- Quadrilles, passage à 10h00
Variation imposée : Napoli, Bournonville, deuxième variation du Pas de Six
Nombre de poste(s) à pourvoir : 2 postes de coryphées
Classement et promotion :
1. François Alu, promu
2. Maxime Thomas, promu
3. Takeru Coste
4. Alexandre Labrot
5. Florent Mélac
6. Cyril Chokroun
Les impressions du petit rat : Dans l’ensemble, je dirai que la variation imposée s’est plutôt bien passée. La variation est une démonstration de sauts, on aurait pu s’attendre à une catastrophe à ce niveau là. Et bien pas du tout. Si François Alu a clairement ébloui la salle (on entendait le public faire « waahh » je suis très mauvaise en onomatopée! ) avec une variation impeccable aux sauts suspendus et amples, les autres candidats n’ont pas démérités. Maxime Thomas qui ouvrait le bal, a fait une belle variation si on lui excuse une fin de tour pas très propre. Cyril Chokroun montre un bel enthousiasme et danse avec beaucoup de générosité. Florent Mélac danse très proprement, avec beaucoup de grâce et d’élégance. J’aime les suspensions de Pierre Rétif, ainsi que les nuances qu’il met à différents moments de la variation. Takeru Coste montre malgré quelques maladresses de très belles possibilités.
Quand vient la variation libre, toute la salle attend François Alu. C’est un sublime Solor qui sort de la coulisse. Comment vous dire…ah bon ce n’est pas le concours des sujets pour être premier danseur?? Et on peut sauter une classe à l’Opéra? Et bien non, mais il faut suivre ce jeune homme de près. Toutes les mains du public brûlaient d’applaudir,
mais non concours oblige, on doit contenir nos émotions. De nouveau, Cyril Chokroun montre qu’il a envie. Il a choisi une variation difficile dans laquelle il tente de montrer le
meilleur. Florent Mélac est un Roméo très doux, très romantique. Il a bien travaillé l’interprétation et les émotions du personnages. Takeru Coste propose un Arepo très personnel, en ne lachant jamais le public des yeux avec un regard diabolique. Alexandre Labrot propose un Forsythe hyper propre, avec une belle puissance. Quant à Pierre Rétif, c’est avec une toute puissance de Tsar qu’il capte l’audience. J’adore Ivan Le Terrible, j’ai trouvé son choix audacieux, car peu pris en concours ces dernières années.
Un très beau concours de quadrilles, avec de belles choses. Dans l’ensemble, je trouve que les garçons ont fait des choix plus personnels que les filles, que leurs personnalités sont plus lisibles.
Mon classement sur Twitter : Alu, Rétif, Labrot, Mélac et Coste.
Maxime Thomas
In the middle, somewhat elevated, William Forsythe
François Alu, 19 ans
La Bayadère, Rudolf Noureev, Acte II, variation de Solor
Alexandre Carniato, 33 ans
Caligula, Nicolas Le RIche, Acte V, scène 4 variation de Caligula
Jean-Baptiste Chavignier, 23 ans
Le Lac des cygnes, Rudolf Noureev, Acte I, variation du pas de trois.
Cyril Chokroun, 25 ans
Paquita, Pierre Lacotte d’après Marius Petipa, Grand Pas, variation de Lucien d’Hervilly
Takeru Coste, 22 ans
AREPO, Maurice Béjart
Alexandre Labrot, 27 ans
Approximate Sonata, William Forsythe
Florent Mélac, 19 ans
Roméo et Juliette, Rudolf Noureev, Acte I, variation de Roméo
Pierre Rétif, 34 ans
Ivan le Terrible, Iouri Grigorovitch, Acte I, variation d’Ivan le Terrible
- Coryphées, passage à 11h30
Variation imposée : Suite en Blanc, Serge Lifar, Mazurka
Nombre de poste(s) à pourvoir : 1 poste de sujet
Classement et promotion :
1. Pierre-Arthur Raveau, promu
2. Alexandre Gasse
3. Sébastien Bertaud
4. Axel Ibot
5. Yann Chailloux
6. Grégory Dominiak
Les impressions du petit rat : Avant que la variation imposée ne commence, Pink Lady me dit que le dernier qu’elle a vu dans cette Mazurka c’est Mathieu Ganio. L’idée de Ganio dans cette variation me laisse rêveuse, mais il s’agit à présent de se concentrer sur nos coryphées. Hugo Vigliotti ouvre la danse avec une très belle prestation. Yann Chailloux avec ses superbes et nombreux tours fait une forte impression. Il a une belle énergie qu’il déploie tout au long de la variation. Il n’y pas grand chose à redire sur le passage de Grégory Dominiak, qui est plutôt exemplaire. Axel Ibot présente une
petite batterie comme j’aime (quand on entend le bruit des chaussons qui fait « chtchtcthcht » oui je suis toujours aussi mauvais en onomatopée!) et danse avec générosité. On sent qu’il y met tout son coeur et qu’il a très envie d’être sur la plus haute marche du « podium ». Alexandre Gasse fait une prestation honorable, de même que Sébastien Bertaud que je sens un peu stressé au premier passage. Enfin Pierre-Arthur Raveau fait un passage toute en puissance en imposant son style.
On a vu vraiment de très belles choses dans les variations libres. Sébastien Bertaud m’a une fois de plus laissée bouche bée. L’an passé, je me souviens de son Frollo magnifique,
et là, une fois encore, il montre qu’il en a beaucoup sous le chausson ! Un véritable interprète, il raconte quelque chose, il emmène tout le monde avec lui. C’est un superbe artiste qui me touche beaucoup. Vigliotti propose de nouveau une mazurka, ce qui à mon sens, n’est pas un bon choix, mais il fait une belle prestation remarquable par ses sauts. Je préfère le Don José d’Axel Ibot à celui de Yann Chailloux, ce dernier manquant un peu de sensualité. Si Julien Cozette ne m’a pas marquée dans la mazurka,
je trouve que dans sa libre il fait un beau travail, avec un prestation propre, avec de jolis sauts. Yvon Demol danse un Arepo très différent de celui proposé par Coste mais qui
a tout son intérêt également. Il a beaucopu travaillé ses bras et ses mains pour produire quelque chose de très dessiné dans l’espace. Alexandre Gasse me fait une très belle
impression, très sensuel et puissant dans sa danse grecque, le tout avec une technique exemplaire. Pierre-Arthur Raveau, présente un Robbins qui ne me marque pas mais je crois que c’est plus du à la chorégraphie, qu’à l’interprétation de Raveau, qui est impeccable.
Mon classement sur Twitter : Gasse, Bertaud, Ibot, Raveau, Vigglioti, Cozette.
Hugo Vigliotti, 21 ans
Etudes, Harald Lander, Mazurka
Sébastien Bertaud, 29 ans
Speaking in Tongues, Paul Taylor
Matthieu Botto, 29 ans
Paquita, Pierre Lacotte d’après Marius Petipa, Grand Pas, variation de Lucien d’Hervilly
Yann Chailloux, 27 ans
Carmen, Roland Petit, variation de Don José
Adrien Couvez, 30 ans
Pas/Parts, William Forsythe
Julien Cozette, 27 ans
Cendrillon, Rudolf Noureev, Acte II, 2ème variation de l’Acteur vedette
Yvon Demol, 23 ans
AREPO, Maurice Béjart
Grégory Dominiak, 29 ans
La dame aux camélias, John Neumeier, Acte II, variation d’Armand Duval
Alexandre Gasse, 22 ans
Sept danses grecques, Maurice Béjart
Axel Ibot, 25 ans
Carmen, Roland Petit, variation de Don José
Pierre Arthur Raveau, 20 ans
Dances at a Gathering, Jerome Robbins, 1ère variation du danseur brun
Il n’ a pas de concours cette année pour les sujets, car il n’y a aucun poste de premier danseur à pourvoir.
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Merci aux danseuses et danseurs pour les places, c’est toujours difficile pour le public passionné mais ni journaliste, ni mécène, d’accéder à ce concours dans lequel on apprend et on prend beaucoup de plaisir à découvrir les artistes du corps de ballet.
Le concours si c’est un grand stress pour les artistes, c’est un moment différent pour le public. J’ai partagé ma loge avec un couple bien sympathique, c’est toujours agréable de partager des impressions, de soutenir ses chouchous. J’ai beaucoup ri aussi, la clochette de Brigitte, même si on le sait et bien cet archaïsme c’est tout de même amusant. Et comme dirait un bon ami à moi, « Brigitte avec une clochette, c’est un pléonasme ! ». Bravo encore aux promus !
Je suis d’accord avec à peu près tout ce que tu dis!
J’ai aussi adoré Sébastien Bertaud. C’est bien triste qu’il ne passe pas… J’espère au moins qu’on aura le droit comme tous les ans à une petites vidéo de sa libre!
J’ai également préféré le Don José d’Axel Ibot, vraiment intéressant.
Sebastien Bertaud a posté la vidéo de sa libre sur youtube. Je ne peux pas mettre le lien mais c’est sur sa chaîne habituelle.
J’ai vu qu’il vous manquait l’âge de François Alu: 19 ans!