Spectre de la Rose

Saisons russes au TCE édition 2012

 

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Passé le petit pitch d’introduction sur l’importance du mécénat dans ce genre de soirée, voilà que la soirée commence avec une nouvelle création de Patrick de Bana, le fameux qui avait chorégraphié  Marie Antoinette pour le ballet de Vienne. Ce ballet un peu fade, avec lequel j’avais été clémente avec le recul, m’avait un peu ennuyée mais pas autant que cette Cléopâtre, qui ne m’a pas du tout plu. Il ne suffit pas qu’un cadeau soit bien emballé pour qu’il nous plaise (pensez donc à tous ces Noëls où vous découvrez une horreur dans un si joli paquet…). Décors sublimes et grandiloquents, costumes luxueux, belles lumières, un écrin si délicat pour un bijou en toc. Quoi de mieux en plus que d’excellents interprètes pour réécrire ue chorégraphie d’après Ida Rubinstein. Et bien rien en fait, mais cela n’a pas suffit pour faire une chorégraphie qui ait de l’audace. J’ai trouvé tout terne et sans éclat. Hormis un très beau pas de deux où la danseuse se prépare en coulisses pour aller danser son rôle. Le théâtre dans le théâtre n’est pas une mauvais idée, mais il introduit beaucoup de longueurs. La chorégraphie manque de dynamisme et la
narration n’est pas très lisible. On se perd dans des styles très différents mais qui n’apporte mais pour autant le rythme qui susciterait la curiosité du spectateur. Je ne garde que très peu d’images dans ma tête de ce ballet, si ce n’est la sensualité débordante d’Ilze Liepa, qui a réussi à magnifier des scènes chorégraphiquement creuses.

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S’ensuit Un spectre de la rose, un peu fade, avec un jeune garçon, dont j’ai égaré le nom, qui avait du mal à bondir… La danseuse en revanche était d’une délicatesse
dans les bras et son port de tête… de la vraie dentelle.

Le clou de la soirée était sans conteste L’oiseau de feu. Il ne manquait que l’orchestre pour que ce soit complètement parfait. Alexandra Timofeeva était éblouissante de
justesse. Ses bras, véritables ailes, m’ont captivée. Les ensembles étaient très beaux, notamment le passage des pommes. Le prince, incarné par Ilya Kuznezov, ne déméritait pas. L’air fier, une belle allure, une danse aux sauts plein d’amplitude il a raconté son histoire avec une grande aisance. On se laisse bercer par le conte comme des enfants. C’est assurément le meilleur spectacle de la soirée, à revoir sans modération.

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Merci à A***D. pour la place.

CLÉOPÂTRE – Ida Rubinstein

Nouvelle Chorégraphie: Patrick de Bana sur une idée d’Andris Liepa
Livret: Jean-François Vazelle
Musique: Maurice Ravel, Igor Stravinski, Nikolaï Rimski-Korsakov, Jules Massenet, Gabriel Fauré, Alexandre Glazounov, Omar Faruk Tekbilek
Décors : Pavel Kaplevich, Costumes : Ekaterina Kotova.

Avec :
Ilze Liepa: Ida Rubinstein / Cléopâtre
Artem Yashmenikov: Robert de Montesquioux
Mikhail Lobukhin: Michel Fokine
Mikhail Martynyuk: Vaslav Nijinski
Danila Korsuntsev: Monsieur G.
Natalia Balakhnicheva: Tamara Karsavina
Alexandra Timofeeva: Anna Pavlova
Veronika Varnovskaya: Bronislava Nijinska
Igor Pivorovich: Serge Diaghilev

 

 

L’OISEAU DE FEU

Ballet en un acte et deux tableaux

Musique d’Igor Stravinski
Chorégraphie de Michel Fokine
Décors et costumes d’Anna et Anatoly Nezhny d’après Alexandre Golovine et Léon Bakst

Avec :
Alexandra Timofeeva (L’Oiseau)
Ilya Kuznezov (Le Prince Ivan)
Natalia Balachnicheva (La Princesse)
Igor Pivorovich, les solistes et le Ballet du Kremlin

 

 

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