Jean-Claude Gallotta

Nouvelles du 29 octobre

Lundi, il faisait encore beau et on n’était pas à l’heure d’hiver, c’est sous un soleil radieux que je me suis rendue à la rencontre Arop avec Marie-Agnès Gillot. Artiste décidément fascinante, on a passé un très bon moment. A relire ici.

Mardi, l’angine m’attaque et conclusion mercredi, j’annule Hopper avec A*** et je reste au lit. Je finis Oh…! de Philippe Djian dont j’adore l’écriture, mais dont les thème glauques me clouent au lit.

Jeudi, motivation, direction le bois de Vincennes pour voir Deux Labiches de moins mis en scène par Nicolas Bouchaud. J’ai passé une excellente soirée. Deux pièces sont mises en scène à la suite. Du vaudeville au texte fin, une façon de dire le texte très intelligente, el tout coupé par des chansons. Une mise en scène avec un décor en carton qui se démonte au gré des besoin, c’était très intelligent. Les jeunes comédiens étaient fabuleux, j’ai ri de bon cœur, c’était une très bonne soirée.

Vendredi, motivation et puis non. J’ai loupé Miss Knife chante Olivier Py.

Samedi, journée danse danse danse. Enfin à regarder, je sèche et les pilates et la danse classique. Quand mes pieds vont de nouveau entrer dans les pointes, ils ne vont pas comprendre. Je suis allée voir la répétition publique de Don Quichotte. D’un opéra à une autre, il n’y a que quelques arrêt de métro. Le soir j’ai découvert la soirée Gillot/Cunningham, qu’il faut aller voir cette semaine.

Vacances pour moi cette semaine, un petit compte rendu peut être rapide de la soirée Gillot/Cunningham,  je reviendrai la semaine prochaine avec le concours interne de l’Opéra de Paris, Peau d’âne à Chaillot, Médée au TCE…

  • La sortie de la semaine

Cette semaine à l’Opéra de Paris débute la soirée mixte Gillot/Cunningham. Marie-Agnès Gillot a été choisie par Brigitte Lefèvre pour écrire une pièce pour la compagnie. Ne cherchez pas d’histoire, cela commence avec un rideau jaune et noir, comme du scotch de chantier. Sous-apparence est un voyage au milieu d’une maison. Une cour, un jardin, des fenêtres derrière lesquelles on peut se cacher. Au sol un lino miroir qui reflète les danseurs et les décors. Projeté sur le fond de scène, des radios de colonne vertébrale, celle de la double scoliose de la chorégraphe. Cette création est à l’image de la danseuse-chorégraphe, colorée, très influencée par Pina Bausch (vous verrez le très beau passage sur l’Agnus Dei), très perchée sur les pointes. Un peu court pour moi, 30 petites minutes, mais on passe un très bon moment.

Anton Bruckner, Morton Feldman, György Ligeti Musique
Marie-Agnès Gillot Chorégraphie
Olivier Mosset Décors
Walter Van Beirendonck Costumes
Madjid Hakimi Lumières
Laurence Équilbey Dramaturgie musicale

Les distributions sont ici, clic.  Un peu incomplètes, ils auraient pu mettre le corps de ballet. Dans Sous apparence, on retrouve Amandine Albisson, Laurène Lévy, Letizia Galloni, Caroline Bance, Maxime Thomas, Audric Bézard.
A revoir pendant une semaine, Marie-Agnès Gillot était l’invitée du magazine de la santé pour parler de ses problèmes de dos et de sa création. Clic. A 13 minutes.
A relire, ma chronique sur la répétition publique, clic.
A relire, la rencontre AROP avec Marie-Agnès Gillot, clic.
Ecouter les interviews des différents intervenants sur la création, clic.

La deuxième pièce présentée est celle de Merce Cunningham Un jour ou deux. Cette pièce créée pour l’Opéra de Paris il y a trente ans est construite de la même façon que les autres pièces de Cunningham. Les danseurs ont travaillé dans le silence. La musique de John Cage n’est jouée que lors du spectacle (ou répétitions scène orchestre). On retrouve le langage de Cunningham que je trouve très envoûtant pour ma part. Académiques délavés qui vont du vert au noir. Les rythmes des danseurs, chacun avec son métronome dans la tête. La musique de Cage peut peut-être faire fuir le spectateur, car les percussions ne sont pas toujours agréables à l’oreille. Laissez-vous envouter par la danse, moi j’adore….

Renseignements et réservations, clic.

Autres sorties à faire : West Side Story au Théâtre du Châtelet, clic. Mais vous avez le temps, c’est jusqu’au 1er janvier. C’est la comédie musicale à voir, si vous ne l’avez pas déjà vue il y a trois ans.

La danse contemporaine est aussi à l’honneur au Théâtre de la Ville. Gallotta avec Racheter la mort des gestes propose un parcours à travers un carnet chorégraphique. Raconter la danse avec ceux qui la font, ce qui l’ont fait, ceux qui voudraient la faire.
Plus d’infos et réservations, clic.

  • La beauté de la semaine

  • En vrac

Portrait de Myriam Ould-Braham sur le site de l’Opéra de Paris, clic.

Brigitte Lefèvre parle d’Eric Vu-An après une visite au ballet de Nice, à regarder en vidéo, clic.

`Voir et revoir Swan Lake de Dada Masilo, c’est sur ARTE Live Web, clic.

Don Quichotte sera diffusé sur ARTE le 4 janvier à 20h50.

La presse américaine continue de parler des projets de Benjamin Millepied, clic.

  • La vidéo de la semaine

La marque de vernis O.P.I. a réalisé un petit clip. C’est une battle cheval contre danseuses… Qui gagnera ?

Nouvelles du 10 octobre

 

Divers-0894.jpg

 

Je suis allée voir l’exposition sur l’aventure des Stein au Grand Palais, et même si l’expo ne rend pas ce que devait être cette collection dans ces superbes appartements, avec les tableaux entassés les uns sur les autres, elle laisse à voir de superbes toiles, qui interpellent toujours le passant. Des Matisse plein de couleurs, des Picasso qui me fascinent toujours autant, bref une expo que je vais retourner voir, car elle m’a beaucoup émue.

J’ai enchaîné avec l’exposition sur les jouets et ce fut un plaisir non feint. On replonge en enfance, on se rappelle de jolis souvenirs. L’expo est bien construite et vaut le détour, surtout si vous avez des enfants, vous vous amuserez bien.

Cette semaine, pas de danse pour moi, à moins que je ne trouve le (et les !) moyen d’aller voir Trisha Brown. Ce soir, je vais voir Raphaël Enthoven qui présente le DVD de son émission Philosophie à la Pagode. Je vais retourner dans mes souvenirs de fac. Un peu d’humour avec Gaspard Proust au Rond Point, la remise des Prix de la danse Arop, peut être celle du Prix Carpeaux, sûrement un cinéma (je n’ai toujours pas vu Crazy Horse ! ).

  • La sortie de la semaine : Enfant de Boris Charmatz

Enfant de Boris Charmatz

Après le succès au festival d’Avignon, le voilà de retour avec sa pièce phare sur la scène du Théâtre de la Ville. La création n’est présente à Paris que quatre jours, alors foncez!

« Artiste associé du Festival d’Avignon 2011, Boris Charmatz crée pour la Cour d’honneur du palais des Papes une pièce qui reprend les recherches
initiées avec régi (2006) autour de machines-chorégraphes. Avec enfant il propose une remise en chantier de cette chorégraphie pour corps inertes. enfant, comme une matière
malléable, fragile et incontrôlable. Une charge de réel bouleversant l’équilibre de la scène. Transportés, déposés, manipulés par des danseurs, les corps d’enfants envahissent l’espace, l’agrandissent, le sculptent. De leurs relations naît un jeu de tension et de relâchement qui conjugue force d’inertie et processus de transformation. Progressivement, les rapports s’inversent, la frontière entre grands et petits, professionnels et amateurs, animé et inanimé se dénoue, laissant place à une masse en devenir, une nuée impétueuse qui emporte tout : envahissement ou récréation – qui redonne aux enfants leur place d’inconnue esthétique et politique dans l’équation de la représentation. » Théâtre de la Ville

A lire : Le nouvel Obs, Le monde, Libération article enfant à corps perdu, Libération article sur scène les enfants procurent des vertiges, Télérama.

  • Le shopping de la semaine : plein de nouveautés en DVD

 Depuis la rentrée, je suis débordée mais j’ai tout de même eu le temps de fouiner à la boutique de l’Opéra. Mon anniversaire et Noël étant séparés par seulement quelques jours, je suis toujours à la recherche d’idées et de suggestions (rien de pire que de dire merci à un cadeau qui ne nous plaît pas… heureusement Maman Souris est experte et m’offre toujours des merveilles!). Deux DVD sont en exclusivité à la Galerie de l’Opéra pour la modique somme de 29,90€ à partir du 12 octobre : Coppélia et l’hommage à Mats Ek. Le deuxième me tente tout particulièrement…

299327_10150328232366977_708141976_8437320_1318693552_n.jpg

Très envie de revoir ce ballet de Millepied dans cette soirée, ainsi que In The Night et The concert. J’avais beaucoup aimé cette soirée.

321557_10150328231006977_708141976_8437319_811044406_n.jpg

Il y a aussi de très beaux livres, un sur Mats Ek notamment, un autre sur des photos des ballets de Cunningham prises par Baryshnikov. Pour l’hiver aussi, d’adorables petits cachemires Zadig et Voltaire spécial Opéra de Paris.. Quelque chose me dit que je vais craquer…

  • L’hommage de la semaine : Roland Petit à l’Opéra

RolandPetit09

 

Samedi, Brigitte Lefèvre nous confiait qu’elle ne savait pas trop comment rendre hommage au grand chorégraphe qui aimait danser avec la mort et qui a finit par la suivre dans un paradis où il doit faire danser les plus belles étoiles.

Elle aurait aimé organiser un gala mais aussi rapidement, les choses sont complexes et difficiles à organiser. Pour ne pas bâcler l’exercice, elle a préféré faire une soirée hommage sous forme de cinéma. Le 11 octobre aura donc lieu à l’amphithéâtre Bastille une soirée où sera diffusé Le Rendez-vous et Proust ou les intermittences du coeur. Roland Petit aimait la réalisation vidéo de ces deux ballets. Si vous voulez découvrir ces ballets que vous ne connaissez pas l’occasion est toujours bonne !

 

Cet été un bug informatique nous avait permis de voir ce site ma foi très pratique. Il avait donc disparu et est réapparu ! Très très pratique pour tout savoir, se remémorer des distributions, des soirées.

A fouiller donc !

  • La vidéo de la semaine : Gallotta met en scène le Sacre

La musique me suffira pour me déplacer. J’ai hâte de voir cette nouvelle version. En voici donc un avant goût.