programme, les conversations étaient beaucoup plus philosophiques. On se posait vraiment la question de savoir, qu’est ce qu’il faut dire au public avant qu’il n’aborde le spectacle. Il y a quelque chose au niveau du discours qui est spécifique à cet établissement. C’est différent que d’avoir un paragraphe dans une liste de noms. C’est diriger le public différemment. La culture de l’établissement c’est quelque chose de très important. Quand on arrive en Russie on ne sait pas quels danseurs on aura pour faire sa création. Il faut faire avec. Il faut être flexible pour aborder des contextes différents.

Brigitte Lefèvre Ca va être bien. Ils t’attendent avec impatience. La musique a beaucoup d’importance dans L’anatomie de la sensation pour Francis Bacon. On a
la chance qu’il y ait l’ensemble intercontemporain. C’est un des plus grands ensemble d’Europe. Quel a été ton lien avec les musiciens? Tu as pu parler avec eux?

Wayne Mac Gregor Turnage est sans doute le compositeur, hors classique, le plus connu en Grande-Bretagne. Il n’est pas très connu en France. C’est l’une des raisons pour lesquelles j’ai voulu choisir une des ses compositions. L’ensemble fait une interprétation très formelle de la partition et à côté il y a ces quatre musiciens qui font presque une interprétation libre et improvisée. J’ai lu quelque part que Bacon détestait aller au théâtre, il ne tenait pas en place mais il adorait le jazz. Je pensais qu’il y avait quelque chose de très intéressant de confronter cette liberté et cette rigueur absolue, c’est quelque chose que nous avons visé dans la chorégraphie. En même temps l’improvisation est quelque chose de très angoissant, je suis quelqu’un qui contrôle tout, qui veut tout maîtriser, alors ça m’inquiète. Pour les musiciens jazz, c’était vital de voir les danseurs, ils étaient très malheureux à l’idée de ne pas voir les danseurs. On en est venus à un compromis, nous avons posé des retours vidéos dans la fosse, donc ils regardent les danseurs pendant qu’ils jouent. La charge émotionnelle, du dialogue entre danseurs et musiciens est incroyable.

 

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Brigitte Lefèvre Pour terminer, il y a quelque chose qui compte beaucoup pour toi. C’est ta rencontre avec des jeunes, qui ne sont pas des danseurs. Tu veux bien en
parler pour qu’on finisse là dessus?

Wayne Mac Gregor J’adore les jeunes et particulièrement ceux qui n’ont jamais dansé. Je rentre à Londres pour travailler avec une trentaine de jeunes d’East London qui
n’ont jamais dansé. Ils vont avoir leur première sur la scène de Covent Garden samedi prochain. Ça m’intéresse aussi beaucoup de travailler avec des jeunes chorégraphes. J’ai travaillé avec une jeune de 16 ans qui va faire sa première chorégraphie pour le Royal Ballet dans cette même soirée. Il n’y a pas d’âge pour être créatif. Les personnes les plus créatives que je connaisse ont 8 ou 9 ans. Dans note système d’éducation en Grande-Bretagne, la créativité est écrasée au fil des années. A la fin, ils ont du mal à trouver leur propre créativité. Une des choses que nous avons proposé pour les Jeux Olympiques, c’est que je travaille avec 2012 jeunes pour faire un énorme spectacle. Le pus important c’est que la chorégraphie sera la leur, moi je suis là pour les accompagner.

Entretien intéressant, même si on n’a pas pu poser de questions au chorégraphe. Je décide de ne pas me précipiter pour voir les Enfants du Paradis, j’irai au deuxième acte après un verre et regarder Desdémone se préparer dans les escaliers.

 

Nouvelles de la semaine du 20 juin

Copyright Deyan Parouchev @digitall

© Deyan Parouchev

Suite de la série Sarah Kora Dayanova/Allister Madin par Deyan Parouchev. Pas mal non? qu’en pensez-vous? Le photographe a fait aussi de très belles photos sur les toits de Paris, vous devrez attendre un peu avant que je vous montre.

  • La sortie de la semaine : Pina Bausch au Théâtre de la Ville

Chers lecteurs, je vous aime beaucoup, mais si vous avez une place pour Pina Bausch, je vous déteste. Oui je vous l’accorde c’est très enfantin, mais j’ai mes raisons. Pina Bausch fut la première chorégraphe contemporaine que j’ai découvert et c’est cela qui m’a fait aimer la danse contemporaine. J’ai vu le Sacre en premier, puis j’ai découvert la suite. Café Müller m’a toujours marquée, j’ai une sorte d’attraction/répulsion pour cette pièce, dans laquelle je découvre et apprends toujours quelque chose et qui me met en même temps si mal à l’aise. J’aime les œuvres qui me bousculent. Pina Bausch savait passer d’une émotion à une autre avec talent, parfois en douceur, parfois avec brutalité. Ainsi dans Sweet Mambo, on passait des caresses, à l’oppression, le tout dans une danse si liée, si délicate qu’elle vous emportait dans une longue histoire. Le jour d’ouverture des réservations j’ai appelé 153 fois le Théâtre de la ville (oui, oui j’ai des excès de folie), Joël a gentiment proposé de s’y rendre pour Fab et moi, mais rien à faire, si vous n’êtes pas abonné, et bien vous n’êtes pas abonné. Joël est reparti bredouille, j’ai arrêté d’appeler, vexée. En résumé, il faut s’abonner au théâtre de la ville sachant que si vous ne l’êtes pas déjà, il faut attendre que les anciens le fassent, puis vous passez après. Bref, je ne comprends pas leur système, et eux qui se gargarisent d’avoir un public hétérogène…

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Parlons un peu de la pièce, « …Como el musguitoen la piedra, ay, si, si, si… » est une création de 2009, la dernière création de Pina Bausch. Côté chorégraphie, beaucoup d’éléments
sont repris d’autres pièces, comme Vollmond,  Sweet Mambo, Bambo blues. Il y a la joie de ces ballets, avec la violence qu’il peut cohabiter. Je pense à cette ceinture par laquelle
est attachée une jeune fille. On retrouve aussi l’inspiration d’ailleurs. Ces dernières années, Pina Bausch voyageait et s’inspirait, se nourrissait des cultures d’ailleurs. Agua
(Brésil) et bien sûr Néfés (Turquie), sont pour moi les plus belles réussites de ces voyages. Ce dernier voyage s’inspire des odeurs, et saveurs du Chili. Et toujours ces robes, et
encore plein de couleurs. Cela nous promets deux heures trente de bonheur.

Du 22 juin au 8 juillet 2011, complet pour toutes les représentations

avec Pablo Aran Gimeno, Rainer Behr, Damiano Ottavio Bigi, Aleš Čuček, Clémentine Deluy, Silvia Farias Heredia, Ditta Miranda Jasjfi, Nayoung Kim, Eddie Martinez, Dominique
Mercy, Thusnelda Mercy, Morena Nascimento, Jorge Puerta Armenta, Azusa Seyama, Fernando Suels Mendoza, Anna Wehsarg, Tsai-Chin Yu

  • La distribution de la semaine : L’anatomie de la sensation pour Francis Bacon de Wayne Mc Gregor

Elles sont sur le site de l’Opéra de Paris depuis quelques jours. Les voici les voilà !

Distribution des 29 juin, 2 (20h00), 6, 9 (14h30), 11,14, 15 juillet 2011

Aurélie Dupont
Dorothée Gilbert
Marie-Agnes Gillot
Laurène Lévy
Myriam Ould Braham
Alice Renavand
Jérémie Bélingard
Mathias Heymann
Josua Hoffalt
Simon Valastro
Audric Bezard

 

Cette distribution aligne les étoiles et fait rêver. Aurélie Dupont revient après la naissance de son deuxième fils, aux côtés de son mari (Jérémie Bélingard, ndrl), si ils dansent en duo (ce qu’ils ont rarement voire jamais fait) cela risque d’être très beau. Mathias Heyman s’était révélé extrêmement à l’aise dans l’exercice précédent, Genus, je suppose qu’il en sera toujours le cas cette fois-ci. Marie-Agnès Gillot, que j’ai vue danser une seule fois cette année (soirée des 3B) va dominer la scène, par sa technique et son charisme. Myriam Ould-Braham est la star de cette soirée Mc Gregor puisqu’on pourra la voir dans les deux distributions. J’en connais une qui doit être ravie. On verra le duo Josua Hoffalt/ Alice Renavand, mon dieu que cette distribution est alléchante. Il faudrait que je puisse aller voir ce ballet plusieurs fois, mais je ne crois pas que cela se produire. Je préfère faire la queue tous les jours pour obtenir le sésame pour voir Pina Bausch au TDV… Je vous ai dit à quel point il était impossible d’avoir des places dans ce théâtre ?

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© Anne Deniau / Opéra de Paris

La deuxième distribution est tout aussi alléchante, moins d’étoiles, mais des personnalités pas moins intéressantes. Parmi elles, Mathilde Froustey, occasion unique de la voir dans autre chose que dans un tutu, Amandine Albisson qui par sa force tranquille en impose toujours sur scène. Chez les garçons, je suis ravie de voir Julien Meyzindi, que j’apprécie beaucoup plus dans le registre contemporain que classique même si il fut un Pâris talentueux (Roméo et Juliette, ndrl). Laëtitia Pujol est à contre emploi, mais dans une telle forme depuis quelques mois, qu’elle peut donner quelque chose de très particulier, je ne me suis toujours pas remise de sa Juliette. Emilie Cozette est toujours impeccable en contemporain, elle sera bien mise en valeur dans cette pièce.

Distribution des 2(14h30), 5, 8, 9 (20h00), et 12 juillet 2011

Myriam Ould Braham
Laëtitia Pujol
Emilie Cozette
Amandine Albisson
Mathilde Froustey
Sabrina Mallem
Alexandre Gasse
Yannick Bittencourt
Julien Meyzindi
Adrien Couvez
Nicolas Paul

A noter la séance de travail AROP aura lieu samedi 25 à 19h30 à Bastille.

  • L’accord de la semaine : ONP/SNCF, 2 sigles 1 réduction

Amis provinciaux, vous pouvez désormais bénéficiez d’une réduction de 25% si vous venez en week-end à Paris pour voir un spectacle de l’Opéra de Paris.

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Je cite les conditions de vente :

« L’offre est accessible dans toutes les Gares SNCF, Boutiques SNCF, Agences de Voyages agréées SNCF, par téléphone au 36 35 (0,34 €/min)
depuis la France ou au +33 (0) 892 35 35 35 depuis l’International.
La réduction n’est pas vendue à bord des trains. Elle est proposée à la vente pour les trains au départ de toutes les gares ferrovières de région et à destination de Paris pour des voyages liés à des spectacles de la saison 2010-2011 et de la saison 2011-2012 à l’Opéra national de Paris. Le billet doit être un billet aller-retour.

L’offre est disponible en 1ère et 2nde classe, sur le réseau Grandes Lignes SNCF, hors Île-de-France, sur les TGV, les trains TEOZ et LUNEA dans la limite des places
disponibles ainsi que dans les trains INTERCITES en période bleue.

L’offre est valable pour un aller effectué un samedi et un retour effectué un dimanche (à l’occasion de jours fériés en semaine, l’offre est étendue
aux « ponts », le trajet aller ou le trajet retour devront être effectués la veille du pont ou l’un des jours du pont).

Les billets de train sont échangeables auprès des points de vente SNCF sur présentation des billets aller et retour, et non remboursables.

Justificatifs à fournir : afin de justifier sa réduction, le voyageur doit présenter au retour, à bord du train, son billet de
spectacle correspondant à l’un des spectacles à l’Opéra national de Paris du week-end correspondant au voyage (billet cartonné ou billet électronique de spectacle) conjointement avec le billet
SNCF aller et le billet SNCF retour. Dans le cas où le voyageur ne pourrait justifier sa réduction, le billet retour SNCF serait ramené au plein tarif.
 »

  • La dédicace de la semaine : Carolyn Carlson

L’artiste vient de signer un nouveau recueil d’haïkus, après Le Souffle et l’esprit, voilà Brins d’herbe. La chorégraphe dessine et écrit des haïkus depuis des années qui sont
dans la continuité de sa danse, fluide et graphique.

Elle dédicacera son recueil à la librairie Comme un roman mardi 21 juin à 18h30 (rue de Bretagne dans le marais).

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  • Le festival de la semaine : Montpellier danse 31ème édition

C’est mercredi que commence la nouvelle édition du festival Montpellier Danse. A ne pas manquer si vous êtes dans la région. Vous pourrez notamment voir le spectacle de Bartabas, Le Centaure et le cheval, le Sacre de David Wampach, le flamenco d’Israël Galvan avec La Edad del oro, Didier Théron s’attaque au Boléro de Ravel rebaptisé Shangaï Boléro, je déconseillerai Emanuel Gat en revanche, qui vient avec une nouvelle création Brilliant Corner, il ne faut par contre pas manquer Artifact de William Forsythe dansé par le Ballet Royal de Flandres, la pièce forte de ce
festival.

 

Visuel Montpellier Danse

 

Tant que vous êtes dans le sud, vous pouvez aussi allez faire un tour au Festival de danse et Arts multiples de Marseille. Il a commencé le 16 juin et dure jsqu’au 9 juillet. Pour sa 16ème édition, le Festival propose une programmation alléchante avec du Alvin Aley, le Nearly 90° de Merce Cunningham, Vertical Road d’Akhram Kahn entre autres. Plus d’infos ici.

  • La vidéo de la semaine : Pina, Pina, Pina !

Oui je suis dégoutée de ne pas avoir de place, alors youtube comble ma frustration.J’ai choisi Vollmond, car en cette période de sècheresse, il est temps qu’il pleuve un peu.

A noter aussi que le documentaire Nés pour danser est encore disponible en VOD sur arte. Suivez  le  lien.

A revoir la soirée Coppélia sur France 3 (jusqu’à vendredi seulement).