« Quand elle est apparue sur scène, des frissons ont parcouru mon échine »… C’est un beau résumé de ce que provoque Irina Kolesnikova..Elle est de ces grandes danseuses russes qui ont le charme des jambes parfaites, toujours levées très haut à la manière de Svetlana Zakharova. Irina a tout d’une grande danseuse à vocation internationale. L’interprétation qu’elle a donnée dans Giselle ce soir fut splendide. Des frissons… Au début j’ai cru à une Giselle un peu mièvre, peut être était-ce à cause des décors ma fois un peu kitchs et vieillots. Je me suis fait avoir par son grand sourire et j’ai cru l’espace de dix minutes qu’elle ne maîtrisait pas l’interprétation du rôle ou que du moins la façon dont on l’avait guidé dans ce rôle était mauvaise. Mais non, il faut s’enlever cette idée de la tête. Irina Kolesnikova offre une grande Giselle qui m’a fait monter les larmes aux yeux lors de la fatale découverte. L’interprétation était parfaite, Giselle sombre dans la folie, j’ai
vraiment cru qu’elle allait hurler. Tout son corps souffrait de la trahison d’Albrecht. Merveilleuse ! La version que nous ont donné les ballets de Saint Pétersbourg n’est pas la même que la version orchestrée par Patrice Bart à l’Opéra de Paris. Giselle danse moins dans le premier acte. La scène de pantomime ne comporte pas de danse, le jeu de séduction se fait uniquement par le regard. Au second acte, là aussi de nombreuses différences. Toute la scénographie s’en trouve modifiée. La chorégraphie aussi, Albrecht n’arrive que très tard. L’adage est sublime, tout en retenue et en grâce.
Le bémol de la soirée… les hommes ! Quelle déception. Seul Hilarion trouve grâce à mes yeux. Albrecht est pour le coup lui bien mièvre. Il ne me fait pas grande impression. Le pire… mais là ça en devient risible ou pathétique c’est le danseur du pas de deux au premier acte. Une mauvaise blague. Le jeune homme ne parvient pas à porter sa partenaire, elle même s’éloigne de lui de peur qu’il la déstabilise. Les bras sont mal placés, les jambes sont en dehors. Non je n’exagère pas. Je me demande même comment ce jeune homme peut être danseur professionnel. Enfin heureusement il n’est pas
parvenu à gâcher ma soirée. Courez voir les ballets de Saint Pétersbourg qui sont encore pour trois belles soirées au théâtre des Champs Elysées. Jeudi 29 pour la dernière représentation de Giselle. Samedi 31 octobre et dimanche 1er novembre ils donnent Don Quichotte. Il reste des places, courez y !
Site officiel Irina Kolesnikova
http://www.irinakolesnikova.com/intro/
Site du théâtre des Champs Elysées
http://www.theatrechampselysees.fr/saison-detail.php?t=3&s=83