Coppélia

Coppélia à l’Opéra National de Bordeaux

Le week-end dernier je suis partie à Bordeaux pour un week-end organisé par l’AROP.  Au programme, balades dans la ville, dégustation de vin, visite de musées et Coppélia par le Ballet National de Bordeaux. Je n’avais jamais vu danser cette compagnie et j’ai été assez éblouie par ce ballet que je ne manquerai pas de revoir.

Charles Jude, directeur du Ballet National de Bordeaux depuis 20 ans a l’habitude de remonter des ballets classiques. Pour ce Coppélia, il a fait le choix de transposer l’histoire dans l’Amérique des années 60. Le rideau s’ouvre sur Coppélius, en haut d’un building, dominant la ville. On pense tout de suite aux comics, aux tableaux d’Hopper et au cinéma de cette période-là. Côté danse, l’esprit de Robbins est bien présent aussi. Les scènes s’enchainent avec beaucoup de fluidité : les décors jouent sur les hauteurs, les danseurs se faufilent entre la place du restaurant, l’immeuble de Coppélius et ses différents étages.
L’argument du ballet se prête bien à cette transposition qui modernise farouchement ce conte.

Coppélia raconte l’histoire de Swanilda (ici rebaptisée Swanie) et de Frantz (ici rebaptisé Fonzie, qui nous fait forcément penser à Happy Days). Fonzie et Swanie sont amoureux mais cette dernière est jalouse car elle a vu Fonzie regarder la jeune fille mystérieuse qui lit au balcon du tout aussi mystérieux Coppélius. Celui-ci sort tout droit d’un film de mafia italienne. Large feutre, costume trois pièce, regard inquiétant. Curieuse, Swanie décide d’entrer chez Coppélius pour découvrir ce qui ce cache derrière cet homme intriguant. Elle découvre tous ses automates. Coppélius rentre chez lui, chasse les amies de Swanie. La jeune fille quant à elle se cache dans une armoire. Fonzie lui aussi intrigué par Coppélius et sa jolie blonde, arrive dans l’atelier. Coppélius le reçoit avec bienveillance car il veut lui voler son âme. Il le drogue et commence ses manipulations. Swanie sort de l’armoire, se fait passer pour Coppélia qui s’anime. Coppélius dupé, elle s’enfuit avec Fonzie. Ils se marient.

La chorégraphie de Charles Jude est très dynamique. Cela ne s’arrête jamais. On est emballé par cette danse généreuse, complexe qui permet de donner un rythme soutenu à l’argument. Charles Jude remplit la musique de pas complexes, de chorégraphies de groupe qui ne se ressemblent pas. Un vrai plaisir de balletomane ! C’est une chorégraphie exigente, qui ne cède en rien à la facilité. Le corps de ballet est jeune et enthousiaste. Certains garçons sont encore un peu verts, mais l’ensemble a cette belle énergie qu’il communique au public. On sent l’influence de Don Quichotte, notamment dans les variations de Swanie au deuxième acte. Sara Renda brille en Swanie. Elle impressionne par sa technique fluide, qui sert une interprétation juste : juste ce qu’il faut d’espièglerie et de charme. Le ballet lui sert un certain nombre de variations qui sont une occasion de découvrir l’ampleur de son talent.

Kase Craig, Sara Renda & Alessandro Staiano le 18 décembre 2016

En plus du ballet, Bordeaux est une ville très agréable pour un week-end. On y découvre avec délectation sa belle unité architecturale, ses grandes avenues piétonnes, où le soleil entre et vient poser sa lumière sur les pierres blanches. La ville est très animée, même le dimanche. Les gens se baladent, à pied à vélo, sur le long des quais où la ville se mire dans son miroir d’eau.

A voir : le très joli musée des Beaux-arts (clic), le superbe CAPC (clic). On évitera la Cité du vin (clic) qui ne propose qu’une visite « numérique » avec des audioguides. On a plus l’impression d’une opération marketing que d’un musée du vin. Sans doute que les ateliers sont plus intéressants. rien ne vaut pour moi la visite d’une vraie cave avec un viticulteur qui raconte son art.

Mes adresses coup de coeur :

La cagette, cantine fraiche. Tout est fait maison. La cuisine est ouverte et on découvre une carte aux saveurs simples mais aux goûts maitrisés. On se régale avec une carte de vins bios. J’ai pris des pâtes aux crevettes avec une huile de trufffes blanches et une tatin merveilleuse. Le moins : l’humeur de la serveuse…

L’oiseau cabossé, pour un brunch délicieux. Ici tout est bio et c’est bon. Les thés sont variés et très bons. On nous sert une grande assiettes avec crudités (ou granola) bien assaisonnées, accompagnées d’un muffin oeuf bacon et d’un pancake dont j’aimerais avoir la recette. On en sort réjouis ! Le moins : le jus de fruit Paco plutôt que frais.

Tamatebako, en japonais c’est une boite qui a le pouvoir de faire vieillir le thé. Quand je suis passée devant, c’était évident que je viendrai boire un thé ici. Mon thé blanc à la pivoine et aux grains de riz soufflés ne m’a pas déçue. Tout comme les cakes, fait maisons et peu sucrés. Une belle sélection de thés et de cafés, un endroit au décor brut en bois. Le mois : le confort des chaises.

Merci à mes 3 chatons pour ce beau week-end !

Coppélia c’est jusqu’au 31 décembre et pour réserver c’est par ici.

Les nouvelles qui sentent le muguet

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J’espère que vous avez eu la chance qu’on vous en offre hier et qu’il parfume votre maison. Enfin le mois de mai, le retour de la chaleur et du soleil (enfin espérons !).

  • La sortie ballet de la semaine : Le Bolchoï à Paris

Le programme commence jeudi 5 mai et s’achève le dimanche 15 mai avec deux ballets en alternance : Flammes de Paris et Don Quichotte. Je vais voir Flammes de Paris le 5 mai , j’ai une place pour le 12 mai, pour Don Quichotte date à laquelle je ne peux finalement pas me rendre à l’Opéra, car j’ai une répétition que je ne peux rater. Je voudrais donc échanger ma place (de catégorie 3) contre une autre, si possible le 10 mai ou le 14 mai… à bon entendeur…

Flammes de Paris est un ballet absolument kitch à souhait mais à ne manquer sous aucun prétexte ! L’action se passe pendant la Révolution Française. Nous suivons les
aventures de Phillipe, jeune soldat marseillais et Jeanne une paysanne pour ce qui est du Tiers Etat. Côté noblesse, le belle marquise Adeline tombe amoureuse d’un roturier Jérôme. On revit tous les grands évènements de la Révolution avec un regard russe romantique. Et je vous passe tous les chants de l’époque La Carmagnole, La Marseillaise, Ah ça ira.

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Don Quichotte que vous avez peut être eu l’occasion de voir à l’Opéra de Paris dans la version Noureev, est donné par le Bolchoï dans une version déjà vue au cinéma cet hiver. L’histoire raconte une aventure du vieux héros qui rencontre Kitri, fille d’un aubergiste qu’il veut marier à un dandy du coin mais elle lui préfère le beau Basile. Don Quichotte l’aide car elle ressemble à la femme de ses rêves Dulcinée. C’est un grand
divertissement, assez plaisant, j’aime beaucoup la partie du rêve de Don Quichotte dans cette version, ainsi que toute l’ambiance espagnole retranscrite avec brio par les Russes.

Les distributions (sous réserve de modifications) se trouvent dans cet article.

  • La vidéo pub de la semaine : Vincent Chaillet pour Studio Homme

Vincent Chaillet se pose vraiment en égérie de la mode masculine. Après de très belles photos de Christian Lartillot, celles de Repetto, celles pour le supplément du Figaro mode,
celles de Julien Benhamou, il apparaît dans une vidéo sympa pour le site internet studiohomme.com. Messieurs à vous le shopping !

  • La presse de la semaine

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Danse fait sa couverture avec le Coppélia de l’école de danse de l’Opéra de Paris. Germain Louvet et surtout Marie Varlet ont, je crois, marqué les esprits. Le
spectacle était d’une grande qualité. Au sommaire, deux portraits, Merkuriev et Mathilde Froustey, des comptes rendus sur Roméo et Juliette, sur le Coppélia de l’école de danse,
des articles, sur l’expo Vassiliev, sur l’actu danse en régions, sur l’école Vaganova, sur les saisons russes du XXIème siècle.

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Danser consacre sa couverture et un grand dossier à Atys qui est remonté à l’Opéra comique. L’article sur la danse au Japon est intéressante, il y en a un autre pas mal
sur l’état de la danse en Tunisie. sinon ce mois -ci j’ai trouvé qu’il n’y avait pas grand chose. Ariane Dollfus signe une critique enthousiaste du spectacle de l’école de danse et Agnès Irzine rend hommage à Patrice Bart. Il y a aussi un article sur la BD Polina, mais qui est bien court, on aurait aimé avoir plus d’extraits de planches.

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A noter la couverture du Dance Magazine coréen où Mathias Heyman prend la pose.

  • La rumeur qui tombe à l’eau cette semaine : Josua Hoffalt nommé étoile

Samedi soir, j’étais à la dernière représentation de Roméo et Juliette avec Pink Lady. Nous étions entourées par tout un tas de danseurs replacés, jeunes quadrilles hurlant, aux saluts, le nom de Josua Hoffalt. Nos oreilles traînent d’autant qu’apparemment la rumeur courait qu’il y aurait une nomination sur la série. Les danseurs sont persuadés que Josua va être nommé, car Brigitte, est partie en coulisses se faire maquiller. Quelques minutes passe mais malgré leurs coups de fil, la rumeur tombe à l’eau. Le rideau se ferme et la salle se vide comme un sablier. A la sortie des artistes, j’essaye d’avoir plus d’infos, les danseurs sont au courant de la rumeur, et pense que ce sera sur autre chose. Avec Josua Hoffalt je tente un « déçu? », il me réponds avec le sourire « que ce soit fini? non c’était super, mais c’est un grand rôle, tragique qui engage beaucoup et c’est épuisant ». Vu le talent qu’il a montré dans ce ballet, je ne doute pas qu’il rejoindra bientôt la constellation !

 

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© Syltren / rêves impromptus

  • Le désastre de la semaine : l’incendie des décors de l’Opéra de Marseille.

Mercredi dernier 4000m² de décors sont partis en fumée. En effet un incendie s’est déclaré dans les locaux d’un société qui jouxtaient ceux des décors du ballet. résultat il n’en reste quasiment rien. Les superbes décors du dernier ballet de Frédéric Flamand, La vérité 25x par seconde ont complètement disparus ainsi que d’autres oeuvres.

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A lire dans la presse Artclair.com, Libération.fr, Midi Libre, et sur le site du ballet.

  • La bonne initiative de la semaine : tous à l’Opéra !

Voilà le programme de l’Opéra de Paris :
Samedi 7 mai 2011
Opéra Garnier :
• De 9h à 17h : ouverture des espaces publics.
Opéra Bastille :
• 11h : projection du film de la soirée Hommage à Jerome Robbins enregistrée en septembre 2008 au Palais Garnier, coproduction Bel air média, Telmondis, Euro Média Télévision, Mezzo et Opéra national de Paris, en association avec France 2, réalisé par Vincent Bataillon
• 13h et 17h30 : visites guidées gratuites sur réservation (1h30 environ. Point de rendez-vous : devant la billetterie de l’Opéra Bastille)
• 14h : présentation par Danièle Fouache et projection du film Dis-moi l’opéra, à l’occasion des 20 ans de « Dix mois d’Ecole et d’opéra » (réal. Maurice Tanant, coproduction TV Ventures et Opéra national de Paris, avec la participation de France 3 et France 5). Ce film rend compte du partenariat exceptionnel entre l’Opéra national de Paris et l’Education nationale.
• 15h30 : Projection de Werther de Jules Massenet, dans la mise en scène de Benoît Jacquot et sous la direction musicale de Michel Plasson (captation de janvier 2010 par Benoît Jacquot et Louise Narboni, coproduction Idéale Audience, Arte France et Opéra national de Paris).
• 20h : concert – une heure avec les Solistes de l’Atelier lyrique.
Dimanche 8 mai
• 12h, Opéra Bastille : visites guidées gratuites sur réservation (1h30 environ).

Vous pouvez aussi filez en week end et découvrir un opéra de province. Tout le programme est .

  • Le bonus vidéo de la semaine : le spectacle de danse de l’école de danse de l’Opéra de Paris.

Pour rester en accord avec la couverture de Danse, voici des extraits du spectacle de l’Opéra de Paris.

 

Nouvelles de la semaine du 04 avril

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Le mois d’avril porte bien son proverbe ces temps-ci…Les coups de chaleur, je peux vous dire que ça peut vite devenir désagréable. Cela vous permet de belles balades dans Paris, mais pour les pointes c’est une autre histoire. Allez plus qu’une semaine de souffrance et c’est les vacances… pour le petit rat en tous cas!

  • La presse de la semaine

DANSE mois d'avril

DANSE MAGAZINE fait sa couverture avec Mathias Heyman en Frantz dans Coppélia. Au sommaire Les saisons russes au TCE, L’école Rosella Hightower à Cannes, Ckaude Bessy en répétition, Coppélia à l’ONP.

DANSER mois d'avril

DANSER fait sa couverture sur Pina Bausch avec un entretien avec Wim Wenders, des photos extraites du livre Peter für Pina, et un article sur le lien entre Pina et le
cinéma. A part Pina Bausch, un article sur ESDC à Cannes qui fête ses 50 ans, un entretien avec Pierre Lacotte, un article que j’ai trouvé très intéressant sur la notion de répertoire. Et toujours les conseils (comment trouver son stage d’été), les infos, les critiques.

  • La sortie ballet de la semaine : Coppélia

Encore me direz vous ! Du 7 au 11 avril vous pourrez voir la version de Pierre Lacotte dansée par les élèves de l’école de danse. Vous pourrez ainsi comparer les deux versions.
Je pense aussi que si vous avez des enfants, ce ballet les enchantera. Vous pouvez regarder la vidéo ci dessous, dans laquelle vous reconnaitrez sous les traits de Coppélia la jolie et déjà sacrément talentueuse Charline Giezendanner.

 

  • Le conflit de la semaine : Sarah Lane vs. Natalie Portman

Quand la doublure de l’actrice dans Black Swan balance elle n’y va pas de main morte. La danseuse dénonce le fait que Natalie Portman ait été totalement doublée. Elle déclare qu’il n’y a que 5% des scènes où l’actrice danse. Vous pouvez lire Le New-York Times, Slate, The Guardian, un blog du Wall Street journal, Dance Magazine, Entertainment Weekly.

Le réalisateur Darren Aronofsky, ainsi que Benjamin Millepied, danseur et compagnon de Portman défendent farouchement l’actrice.

Natalie Portman dans Black Swan

L’autre conflit qui aura lieu en fin de semaine, Le petit rat VS l’AROP pour entrer à la séance de travail de Roméo et Juliette… à suivre.

  • Le bonus vidéo de la semaine : Patrice Bart

Pour rester dans les adieux de Patrice Bart, regardez ce petit documentaire en trois parties..

Coppélia, ou les adieux de Patrice Bart

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© Syltren/ Rêves impromptus

La pluie ne pouvait rien contre mon moral aujourd’hui. Je suis allée cet après midi aux ventes privées Brontibay avec ma belle F***, toutes ces couleurs s’accorderaient à merveille avec des BB Repetto. Après cette virée shopping nous nous sommes offert un massage à la Villa Thaï, la vraie vie en somme ! Le soir à l’Opéra avec la meilleure compagnie qu’il soit, quoi de plus réjouissant pour ensoleiller cette journée où le ciel lui me boudait et est resté gris.

Dernier défilé pour Patrice Bart

Sur la distribution papier, pas de traces des surprises annoncées. On parlait de Clairemarie Osta, Laëtitia Pujol faisant une apparition au deuxième acte dans les amies de
Swanilda. Elles n’étaient pas au rendez-vous au 2ème acte mais d’autres surprises sont venues se glisser dans le ballet. Première surprise, ma compagnie a le vertige. Il est vrai que quand j’étais plus jeune l’amphithéâtre me mettait aussi mal à l’aise. Maintenant je me penche à loisirs pour jalouser les spectateurs du parterre. Tiens mais c’est Amélie qui s’installe au 3ème rang.

Le défilé commence toujours avec la même émotion pour moi. La musique, les petits rats, les tutus blancs, l’ambiance de la salle (tout le monde y va de son petit commentaire), je signe et persiste j’adore ! Aux abonnés absents : Aurélie Dupont (toute jeune maman) et Hervé Moreau (toujours pas une seul mot de l’institution à son propos, vivement une rencontre AROP avec Bribri pour que la question soit posée).

Ciraravola ouvre le bal des étoiles avec grâce, MAG, Gilbert et Letestu sont très applaudies. Côté garçons Mathias Heyman nous gratifie d’un petit pas sauté pour nous saluer, José Martinez est littéralement ovationné et Nicolas Le Riche n’est pas non plus privé de bravos. D’ordinaire, la dernière étoile appelle par un port de bras tout le corps de ballet. Mais là un petit monsieur en costume et noeud papillon descend la scène penchée de Garnier. C’est tout ému qu’il ouvre ses bras pour appeler ses danseurs, comme pour les accueillir une dernière fois dans ses bras. Ils arrivent plus lentement que d’habitude, l’ambiance tant sur scène que dans la salle. Les applaudissements sont très très nombreux, le corps de ballet applaudit son maître qui a tant fait pour en faire la star des ballets. Autant je ne suis pas amatrice des chorégraphies de Patrice Bart, autant il faut saluer l’étoile qu’il a été et le maître de ballet extraordinaire qu’il est devenu. On oubliera ses défauts, ses gueulantes (souvent vulgaires) mais qui faisaient tout de même son charme.

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Premier Coppélia pour moi de la saison, hors répétitions. J’ai essayé de comprendre un peu plus l’histoire ce soir. J’avais relu L’homme au sable, où en fait le
personnage principal est Nathanaël alias Frantz dans le ballet. Patrice Bart a fait le choix, de mettre en avant le personnage de Coppélius qui s’éprend de Swanilda, une jeune femme du village qui ressemble à sa femme décédée, et à la poupée qu’il est en train de monter avec son compère Spalanzani. Il fait de Coppélius un séducteur, qui est plus à mon sens un vieux pervers, on ne comprend pas bien ce qu’il veut, veut-il voler l’âme de Swanilda pour la mettre dans sa Coppélia, veut il vivre une histoire d’amour vériatble avec elle? Et le Frantz dans tout ça? Dans le conte, il tombe amoureux de la poupée, et se rapatrie sur Clara/Swanilda (les noms varient d’un livret à un autre) car elle au moins est humaine. Là il se bat à peine opur sa bien aimée. Il montre une faible jalousie. Bart justifie l’attirance de Swanilda pour Coppélius avec la fameuse scène des papillons de Frantz qui la dégoûte un peu des passions de Frantz (franchement entre le beau jeune homme qui collectionne des papillons et le vieux qui joue à la poupée, le choix est vite fait!). Ensuite la scène du blé où Swanilda est élue reine du blé hypnotise Coppélius, ce qui rend son esprit confus. J’attends de voir la version de l’école de danse pour voir sous quel autre angle peut être lu ce conte. Je trouve intéressant d’avoir donné une place plus grande au personnage de Coppélius, mais la lecture qui en faite est loin d’être claire.

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Côté danse, Mathias Heymann fait bien du zèle ce soir en essayant de passer des pas plus compliqués. Il ne s’en sort pas toujours, en oublie parfois la musicalité (plutôt rare
chez le jeune prodige), mais c’est fait avec le sourire avec un certain amusement, comme il me l’a dit plus tard dans la soirée, « c’était ce soir ou jamais ». Il est bien dans ce rôle de cet
étudiant sûr de lui, potache avec ses amis. Il offre tout ce qu’il a, avec générosité et le sourire. j’étais ravie de le voir, puisque depuis le début de la saison, difficile de le voir (le
cheval de Caligula n’est pas un rôle qui me plaît et dans lequel il pouvait exprimer tout
son talent…). J’étais ravie de le voir souriant, sauter et tourner avec toujours autant de facilité. Dorothée Gilbert, était comme à son habitude, merveilleuse. Pas d’erreurs
techniques, une interprétation juste, espiègle séductrice et joueuse, elle fait rire la salle et emporte tout le public avec elle. La gigue écossaise reste mon passage préféré, j’y aime les petits pas qui s’y glissent, le manège et la traversée finale. Les amies de Swanilda avaient réservé quelques surprises à leur maître de ballet, dont la plus drôle était celle de Mathilde Froustey qui est restée coincée un bon bout de temps perchée en haut de l’escalier de l’atelier de Coppélius. Ses copines lui ont filé un bouquin pour s’occuper. José Martinez est exemplaire, j’ai l’impression parfois que sa danse se perfectionne de jour en jour. En tous cas, il me touche de plus en plus, et ce soir c’était un vrai plaisir de le voir dans ce rôle un peu plus noir que les rôles de prince qui lui collent (un peu trop parfois) à la peau.

Le ballet s’achève sur la fuite de Swanilda et Frantz, venu au secours de cette dernière au moment où les choses commençaient à mal se passer dans l’atelier.

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Aux saluts, Patrice Bart est convié par Dorothée Gilbert, seul sur scène, une pluie de pétales roses tombent. Tout le ballet, ainsi que Brigitte Lefèvre, Elisabeth Platel et bien d’autre viennent saluer une dernière fois le maître. Le moment est émouvant, touchant, on sent la tristesse mêlée à la joie de toutes ces personnes présentes sur scène.

La suite de la soirée se passe au Grand foyer où Patrice Bart se voir remettre le titre et la médaille de Commandeur des Arts et des lettres après un discours soporifique du
Ministre de la Culture (on aurait cru qu’il l’enterrait).

Au revoir Monsieur Bart…

  • La distribution du 30 mars

 

SWANILDA Dorothée Gilbert
FRANTZ Mathias Heymann
COPPELIUS José Martinez
SPALANZANI Fabrice Bourgeois

 

Léo Delibes Musique
Patrice Bart Chorégraphie et Mise en Scène
(Opéra national de Paris, 1996)
D’après Arthur Saint-Léon
Ezio Toffolutti Décors et costumes
Yves Bernard Lumières


Orchestre Colonne

Koen Kessels Direction musicale

  • Les adieux de Patrice Bart

 

 

Nouvelles de la semaine du 28 mars

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Devinez d’où est prise cette photo… Et oui c’est le Petit foyer de l’Opéra de Paris. Cette semaine, il y a défilé alors cette petite pièce merveilleuse sera une nouvelle fois dévoilée

  • La sortie cinéma de la semaine : Coppélia en direct de l’Opéra

Ce soir, a lieu dans plusieurs cinémas une retransmission en direct du ballet Coppélia de Patrice Bart en direct depuis l’Opéra de Paris. En distribution, vous verrez Dorothée Gilbert, Mathias Heymann, José Martinez et Fabrice Bourgeois.

Salut de Coppélia le 27 mars 2011

Yann Saïz/ Patrice Bart/ Myriam Ould-Braham © JMC

  • Les adieux de la semaine : Patrice Bart quitte l’Opéra de Paris

Mercredi 30 mars, Patrice Bart fera ses adieux à la grande maison. Pour cela un défilé serait fait en son honneur. Je crois que nous sommes nombreux à nous rendre, et en plus
elle court elle court la rumeur, mais on parle d’étoiles qui se glisseraient ça et là sur la scène… chut vous verrez bien mercredi !

Salut de Coppélia le 27 mars 2011

Yann Saïz/ Myriam Ould-Braham © JMC

  • La sortie ballet de la semaine : Les saisons russes au TCE

Cela a lieu du 31 mars au 3 avril. J’avoue que j’aimerais bien caser cela dans mon emploi du temps mais je crains que cela ne soit possible. Côté distribution vous aurez le droit à Ilse Liepa, Nikolaï Tsiskaridze, Vladimir Derevianko, Svetlana Lunkina en étoiles et le Ballet du Kremlin.

Mon regret dans ces soirées est la musique enregistrée.

Petrouchka
Igor Stravinsky musique
Michel Fokine chorégraphie
Anna et Anatoly Nezhny décors et costumes (d’après Alexandre Benois)
En accord avec le Fokine Estate-Archive

Les Sylphides
Frédéric Chopin musique
Michel Fokine chorégraphie
Anna Nezhnaya décors et costumes (d’après Alexandre Benois)
En accord avec le Fokine Estate-Archive

Les Danses polovtsiennes
Alexandre Borodine musique
Michel Fokine chorégraphie
Anna Nezhnaya décors et costumes (d’après Nicolas Roerich)
En accord avec le Fokine Estate-Archive

  • La bonne action de la semaine : une soirée pour le Japon au TCE

Cela aurait lieu en réalité la semaine prochaine, mercredi 6 avril , mais
si vous voulez des places, il vous faut réserver dès maintenant.Voici la liste des artistes qui participeront à cette soirée : Sylvie Guillem, Nicolas Le Riche, Akram Khan, Natasha Parry, Lambert Wilson, Guillaume Gallienne, Rolando Villazón, Hiromi Omura,Renaud et Gautier Capuçon, Sayaka Shoji, Martha Argerich, Nelson Freire, Momo Kodama, Bartabas…

Soirée au profit de la Croix Rouge japonaise en partenariat avec la Croix Rouge française.
Coréalisation Productions Internationales Albert Sarfati / Théâtre des
Champs-Elysées

« Nous sommes tous sous le choc de la récente catastrophe et admiratifs de la dignité avec laquelle les japonais traversent cette épreuve. Cette soirée, placée sous le signe de la spiritualité et de l’espoir, est organisée spécialement pour venir en aide au peuple japonais.
Un message d’amitié de la part de nombreux artistes pour le Japon et un soutien financier grâce la recette de la soirée reversée à la Croix Rouge française. »

A lire ici, les mots de soutien des danseurs de l’Opéra de Paris.

Il est partout et surtout sur France Inter. A réécoutez, l’émission de Charlotte Lipentska du 24 mars  Voulez-vous sortir avec moi? où il est en compagnie de Wilfried Romoli et de René Aubry (ma star à moi… qui a déjà pris un cours de danse contemporaine sans un peu de René Aubry… c’est un peu comme faire un spectacle sur les Quatre saisons ! ). Mais aussi, l’émission de Pascale Clark,  Comme on nous parle du jeudi 24 mars.

A lire, l’article de La dépêche, La gazette de Berlin, Retour d’actu, du Figaro, de Cidal, sur ARTE.

A noter, il y aura une avant-première du film le 02 avril au Club de l’Etoile en présence d’Agnès Irzine , rédac chef du magazine DANSER.

Wim Wenders sur France inter

  • La gagnante de la semaine : Mayara Magri

La jeune brésilienne est décidément en forme et après Lausanne elle s’est emparée du Youth America Grand Prix en catégorie séniors. Côté juniors, c’est le jeune Aran Bell qui a gagné le prix. La liste des résultats complète est sur le site du YAGP.

Mayara Magri

  • La vidéo de la semaine : Roméo et Juliette

Histoire de se mettre dans l’ambiance et de penser à Hervé Moreau, que nous ne verrons plus sur la scène de l’Opéra.