Kabuki

Kabuki de Béjart par le Tokyo Ballet

Spectacles-vus-2-1539.JPG Il semblait impossible de voir cette compagnie. Pas de places en vente un soir de gala. Ah si attendez il y a un fond de baignoire à 32€…Bon, je me résignais, à m’asseoir sur les marches et regarder le défilé de mode qui passait sous mes yeux. Parfois ce fut plus le défilé des horreurs, mais bon que voulez vous si le bon sens est sensé être la chose la mieux partagé au monde, le bon goût c’est une autre chose. Ainsi, femmes à peau de bébé et cou ridé entrent en masse, robes aux sequins excessifs et couleurs criardes, costumes trop grands pour ces messieurs. Finalement j’en retrouve presque le sourire. Je croise l’homonyme de Palpatine et puis j’entends un groupe d’étudiants qui a une place en trop, et qui cherche à la donner. Ni une, ni deux, j’entre dans Garnier. Je ne possède pas de baguette magique pour me transformer en princesse, j’irai donc au gala en pantalon noir, mes stilletos feront l’affaire. C’est toujours magique tout de même les galas, toutes ces fleurs, ces couleurs, les tenues des ouvreuses, les grandes tables dans le Foyer. Direction l’amphithéâtre, pour 2h de Béjart…

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© Laurent Philippe

Je n’ai pas du tout aimé ce ballet de Béjart. Si j’accepte facilement de me faire emmener dans un songe, celui-ci ressemblait plus au cauchemar pour moi. J’avais lu l’argument avant, et malgré cela, je ne me suis pas laissée emporter.

Hommage au Kabuki par Béjart, ça ressemble à une succession de saynètes tragiques, dans lesquelles un samouraï cherche à venger un autre samouraï et pratique à la fin des scènes le suicide rituel. Je vous avoue que l’histoire est restée bien loin dans ma tête. Si Béjart est parvenue à faire un hommage à ce théâtre nippon, les différents tableaux m’ont semblé très longs.

Les décors, costumes et maquillages sont superbes. La musique est sans nul doute ce qui m’a le plus plu. Côté danse, on retrouve les belles lignes de Béjart, et les arabesques des danseuses de cette compagnie n’ont rien à envier à personne. Tout est assez froid et lisse dans l’ensemble et l’émotion m’a cruellement manqué. Les kimonos se déploient, les jambes passent à travers, un bras apparaît derrière un paravent ou un éventail.

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On sera en revanche charmé par les ensembles parfaitement réglés, notamment la scène finale du suicide collectif des quarante samouraïs, qui a une force particulière. C’est en général ce que j’apprécie le plus chez Béjart, qui met en transe des corps pour n’en former qu’un. Une soirée en demi-teinte, ravie de découvrir cette compagnie qui a montré de beaux talents, mais je suis passée à côté, sombrant peu à peu dans l’ennui à mesure que le ballet avançait. L’éclat final n’aura pas suffit pour me ramener en éveil.

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Toshiro Mayuzumi Musique
Maurice Béjart Chorégraphie
Nuno Côrte-Real Décors et costumes
Tatsuo Takasawa Lumières
Fumitake Ichikawa Réalisation sonore

 

Nouvelles du 14 mai

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© Elendae

Quelle semaine ! Entre les élections, ma visite éblouissante aux Ateliers Berthiers, Roméo et Juliette de Sasha Waltz, Cesana d’Anne Teresa de Keersmaecker, un brunch de
balletomanes, les adieux de Clairemarie Osta, et une angine qui a failli me mettre ko, ouh voilà une nouvelle semaine qui commence, je ne sais pas où je vais puiser mon énergie !

Heureusement qu’il y a des jours fériés pour rattraper mes retards de billets sur ce blog ! Cette courte semaine si vous faites le pont ne vous empêchera pas de sortir !

  • Les sorties de la semaine

La compagnie du Tokyo Ballet prend ses marques à l’Opéra de Paris. Elle est invitée pour y danser Kabuki, un ballet crée par Maurice Béjart. Au Japon,
le Kabuki est la forme traditionnelle du théâtre. Béjart qui a toujours été fasciné par le Japon et l’Orient de manière plus générale, a créé ce ballet pour le Tokyo Ballet en 1986. Sur une musique de Mayuzumi Toshiro, Béjart rend hommage à ce théâtre traditionnel. Je ne suis pas enthousiasmée par ce spectacle, mais nous verrons bien !

A lire En scène, le magazine de l’Opéra de Paris

Pour réserver, suivez le lien

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Avec le retour du soleil, autant garder cette bonne humeur, en prenant des bulles de bonheur ! Pour cela, il faut aller faire un tour du côté du Grand Palais pour voir l’exposition Monumenta. Daniel Buren y a installé des cercles, des disques, des bulles de couleurs. Une jolie balade à ne pas manquer ! Dépêchez vous c’est jusqu’au 21 juin !

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  • Les chaussons de la semaine : Louboutins !

Ce week-end je suis allée déposer chez le meilleur cordonnier pour les grandes marques une paire de Louboutin dont le talon me semblait suspect. En effet, le cordonnier avait mal remis les bouts des talons et cela avait abîmé la tige du talon. Pour cela, une seule solution, un excellent cordonnier Minuit moins Sept qui se trouve au 10 passage Vero Dodat et qui vous remet
tout ça à neuf !

Après les chaussons de travail Nike plutôt vilains, voilà que Louboutin a crée pour Mlle Dita von Teese, une paire de pointes ! Admirez le travail ! Moi j’adore !

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  • En vrac

Roméo et Juliette de Sasha Waltz sera diffusé le 15 mai sur les écrans de Gaumont et Pathé en France et en Europe.

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Le 31 mai c’est le Neerderland Tanz Theater qui sera en direct sur nos écrans ! A ne pas manquer !

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Marie Agnès Gillot présentera la cérémonie des Benois de la danse en Russie.

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Le 20 juin, Sylvie Guillem se verra remettre un Lion d’or d’honneur à Venise. Plus d’infos ici et .

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Revoir les 5 dernières minutes avec Aurélie Dupont.

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Sublime Dorothée Gilbert dans la nouvelle campagne Repetto.

Repetto Dorothée Gilbert

  • La vidéo de la semaine : Adieux de Clairemarie Osta