Encore une fois aller à Garnier quand le palais est vide…s’installer dans cette ambiance de travail..et cet après midi on a eu le droit à une véritable ambiance de travail. Les hostilités
démarrent avec Le spectre de la rose de Fokine. Delphine Moussin dans le rôle de la jeune femme, et Josua Hoffalt dans le rôle du Spectre. Une vraie catastrophe cette répétition pour
Josua. il atterrit très mal à la fin de ses sauts, on dirait qu’il est blessé. Rien ne lui réussit ce jour là. Delphine Moussin est plutôt brillante dans son rôle. Dans l’après midi d’un
faune du génie Nikinsky dans lequel s’incarne parfaitement Jérémie Belingard, une querelle de placement énerve Miteki Kudo. La musique de Debussy semble calmer les esprits. Mais rien ne va
plus dans le Tricorne de Massine. Patrice Bart et Clothilde Vayer montent sur scène pour corriger les placements en diagonale des danseurs. Les pas ne sont pas tous sus. Cyril (je ne sais
pas si c’est celui qui est coryphée ou le quadrille) en prend pour son grade. On refait et on refait les valses. Benjamin Pech en jogging attend son tour. En plus sa partenaire n’est pas là (en
l’occurrence Eve Grinsztajn). Même Ghislaine Thesmar est exaspérée, elle qui est d’ordinaire si douce et bienveillante. Benjamin Pech arrive l’air de rien et signe une performance parfaite et
exemplaire. Dans Petrouchka, ce sont les éclairagistes qui subissent les foudres de Patrice Bart. Il exige les effets immédiatement, et s’énerve au micro quand ils ne sont pas au point.
Benjamin Pech s’énerve contre le sol glissant. On voit ici le travail complexe d’une compagnie qui reprend des pièces existantes en recherchant la perfection.
Ce que je peux vous dire c’est que le choix des 4 ballets est excellents. Il brosse un portrait synthétique de l’ambiance des ballets russes de Diaghilev. Ces 4 chorégraphies sont absolument
déroutantes, pour des raisons différentes ; costumes, pantomime, rythmes, construction scénographique.. Chaque ballet produit son lot de surprises, et penser que cela a eu lieu il y a 100 ans, on
dit que la danse est définitivement en avance sur son temps et cela en permanence.
A lire sur le net :
Article du nouvel Observateur
Centenaire des ballets russes à Monaco
Article d’un site de la communauté russe
A lire en librairie
Hors série de DANSER
Magazine connaissances des arts
Côté livre je recommande tous les livres de Marcel Schneider dont le fameux l’esprit du ballet édité chez Bartillat.
J’ai d’autres livres passionnants sur Diaghilev mais qui ne sont malheureusement plus édités, pour celles et ceux que ça intéresse je peux vous donner les références, à chiner sur les quais!
Autour des ballets russes, il faut aller voir l’exposition à
la BN dont l’Opéra de Paris est partenaire.
