La Villette

A gagner : 2 places pour Cartel de Michel Schweizer

En partenariat avec La Villette, je vous propose de gagner 2 places pour la représentation du mercredi 4 décembre à 20h pour Cartel de Michel Schweizer.

Pour participer, il vous suffit de laisser un commentaire en me disant quel est le danseur qui vous touche (ou vous a touché) le plus. Les gagnants seront tirés au sort.

Dans Cartel, Michel Schweizer convie sur scène Cyrille Atanassoff et Jean Guizerix, deux anciens danseurs étoiles de l’Opéra de Paris, Romain di Fazio, jeune danseur classique professionnel, ainsi que Dalila Khatir, chanteuse lyrique.

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« Michel Schweizer n’a pas peur. Pas plus des chiens et de leurs maîtres qu’il convoquait dans Bleib, que des adolescents en pleine effervescence qu’il affrontait dans Fauves. Alors pourquoi ne pas s’attaquer à la communauté des danseurs ? Pas les contemporains, non, mais les anciens, ceux du ballet classique et des grands entrechats. Icônes d’un autre temps, ils ressurgissent ici drapés dans leurs habits de vieillesse, bien obligés d’accepter « que l’âge les contraigne à rejoindre les conditions héroïques de l’homme ordinaire…».

Comme toujours avec Michel Schweizer, les carcans disciplinaires explosent. Sans relâche, celui qui ne veut plus s’appeler chorégraphe, provoque dans cette nouvelle création, des chocs insolites entre des mondes qui habituellement ne se rencontrent pas. Et de cet assemblage inattendu, surgit souvent l’humanité. »

Nouvelles de 2013 n°11

Cette semaine, je suis allée voir la troisième Symphonie de Gustav Mahler de John Neumeier à l’Opéra Bastille. Cette semaine, j’essayerai de vous expliquer pourquoi j’ai vécu un grand moment mystiques en voyant ce ballet. L’atmosphère des différents tableaux donnait à voir des éléments très différents : minéral, végétal, aérien, le tout avec de beaux ensembles et un ballet engagé dans ce langage chorégraphique. Le tableau de l’ange m’a beaucoup émue. Isabelle Ciaravola y est impériale.

Le problème de faire son agenda spectacles à l’avance avec les abonnements et les propositions de dernière minutes, c’est qu’on de retrouve avec deux voire trois spectacles le même soir. Entre Ganesh contre le IIIème Reich et Change or Die au Monfort, je n’ai pas pu choisir. Il faut parfois préférer un bon livre. J’ai commencé à me plonger dans La vérité sur l’affaire Harry Québert et c’est une agréable découverte. Je le finis et je vous raconterais.

Vendredi j’allais avec beaucoup d’enthousiasme à Challot avec Youssef pour voir Système Castafiore, un duo poétique qu’il m’avait fait découvrir il y a un an. Renée en botaniste dans les plans hyperboles porte bien son titre. Beaucoup de mots pour ne pas dire grand chose. La danse est belle, l’idée est bonne, mais la mise en scène perde le spectateur et l’emporte dans quelque chose qui manque franchement de lisibilité.

Dimanche, le soleil est revenu et avec lui les sourires sur les visages. J’ai délaissé mes salles de théâtre pour buller et bavarder avec des amis au soleil.

  • L’évènement de la semaine. 

Cette semaine, on fête le Tricentenaire de l’école de danse, fondée il y a 300 ans par Louis XIV. Petit tour des festivités de la semaine…

Cela commence ce soir, par un gala majestueux. Il y aura le traditionnel défilé, puis deux créations, celle de Béatrice Massin et Nicolas Paul, D’ores et déjà, sur la musique des Indes galantes, et celle de Pierre Lacotte, Célébration. Les autres pièces présentées sont La nuit de Walpurgis de Claude Bessy, Péchés de jeunesse de Jean-Guillaume Bart, Aunis de Jacques Garnier.
Plus d’infos sur la page de l’Opéra de Paris, clic

Ce gala sera filmé par Arte Live Web ce soir et sera retransmis sur Arte le 28 avril à 20h45, puis il sera disponible au visionnage pendant des mois sur leur site web. Un bonne consolation pour ceux qui ne pourront y assister. Le gala sera aussi donné à Versailles le 25 avril à 20h, clic.

Les 17 et 18 avril a lieu le spectacle de l’école de danse, avec le même programme que lors du Gala sans la pièce de Lacotte.
Plus d’infos sur le site de l’Opéra, clic.

Le 20 avril a lieu le Gala des écoles. Plusieurs écoles sont invités à venir danser sur la scène de Garnier ; la Royal Ballet School, l’école de Toronto, l’école royale du Danemark, l’école de Hambourg, l’école de Stuttgart, l’école du Bolchoï.
Plus d’infos sur la page de l’Opéra, clic

Photo du tricentenaire par Agathe Poupeney

Arte se mobilise pour cet évènement et diffuse un documentaire monté en 6 épisodes, Graines d’étoiles réalisé par Françoise Marie. Le film raconte à travers un parcours thématique et chronologique la vie à l’école de danse. Les enfants se dévoilent, avec beaucoup d’humilité, mais conscients de leurs dons et de leur chance de vivre cette enfance si particulière. Touchant, souvent drôle, c’est à ne pas manquer. A voir les dimanches 21 et 28 avril à 15h sur Arte. Ou pour ceux qui ne peuvent pas attendre, le DVD est disponible à la boutique de l’Opéra de Paris.
Arte fera un mini site pour l’évènement du tricentenaire.

Pour ceux qui aime les gadgets, on trouvera à la boutique de l’Opéra toutes sortes de gadgets allant du mug au marque-pages en passant par le stylo.

A lire dans la presse :

Les Echos, Eh bien dansez maintenant ! clic
Direct Matin, Ce que l’on fête c’est l’évolution constante de la danse, clic
Le Figaro, Les 300 ans de l’Opéra de Paris, clic
Le parisien, Photos de l’école de danse, clic
Culturebox, 300 ans de l’école française, clic
1001 actus, Les petits rats, exigence, mais pas souffrance, clic

Ecole de danse de l'Opéra de Paris

 

  •  Les sorties de la semaine

Une très jolie comédie musicale est à découvrir au Théâtre du Chatelet. Sunday in the park with George, raconte la difficile oeuvre du peintre. Son pointillisme l’amène à délaisser sa maîtresse. En parallèle le second acte montre la difficile vie d’artiste de son arrière petit-fils. Si vous avez aimé Sweeney Todd, vous adorerez cette comédie musicale.
Plus d’infos et réservations, clic
Le JDD, Seurat s’enchaîne en tableaux, 
clic
Première, Sunday in the park, clic

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Le festival Sur les frontières s’installe à Chaillot dès demain. A voir et si il ne fallait ne choisir qu’une pièce, ce serait sans aucun doute celle d’Abou Lagraa.
Plus d’infos et réservations, clic.

Toujours à l’Opéra Bastille, La 3ème Symphonie de Gustav Mahler de John Neumeier.
Infos et réservations, clic

Le festival Hautes Tensions commence à La Villette. Entre danse et cirque, de nombreux spectacles sauront vous enchanter. Pour vous faire une idée, rendez-vous sur le site, clic.

  • L’hommage de la semaine

Une grande dame de la danse s’est éteinte la semaine dernière, Maria Tallchief, qui était une des muses de Balanchine.

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A lire dans la presse :
Culturebox, clic
RTBF, clic
Washington Post, clic
T
he Telegraph, clic

  • La vidéo de la semaine

Rudolph Noureev et Maria Tallchief…

Nouvelles de 2013 n°5

Cette semaine fut riche de lectures. Un gros rhume m’a clouée au lit j’ai dû annuler quelques sorties théâtrales, du coup les bouquins m’ont occupée. Rien de tel que de bons classiques, qui ne demandent pas de concentration (puisqu’on les a déjà lus). Je me suis replongée dans Féérie pour une autre fois, qui est vraiment un bijou littéraire, par sa langue, ses phrases infinies, ses méandres de mots qui se mélangent pour former une poésie infinie. Je suis tout de même allée voir Israël Galvan et je n’ai pas du tout accroché. A dire vrai, je ne suis pas restée jusqu’au bout du spectacle. La seule émotion que je ressentais était l’oppression des frappes des pieds sur le sol.
Toujours au Théâtre de la Ville, j’ai vu Tendre et Cruel dont j’adore le texte, mais dont la mise en scène m’a paru un peu lente et sans rythme par moment, alors que le désespoir de cette femme de soldat, son angoisse de ne pas revoir l’être aimé vivant, devrait faire monter la pièce en tension. Cette semaine on se dirigera vers la Villette pour voir de la danse.

  • Les sorties de la semaine

Made in WIP a commencé aujourd’hui à la Villette dure jusqu’au 2 mars. C’est un festival dont le programme change tous les jours ! Pas de quoi s’ennuyer ! Ce festival en est à sa 4ème édition et propose un vrai mélange des cultures autour du langage hip-hop. Avec des petits prix et le défilé du 2 mars libre d’accès, cela vaut vraiment le détour. Voilà le programme :

Lundi 18 et mardi 19 février
20h    Impure Compagny / Hooman Sharifi (Norvège)
Vendredi 22 et Samedi 23 février
20h    Panabria Gabriel Canda – CultureArte (Mozambique)
Time and Space : the Marrabenta Solos (Danse)
Mardi 26 et mercredi 27 février
20h    2 compagnies sur 1 plateau (Danse)
Raphaël Hillebrand (Allemagne) – 3 Brüder
Farid Berki & Serge-Aimée Coulibaly – Double je(u)
Samedi 2 mars
20h    Association Daïka / Sakina M’SA Défilé « Génération Leggins & Casquettes »

Plus d’infos et réservations, clic

Made in WIP contre danses

A partir de jeudi, il faut foncer à Chaillot pour découvrir La belle et la bête, par Lemieux Pilon 4D art. Ce spectacle rempli de magie enchantera les petits et les grands. avec des images de synthèse qui se mêlent avec le réel, le spectateur est emmené dans une expérience assez unique.
Plus d’infos et réservations, clic

La belle et la bête

  • En vrac

Benjamin Millepied, plus que Mr Black Swan? La réponse est dans les lignes de Philippe Noisette, clic

Marlène Ionesco prépare un film sur la dernière année d’Agnès Letestu, clic

Trisha Brown était dansé à Lyon, comme pour une dernière danse, clic.

Philippe Noisette révèle un peu le casting du Boléro de Cherkaoui qui aura lieu à Garnier : Aurélie Dupont, Jérémie Bélingard et Marie-Agnès Gillot.

Mathias Heymann a subi une longue rééducation, bientôt de retour sur scène ? Clic

Si vous n’êtes pas comme moi et qu’Israël Galvan vous tente, lisez la critique de Culturebox, clic

  • Bonus vidéo

Parce que j’aimerais tellement voir Crystal Pite à Paris… Pourvu que le NDT vienne avec une de ses pièces l’an prochain à Chaillot.

Géométrie de caoutchouc

C’est l’histoire d’un chapiteau dans un chapiteau. C’est comme une poupée russe dont on voudrait découvrir l’intérieur. Ce chapiteau, c’est l’objet central de la pièce d’Aurélien Bory et de la compagnie 111.

Le chapiteau s’illumine d’un vert martien. Des formes pas toujours humaines apparaissent à travers la toile comme des tâches, des ombres. Sorte de ballet aquatique, le public assiste à cette valse des personnages enfermés sous cette toile de caoutchouc. Ils sont propulsés contre le chapiteau par une soufflerie. Les formes sont floues. On ne sait pas non plus ce que voit le public en face de nous ou celui situé à droite et à gauche du chapiteau.

Les danseurs vont peu à peu s’extirper de leu cocon. Les corps semblent être faits eux aussi de caoutchouc. Ils tombent sur les câbles qui retiennent le chapiteau au sol. Ils ne tiennent pas debout. Quatre couples se démènent ainsi avec leurs corps « mous » de chaque côté du chapiteau.

Les personnages montent ensuite sur la structure, qui va porter ces corps et leur résister. le chapiteau apparait alors comme un lieu infranchissable, presque hostile. C’est sans aucun doute le meilleur moment du spectacle. Après une montée périlleuse où les chutes et les glissages sont nombreuses, l’arrivée en haut du chapiteau semble une révélation pour nos personnages. Les premiers sourires apparaissent sur ces bonhommes austères, tous vêtus d’un imperméable, baskets au pieds. De cette joie ascensionnelle, les danseurs vont se relâcher. Ils sautent depuis le haut du chapiteau, s’élancent sur les câbles. On n’est pas dans la démonstration du geste extraordinaire, mais dans une insouciance, dans le jeu. Les corps ont leurs ombres projetées par les lumières au plafond de notre chapiteau ; c’est un spectacle à lui tout seul, et je me surprends à rester admirative plusieurs minutes de ce ballet d’ombres.

La deuxième partie du spectacle va être le démontage du chapiteau. On va perdre alors le caoutchouc des corps mais les personnages vont expérimenter les possibilités de la toile. Elle devient presque animale, on dirait une grande méduse qui règne aux dessus d’eux. Ils vont de nouveau monter dessus, ce qui parait fou, tant la toile parait molle à présent. Elle n’est plus tendue, il faut jouer avec les poids du corps, gérer ce sol mou sous les pieds, la hauteur, le vertige qui se lit aussi dans les yeux des autres personnages restés au sol. Le rythme s’accélère, les courses sont plus nombreuses, jusqu’à l’écroulement final du toit du chapiteau.

J’ai passé un bon moment, même si parfois il y a des longueurs, notamment au début, la sortie du chapiteau m’a paru un peu longue. J’ai beaucoup aimé les musiques, qui permettent de se transporter dans un univers assez onirique. Il faut prévoir un gros pull par contre parce que la soufflerie qui permet de faire beaucoup d’effet dans le spectacle est glaçante.

A lire ailleurs : Danses avec la plume.
Des manifestations ont lieu autour de l’œuvre :

Avec Mathieu Bleton, Raphaëlle Boitel, Olivier Boyer, Pierre Cartonnet, Claire Cordelette-Lourdelle ou Marlène Rostaing (en alternance), Sarah Cosset, Cécile Fradet, Nicolas Lourdelle

Géométrie de caoutchouc, c’est jusqu’au 28 octobre à la Villette, espace chapiteau. Plus d’infos et réservations, clic.

Panorama de Philippe Decouflé

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Panorama c’est une heure trente de bonne humeur, de rires, un peu de magie, des élastiques, des microbes, des ombres chinoises, de la danse, du mime, des grimaces, secouez le tout et vous passerez un très bon moment.

Cela commence par un défilé de majorettes siglées DCA. Elles commencent le défilé dans l’exposition OPTICON, qui passe ensuite dans la salle pendant que le public s’installe
tranquillement. Avec beaucoup d’humour, les danseurs montent sur la scène. De part et d’autre, on voit les coulisses, avec des loges, des tringles pleines de costumes, des coiffeuses. La vitre de fond trouble le regard du spectateur… faux miroir, reflet projeté. Mais quand le rideau se ferme sur ce fond de scène, l’illusion disparaît. Le spectacle peut commencer après qu’une petite voix transformée par l’hélium, nous rappelle les civilités obligatoires avant de voir le spectacle. On débute avec des personnages en costumes exagérément trop grands, et plein de couleurs. On retrouve la dynamique du groupe que sait si bien insuffler Decouflé. C’est très rythmé, c’est pop, ça pétille déjà. Les mains dans les poches, ces danseurs au look improbable, sautent et chutent,roulent sur le dos ou sur le ventre.

Et puis l’ambiance change, on entre dans une atmosphère où le corps devient un grand balancier. Les bras se balancent, emmènent les corps dans une énergie. Suspension… et hop ça rebalance !Peu à peu ce langage s’efface et est remplacé par un autre. Marche, tacté, marche, tacté. On monte sur ses pointes de pieds.

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De la couleur au noir et blanc, on en prend plein la vue quand une femme enchaîne des mouvements qu’on pourrait étiqueter comme classique. Sur elle, une lumière grise, les lignes blanches comme dans une piscine et un stroboscope qui va tente de scander les mouvements pourtant très fluides. Noir, reprise du stroboscope, noir, changement de tableau. Après cette femme seule aux mouvements nombreux, un homme sous une lumière plutôt simple, avec un seul et unique mouvement. Il tourne sur lui même avec les bras qui tournent aussi.

Un grand danseur moustachu est le fil rouge de cette soirée. Il s’adresse au public, nous fait rire par son air un peu gauche. Voilà qu’il se met à nous expliquer ce qui se passe
quand on fait un noir sur scène pour changer un décor. On est alors invité à fermer les yeux, pour faire comme les machinistes qui doivent s’habituer au noir pour pouvoir tout installer dans la pénombre. On rouvre les yeux et on découvre deux danseurs suspendus à des élastiques. Ils flottent, elle monte des marches imaginaires, il la retient au sol, elle jubile quand elle est en l’air, ils s’enlacent. Moment magique, petit instant de rêve où les corps flottent et rebondissent comme des bulles de savon.

Splick (certains savent que j’aime bien les onomatopées, ce spectacle pourrait d’ailleurs être raconté en onomatopée !). La bulle de savon explose quand deux petites majorettes perdues (dont notre moustachu) cherchent le reste de leur troupe.

Une femme rampe sur scène, s’installe sur un socle et commence avec un doigt à faire le contour de son corps. Justaucorps très graphique, Decouflé s’amuse à redessiner le corps et l’espace.

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Autre thème fort du spectacle et un de ceux qui m’a le plus plus, c’est le rapport de force avec l’autre. L’autre qui entre dans mon espace, qui touche mon corps. C’est quelque chose qu’on pouvait voir aussi dans  Octopus. Dans le passage aux deux élastiques, l’un montait quand l’autre était au sol. A présent, un danseur monte sur un autre ou est porté par un autre. Le physique des deux danseurs est très différent, les corps se mettent ainsi en valeur l’un l’autre. Autre rapport avec le corps de l’autre dans un exercice de miroir auquel de se confrontent deux danseuses.

Notre moustachu se met à nous raconter un petite histoire en l’illustrant avec des ombres chinoises. C’est très drôle et les rires des enfants résonnent dans toute la halle. Notre conteur disparaît derrière l’écran et c’est maintenant avec les danseurs que l’on va jouer. Les mains derrières l’écran vont tantôt manipuler et faire danser une jeune femme, imiter une autre.

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Une femme aux gestes enfantins joue avec ses doigts. Un petit bonhomme monte sur son corps, l’autre main se transforme en bête furieuse, ils s’attaquent entre eux, font chuter la jeune femme de sa chaise. « Je ne suis pas mort, ahahah », le jeu reprend, grandit, la jeune fille s’approche d’un boîtier, des bruits électroniques se font retentir. On entre dans un combat de jeu vidéo. C’est vraiment très drôle, cela ne se prend pas au sérieux. On a envie de participer avec eux. Cette série de street fighter version réelle, laisse place à un autre combat, sur un banc cette fois et rythmé par des percussions. Les coups partent, c’est chorégraphié au millimètre. De nouveau les rires sont au rendez vous. Et cela ne s’arrête pas, puisqu’on se retrouve autour d’un canapé. Trois personnages sont assis, mais très vite ils s’élancent, suspendus par des élastiques. Décidément, j’aime bien ces danses suspendues.

Un homme en tutu bleu qui chante au yukulélé pour séduire une femme cerf avec un costume côtelettes, des microbes qui infiltrent le plateau. Costumes délirant qui créent des appendices aux corps. On prolonge les corps avec des antennes, des pieds de géants ou des bras ondulants sur plusieurs mètres. Le spectacle se termine par un poème « bruitif » et une leçon de castagnettes ! Génial ! Les danseurs sont merveilleux, chacun dans leur registre, et en même temps, il y a une belle unité dans le groupe.

 

En somme, un spectacle plein de bonne humeur, aux musiques rythmées, magique par bien des aspects scéniques. Au milieu de cette pluie de juin, c’est un bonbon acidulé qui réveillera vos zygomatiques et mettra des paillettes dans vos yeux. N’oubliez pas les enfants, qui adoreront cet univers loufoque et onirique.

Photos de © Christian Berthelot.

A lire dans la presse :

L’express refait le Panorama de Philippe Découflé

Evene : Philippe Découflé « Je suis mégalo à mort »

France Inter Découflé invité des Affranchis d’Isabelle Giordano

ResMusica Le répertoire enchanté de Découflé

Ma vie d’artiste invité Philippe Découflé

CultureBox Le monde merveilleux de Philippe
Découflé

France 24 Parcours fantasmagorique de Philippe Découflé

Le Point Parcours fantasmogorique

Libération Pièces démontées à la Découflé

L’express 5 jours avec Philippe Découflé

Le Parisien Découflé pour les nuls

Les photos de Laurent Philippe.

Pour réserver, site officiel de La Villette.

Mise en scène et chorégraphie : Philippe DECOUFLÉ

Costumes : Philippe GUILLOTEL
Assistant chorégraphique et coordination des costumes : Eric MARTIN
Eclairage et régie générale : Begoña GARCIA-­‐NAVAS
Musiques originales : Karl BISCUIT, Sébastien LIBOLT,  Spot PHELIZON, Joseph RACAILLE
Interprètes : Julien FERRANTI, Rémy-­Charles MARCHANT, Ioannis MICHOS, Matthieu PENCHINAT, Lisa ROBERT, Marie RUAL, Violette WANTY
Régie Costumes : Peggy HOUSSET