Boris Charmatz

Partita 2 Sei Solo – A.T. de Keersmaeker / Boris Charmatz

Du 26 novembre 2013 au 1er décembre, le Théâtre de la ville présente Partita 2 d’Anne Teresa de Keersmaecker et Boris Charmatz. Reprise dans le cadre du Festival d’Automne, cette création a été présentée au printemps dernier à La Monnaie et cet été au Festival d’Avignon. Accompagnés sur scène de la violoniste Amandine Beyer, les deux danseurs livrent une danse dont la simplicité est l’élégance.

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La pièce commence dans le noir. Cela rappellera de mauvais souvenirs à certains et pourtant, c’est dans ce noir silencieux que commence la première suspension. La violoniste entre et joue dans le noir complet le début de la partition de Bach. Pendant dix minutes, nous voilà suspendus à la mélodie. On se laisser bercer pas ces notes enchanteresses ; on plonge dans une ambiance particulière, une communion sans pareille.

Puis, la lumière se rallume pour laisser place à la danse et au silence. Robe noir et baskets fluos, ADTK entre en compagnie de celui avec qui elle va danser pendant près d’une heure, avec une complicité sincère. Boris Charmatz, grand homme, en jeans, va montrer un style qui sied à celui que la chorégraphe belge avec lequel elle a écrit la pièce.

La scène est épurée ; le décor consiste en une lumière blanche, projetée telle une porte sur le mur de fond de scène. Au sol sont dessinés des cercles. Comme une rosace, ils se coupent et se croisent offrent ainsi aux danseurs un vrai parcours de jeu.

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La danse est pure. Une longue phrase chorégraphique, comme Anne Teresa De Keersmeaker aime les construire, va se déployer l’heure durant. Des marches sur les cercles. Des courses, qui sont interrompues par des suspensions. Le couple se fait tantôt miroir, tantôt dépendant l’un de l’autre. Ils se tournent autour tels des satellites. Le travail sur la marche est remarquable, répété tant de fois qu’il prend une force supplémentaire. La violoniste rentre en scène et, en haut des cercles, va les accompagner sur cette belle partition.

Si ce travail a commencé à partir d’improvisations, il semble qu’il n’en reste pas beaucoup de traces, tant la pièce est construite. Les appuis dans le sol, les suspensions, les marches, très fortes, cela marque le regard. Anne Teresa de Keersmaeker réussit une fois de plus son pari de dialogue avec la musique. Le couple forme un tout cohérent, les corps se complètent et construisent la pièce avec une grande élégance. Une pièce à voir, pour se laisser emmener dans la musique de Bach et admirer la qualité de la danse d’ATDK et Charmatz.

Nouvelles du 10 octobre

 

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Je suis allée voir l’exposition sur l’aventure des Stein au Grand Palais, et même si l’expo ne rend pas ce que devait être cette collection dans ces superbes appartements, avec les tableaux entassés les uns sur les autres, elle laisse à voir de superbes toiles, qui interpellent toujours le passant. Des Matisse plein de couleurs, des Picasso qui me fascinent toujours autant, bref une expo que je vais retourner voir, car elle m’a beaucoup émue.

J’ai enchaîné avec l’exposition sur les jouets et ce fut un plaisir non feint. On replonge en enfance, on se rappelle de jolis souvenirs. L’expo est bien construite et vaut le détour, surtout si vous avez des enfants, vous vous amuserez bien.

Cette semaine, pas de danse pour moi, à moins que je ne trouve le (et les !) moyen d’aller voir Trisha Brown. Ce soir, je vais voir Raphaël Enthoven qui présente le DVD de son émission Philosophie à la Pagode. Je vais retourner dans mes souvenirs de fac. Un peu d’humour avec Gaspard Proust au Rond Point, la remise des Prix de la danse Arop, peut être celle du Prix Carpeaux, sûrement un cinéma (je n’ai toujours pas vu Crazy Horse ! ).

  • La sortie de la semaine : Enfant de Boris Charmatz

Enfant de Boris Charmatz

Après le succès au festival d’Avignon, le voilà de retour avec sa pièce phare sur la scène du Théâtre de la Ville. La création n’est présente à Paris que quatre jours, alors foncez!

« Artiste associé du Festival d’Avignon 2011, Boris Charmatz crée pour la Cour d’honneur du palais des Papes une pièce qui reprend les recherches
initiées avec régi (2006) autour de machines-chorégraphes. Avec enfant il propose une remise en chantier de cette chorégraphie pour corps inertes. enfant, comme une matière
malléable, fragile et incontrôlable. Une charge de réel bouleversant l’équilibre de la scène. Transportés, déposés, manipulés par des danseurs, les corps d’enfants envahissent l’espace, l’agrandissent, le sculptent. De leurs relations naît un jeu de tension et de relâchement qui conjugue force d’inertie et processus de transformation. Progressivement, les rapports s’inversent, la frontière entre grands et petits, professionnels et amateurs, animé et inanimé se dénoue, laissant place à une masse en devenir, une nuée impétueuse qui emporte tout : envahissement ou récréation – qui redonne aux enfants leur place d’inconnue esthétique et politique dans l’équation de la représentation. » Théâtre de la Ville

A lire : Le nouvel Obs, Le monde, Libération article enfant à corps perdu, Libération article sur scène les enfants procurent des vertiges, Télérama.

  • Le shopping de la semaine : plein de nouveautés en DVD

 Depuis la rentrée, je suis débordée mais j’ai tout de même eu le temps de fouiner à la boutique de l’Opéra. Mon anniversaire et Noël étant séparés par seulement quelques jours, je suis toujours à la recherche d’idées et de suggestions (rien de pire que de dire merci à un cadeau qui ne nous plaît pas… heureusement Maman Souris est experte et m’offre toujours des merveilles!). Deux DVD sont en exclusivité à la Galerie de l’Opéra pour la modique somme de 29,90€ à partir du 12 octobre : Coppélia et l’hommage à Mats Ek. Le deuxième me tente tout particulièrement…

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Très envie de revoir ce ballet de Millepied dans cette soirée, ainsi que In The Night et The concert. J’avais beaucoup aimé cette soirée.

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Il y a aussi de très beaux livres, un sur Mats Ek notamment, un autre sur des photos des ballets de Cunningham prises par Baryshnikov. Pour l’hiver aussi, d’adorables petits cachemires Zadig et Voltaire spécial Opéra de Paris.. Quelque chose me dit que je vais craquer…

  • L’hommage de la semaine : Roland Petit à l’Opéra

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Samedi, Brigitte Lefèvre nous confiait qu’elle ne savait pas trop comment rendre hommage au grand chorégraphe qui aimait danser avec la mort et qui a finit par la suivre dans un paradis où il doit faire danser les plus belles étoiles.

Elle aurait aimé organiser un gala mais aussi rapidement, les choses sont complexes et difficiles à organiser. Pour ne pas bâcler l’exercice, elle a préféré faire une soirée hommage sous forme de cinéma. Le 11 octobre aura donc lieu à l’amphithéâtre Bastille une soirée où sera diffusé Le Rendez-vous et Proust ou les intermittences du coeur. Roland Petit aimait la réalisation vidéo de ces deux ballets. Si vous voulez découvrir ces ballets que vous ne connaissez pas l’occasion est toujours bonne !

 

Cet été un bug informatique nous avait permis de voir ce site ma foi très pratique. Il avait donc disparu et est réapparu ! Très très pratique pour tout savoir, se remémorer des distributions, des soirées.

A fouiller donc !

  • La vidéo de la semaine : Gallotta met en scène le Sacre

La musique me suffira pour me déplacer. J’ai hâte de voir cette nouvelle version. En voici donc un avant goût.