Théâtre de la Colline

Dernières nouvelles de 2012

Noël et ses repas gargantuesques ont eu raison de moi. Le petit rat a eu les yeux plus gros que le ventre et après des festivités familiales, c’est mon lit que j’ai rejoint avec fièvre et gastro (ce qui a le mérite d’éliminer une grande partie des excès!).

J’ai regardé mercredi la soirée spéciale danse sur France 2. Si vous ne ‘avez pas vue, je vais vous mettre les liens de rattrapage. On a commencé avec Fais danser la poussière, petit téléfilm bien familial et bien pensant, soulignant tout de même avec justesse, un racisme sévissant de façon forte en France dans les années 70-80 (et je sais de quoi je parle…). Il n’est pas disponible en replay, mais vous pourrez vous en passer.
Un jour, un destin, consacré à Rudolf Noureev avait le mérite de faire découvrir le personnage au grand public via un point de vue plutôt français. Assez peu d’images de danse au final, beaucoup d’interviews, de témoignages. Merci à Ariane Dollfus dont la biographie du génie russe a bien éclairé les réalisateurs. Allez hop, si vous ne l’avez pas lu, clic. Pour revoir l’émission, clic.

Je suis partagée sur le dernier documentaire, La danse à tout prix. Monté à la manière d’une real TV, avec des suspenses insoutenables, « Mais qui d’Héloïse, le cygne blanc, Pierre-Arthur, l’oiseau Phényx, François le jeune guerrier ou Léonore le cygne noir aura le concours… », la présentation était assez insupportable. Il avait ceci dit le mérite d’expliquer aux non-initiés le fonctionnement de l’institution, certes, de leur point de vue, on aurait dit que l’Opéra c’était la Star Académy…A 23h40, je ne suis pas sûre que beaucoup de non-initiés étaient devant leur poste. C’était en revanche très plaisant de voir les quatre artistes au travail, surtout lors des répétitions avec les conseils avisés d’Aurélie Dupont et Agnès Letestu. L’émission a réuni 300 000 téléspectateurs. Pour la revoir, clic.

Depuis mon lit, j’ai aussi regardé La danse au travail, coffret DVD assez passionnant, clic. Regarder Guillem danser Forsythe, en répétition, puis en scène… on ne s’en lasse pas. Puis regarder Forsythe travailler aux répétitions d’Impressing The Czar… Je vous conseille vivement ce coffret que je n’ai pas fini d’explorer.

Samedi j’ai retrouvé des forces pour aller au Théâtre de la ville voir Desh d’Akram Khan et je n’ai pas été déçue du déplacement. J’ai passé une soirée remplie de poésie et d’émotions. Si vous en avez l’occasion ne manquez pas ce voyage artistique. Pour relire ma chronique, clic.

  • Les sorties de la semaine

La sortie de la Saint-Sylvestre pour moi se passera à Garnier pour revoir la soirée Forsythe/Brown.

Vincent Chaillet In The Midlle Somewhat was elevated William Forstyhe photo de Julien Benhamou

Cette semaine, le ballet de l’Opéra de Paris se repose avant de partir en tournée vers un pays grand et chaud danser Giselle. La compagnie d’Angelin Preljocaj investit les lieux pour quelques jours avec deux pièces, Helikopter et Eldorado. A voir du 5 au 10 janvier 2013.

Plus d’infos et réservations, clic.

  • En vrac

Le festival 1,2,3 Opéra ! donnera sa première édition du 15 au 26 juin et est consacré aux classes du programme Dix mois d’école et d’Opéra. Les classes pourront ainsi présenter leur travail. Pour l’occasion Sébastien Berthaud va chorégraphier une pièces pour 24 enfants de 6ème. J’espère qu’il y prendra beaucoup de plaisir, pour en avoir l’expérience, les enfants sont un matériau et une inspiration d’une richesse rare. Leur ouverture d’esprit est fascinante.

On parle de Don Quichotte dans le Figaro Madame et dans Danse Magazine.

Le NYTimes a vu la soirée Forsythe, voici ce que Roslyn Sulcas en a pensé, clic.

Réécouter Ludmila Pagliero dans le Grand entretien de France Culture , clic.

A lire dans les kiosques, Causette et son article sur Anna Halprin.

Ne manquez pas le 4 janvier, Don Quichotte est rediffusé sur ARTE dans la distribution Dorothée Gilbert Karl Paquette.

Le Bolchoï serait de retour à Paris en 2014 avec un programme Ratmansky.

Revoir la Traviata sur ARTE Live web, clic.

Blanca Li entre au Petit Larousse.

A voir sur Dansermag, un petit reportage vidéo sur Akram Khan, clic.

Revoir le ballet Igor Moïsseiev, clic.

  • La vidéo de la semaine : Allister Madin, chef gitan

Bravo à Allister Madin qui a assuré quinze représentations du Chef gitan avec toujours autant de panache (et de virilité…). Olé !

  • Bonus : mon top 10 de 2012 !

Mon top 10 danse a été facile à faire, je n’ai presque pas eu besoin de réfléchir.

1) Sharon Fridman, découvert cet été au Théâtre de l’Athénée lors du Festival Paris Quartier d’été avec A****. Revu cet hiver au Silencio. Sa danse est fascinante, envoûtante, ensorcelante. Relire ma chronique, clic.
2) May B de Maguy Marin, pas besoin de mots, chef d’œuvre absolu, soirée inoubliable. Relire ma chronique, clic.
3) Desh d’Akram Khan. Oui c’est très récent, mais quand même ! C’était très fort, et peu de pièces cette année m’ont donné autant d’émotions ! Relire ma chronique, clic.
4) Orphée et Eurydice de Pina Bausch, parce qu’on ne peut se lasser de la danse de Pina, parce que l’Opéra de Paris a dansé ce chef d’œuvre avec une grandeur d’âme rare et sincérité. Relire ma chronique, clic.
5) Revelation d’Alvin Ailey. J’ai passé une soirée géniale, j’ai vu le public en folie et j’adore ce ballet, plein de vie ! Je ne l’ai malheureusement pas chroniqué, cela doit traîner dans un de mes carnets.
6) Apartement de Mats Ek, belle reprise de cette pièce drôle, émouvante. Je ne mets que cette pièce, car le Robbins qui l’accompagnait m’a plutôt ennuyée. Relire ma chronique, clic.
7) Les adieux de Clairemarie Osta dans l’Histoire de Manon. Moment très émouvant après une jolie série de ce ballet. Relire ma chronique, clic.
8) Roméo et Juliette de Sasha Waltz avec Mélanie Hurel et Vincent Chaillet. Très jolie prise de rôle dans ce ballet à la scénographie superbe. Les deux jeunes interprètes ont su utiliser le langage de la chorégraphe allemande. Relire ma chronique, clic.
9) Cesena d’ATDK. Cette pièce qui a fait beaucoup de bruit, m’a émerveillée. Le travail de cette chorégraphe me fascine, car c’est une vraie expérience auditive et visuelle qu’elle a fait vivre aux spectateurs. Relire ma chronique, clic.
10) Bayadère avec Zakharova. La déesse russe m’a happée. J’ai adoré cette soirée, j’en garde un souvenir très joyeux. Relire ma chronique, clic.

ERRATUM : J’ai oublié dans mon top 10, une pièce que j’ai adoré, bien évidemment, 1980 de Pina Bausch ! Voilà mon Top 10 est un TOP 11 je ne serai jamais cartésienne ! Relire ma chronique, clic.

Mon top 5 autres spectacles :

1) L’irrésistible ascension d’Arturo Ui, parce Martin Wuttke est un acteur extraordinaire et la mise en scène d’Heiner Müller est d’une intelligence rare. Relire ma chronique, clic.
2) Medea de Sasha Waltz et Pascal Dusapin. La danse de Waltz, la musique, la mise en scène forte et lisible. Sublime. Relire ma chronique, clic.
3) Nouveau roman de Christophe Honoré au Théâtre de la Colline. Drôle, intelligent, très bien mis en scène, belle écriture. A voir sans modération. Relire ma chronique, clic.
4) La Traviata d‘Andrea Breth, pour sa mise en scène superbe et provocatrice. Relire ma chronique, clic.
5) Le gros, la vache et la mainate de Bernard Menes, parce que je n’avais jamais autant ri devant une pièce de théâtre.

Mon flop 5 de l’année 2012 :

1) Napoli par le Ballet du Danemark. Relire ma chronique, clic.
2) Kabuki par le ballet de Tokyo. Relire ma chronique, clic.
3) La saison 2011 2012 du Théâtre de la colline, que des purges… Si bien que même les bons spectacles, on ne s’en rappelle plus…
4) La petite, seule erreur de ce début de saison au Théâtre de la Colline
5) Ballet am Rhein, trop de prétention tue la danse. Relire ma chronique, clic.

A noter dans les autres moments remarquables de cette année 2012 :
les trois nominations d’étoiles à l’Opéra de Paris (j’ai assisté à 2!!) , bravo donc à Ludmila qui a depuis explosé tout en Kitri, Josua Hoffalt et Myriam Ould-Braham, qui a fait un beau début de saisons dans la soirée Balanchine.
L’ouverture d’Elephant Paname, lieu assez magique. On attend avec impatience l’exposition de février qui sera consacrée à Noëlla Pontois.
Ma visite aux Ateliers Berthier, lieu fantastique où l’on découvre l’envers du décor. Pour revoir mes photos, clic et ma chronique, clic.
Le NDT au cinéma en attendant leur venue la saison prochaine à Paris ! Relire mes chroniques, clic et clic.

Très bon réveillon à tous ! Rendez-vous l’année prochaine !

Nouveau Roman de Christophe Honoré

Hier soir, direction le Théâtre de la Colline pour découvrir la pièce de Christophe Honoré, Nouveau roman. Si certains dans la salle s’attendaient à une lecture ou une reconstitution, il n’en est rien. On ne cherche pas ici la ressemblance physique, Jérôme Lindon le célèbre éditeur des Editions de Minuit est ainsi incarné par Annie Mercier et Michel Butor par Brigitte Catillon. Tout comme les écrivains de ce mouvement, rassemblés autour du charismatique Alain Robbe-Grillet, magnifiquement incarné par Jean-Charles Clichet, la pièce ne se contente pas de rentrer dans les codes du théâtre moderne. La forme de la pièce semble être bien réfléchie par Christophe Honoré.

Cela commence avec Julien Honoré, petit frère du metteur en scène, qui raconte la genèse de la pièce. C’est parce que Christophe Honoré a découvert en premier ces écrivains, notamment Duras, véritable objet de fascination, que le Nouveau Roman a pris une place fondamentale dans sa conception de la littérature. Une fois la petite histoire racontée, Julien Honoré, alias Claude Mauriac, présente les écrivains. Immédiatement on entre dans la pièce. On y croit et ça fonctionne très bien. On brûle les romans du XIXème siècle pour poser les bases d’une nouvelle littérature. Tous y passe surtout Balzac, figure de proue de l’intrigue et des personnages que veulent détruire ces nouveaux écrivains. On notera que Gide et Céline sont épargnés.

Robbe-Grillet fonde le groupe, récupère Duras, interprétée par la délicieuse Anaïs Demoustier, qui doit venir aux Editions de Minuit, puisqu’elle est et l’affirme la meilleure écrivain. Le groupe semble prendre une grande importance. Il faut se rassembler pour faire face à la critique, celle d’Henriot, qui ne comprend pas les formes que défendent Sarraute, Robbe-Grillet, Butor et les autres. Pour renforcer le groupe, il pense à créer une devise, un logo. Grand moment de rires, on est plongé dans l’intimité du groupe. « Les castors font barrage »…

On rit beaucoup dans la pièce, comme quand Claude Ollier présente son prochain livre à ses camarades, sous forme d’un schéma complètement dingue ou encore quand Duras s’expose comme le meilleur écrivain, jalouse le prix de Butor. Les questions du public, pour faire une pause dans le rythme endiablé de la pièce, apporte aussi une touche d’humour. On est dans l’univers d’Honoré, alors on n’oublie pas la chanson. Reprise de la chanson de Maguerite Duras, superbement interprétée par Anaïs Demoustier (Ludivine Sagnier interpète Brigitte Fontaine) . Les écrivains dansent aussi pour mimer leur quotidien, leur travail, leur obsession de la recherche de la forme.

La pièce est ponctuée par des entretiens d’écrivains actuels filmés, comme Philippe Sollers, Marie Darrieussecq, François Bégaudeau. Charles Dantzig tente d’analyser la situation de ce mouvement. Comme tous les mouvements artistiques français, ces écrivains ont été très décriés par la critique, par le lectorat. Ils ont été incompris et en même temps ils font la renommée de la France à l’étranger. Il conclut avec une phrase avec laquelle je suis bien d’accord « La France déteste ses artistes ». Sollers considère aussi que le « Nouveau Roman » est une lueur dans la grisaille littéraire de l’époque et aujourd’hui nous sommes dans la nuit.

Les comédiens sont absolument bluffants, chacun à leur manière, je vous dirai bien un coup de cœur, mais honnêtement c’est un coup de cœur collectif ! J’ai aimé la fougue et le charisme de Julien Honoré, le côté grave et ténébreux de Sébastien Pouderoux, la sensualité de Ludivine Sagnier, l’élégance de Brigitte Catillon, la verve de Jean-Charles Clichet, l’aisance scénique et l’énergie de Benjamin Wangermée, la fausse naïveté de Mélodie Richard, le regard perçant d’Anaïs Demoustier, les fesses de Mathurin Voltz et le jeu inégalable d’Annie Mercier.

J’ai adoré la pièce, on sort de là avec un grand enthousiasme. Honoré parvient à nous redonner envie de lire ces auteurs que j’ai pour ma part découvert à l’école, notamment Sarraute et Duras. La réflexion sur la forme est fascinante et la mise en abyme des principes du Nouveau Roman à la pièce qui se déroule sous nos yeux est très réussie.

Réécouter, India Song…clic

 A lire dans la presse :

Le Monde : Le « nouveau roman » de Christophe Honoré, portfolio, clic
Le Monde : S’affranchir du visible, clic.
Le Monde : Christophe Honoré, la nouvelle vie du « Nouveau Roman », clic
Le Parisien : Ça swingue, le « Nouveau Roman », clic.
Les Inrocks : Une avant-garde telle que le Nouveau Roman est-elle encore possible ? clic.
Les Inrocks : « Nouveau Roman », une aventure théâtrale d’une rare fraîcheur, clic.
France Inter : Christophe Honoré est l’invité de Pascale Clark, clic.
Arte : rencontre avec Christophe Honoré, clic.
Les Echos : Christophe Honoré,  La loi du désir
Bella Figura : L’esprit de Nouveau Roman, clic.

avec
Brigitte Catillon, Jean-Charles Clichet, Anaïs Demoustier, Julien Honoré, Annie Mercier, Sébastien Pouderoux, Mélodie Richard, Ludivine Sagnier, Mathurin Voltz, Benjamin Wangermée.

Plus d’infos et réservations, clic.

Nouvelles du 24 septembre

La semaine dernière fut chargée comme je les aime. Répétitions de la soirée Balanchine, une superbe pièce de théâtre à La Colline, reprise de la danse et des pilates, bref je n’ai pas chômé.

Lundi, reprise de la danse. Bizarre de remettre les pieds dans des pointes. Il faut dire que cet été, je n’ai pas enfilé un chausson. J’aime beaucoup les cours de reprise, on retrouve des sensations, on a l’impression que nos pieds n’ont pas utilisé leurs muscles depuis longtemps !
Mardi, direction Garnier pour la séance de travail de Balanchine. Là aussi, quel moment agréable d’être dans la salle de Garnier, voir un avant-goût de ce programme.
Mercredi, boulot, inscription aux pilates, un soupçon d’inspiration pour aller au cinéma et puis non. J’aurai bien été tentée par le film de Stéphane Brizé, Quelques heures de printemps. Je ne trouve pas la motivation de me lancer dans deux heures d’Alzheimer. En revanche j’entame Claustria, roman de Régis Jauffret
Jeudi, soirée au Théâtre de la Colline avec mon amie F*** pour voir Six personnages en quête d’auteur, de Pirandello, mise en scène de Braunschweig. J’ai trouvé la pièce formidable, la réécriture de Braunschweig intelligente, se glissant à merveille dans le texte d’origine, et la mise en scène fine et d’une certaine sobriété. J’ai vraiment beaucoup aimé la pièce, qui propose une réflexion sur la notion de personnages. Compte rendu à venir très probablement dans la semaine.
Vendredi, j’avais prévu de me reposer. Finalement je me suis retrouvée à la répétition générale de la soirée Balanchine pour mon plus grand plaisir. Premier défilé de la saison, un spectateur de ma loge n’a pas apprécié mon engouement. Sa mauvaise humeur ne m’a pas découragée, j’ai aperçu Youssef Bouchikhi un peu plus bas, cela tombait bien, nous devions faire un point théâtre. Il me recommande Antigone d’Anouilh au Vieux Colombier, je lui conseille de foncer voir le Pirandello. La distribution de la générale nous ravit, on tombe bien entendu d’accord sur l’aura de Nicolas Le Riche qui domine Agon dans le pas de deux avec Aurélie Dupont.
J’ai décidé de rester sage ce week-end et de me reposer pour entamer une semaine déjà trop chargée.

  • Les sorties de la semaine

Bien entendu, on fonce à Garnier découvrir la soirée Balanchine. Sérénade, Agon et Le Fils Prodigue tiendront la promesse d’une soirée réussie. Rappelons que les représentations de lundi et mercredi sont précédées du traditionnel défilé du ballet de l’Opéra. J’ai l’habitude de vous mettre les distributions, mais là elles sont presque uniques dans le sens où il y a des changements à chaque date. Pour les voir sur le site de l’opéra, c’est par ici. J’ai donc vu la première à la générale, la deuxième à la séance de travail. toutes me semblent assez intéressantes, selon les ballets. Je trouve que c’est un beau programme qui offre un bel échantillon du travail du chorégraphe américain.

Mon deuxième choix de la semaine va vers la pièce de théâtre qui va se jouer quatre jours au Théâtre de la Ville. La résistible ascension d’Arturo Ui de Bertolt Brecht raconte l’histoire d’un petit gangster minable qui rêve de conquérir Chicago. Le texte est une parodie d’Hitler, et montre avec drôlerie la dangerosité de ce type de personnage. J’avais découvert la pièce il y a dix ans et son écriture m’avait envoûtée. C’est avec joie que j’irai la voir mardi, avec la mise en scène fabuleus de l’immense Heiner Müller.

Plus d’infos et réservations sur le site du Théâtre de la Ville, clic.
Mercredi 26 septembre, une rencontre est organisée au théâtre avec  Jean Jourdheuil à propos d’Heiner Müller à 19h.

A lire : Article de promotion sur France Inter, clic.

Autres sorties, n’hésitez pas à aller voir La Nuit balinaise à Chaillot, ainsi que le spectacle gratuit qui a lieu devant Chaillot tous les jours à 18h, Solo 30×30 de Paul-André Fortier. Les Ballets Trockadéro de Monte-Carlo s’installent quant à eux aux Folies Bergères. A la MAC, Anne Nguyen, chorégraphe hip-hop, propose Promenade obligatoire, création dans laquelle elle construit ses contraintes avec la scénographie et notamment les lumières.

  • La presse de la semaine

Opéra de Paris

AFP, Ludmila Pagliero, naissance d’une étoile, clic.
Le Figaro Madame, Chicago dans les pas de Marie-Agnès Gillot, clic

Elephant Paname

Métro, Un nouveau lieu hybride dédié aux arts et à la danse, clic.
Le Figaro, Elephant Paname sur les pointes, clic.
Culture Box, Elephant Paname, nouveau espace d’art, clic.

A l’étranger

NYTimes, Ivan Vasiliev joins ABT, clic.
The Orange county register, Millepied aims to bring serious dance back to L.A, clic.

  • La vidéo de la semaine

 

Je ne l’ai pas vue ce week end, mais de ce que j’ai lu sur Twitter, elle a fait sensation au TCE. Petit bonus de Polina Semionova.

 

Rentrée et nouveautés !

Me revoilà, après trois longs mois d’absence sur mon blog. La fin de l’année a été très chargée et j’ai eu du mal à assurer la mise à jour de mon blog. Des chroniques n’ont pas été écrites, comme celle de la soirée Paul Taylor à Chaillot. Oh cela viendra sûrement, tout étant écrit à la main, quelque part dans un de mes multiples carnets !

J’ai eu ensuite envie de changer mon blog, dont je me lassais sous Overblog. J’ai mis les pieds dans le plat de WordPress et j’en suis assez satisfaite. Quelques galères pour ensuite récupérer mes articles d’Overblog… il reste encore des défauts, mais j’ai décidé de me calmer avec l’informatique, donc je vais faire ça au fur et à mesure ! Soyez donc indulgents, si il y a des couacs de mise en page, surtout dans les anciens articles.

La saison en danse n’a pas vraiment commencé, donc je ne suis pas si en retard que cela !

Je n’ai tout de même pas fait que de l’informatique cet été ! Le mois de juillet a été riche de spectacles, avec Paris Quartier d’Eté. Outre mon coup de coeur pour Sharon Fridman (oui je ne m’en suis toujours pas remise..), j’ai complètement déliré à l’Extra-Bal. Je l’ai fait au cirque Zingaro. Le concept ? Du John Cage en live, un public qui se déchaine et se déhanche après avoir appris les chorégraphies avec des danseurs, bref un concentré de bonne humeur comme je les aime ! Je me suis ensuite exilée loin de Paris, pour me reposer, prendre le soleil et lire… les vraies vacances… eaux turquoises, sable fin, bruit des vagues et pile de livres. Voyez plutôt…

Depuis j’ai recommencé à travailler. J’ai eu le temps d’aller voir Les Contes d’Hoffman d’Offenbach, mis en scène par Carsen, que j’ai beaucoup aimé. La musique peu avenante est compensée par cette mise en scène, fine et intelligente, qui remet du sens, à un livret qui en manque souvent. La réflexion sur le théâtre dans le théâtre, sur la position de spectateur/personnage est bien traitée et on passe vraiment un très bon moment.

Palpatine m’a entraînée aux vendanges Avenue Montaigne mardi, où le champagne pleuvait et où mes yeux pleuraient devant certaines robes au prix inabordables…(un jour j’aurai une robe Elie Saab…) Agréable soirée qui s’est soldée par le rencontre IRL de la responsable public du TCE. Rencontre charmante et très intéressante.

Mercredi, boulot, galère informatique, mais je finis tout de même par m’échapper pour rejoindre Sébastien Mathé et Palpatine pour aller écouter la thèse de sociologie de Joël Laillier « La vocation /au travail/. La « carrière » des danseurs de l’Opéra de Paris ». C’était très intéressant de voir comment un don naturel, une vocation devient rationnelle et va être entretenue tout au long de la carrière du danseur de l’Opéra de Paris. Le chercheur a voulu montrer comment concevoir et comprendre l’engagement de ces jeunes enfants vers cette voie d’excellence et quelles étaient les conditions sociales pour arriver donner sens à cet engagement et à le maintenir dans le temps. La thèse est sous clause de confidentialité, mais une version « publique » devrait sortir d’ici un an.

Jeudi, direction Elephant Paname, où l’inauguration de l’exposition avait lieu. J’ai retrouvé sur place Danses avec la plume, déjà arrivée sur les lieux (un jour on m’expliquera pourquoi il n’y a que 24h dans une journée… moi je voudrais que les heures soient extensibles ! ). Le lieu est beau, bien réaménagé, cela donne vraiment envie d’y passer du temps. On ne peut pas ce soir là accéder aux salles de danse, mais cela a l’air vraiment beau. Hâte d’y retourner de jour, pour voir le lieu vivre.

Vendredi, exposition au Palais Garnier L’étoffe de la modernité, avec un guide un peu mièvre… L’exposition retrace le métier de costumier du début du XXème siècle à nos jours. Elle a lieu au Palais Garnier jusqu’au 30 septembre.

Samedi, direction le théâtre Dejazet pour découvrir un groupe de hip-hop humoristes « Les Drôles de Mecs« . De l’humour, parfois un peu graveleux, des danseurs à la technique précise, une bonne présence scénique, mais cela manquait un peu d’écriture. Un bon spectacle tout de même pour le samedi soir.

Dimanche rime souvent avec cinéma pour moi. Je n’ai pas vu beaucoup de films cet été. Fou rire devant Batman que j’ai trouvé très mauvais. Enorme coup de coeur pour Laurence Anyways de Xavier Dolan. J’ai adoré ce film, encore plus je crois que Les Amours Imaginaires, qui est déjà dans mon top ten. La semaine dernière, j’ai vu Du vent dans mes mollets, petit film ma foi bien ficelé. Hier j’ai vu le film dont tout le monde Camille redouble de Noémie Lvovsky. C’est un très joli film, qui vous plonge dans une nostalgie pleine d’émotions, sans trop en faire. C’est bien écrit, et on se laisse mener dans cette histoire farfelue sur le papier et si proche de la réalité de chacun.

Cette semaine, la saison du Théâtre de la Colline recommence pour moi. Je m’y rends jeudi pour y voir Six personnages en quête d’auteur de Luigi Pirandello, mis en scène par Stéphane Braunschweig. Et mardi, j’irai voir la séance de travail consacré à la soirée Balanchine à Garnier. Encore une semaine bien remplie !

C’est parti pour les nouvelles de la semaine  !

  • Les sorties de la semaine

Le gala des étoiles du XXIème siècle a lieu les 21, 22 et 23 septembre. C’est l’occasion de découvrir de nombreux artistes venus d’aillleurs.

Infos et réservations sur le site du TCE.

15e édition
Polina Semionova
American Ballet Theatre et Dimitri Semionov  Ballet de l’Opéra de Berlin
Aki Saito et Wim Vanlessen Ballet Royal de Flandre
Rasta Thomas et Adrienne Canterna  Etoiles internationales
Hélène Bouchet et Thiago Bordin  Ballet de Hambourg
Fabrice Calmels et Victoria Jaiani  Joffrey Ballet
Jason Janas et Jumaane Taylor  New York Tap Stars
Julien Lestel et Gilles Porte  Compagnie Julien Lestel

Et avec la participation exceptionnelle samedi 22 septembre de
Svetlana Zahkarova et Andrey Merkuriev Ballet du Bolchoï
Yana Salenko Opéra de Berlin et Vladimir Shklyarov Théâtre Mariinski

Au Théâtre de la Ville, vous pouvez aller découvrir, …du Printemps ! de  Thierry Thieû Niang & Jean-Pierre Moulères. Hommage au Sacre du Printemps, dont on a pas fini de célébrer le centenaire, la pièce se veut être une réflexion sur le temps qui passe. Danses avec la plume a vu le spectacle et est restée, on peut le dire, très perplexe.

A Elephant Paname, on peut aller assister à la répétition publique d’Europa Dance, samedi 22 septembre à 17h. C’est gratuit, il suffit de réserver. Plus d’infos en suivant le lien.

Côté opéra, vous pouvez aller voir Capriccio à Garnier, ou Les contes d’Hoffmann à Bastille. Les deux jouent mercredi, Capriccio joue en plus samedi 22/09, mais pour le moment, c’est complet. A noter, Capriccio sera diffusé sur France Musiques le 22 septembre en direct.

Côté théâtre, faites comme moi et allez voir le Pirandello au Théâtre de la Colline. A la Comédie Française, on pourra aller s’émerveiller devant Antigone de Jean Anouilh, mis en scène par Marc Paquien. Au Théâtre du Rond-Point, Fellag saura vous faire rire, avec ses Petits chocs des civilisations.

Presse sur Six personnages en quête d’auteur.
La Croix : La grande magie pirandellienne à Avignon
Le Huffington Post : Six personnages en quête d’auteur débarquent à la Colline
Evene : Pour ou contre Six personnages en quête d’auteur ?
Le monde : Six personnages de Pirandello englués dans le réel.
Toute la culture : Braunschweig actualise habilement Pirandello

Pour cette rentrée, il est temps de prendre de bonnes résolutions et de reprendre le chemin des cours de danse. Je m’y attèle dès ce soir, avec un petit cours de danse classique, histoire de remettre les pieds dans les bottines ! Blog à petits pas nous a fait le tour des cours sur Paris, pour trouver chausson à son pied !

J’ai enfin créé une page Facebook du blog, qui permettra de mettre en lien les chroniques, liens et infos. N’hésitez donc pas à cliquer sur « J’aime » à droite sur le blog pour vous tenir informés. Bonne semaine.

Un week end théatral

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Photo © Élisabeth Carecchio – photographie de répétitions

Vendredi soir, je suis allée m’ennuyer avec Y*** à La Colline. Si la saison de l’an passée s’est terminée en beauté avec la pièce Et après ? avec deux comédiens remarquables, on ne peut pas endire autant du début de saison.  L’homme inutile ou la conspiration des sentiments (déjà c’est bien trop long comme titre, dans une conversation c’est très pénible) m’a fait sombrer dans l’ennui et Sobel n’a pas su me montrer – pardonnez moi le vilain jeu de mots – l’utilité de la pièce. L’histoire se passe en URSS, deux frères s’affrontent à la manière d’Abel et Caïn. Les clichés vont bon train, la dichotomie raison/sentiments se file tout au long de la pièce, mais ne peut s’empêcher
d’enfoncer des portes ouvertes. La pièce semble alors bien vieillie et obsolète. Le décor m’a agacée tout du long car il me semblait qu’il était en forme de lettres, que des messages se formaient au gré des différences scènes. En réalité, je crois qu’il n’en était rien. Au bout d’une heure et demi de supplice, j’ai décidé de plonger dans le sommeil plutôt que dans l’ennui. Que c’est énervant de passer un mauvais moment au théâtre, j’en suis sortie très remontée.

 

de Iouri Olecha, mise en scène de Bernard Sobel
Avec Amine Adjina, John Arnold, Pascal Bongard, Éric Castex, Ludmilla Dabo, Magalie Dupuis, Claude Guyonnet, Sabrina Kouroughli, Vincent Minne, Romain Pellet
création à La Colline
Grand Théâtre
du 09 septembre 2011 au 08 octobre 2011

du mercredi au samedi à 20h30
le mardi à 19h30 et le dimanche à 15h30

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Le samedi s’annonçait mieux. J’ai rejoint Palpatine et La souris à
Chaillot après une matinée mouvementée. En route pour voir Baryshnikov dans la pièce d’Ivan Bunin. L’étoile russe dans du théâtre, pari risqué. Les balletomanes se déplacent pour voir trois pas de danse endiablée sur un air de Carmen superbement chanté. Non ce n’était pas pour voir de la danse qu’il fallait venir voir Baryshnikov. J’ai beaucoup apprécié la pièce. Une petite bulle de fraicheur avec ses décors en carton pâte, ses voitures cartes postales, ses souris qui perturbent un déjeuner tranquille dans un bistrot (mais Mimy, on avait dit qu’on ne montait pas sur scène!!). Très peu de dialogues, juste ce qu’il faut, la musique de la langue russe m’a emmenée ailleurs. Moi qui rêve d’aller en Russie, ce petit avant goût a renforcé mes désirs de voyages. Il y a dans ce spectacles pleins d’effets visuels amusants, les bulles de BD, les monologues intérieurs qui défilent sur sol et plafond. Tout se met au service d’une histoire d’amour vivante et émouvante.
C’est dynamique, drôle et touchant. On ne voit pas le temps passer. Les musiciens et chanteurs qui comme un chœur grec, ponctuent le spectacle avec brio. Ce fut pour moi une après-midi réussie ! Seule la pluie est venue nous gâcher un peu le plaisir.

Adaptation d’une nouvelle d’Ivan Bunin
Mise en scène Dmitry Krymov
Scénographie Mari Tregubova
Musique Dmitry Volkov

Avec Mikhail Baryshnikov

Anna Sinyakina
et le Dmitry Krymov Laboratory

Une production du Baryshnikov Arts Center & du Dmitry Krymov Laboratory,
en association avec la Russian Century Foundation et le Théâtre Korjaamo à Helsinki.

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Jamais deux sans trois, le dimanche pluvieux est lui aussi l’occasion d’aller s’enfermer dans un théâtre. Direction le Théâtre des Variétés avec Y*** pour voir Collaboration avec Aumont et Sandre. Entre deux cartons (le petit rat est en pleine migration), j’apprécie ce genre de pause culturelle. La pièce traite de la collaboration entre Richard Strauss et Stefan Zweig. Strauss est en mal de création et rêve d’un livret écrit par l’auteur le plus en vue du moment, Zweig. Leur travail aboutira à la création de La Femme silencieuse, mais non sans embûches. L’avènement du régime nazi séparera les deux amis. La mise en scène n’a rien d’extraordinaire, elle est somme toute très classique. La force de la pièce réside dans la relation des deux hommes. L’un plongé dans une euphorie créatrice, assoiffé de nouvelles notes de musique, réclamant toujours plus à son librettiste, l’autre vivant avec son temps, ne pouvant dissocier l’écriture de l’histoire, s’impliquant dans une période qui va le pousser au suicide. La relation amicale se délite à mesure
de l’avancée nazie. Les deux comédiens sont géniaux, on est plongé au milieu de cet univers qui se resserre autour des deux amis. Chacun finit seul, Zweig se suicide, Strauss est désespéré. Un super moment de théâtre. Allez – y c’est génial.

Mise en scène de Georges Werler

Un spectacle de Ronald Harwood

Acteurs :
Michel AUMONT
Didier SANDRE
Christiane COHENDY
Stéphanie PASQUET
Patrick PAYET
Sébastien ROGNONI
Eric VERDIN

Décors Agostino Pace
Lumières Jacques Puisais
Costumes Pascale Bordet