Dansermag.com le site du fameux magazine propose des places pour des évènements et j’avais gagné deux places pour aller voir Don Quichotte en direct du Bolchoï au cinéma. Je me suis donc
rendue avec ma belle F*** au cinéma « Le club de l’étoile », un cinoch privé derrière les Champs-Elysées. A tout de même 30€ la pace j’étais bien contente d’avoir eu des invitations !
J’ai passé un moment absolument génial. D’abord on était très bien assis.On voit super bien mieux qu’au premier rang. Et à l’entracte on a eu le droit au champagne et aux macarons (quand on
connaît mon amour pour les macarons…passons je pourrais écrire un billet entier sur Ladurée…). On nous annonce qu’il y a une tempête de neige à Moscou, et qu’il risque d’avoir des
interruptions pendant la transmission… Un peu plus et je sortais les moon boots on s’y croirait !
Cela faisait bien longtemps que je n’avais pas vu Don Quichotte, j’ai un vieux souvenir avec Aurélie Dupont et Manuel Legris à Bastille je crois.. J’aime beaucoup ce ballet et j’ai adoré
la version dans laquelle il nous a été donné ce soir. C’était frais et tellement joyeux, que du bonheur pour les yeux.
Pour la petite histoire, Don Quichotte est un rêveur qui lit trop de romans de chevalerie, et qui veut partir à l’aventure explorer le mondre et trouver Dulcinée, la femme de ses rêves. Il part
avec son compagnon plein de défauts, Sancho Panza. Sur leur chemin, ils s’arrêtent dans une auberge et rencontrent Kitri, la fille de l’aubergiste. Kitri est belle et a les traits de Dulcinée.
Dans l’auberge, on rit, on chante, on danse. Kitri et son amoureux Basile forme un couple très joyeux qui partage sa bonne humeur. Le père de Kitri veut la marier à un notable du coin ridicule,
c’est pourquoi elle s’enfuit avec Basile. Quand son père la retrouve, il la somme de lui obéir mais Don Quichotte plaide en faveur et elle peut partir avec Basile. Don Quichotte et Sancho Panza
se baladent et rencontrent un camp de gitans, qui lui font honneur en jouant une petite pièce de théâtre, mais Don Quichotte revoit le conflit qui opposait Kitri et son père. Il s’énerve, devient
fou, et finit accroché sur le moulin. Il part ensuite dans la forêt où il s’endort et rêve de Dulciné. Au réveil, un couple de chatelains l’invitent dans leur demeure, où il retrouve Kitri et
Basile pour une grande fête.
Voilà pour la petite histoire. Côté danse, ce fut absolument incroyable et j’ai hâte de les voir sur la scène de l’Opéra de Paris. Natalia Osipova est, comment vous dire, déroutante, étonnante,
toujours souriante, pleine de facilité et de virtuosité. Elle danse comme elle respire sans jamais perdre de vue le rôle qu’elle danse. Chaque pas est une merveille, ses fouettés sont
renversants. On la voit entre chaque acte en faire des séries et des séries. Elle ne danse pas, elle vole, elle est d’une légèreté comme je n’ai jamais vue. D’ailleurs le public du Bolchoï n’est
pas pingre en applaudissements. Il l’accompagne pendant les variations des castagnettes et de l’éventail. Pendant le moment très féérique du rêve de Don Quichotte elle est bouleversante et toutes
les jeunes femmes qui l’entourent font de ce passage un vrai songe, qui vous emporte. J’aime beaucoup le choix du chorégraphesde faire danser les enfants avec les danseuses à ce moment là du
rêve. Je trouve que cela rajoute un petit quelque chose à cet onirisme.
J’ai beaucoup aimé cette version de Don Quichotte, complètement folle, enjouée et éblouissante. Je ne vous ai pas parlé de Vassiliev… encore une autre merveille russe celui là ! Tout comme sa
partenaire, c’est un ovni sur la scène. Je ne sais pas comment il saute si haut avec autant de nuances.. c’est fou. Il forme avec Natalia Osipova un duo si complice, je comprends qu’elle se jette
dans ses bras sans aucune crainte lors des portés « poisson ». Un vrai spectacle, de la danse dans tout ce qu’elle peut être. Je vous conseille vivement d’aller voir le Bolchoï à Paris en mai car
c’est un moment merveilleux.
Je vous donne le lien d’une vidéo dont le code d’intégration a été désactivé, ici.
Pour la vidéo, c’est un extrait d’un gala mais ça vaut le coup d’oeil.